OTKExpert Le magazine des meilleurs duellistes www.otk-expert.fr. Toutes les Éditions. Édition Ref. RaretĂ© ; Collection LĂ©gendaire 5D's MĂ©ga Pack: LC5D-FR134 : SR: Pack Du Duelliste Crow: DP11-FR015: R: Pouvoir de la PoussiĂšre d'Etoile: SOVR-FR041: UR: Pouvoir de la PoussiĂšre d'Etoile: SOVR-FR041: UT: Aile Noire - Vent d'Argent le SuprĂȘme. Collection LĂ©gendaire 5D's

Armes[] Arc de bataille Corbeau des Enfer[] Grade Arme de septiĂšme dimension En utilisant la classification de la force humaine comme rĂ©fĂ©rence, ce serait une arme de niveau sage, communĂ©ment appelĂ©e arme sage! C'Ă©tait bien plus terrifiant que les armes extraordinaires de la sixiĂšme dimension ![Arc de bataille runique de la septiĂšme dimension. Il contient l'Ăąme rancuniĂšre d'un roi corbeau souterrain en tant qu'Ăąme de a trois couches principales de joint CinquiĂšme sceau dimensionnel - 333 couches mineures - contient un Corbeau des Enfers Sceau de la sixiĂšme dimension - 33 couches mineures - contient un AncĂȘtre des Corbeaux des Enfers Sceau de la septiĂšme dimension 3 couches mineures - contient un Dieu des Corbeau des Enfers. Tous les sceaux coĂ»tent des points de capacitĂ© et lorsque vous atteindrez le sceau dimensionnel suivant, le prix des points de capacitĂ© augmentera plus haut.]Blood Fiend Thunder Cold Blade[] Grade A ou supĂ©rieur Contient une rune de congĂ©lation de qualitĂ© supĂ©rieure et une rune de tonnerre de qualitĂ© supĂ©rieure obtenue au Contient l'Ăąme rancuniĂšre raffinĂ©e du roi-sorcier nain [Créée Ă  partir de matĂ©riaux trĂšs rares et d'autres trĂ©sors, elle Ă©tait Ă  l'origine la Lame froide, Snow Guzzle. MĂȘme si c'Ă©tait une arme de grade B, elle Ă©tait bien plus solide que n'importe quelle arme de grade B. AprĂšs avoir Ă©tĂ© insĂ©rĂ© deux runes de qualitĂ© supĂ©rieure et l'Ăąme rancuniĂšre du roi sorcier nain, il n'a Ă©voluĂ© pas quelque chose de beaucoup plus fort. ]Disque Vide[] Grade Arme de Sage Transcendant [Obtenu par Li Yunmu aux niveaux 15, 20 et 25 de la Tour de Gloire. C'est l'une des trois armes transcendantes de la sauge dans la Tour de Gloire. Il y a Ă©tĂ© placĂ© par AncĂȘtre du Flux de la guilde du Flux en trois parties. ]Lances runiques[] Chapitre Obtenue 168 Armes interdites Li Yunmu Ă©tait trĂšs clair dans son cƓur sur ce qu'Ă©tait une arme interdite. C'Ă©tait une arme dont l'utilisation n'Ă©tait pas approuvĂ©e par les six continents. Habituellement, de telles armes dites interdites peuvent nuire Ă©normĂ©ment Ă  la sociĂ©tĂ© humaine dans son ensemble. Bien que la lance runique ne constitue pas une menace pour toute l'humanitĂ©, elle est extrĂȘmement dangereuse pour les fluxeurs. Ainsi, ces quatre canons Ă©taient considĂ©rĂ©s comme encore plus dangereux par rapport aux armes ordinaires interdites. Armure[] Armure du monde rĂ©el[] Chapitre Obtenue 14 Ceci est l'Ă©quipement du soldat de bataille. " Voyant le motif magnifique et unique du Temple de Dieu de la guerre, il lĂącha un petit cri de surprise alors que son humeur devenait lĂ©gĂšrement compliquĂ©e. Il avait une idĂ©e approximative de l'objet qui se trouvait dans cette boĂźte. En utilisant le code PIN prĂ©dĂ©terminĂ©, il a ouvert la boĂźte d'argent. En effet, couchĂ© calmement Ă  l'intĂ©rieur se trouvait un vĂȘtement de couleur argentĂ© rĂ©alisĂ© avec un matĂ©riau unique. Dans le coin droit de la boĂźte en argent, reposait une lame de guerre en alliage de titane. Combinaison de Combat SuprĂȘme du Dragon Azur Azure[] Gantelets du Dragon Azur Perle du Dragon Azur JambiĂšre du Dragon Azur Autre[] Les ailes brisĂ©es d'un enfant du vent[] Chapitre Obtenue 124 Cependant, le vol rĂ©alisĂ© par les fluxeurs sur la couche transcendante ne peut pas ĂȘtre comparĂ© Ă  l'utilisation des ailes du vent. La vitesse de vol, la flexibilitĂ©, ainsi que l'application de la vĂ©ritable essence de l'Ă©nergie Ă©olienne sont de loin supĂ©rieures Ă  cet Ă©lĂ©ment par rapport au contrĂŽle de l'air Ă  voler. Tant que l'hĂŽte obtient ces ailes du vent et les fusionne avec l'armure de cristal, et encore moins les fluxeurs de couches transcendants, mĂȘme les sages ordinaires qui ne sont pas bons Ă  voler ne pourraient pas constituer une menace. Morceau de bois noir de poix[] Chapitre Obtenue 124 Cet article avait environ la taille d'une brique et il Ă©tait connu sous le nom de bois de rĂ©incarnation, un nom extrĂȘmement Ă©trange. Li Yunmu a dĂ» utiliser ses deux cents derniers badges tour pour l'Ă©changer. Quand il a regardĂ© ses informations, il a Ă©tĂ© choquĂ©. Il n'avait qu'une seule capacitĂ©, et c'Ă©tait de remplacer son propriĂ©taire Ă  leur mort. Ce morceau de bois provenait d'un monstre trĂ©antaire extrĂȘmement rare qui a grandi dans la septiĂšme dimension. Comme son nom l'indique, il a Ă©tĂ© utilisĂ© pour sauver la vie du propriĂ©taire. Tant qu'un fluxeur raffinait le bois avec son essence de sang, l'arbre de rĂ©incarnation pouvait ĂȘtre utilisĂ© pour rĂ©sister Ă  tout. La seule limite Ă©tait la couche de sauge, tout ce qui Ă©tait en dessous qui pouvait ĂȘtre bloquĂ© par cet Ă©lĂ©ment. BanniĂšre de sorts des Huit Flux Sombres[] [Il y avait huit types de drapeaux de flux sombre, et chacun d'eux reprĂ©sentait un type d'Ă©nergie de flux sombre. Ils ont Ă©tĂ© classĂ©s comme tonnerre, vent, chaleur, glace, terre, dĂ©mon, flamme et poison.]
AileNoire - Vent d'Argent le SuprĂȘme. Genteck en possĂšde 1 Carte de RĂ©fĂ©rence . Ref. Edition RaretĂ© Langue État Valeur QtĂ© Echange Vente; LC5D-FR134: Collection LĂ©gendaire 5D's MĂ©ga Pack: SR: FRA: JouĂ©e? 1: non: non: Cote Arpenteurs : 9.00 €-- 38 arpenteurs recherchent cette carte * * Connectez-vous pour trouver ces arpenteurs. Mon Compte ‱ Membres ‱ FAQ ‱ CGV ‱
Le seul beau temps est le mauvais temps BadgePar NielsHillerLe seul beau temps est le mauvais temps BadgePar STdesignsLe seul bon temps est le mauvais temps BadgePar STdesignsLe seul beau temps est le mauvais temps - MĂ©tĂ©orologue Storm Chaser Meteorology BadgePar anasseinAprĂšs le mauvais temps vient le beau temps BadgePar Black-Edition-DIl est temps de changer BadgePar TizizaLe temps file BadgePar LarryShanteLe changement est mauvais BadgePar Necktonic-StoreLe changement est mauvais BadgePar Necktonic-StoreUne fois de temps en temps, quelqu'un d'incroyable vient seul et me voici BadgePar Mayelshehawydonnez-vous le temps de grandir BadgePar M-PshopHomme d'aventure sur le sac Ă  dos de randonnĂ©e au coucher du soleil de montagne seul dans le temps de la nature BadgePar RubelrirTemps sur l'Ăźle aux grenouilles BadgePar MaooKingFou de randonnĂ©e BadgePar byArtistsimplement passer du temps au soleil - T-shirt BadgePar HMD BERRICHIsimplement passer du temps au soleil - T-shirt BadgePar HMD BERRICHIC'est un mauvais garçon BadgePar AshmariaHousefilles qui touchent le coeur BadgePar soni80Les mauvais choix font de bonnes histoires BadgePar ErenYeager11Les mauvais choix font de bonnes histoires BadgePar Robert J Les mauvais choix font de bonnes histoires BadgePar Robert JGrĂące Ă  nous, chaque jour est jour est beau grĂące Ă  nous BadgePar ONbest ⭐⭐⭐⭐⭐Les mauvais choix font de bonnes histoires BadgePar ayarstoreLes mauvais choix font de bonnes histoires BadgePar cassidyrtios13Les mauvais choix font de bonnes histoires BadgePar BrikzzJe suis un coach pour gagner du temps Je suppose que je ne me trompe jamais BadgePar Badrmarfakmauvais choix faire de bonnes histoires BadgePar Rodangoshop ⭐⭐⭐⭐⭐5419Vous seul pouvez rĂ©aliser vos rĂȘves BadgePar TreeOfLyfeVous seul pouvez rĂ©aliser vos rĂȘves BadgePar TreeOfLyfefilles qui touchent le cƓur noir et blanc BadgePar soni80Bonnes vibrations, minuterie d'Ă©tĂ©, pas de mauvais jours La plage BadgePar HollovLes mauvais choix font de bonnes histoires BadgePar moe121992Bonnes vibrations, minuterie d'Ă©tĂ©, pas de mauvais jours La plage BadgePar Hollov Nouveau Punk Rock Mauvais Chemin BadgePar The World of DesignLe travail est entre de bonnes mains BadgePar CorrojaBeau design dans de superbes couleurs et une phrase positive BadgePar yolandeuprlp19Les mauvais choix font de bonnes histoires, citation drĂŽle BadgePar LC-SHOPj'aime ma super maman BadgePar scrabbles shopACHETEZ-LE MAINTENANT OU PERDEZ-LE POUR TOUJOURS BadgePar Mary J WhaleyMa femme est la meilleure rĂ©compense BadgePar AugfiTout est connectĂ© BadgePar jamalazakMon outie connaĂźt un beau rocher d'un simple. BadgePar mlailiesLA VIE EST MEILLEURE AVEC L'ARBRE BadgePar FalaqCollectionta place est avec moi BadgePar hlimdesignMa femme est mexicaine, rien ne me fait peur BadgePar mlailiesta place est avec moi BadgePar hlimdesignTa place est avec moi. BadgePar hlimdesignCitations de motivation sur la longue durĂ©e de vie, les mauvais choix font de bonnes histoires BadgePar most2000Ensemble, sauvons le monde BadgePar LiveMagicheal84quel est l'homme d'origine BadgePar Sunofra180Vous ĂȘtes le produit BadgePar thoufeeqmu19Tout ce qui est fait dans ce monde est fait par l'espoir Citation BadgePar quotation3GĂ©nial comme ma plus jeune fille DrĂŽle Vintage FĂȘte des PĂšres BadgePar Rosstom ⭐⭐⭐⭐⭐GĂ©nial comme ma plus jeune fille DrĂŽle Vintage FĂȘte des PĂšres BadgePar Rosstom ⭐⭐⭐⭐⭐Sois belle comme maman BadgePar AiramAestheticsLe pouvoir en chiffres BadgePar Necktonic-StoreLe pouvoir en chiffres BadgePar Necktonic-Storela classe est passĂ©e si vite BadgePar classybyclassyLe pouvoir en chiffres BadgePar Necktonic-StoreLe pouvoir en chiffres BadgePar Necktonic-StoreFleurit dans le noir BadgePar NouraouiÊtre vous est votre superpuissance BadgePar TreeOfLyfeÊtre vous est votre superpuissance BadgePar TreeOfLyfeDogecoin est ce dont nous avons besoin BadgePar tristyle1Le monde est un meilleur endroit avec vous dedans Vintage tendance BadgePar tapperasborupxqCertaines choses sont trop grosses pour ĂȘtre vues BadgePar Hello5050Tout le monde sait BadgePar OnefjefLe jeu est une ligne de vie pour les joueurs BadgePar Frenco ⭐⭐⭐⭐⭐Tout ce que tu peux imaginer est rĂ©el BadgePar TeamHashtagAprĂšs tout est dit et soleil BadgePar ALIEXE2021LA VIE EST TROP COURTE POUR VIVRE BadgePar perfectsketch83Votre vĂ©ritĂ© personnelle est votre cadeau au monde. BadgePar hlimdesignVotre vĂ©ritĂ© personnelle est votre cadeau au monde. BadgePar hlimdesignVotre vĂ©ritĂ© personnelle est votre cadeau au monde. BadgePar hlimdesignL'Internet est plein Go Away! BadgePar arteegoodsDRÔLE TROP MAUVAIS JE M'EN FAIS T-SHIRT DRÔLE T-SHIRT COOL D'ÉTÉ SASSY UN PEU DE CLASSE CADEAU À CAPUCHE POUR UN AMI BadgePar CAFE BREAK ☕☕DRÔLE TROP MAUVAIS JE M'EN FAIS T-SHIRT DRÔLE T-SHIRT COOL D'ÉTÉ SASSY UN PEU DE CLASSE CADEAU À CAPUCHE POUR UN AMI BadgePar CAFE BREAK ☕☕DRÔLE TROP MAUVAIS JE M'EN FAIS T-SHIRT DRÔLE T-SHIRT COOL D'ÉTÉ SASSY UN PEU DE CLASSE CADEAU À CAPUCHE POUR UN AMI BadgePar CAFE BREAK ☕☕Green Drive Ă  travers le monde conçoit BadgePar LiveMagicheal84Fait comme vous souhaiteriez le voir fait BadgePar majdjordanNotre ocĂ©an est en train de mourir BadgePar LiveMagicheal84Un chien est la seule chose sur terre qui vous aime plus que vous-mĂȘme BadgePar Shop 4uUn chien est la seule chose sur terre qui vous aime plus que vous-mĂȘme BadgePar Shop 4uUNE VIE EST UNE CHANCE POUR VOUS D'EN FAIRE UNE NOUVELLE BadgePar hlimdesignUNE VIE EST UNE CHANCE POUR VOUS D'EN FAIRE UNE NOUVELLE BadgePar hlimdesignUn chien est la seule chose sur terre qui vous aime plus que vous-mĂȘme BadgePar Shop 4uPour le monde, vous n'ĂȘtes peut-ĂȘtre qu'une seule personne. mais pour nous tu es le monde BadgePar CorrojaUNE VIE EST UNE CHANCE POUR VOUS D'EN FAIRE UNE NOUVELLE BadgePar hlimdesignVous pouvez le faire merci docteurs BadgePar majdjordanj'aime mon beau chat et mon chat m'aime BadgePar KA-shirtsJ'aime ma mĂšre plus que le jeu vidĂ©o BadgePar LululikesUDieu nous aime, mais le diable s'y intĂ©resse. BadgePar hlimdesignDieu nous aime, mais le diable s'y intĂ©resse. BadgePar hlimdesignDieu nous aime, mais le diable s'y intĂ©resse. BadgePar hlimdesignJ'aime ma maman plus que le jeu vidĂ©o BadgePar LululikesULe printemps de fleurs minimales mignonnes roses arrive BadgePar MoonieKiddoProfiter de la vie manger sainement BadgePar aminet2022Maman - Fais-le comme maman te l'a dit BadgePar JOSEPHARTUSLe bonheur vient dans la vie continue BadgePar Necktonic-StoreLe bonheur vient dans la vie continue BadgePar Necktonic-StoreÊtre un adulte est Ă©puisant BadgePar kasabiaDieu est dans les dĂ©tails BadgePar PinselArtsUn meilleur ami est quelqu'un qui vous aime quand vous oubliez de vous aimer BadgePar Shop 4uUne mauvaise journĂ©e de pĂȘche bat le travail BadgePar TeamHashtagCommencez votre journĂ©e avec le sourire, commencez, jour, souriez BadgePar ArtManiaGRFKJe suis toujours d'humeur pour la pizza BadgePar Hollov
Jet'adore Ă  l'Ă©gal de la voĂ»te nocturne - Charles Baudelaire. Je t'adore Ă  l'Ă©gal de la voĂ»te nocturne, Ô vase de tristesse, ĂŽ grande taciturne, Et t'aime d'autant plus, belle, que tu me fuis, Et que tu me parais, ornement de mes nuits, Plus ironiquement accumuler les lieues. Qui sĂ©parent mes bras des immensitĂ©s bleues. Français 1 Syntoniseur "Aile Noire" + 2 monstres non-Syntoniseur ou plusLorsque cette carte est InvoquĂ©e par Synchronisation vous pouvez cibler max. 2 monstres face recto sur le Terrain avec une DEF infĂ©rieure Ă  l'ATK de cette carte ; dĂ©truisez les cibles. Vous ne pouvez pas mener votre Battle Phase le tour oĂč vous activez cet effet. Durant chacun des tours de votre adversaire, le premier monstre "Aile Noire" que vous contrĂŽlez qui va ĂȘtre dĂ©truit au combat n'est pas dĂ©truit. Allemand 1 „SchwarzflĂŒgel“-EmpfĂ€nger- + 2 oder mehr Nicht-EmpfĂ€nger-MonsterWenn diese Karte als Synchrobeschwörung beschworen wird Du kannst bis zu 2 offene Monster auf dem Spielfeld wĂ€hlen, deren DEF niedriger sind als die ATK dieser Karte; zerstöre die gewĂ€hlten Ziele. Du kannst in dem Spielzug, in dem du diesen Effekt aktivierst, keine Battle Phase durchfĂŒhren. WĂ€hrend jedes Spielzugs deines Gegners wird das erste „SchwarzflĂŒgel“-Monster, das du kontrollierst und das durch Kampf zerstört wĂŒrde, nicht zerstört. Anglais 1 "Blackwing" Tuner + 2 or more non-Tuner monstersWhen this card is Synchro Summoned You can target up to 2 face-up monsters on the field with DEF lower than this card's ATK; destroy those targets. You cannot conduct your Battle Phase the turn you activate this effect. During each of your opponent's turns, the first "Blackwing" monster you control that would be destroyed by battle, is not destroyed. Espagnol 1 Cantante "Alanegra" + 2 o mĂĄs monstruos que no sean CantantesCuando esta carta es Invocada por SincronĂ­a puedes seleccionar hasta 2 monstruos boca arriba en el Campo con una DEF menor que el ATK de esta carta; destruye esos objetivos. No puedes realizar tu Battle Phase el turno en el que activas este efecto. Durante cada turno de tu adversario, el primer monstruo "Alanegra" que controles que fuera a ser destruido en batalla no es destruido. Italien 1 Tuner "Alanera" + 2 o piĂč mostri non-TunerQuando questa carta viene Synchro Evocata puoi scegliere come bersaglio fino a 2 mostri scoperti sul Terreno con DEF inferiore all'ATK di questa carta; distruggi quei bersagli. Non puoi effettuare la tua Battle Phase nel turno in cui attivi questo effetto. Durante ogni turno del tuo avversario, il primo mostro "Alanera" che controlli che sta per essere distrutto in battaglia, invece non viene distrutto. Portugais 1 Regulador "Asanegra" + 2 ou mais monstros nĂŁo-ReguladoresQuando este card for Invocado por Invocação-Sincro vocĂȘ pode escolher atĂ© 2 monstros com a face para cima no campo com DEF menor que o ATK deste card; destrua os alvos. VocĂȘ nĂŁo pode conduzir sua Fase de Batalha no turno em que ativar este efeito. Durante cada um dos turnos do seu oponente, o primeiro monstro "Asanegra" que vocĂȘ controla que seria destruĂ­do em batalha, nĂŁo Ă© destruĂ­do.
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Pour les articles homonymes, voir cette page d'homonymie. NĂ©e en l'an 284, Daenerys Targaryen [deÉȘn'ɛrÉȘs tɑr'gɛriən][1], surnommĂ©e Daenerys du Typhon ou Daenerys Typhon-NĂ©e, est l'unique fille du roi Aerys II Targaryen et de la reine Rhaella Targaryen. C'est une trĂšs belle jeune fille Ă  la carnation claire, timide et svelte, et qui possĂšde les yeux amĂ©thyste et les cheveux or et argent caractĂ©ristiques des Targaryen. Depuis la chute de la dynastie des Targaryen, Daenerys et son frĂšre Viserys subsistent en exil dans les citĂ©s libres au-delĂ  du dĂ©troit. Daenerys vit dans l'ombre de son frĂšre qui ne rĂȘve que de reconquĂ©rir le TrĂŽne de Fer de leurs aĂŻeux. N'ayant jamais connu les Sept Couronnes, elle ne rĂȘve pour sa part que d'une vie tranquille semblable Ă  celle de son enfance passĂ©e Ă  Braavos sous la protection du bon ser Willem Darry qui la chĂ©rissait. Sa vie, faite de fuites successives, et qui l'a contrainte avec son frĂšre Ă  demander l'hospitalitĂ© aux puissants des citĂ©s libres, l'a rendue prudente et lucide sur la nature humaine. Elle se montre bien plus consciente que son aĂźnĂ© des attentes de ceux qui soutiennent prĂ©tendument les derniers hĂ©ritiers de la lignĂ©e de la maison Targaryen[2]. Sommaire 1 Avant AGOT 2 Dans AGOT Mariage Les Dothrakis Guerre Naissances 3 Dans ACOK Errances Qarth ProphĂ©ties DĂ©part 4 Dans ASOS Astapor YunkaĂŻ Meereen 5 Dans AFFC 6 Dans ADWD L'exercice du pouvoir La guerre menace Noces et envols 7 Arbre gĂ©nĂ©alogique rĂ©duit 8 Dans la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e 9 Les approfondissements de La Garde de Nuit 10 Notes et rĂ©fĂ©rences Notes RĂ©fĂ©rences Avant AGOT[modifier] Daenerys est nĂ©e neuf mois aprĂšs la fuite des derniers Targaryen Ă  Peyredragon qui suit la chute de Port-RĂ©al[N 1]. Sa mĂšre est morte en la mettant au monde pendant une terrible tempĂȘte, ce qui lui vaut son surnom de Typhon-NĂ©e » ou du Typhon »[3], surnom par lequel elle est connue dans les Sept Couronnes[4]. La garnison de Peyredragon est prĂȘte Ă  la vendre, avec son frĂšre Viserys, Ă  l’Usurpateur, Robert Baratheon, mais ser Willem Darry leur sauve la vie en les emmenant Ă  Braavos. LĂ , les deux orphelins royaux vivent quelques annĂ©es paisibles, dans la maison Ă  la porte rouge »[N 2][5], jusqu'Ă  la mort de ser Willem. Daenerys est trĂšs attachĂ©e Ă  ce logement oĂč elle dispose d'une chambre personnelle, dont la fenĂȘtre donne sur un citronnier. Le dĂ©cĂšs de ser Darry et le vol de leurs maigres biens par la domesticitĂ© les condamnent Ă  en ĂȘtre expulsĂ©s. Ils vivent alors pauvrement, parcourant les citĂ©s libres Ă  Myr, Tyrosh, Qohor, Volantis et Lys en tentant d'Ă©chapper aux tueurs envoyĂ©s Ă  leurs trousses par le roi Robert[N 3][2][6][7][8]. De ces multiples trajets, dont certains en bateau, Daenerys prend le goĂ»t de la mer, au point qu'elle dĂ©clare un jour Ă  son frĂšre vouloir devenir marin, ce qui le rend furieux. En effet, Viserys peut se montrer extrĂȘmement violent Ă  l'encontre sa sƓur, surtout quand il considĂšre qu'elle se montre indigne de sa qualitĂ© de sang du dragon », et il n'hĂ©site alors pas Ă  la brutaliser. Mais il peut aussi ĂȘtre protecteur et tendre, lui racontant les histoires de sa future accession au trĂŽne de Fer[3]. Ces annĂ©es sont rudes. Les exilĂ©s sont d'abord accueillis chez les notables et les puissants, mais, le pouvoir de Robert Baratheon semblant solidement installĂ©, les portes se ferment peu Ă  peu devant les exilĂ©s, qui connaissent dĂšs lors souvent le froid, la faim, voire la peur mais jamais la maladie, ce que Viserys met sur le compte de leur ascendance, qui les immuniserait[9]. Ils sont finalement accueillis par maĂźtre Illyrio Mopatis, un riche magistrat de Pentos[2]. Dans AGOT[modifier] Mariage[modifier] ÂgĂ©e de treize ans, Daenerys doit, selon la volontĂ© de son frĂšre Viserys III Targaryen, Ă©pouser Khal Drogo, un puissant seigneur de guerre dothraki n'ayant jamais perdu de bataille. L'objectif de Viserys est d'Ă©changer sa sƓur contre dix mille guerriers afin de reconquĂ©rir le TrĂŽne de Fer. La cĂ©rĂ©monie du mariage est organisĂ©e par le riche Illyrio Mopatis, qui, selon Viserys, les aide pour la gratitude qu'il obtiendra en retour lorsque le roi lĂ©gitime aura rĂ©cupĂ©rĂ© son trĂŽne. Daenerys n'est pas convaincue mais ne fait pas part de ses doutes[2]. De nombreux notables assistent Ă  sa prĂ©sentation au khal dont la seule vue effraie la jeune fille des chefs dothrakis dont Khal Moro et son fils Rhogoro, le frĂšre de l'Archonte de Tyrosh ainsi qu'un chevalier de Westeros, ser Jorah Mormont, ayant fui sa terre oĂč il a Ă©tĂ© condamnĂ© pour trafic d'esclaves[2]. Elle fait ensuite un rĂȘve encore plus terrifiant, oĂč elle voit un dragon[10]. Ses noces ont lieu devant les murs de Pentos, au milieu du khalasar au grand complet. TerrifiĂ©e, Daenerys assiste Ă  une journĂ©e de ripailles, de beuveries, de copulations et de duels Ă  mort. Enfin, le soir venu, vient le temps des dons son frĂšre lui offre trois servantes, Irri, Jhiqui, et Doreah en rĂ©alitĂ© achetĂ©es par maĂźtre Illyrio, qui doivent lui enseigner respectivement l'Ă©quitation, la langue dothrakie, et les arcanes de l'Ă©rotisme ; ser Jorah qui a mis son Ă©pĂ©e au service de son frĂšre met Ă  ses pieds de vieux livres d'histoire et de poĂ©sie des Sept Couronnes ; Illyrio lui donne trois Ɠufs de dragon fossilisĂ©s ; les trois sang-coureurs de son mari lui font don de trois armes rituelles Haggo un grand fouet de cuir Ă  la poignĂ©e d'argent, Cohollo un magnifique arakh incrustĂ© d'or et Qotho un arc en os de dragon plus haut qu'elle que, selon la coutume, elle refuse et remet Ă  son mari ; les Dothrakis rivalisent de cadeaux les plus divers vĂȘtements, bijoux, parfums, 
. enfin, Drogo lui offre une exceptionnelle pouliche gris-argent. Elle part avec lui pour une longue chevauchĂ©e, avant qu'ils ne consomment leurs noces sous les Ă©toiles. Daenerys est alors surprise et sĂ©duite par la dĂ©licatesse et la douceur de son mari[10]. Les Dothrakis[modifier] AprĂšs le mariage, la khaleesi doit ĂȘtre prĂ©sentĂ©e au dosh khaleen de Vaes Dothrak. Le khalasar quitte donc Pentos et entre dans la mer Dothrak, l'immense plaine herbeuse du grand continent est. Outre les servantes qui lui ont Ă©tĂ© offertes lors de son mariage, le khas de Daenerys comprend des guerriers chargĂ©s de veiller sur elle Quaro, Rakharo, Aggo et Jhogo. Les fatigues et les douleurs du voyage et des nuits avec Drogo sont d'abord difficiles Ă  endurer, mais, une nuit, elle rĂȘve qu’elle se purifie dans le feu d'un dragon, et le jour suivant les douleurs diminuent quelque peu. GrĂące aux qualitĂ©s de sa pouliche, Daenerys apprend le plaisir de la monte, et elle peut s'Ă©merveiller des beautĂ©s de la mer dothrak. Ses Ɠufs de dragons lui semblent parfois tiĂšdes, mais elle pense ĂȘtre victime d'une illusion[11]. Lors du voyage, Viserys la harcĂšle, se plaint, et la menace continuellement. Épuisant un jour sa patience, elle le frappe et le prive de sa monture, l'obligeant Ă  marcher devant tout le khalasar, humiliation suprĂȘme chez les Dothrakis. Viserys demande alors Ă  ser Jorah Mormont de la frapper, mais le chevalier prĂ©fĂšre obĂ©ir Ă  la jeune femme qui prend conscience que son frĂšre est un homme vil et faible et qu'il ne sera jamais roi des Sept Couronnes. Ser Jorah pense d'ailleurs que cela est pour le mieux, car il ferait l'un des pires monarques de la dynastie Targaryen. Cette nuit-lĂ , elle fait l'amour avec Drogo hors de la tente, en face-Ă -face. Le jour de ses quatorze ans, elle se rend compte qu'elle est enceinte[11]. Le khalasar arrive enfin Ă  Vaes Dothrak, sous la MĂšre des Montagnes, par la colossale porte du Cheval. Daenerys arpente la route et dĂ©couvre les innombrables statues de divinitĂ©s, fruits des pillages dothrakis. Elle s'entretient avec ser Jorah Mormont des aptitudes Ă  exercer le pouvoir de son frĂšre et le chevalier ne lui cache pas son scepticisme, voire son inquiĂ©tude quant Ă  l'incapacitĂ© du prince Ă  comprendre la logique des Dothrakis. En effet, Viserys pense avoir achetĂ© » une armĂ©e en vendant » sa sƓur mais les Dothrakis ne sont pas des marchands le mariage de Daenerys Ă  Drogo est un don que le khal doit compenser par un contre-don, mais lorsque le temps sera venu. Ils Ă©changent ensuite sur la valeur militaire des Dothrakis comparĂ©e Ă  celle des guerriers de Westeros. Les quarante mille guerriers de Khal Drogo sont l'Ă©quivalent de l'armĂ©e du prince Rhaegar au Trident, mais ils ne conçoivent pas la guerre de la mĂȘme façon que les gens de Westeros, et s'ils ont un large avantage en plaine, ils n'auraient pas la patience ni les engins pour assiĂ©ger les chĂąteaux des seigneurs des Sept Couronnes, et perdraient probablement une guerre d'usure. Alors que Drogo part pour la nuit sacrifier aux dieux dothrakis sur la MĂšre des Montagnes, Daenerys convie son frĂšre Ă  dĂźner dans sa tente pour se rĂ©concilier avec lui. Mais il s'emporte encore une fois, et Daenerys doit le frapper avant de le chasser[12]. Comme le veut la coutume, en tant que khaleesi, Daenerys rencontre les devineresses du dosh khaleen et doit manger un cƓur d'Ă©talon afin de donner vigueur et vitalitĂ© Ă  son fils Ă  naĂźtre. Elle rĂ©ussit cette Ă©preuve, et les devineresses prĂ©disent la grandeur Ă  son futur enfant. Il sera l'Ă©talon qui montera le monde et Daenerys dĂ©cide de l’appeler Rhaego, en mĂ©moire de son frĂšre Rhaegar. Elle se purifie ensuite dans le Nombril du Monde, oĂč Drogo la prend devant tout le khalasar. Pendant le banquet qui suit, elle demande Ă  ser Jorah de s'asseoir Ă  ses cĂŽtĂ©s. Il lui apprend que son enfant serait le khal des khals, destinĂ© Ă  unir tous les clans dothrakis et Ă  conquĂ©rir le monde. Survient alors Viserys, ivre et plus agressif que jamais. Tirant son Ă©pĂ©e alors qu'il est sacrilĂšge de faire couler le sang Ă  Vaes Dothrak, il en menace sa sƓur et exige le prix convenu pour son mariage avec le khal. Drogo lui promet une couronne d’or dont la magnificence fera frĂ©mir quiconque la contemplera puis fait fondre sa ceinture en or massif dans une marmite et en verse le contenu sur la tĂȘte d'un Viserys hurlant. Daenerys, qui observe calmement la mort de son frĂšre, pense que le feu ne saurait tuer un dragon son frĂšre n'en Ă©tait donc pas un[13]. AprĂšs les festivitĂ©s, Drogo dĂ©cide de partir vers l'est et non vers l'ouest, au grand dam de Daenerys, car cette route l'Ă©loigne de Westeros. Mais le khal est rĂ©ticent Ă  faire traverser la mer Ă  son khalasar. Alors qu'il est parti chasser, elle visite une caravane marchande en provenance de Pentos, accompagnĂ©e de ser Jorah. Celui-ci s’esquive rapidement pour aller demander au chef de la caravane s'il a des lettres pour lui. Cette caravane rappelle Ă  Daenerys son enfance Ă  Braavos. Un marchand de vin lui propose de goĂ»ter un verre, puis lui offre un baril de La Treille. Mais ser Jorah, revenu sur ces entrefaites, exige que le marchand boive son vin d'abord. Celui-ci prend peur et fuit, mais Jhogo le rattrape. Ser Jorah explique Ă  Daenerys qu'il a reçu une missive l'informant que le roi Robert Baratheon, l'Usurpateur, a mis sa tĂȘte Ă  prix, ainsi que celle de son fils Ă  naĂźtre. Quand Drogo apprend la nouvelle, il s’engage Ă  conquĂ©rir les Sept Couronnes pour sa khaleesi[14]. Guerre[modifier] Lors du voyage vers l’ouest, le clan de Drogo croise la route du khalasar de Khal Ogo, qui en train d'assiĂ©ger une ville des LhazarĂ©ens, paisible peuple pasteur. Une bataille s'engage et le khalasar de Khal Drogo en sort vainqueur. Il fait ainsi dix mille esclaves qu'il espĂšre vendre dans les citĂ©s esclavagistes de la baie des Serfs pour payer la traversĂ©e du dĂ©troit. Daenerys ne supporte pas les scĂšnes de viol qui s'ensuivent, et, malgrĂ© l'incomprĂ©hension de ser Jorah et de son khas, prend les captives, que Drogo lui concĂšde, sous sa protection. Mais le khal est blessĂ© et Mirri Maz Duur, une guĂ©risseuse des LhazarĂ©ens sauvĂ©e par Daenerys, offre ses services pour le soigner. Les guerriers de Drogo ne sont pas d’accord et la traitent de Maegi, sorciĂšre sans Ăąme. Daenerys lui fait cependant confiance, et Mirri Maz Duur emporte Drogo Ă  l’intĂ©rieur du temple du PĂątre SuprĂȘme, lui retire la flĂšche et enduit ses blessures de baumes et d’onguents. La jeune femme lui demande alors son aide lors de son accouchement prochain[15]. Quelques jours plus tard, Drogo, brĂ»lĂ© par les pansements de Mirri Maz Duur, les arrache. La blessure s’infecte et le khal tombe de cheval, signe de sa fin proche. Daenerys a du mal Ă  se faire obĂ©ir des sang-coureurs de son mari quand elle leur ordonne de faire venir Mirri Maz Duur. Ser Jorah lui apprend alors la triste vĂ©ritĂ© Drogo est d'ores et dĂ©jĂ  mort et elle doit partir avec son khas vers l'est, car les successeurs du khal voudront faire disparaĂźtre son hĂ©ritier. Quant Ă  la destinĂ©e d’une khaleesi veuve, elle est de finir au dosh khaleen[16]. Naissances[modifier] Mirri Maz Duur confirme l'Ă©tat dĂ©sespĂ©rĂ© de Drogo, mais Daenerys refuse de renoncer et lui demande de le faire revenir Ă  la vie, quoi qu'il en coĂ»te. Il existerait selon la guĂ©risseuse un moyen de le sauver une incantation qu’elle a apprise auprĂšs de son maĂźtre, sang-mage des ContrĂ©es de l'Ombre, Ă  Asshai. Mais seule la mort peut acheter la vie
 La maegi procĂšde alors Ă  un rituel sanglant, faisant Ă©gorger l'Ă©talon rouge de Drogo sur le corps de son maĂźtre. Puis elle fait Ă©vacuer la tente, car nul ne doit assister au rituel danseront les morts, et aucun vivant ne doit les voir. Ses hurlements et les ombres inquiĂ©tantes qui se dessinent bientĂŽt sur la toile rĂ©voltent les sang-coureurs, qui veulent l'interrompre. Daenerys ordonne Ă  son khas de s'interposer, et bientĂŽt le sang coule. Elle sent alors qu'elle perd les eaux, et ser Jorah, blessĂ©, la porte vers la tente pour demander l'assistance de Mirri Maz Duur. TerrorisĂ©e, Daenerys s'Ă©vanouit[16]. Dans son dĂ©lire, elle s'enfuit, poursuivie par une chose terrifiante, vers la porte rouge de la demeure de son enfance. Elle a des visions de son fils Rhaego adulte, et de ses frĂšres Rhaegar et Viserys. À son rĂ©veil, elle comprend aux visages de ses servantes que son fils est mort. Les Ɠufs de dragon palpitent sous ses doigts et ne sont plus froids. Faisant appeler ser Jorah, Daenerys s’aperçoit qu'il est marquĂ© par le remords, car il pense avoir tuĂ© son enfant sans le savoir en l'emmenant auprĂšs de la maegi en pleine invocation. Mirri Maz Duur lui apprend que son fils Ă©tait monstrueux, et qu'il semblait mort depuis des annĂ©es. Encore faible, elle se fait aider pour retrouver Drogo et lĂ , demande Ă  Mirri Maz Duur si c’est cela qu’elle a payĂ© de la vie de tant de monde Drogo gĂźt inerte, aveugle et sans aucune volontĂ©. Son khalasar a Ă©clatĂ© en plusieurs clans rivaux, et ne restent auprĂšs de la khaleesi que quelques centaines de vieillards, de femmes, d'enfants, d'esclaves, et son khas. La maegi lui rĂ©vĂšle alors qu'elle a agi pour se venger de la destruction de sa ville et de son temple par les Dothrakis. AprĂšs l'avoir fait ligoter, Daenerys fait porter son khal » hors de la tente. Toute la nuit, elle lui parle, l'embrasse et le caresse, tentant ainsi de le ramener Ă  la conscience. Au matin, se rendant compte que son Ă©tat ne s’amĂ©liore pas, elle va chercher un coussin de soie et, aprĂšs avoir baisĂ© tendrement son front, le lui applique sur le visage[17]. Rassemblant les quelques centaines de personnes restantes du khalasar, Daenerys affranchit les esclaves et laisse Ă  tous le choix de l'abandonner ou de la suivre. Elle fait ensuite construire un bĂ»cher funĂ©raire oĂč un Ă©talon est sacrifiĂ©. Les trĂ©sors de Khal Drogo y sont amoncelĂ©s au-dessus. Elle nomme Jhogo, Aggo et Rakharo ko ses sang-coureurs, mais ces derniers rejettent cette atteinte aux coutumes seul un khal peut avoir des sang-coureurs. En revanche, ser Jorah jure de la servir, de lui obĂ©ir et de mourir pour elle s’il le faut. Elle lui demande de l'appeler dĂ©sormais sa reine, et le fait premier membre de sa Garde RĂ©gine. Le corps du khal est ensuite installĂ© sur le bĂ»cher avec les Ɠufs de dragon et Mirri Maz Duur, toujours attachĂ©e. Au moment de mettre le feu, la premiĂšre Ă©toile qui apparaĂźt dans le ciel est une comĂšte rutilante, rouge sang, rouge feu, avec une queue de dragon. Les flammes s'Ă©lĂšvent, brĂ»lant la maegi, les trĂ©sors et le corps de Drogo. Daenerys, envoĂ»tĂ©e, s’approche du bĂ»cher malgrĂ© les cris de ser Jorah. Elle voit dans les flammes des animaux lions, serpents, poissons, renards, loups, chevaux, des monstres licornes, oiseaux brillants, des arbres en fleurs... Il lui semble voir Drogo se dresser. Trois violentes explosions retentissent. Elle disparaĂźt dans les flammes et, quand la chaleur a enfin diminuĂ©, ses fidĂšles la dĂ©couvrent nue, lovĂ©e dans les cendres, un dragonnet crĂšme et or lui tĂ©tant le sein gauche, un vert et bronze le sein droit et un Ă©carlate et noir lovĂ© autour de ses Ă©paules[N 4]. SubjuguĂ©s, le chevalier et les Dothrakis se prosternent, dĂ©sormais dĂ©vouĂ©s corps et Ăąmes comme ils ne l'ont jamais Ă©tĂ© pour aucun khal[18]. Dans ACOK[modifier] Errances[modifier] Daenerys du Typhon, khaleesi du Khal Drogo, est maintenant Daenerys l’ImbrĂ»lĂ©e, la MĂšre des Dragons. Suivant les conseils de ser Jorah Mormont, elle dĂ©cide d'emmener son maigre khalasar, qui ne compte qu'une centaine de membres surtout des enfants, des femmes et des vieillards, vers le sud-est, afin d'Ă©viter les autres khalasars des anciens ko de Drogo, qui n'auront rien de plus pressĂ© que de l'Ă©liminer et de capturer ses dragons. C'est en outre le chemin que dĂ©signe la comĂšte rouge. Mais cette route l'oblige Ă  traverser le dĂ©sert des terres rouges, contrĂ©e hostile oĂč l'eau, le gibier et le fourrage sont rares. De nombreuses personnes n’ont plus la force de continuer et meurent. Lorsque Doreah, malade Ă  son tour, doit cesser de chevaucher, Daenerys immobilise son khalasar pendant son agonie, et ne reprend la route qu'aprĂšs sa mort. Heureusement, les dragons, que Daenerys nourrit de viande de cheval grillĂ©e, grandissent et prospĂšrent. Elle nomme le vert Rhaegal en l'honneur de son frĂšre Rhaegar, le crĂšme et or Viserion en souvenir de Viserys et le noir Drogon en l'honneur du Khal Drogo. Enfin, le khalasar arrive Ă  une ville, dĂ©serte et en ruines, mais oĂč ils trouvent de l’eau et de la nourriture. Le soir, ser Jorah lui raconte l'histoire de son amour pour sa seconde Ă©pouse, Lynce Hightower, et de la dĂ©chĂ©ance oĂč elle l'a conduit. Il avoue Ă  Daenrys qu'elle ressemble Ă  Lynce, et elle comprend que ser Jorah Ă©prouve pour elle plus que de la loyautĂ©[19]. Le lendemain, Daenerys ordonne Ă  ses sang-coureurs de partir en Ă©claireurs dans trois directions diffĂ©rentes, afin de ne plus avancer Ă  l’aveuglette. Le khalasar panse ses plaies dans Vaes Tolorro nom donnĂ©e Ă  la citĂ© dĂ©serte et reprend des forces en attendant le retour des trois guerriers. Rakharo, rentrĂ© le premier au campement, rapporte qu’au sud de la citĂ© ne s’étend que le dĂ©sert de sable jusqu’aux dunes qui bordent l’ocĂ©an. Aggo affirme ensuite que le sud-ouest est stĂ©rile et calcinĂ© » et qu’il n’y a vu que deux citĂ©s semblables Ă  Vaes Tolorro, et le squelette d'un grand dragon. Jhogo, lui, revient enfin du sud-est, accompagnĂ© de trois notables de la citĂ© de Qarth Pyat Pree le grand conjurateur, Xaro Xhoan Daxos un prince nĂ©gociant et Quaithe de l’Ombre, une femme masquĂ©e. Tous trois dĂ©clarent ĂȘtre venus contempler les dragons[19]. Qarth[modifier] Alors qu’à la tĂȘte de son khalasar, Daenerys entre dans Qarth et en dĂ©couvre la magnificence, Pyat Pree le Conjurateur et Xaro Xhoan Daxos le marchand se livrent Ă  une bataille de mots pour s’attirer ses faveurs. Elle a encore en mĂ©moire la traĂźtrise de Mirri Maz Duur et se mĂ©fie donc du Conjurateur. Elle dĂ©cide plutĂŽt de s’établir dans le palais du marchand. Quaithe ne dit presque rien et se contente de l'avertir ses dragons attirent la convoitise, et elle ne doit se fier Ă  personne. Perdue dans ses rĂ©flexions, Daenerys se rend bien compte que ses trois dragons ne suffiront pas pour reconquĂ©rir les Sept Couronnes, d'autant plus qu'elle ne veut pas rĂ©gner sur un royaume calcinĂ©. Elle envoie ser Jorah Mormont au port pour y obtenir des Ă©chos de Westeros. Il revient avec Quhuru Mo, un capitaine des Îles d'ÉtĂ©, qui lui apprend la mort de l’Usurpateur, la prĂ©tendue fĂ©lonie et l'emprisonnement de lord Eddard Stark, et le dĂ©sir des frĂšres du dĂ©funt roi de contester la couronne du jeune Joffrey Baratheon. Ces nouvelles l'emplissent d’espoir[20]. GrĂące aux conseils de Xaro Xhoan Daxos, Daenerys parvient Ă  tirer de grands profits de l'Ă©norme curiositĂ© que soulĂšvent les dragons. Elle ne conserve qu'un seul des nombreux prĂ©sents que les visiteurs lui laissent un magnifique diadĂšme en forme de dragon tricĂ©phale annelĂ© d'or jaune, ailĂ© d'argent et au chef de jade, d'ivoire et d'onyx ciselĂ©s, offert par la FraternitĂ© Tourmaline, et dont elle dĂ©cide de faire sa couronne. Tous les autres sont investis dans les sommes nĂ©cessaires pour obtenir une audience auprĂšs des Impollus, descendants des anciens rois et reines de Qarth, qui commandent la garde et les galĂšres. Mais ces derniers lui refusent leur aide. Quant Ă  Xaro, il se dĂ©robe aussi aux demandes de Daenerys, lui proposant plutĂŽt le mariage, avec l'idĂ©e d'obtenir un dragon en prĂ©sent de noces. DĂ©semparĂ©e, elle finit par envisager de se rendre auprĂšs des Conjurateurs. Dans la rue, elle assiste au spectacle d'un pyrologue faisant des tours Ă©tonnants avec du feu. Quaithe apparaĂźt alors et lui rĂ©vĂšle que c’est elle qui est la cause du retour de la magie, en tant que MĂšre des Dragons. Elle lui dit de se diriger vers AsshaĂŻ-lĂšs-l'Ombre pour dĂ©couvrir la vĂ©ritĂ©, qu'elle ne trouvera sĂ»rement pas Ă  Qarth Pour vous rendre au nord, partez vers le sud. Pour gagner l’ouest, cheminez Ă  l’est. Pour aller de l’avant, retournez en arriĂšre et, pour atteindre la lumiĂšre, passez sous l’ombre ». À son retour au palais, ser Jorah lui conseille Ă©galement de quitter la ville pour partir vers l’est, mais sans plan prĂ©cis. Mais Daenerys, persuadĂ©e que la ComĂšte rouge ne l'a pas menĂ©e Ă  Qarth pour rien, dĂ©cide de se rendre chez les Conjurateurs[21]. ProphĂ©ties[modifier] L'hĂŽtel des Nonmourants n’est qu’une antiquitĂ© grisĂątre. Ses sang-coureurs, ser Jorah Mormont et Xaro Xhoan Daxos dĂ©conseillent Ă  Daenerys d’y entrer mais elle pĂ©nĂštre dans l'enceinte avec Drogon, Pyat Pree refusant qu'elle soit accompagnĂ©e. Il lui donne des conseils pour dĂ©jouer les piĂšges de l'hĂŽtel toujours prendre la premiĂšre porte Ă  droite et toujours monter les escaliers. Si des portes s’ouvrent, ne jamais y entrer. Il lui fait boire le vin des Conjurateurs, l'ombre-du-soir, pour qu'elle voie et entende la vĂ©ritĂ©, avant de la laisser pĂ©nĂ©trer dans l'hĂŽtel. Les piĂšces que Daenerys traverse sont toutes diffĂ©rentes, et l'ampleur intĂ©rieure du bĂątiment se rĂ©vĂšle sans commune mesure avec son aspect extĂ©rieur. Par certaines des portes ouvertes, elle ne peut s'empĂȘcher de contempler des scĂšnes Ă©tranges, mais elle parvient toujours Ă  ne pas y pĂ©nĂ©trer. AprĂšs des heures d'errance, elle se retrouve enfin dans une piĂšce obscure avec une table de pierre en son milieu. Un cƓur putrescent et palpitant de lumiĂšre indigo se trouve au centre. Des ombres bleues entourent la table les Nonmourants ne sont plus que des cadavres, mais qui peuvent lire dans ses pensĂ©es, et qui lui parlent et lui dĂ©livrent des prophĂ©ties sibyllines. Perdue et confuse, et sentant une Ă©trange torpeur l'envahir, Daenerys leur rĂ©clame plus d'aide, et reçoit alors d'eux des visions encore plus Ă©nigmatiques. Elle prend soudainement conscience que les Nonmourants l'entourent, la palpent, la lĂšchent et commencent Ă  la mordre. Drogon s'attaque alors au cƓur et le dĂ©truit par le feu, ce qui entraĂźne la crĂ©mation des Nonmourants et l'incendie de leur hĂŽtel. Daenerys et Drogon parviennent Ă  s'en extraire et se retrouvent Ă  l'extĂ©rieur, oĂč Pyat Pree tente de la poignarder. Mais il est arrĂȘtĂ© par Jhogo et Rakharo, et ser Jorah vient soutenir sa reine dĂ©faillante[5]. Voir article dĂ©taillĂ© RĂȘves et prophĂ©ties prophĂ©ties et visions chez les Nonmourants. Daenerys considĂšre la destruction de l'hĂŽtel des Nonmourants comme une victoire, et, en consĂ©quence, porte dĂ©sormais une clochette dans ses cheveux, suivant en cela la coutume dothraki[22]. DĂ©part[modifier] La destruction des Nonmourants et de leur hĂŽtel provoque l'hostilitĂ© de la ville et de ses organisations envers Daenerys, d'autant plus que, paradoxalement, les pouvoirs des Conjurateurs semblent avoir gagnĂ© en puissance. Si la FraternitĂ© Tourmaline exige l'expulsion de l'hĂ©ritiĂšre des Targaryens, et la Guilde des Épiciers sa mort, les Treize ne s'abstiennent de prendre un parti que du fait de l'influence de Xaro Xhoan Daxos. Mais, lorsque Daenerys refuse une nouvelle proposition matrimoniale de sa part, le riche marchand change de discours et exige Ă  son tour son dĂ©part de son palais et de la ville. Elle tente alors de nĂ©gocier avec lui l'achat de navires, mais le seul prix qu'il accepte est l'Ă©change avec un de ses dragons, ce Ă  quoi elle ne peut se rĂ©soudre. Il lui faut donc de nouveau fuir ; accompagnĂ©e de ser Jorah Mormont et de deux de ses sang-coureurs, elle se rend sur le port, mais aucun bateau n'accepte de l'embarquer pour un prix acceptable. En quittant l'un de ces navires, ser Jorah repĂšre deux individus qui les suivent et les Ă©pient un Ă©norme eunuque basanĂ© au corps couturĂ© de cicatrices, et un vieil homme aux cheveux blancs, semblant venir de Westeros. C'est alors qu'un inconnu offre Ă  la mĂšre des dragons » un magnifique coffret de bois ouvragĂ© contenant une manticore l'homme lui ayant glissĂ© Ă  l'oreille avant de disparaĂźtre tellement navré  ». Elle est sauvĂ©e de justesse par le vieil homme, qui lui fait sauter des mains le coffret d'un coup de bĂąton et Ă©crase l'insecte. PassĂ©e la confusion, les deux inconnus se prĂ©sentent l'eunuque est Belwas le Fort, ancien combattant des arĂšnes de combat de Meereen et le vieil homme se nomme Arstan, dit Barbe-Blanche », son Ă©cuyer. Tous deux sont envoyĂ©s de Pentos par maĂźtre Illyrio avec trois navires pour y ramener Daenerys et son khalasar. En effet, les Sept Couronnes sont dĂ©chirĂ©es par la guerre des Cinq Rois et maĂźtre Illyrio souhaite voir les dragons. Afin de faire connaitre au monde entier le retour des dragons, elle dĂ©cide de rebaptiser les trois navires en leur donnant le nom des trois illustres dragons ayant participĂ© Ă  la conquĂȘte d'Aegon I Targaryen Vhagar, MeraxĂšs et Balerion[23]. Dans ASOS[modifier] Astapor[modifier] Daenerys embarque pour Pentos Ă  bord du Balerion avec sa suite. Durant les longues journĂ©es de calme plat, elle aime Ă  contempler ses dragons qui grandissent et volent Ă  prĂ©sent bien loin dans le ciel. Encore un an et elle estime pouvoir monter Drogon. Ser Jorah Mormont, puis Arstan Ă©voquent alors le souvenir des anciens dragons. En discutant avec le vieil Ă©cuyer, Daenerys apprend qu'il a connu le roi Aerys, son pĂšre, et le prince Rhaegar, son frĂšre. À ce dernier, il reconnaĂźt nombre de qualitĂ©s, mais reste Ă©vasif sur ses rĂ©els talents de combattant, alors que Viserys l'avait toujours dĂ©peint comme un guerrier exceptionnel. Ser Jorah se mĂ©fie du vieil homme et ne le cache pas. Une nuit, il la rejoint dans sa cabine et lui confie ses doutes sur Belwas et Arstan, mais aussi les navires et leurs Ă©quipages appartenant Ă  maĂźtre Illyrio Mopatis, dont le dĂ©vouement Ă  la cause targaryenne lui paraĂźt incertain. Il propose Ă  sa reine de le mettre Ă  l'Ă©preuve en dĂ©routant sa flotte vers Astapor, et en utilisant les richesses dont les cales sont pleines pour y acquĂ©rir une armĂ©e d'esclaves, les ImmaculĂ©s. Daenerys pourra alors reprendre sa route vers Pentos par la terre, et y arriver non en quĂ©mandeuse, mais en chef d'une armĂ©e dĂ©vouĂ©e. Daenerys est d'abord irritĂ©e par l'obstination de son fidĂšle ami Ă  voir des traĂźtres partout, et par la rudesse de ses remontrances devant sa trop grande confiance envers des inconnus. Mais elle se laisse finalement convaincre par son Ă©loquence, et ser Jorah, enivrĂ© par son discours et l'intimitĂ© du moment, l'enlace et l'embrasse en amant. TroublĂ©e malgrĂ© elle, elle ne le repousse pas immĂ©diatement, mais refuse d'aller plus loin et exige de lui le respect qui lui est dĂ»[3]. Cette brĂšve Ă©treinte fait renaĂźtre en elle des sensations qu'elles croyaient disparues depuis la mort de Drogo, mais elle sait que ser Jorah n'est pas celui qui pourra les combler, et elle veille Ă  ne plus se retrouver seule avec lui. Irri lui offre le rĂ©confort de ses caresses une nuit, mais cela ne la comble pas non plus[24]. ArrivĂ©e Ă  Astapor, elle laisse ser Jorah Ă  bord et va nĂ©gocier l'achat d'ImmaculĂ©s avec le marchand d'esclaves Kraznys mo Nakloz en compagnie d'Arstan. Elle feint, auprĂšs du nĂ©grier, de ne pas comprendre le haut valyrien et laisse son esclave interprĂšte, Missandei, traduire. Par son truchement, Kraznys lui vante la valeur de ses eunuques, mais Daenerys est Ă©cƓurĂ©e par la cruautĂ© de leur entraĂźnement et leur inhumanitĂ©. Alors qu'ils regagnent les navires, Arstan lui dĂ©conseille de recourir aux esclaves pour reconquĂ©rir son trĂŽne, car il estime que cela va Ă  l'encontre de tout le code d'honneur des Sept Couronnes, et que jamais aucune maison noble n'acceptera de combattre Ă  leurs cĂŽtĂ©s. Il prĂ©conise plutĂŽt de recourir Ă  des mercenaires. De retour Ă  bord, Daenerys gifle publiquement ser Jorah pour lui avoir conseillĂ© cette dĂ©marche, puis va s'enfermer seule avec ses dragons. Au soir, elle sort, et ser Jorah parvient Ă  la convaincre de recourir Ă  cette force armĂ©e, en lui rappelant que, tout honorable et valeureux qu'il fut, son frĂšre Rhaegar est mort au Trident le TrĂŽne de Fer ne se gagnera pas sans hommes[24]. Daenerys dĂ©cide d’acheter l'intĂ©gralitĂ© des ImmaculĂ©s soit huit mille six cents hommes ainsi que les novices deux mille et mĂȘme les jeunes qui commencent l'entraĂźnement. Mais ses trois bateaux et leur fret ne permettant que d'en acquĂ©rir deux mille, elle finit par proposer un dragon Ă  Leurs BontĂ©s, qui choisissent Drogon, et lui offrent en prime la traductrice, Missandei. La nuit suivante, Daenerys rĂȘve d'abord de la bataille du Trident, puis se rĂ©veille dans sa cabine du Balerion en sentant une prĂ©sence elle entend alors la voix de Quaithe lui rĂ©pĂ©ter ce qu'elle lui a dit Ă  Qarth pour l'inciter Ă  aller Ă  AsshaĂŻ. Mais, lorsqu'elle fait de la lumiĂšre, elle ne trouve personne auprĂšs d'elle. Le matin, elle se rend avec sa suite sur la plus grande place de la ville, la plaza du ChĂątiment, oĂč tous ses ImmaculĂ©s l'attendent. Elle y donne la chaĂźne attachant Drogon en Ă©change du fouet de Kraznys. Pendant que les nĂ©griers tentent en vain de se faire obĂ©ir du dragon, elle se fait reconnaĂźtre par les ImmaculĂ©s comme leur nouvelle maĂźtresse, puis ordonne Ă  Drogon de brĂ»ler Kraznys. Dans la confusion, elle lĂąche ses dragons sur la ville, puis les ImmaculĂ©s, Ă  qui elle ordonne de tuer tous les esclavagistes et de libĂ©rer les esclaves[22]. Voir article dĂ©taillĂ© Sac d'Astapor. YunkaĂŻ[modifier] Daenerys laisse Astapor aux mains des esclaves qu'elle a libĂ©rĂ©s mais des dizaines de milliers de personnes dĂ©cident de la suivre. Bien qu'affranchis, les ImmaculĂ©s restent Ă©galement Ă  son service et elle abolit la rĂšgle du changement quotidien de nom. Elle leur demande Ă©galement de se choisir des officiers et ils dĂ©signent Ver Gris comme commandant. Daenerys confie son instruction Ă  ser Jorah Mormont, Ă  qui elle donne Ă©galement la direction de son armĂ©e. Elle place ses sang-coureurs Ă  la tĂȘte de sa cavalerie dothraki qui ne compte qu'une trentaine d'hommes et confie sa protection rapprochĂ©e Ă  Arstan et Belwas. Elle fait ensuite mouvement vers YunkaĂŻ, qui a renforcĂ© son armĂ©e de quatre mille esclaves par deux compagnies de mercenaires, les PuĂźnĂ©s et les Corbeaux Tornade. Elle propose des pourparlers sĂ©parĂ©s aux capitaines mercenaires et aux nĂ©griers. Elle reçoit d'abord les trois chefs des Corbeaux Tornade, Prendahl na Ghezn, un Ghiscari, Sollir le Chauve, un Qarthien et Daario Naharis, un Tyroshi, et leur demande de la rejoindre et de se retourner contre les YunkaĂŻis, mais Prendal refuse. Le chef des PuĂźnĂ©s, Mero, le BĂątard du Titan, se montre vulgaire et insultant, mais consent Ă  rĂ©flĂ©chir jusqu'au lendemain en Ă©change de fĂ»ts de vin. Les nĂ©griers de YunkaĂŻ, pour leur part, essaient d’acheter Daenerys avec cinquante mille marcs d’or pour qu’elle s’en aille, mais elle leur donne trois jours pour libĂ©rer leurs esclaves et ouvrir les portes de la ville. En rĂ©alitĂ©, elle compte attaquer la nuit mĂȘme par surprise. Daario Naharis revient juste avant l’attaque, lui apportant les tĂȘtes des deux autres chefs et l'allĂ©geance des Corbeaux Tornades. Daenerys n’est pas insensible Ă  son charme flamboyant, et, lorsque ser Jorah lui recommande de se mĂ©fier, elle entre dans une violente colĂšre et lui affirme qu’elle ne l’aimera jamais comme il le dĂ©sire, avant de l'envoyer au combat. Elle demande alors Ă  Arstan de lui parler de Rhaegar, de ses exploits en tournoi notamment celui d’Harrenhal, et de son caractĂšre mĂ©lancolique. Au matin, la victoire est complĂšte les Corbeaux Tornades ont attaquĂ© les YunkaĂŻis et le BĂątard du Titan a pris la fuite. Le troisiĂšme jour, les portes de la ville s’ouvrent laissant sortir une file d’esclaves l'acclamant comme leur mĂšre Ă  tous[25]. Voir article dĂ©taillĂ© Bataille de YunkaĂŻ. Meereen[modifier] Daenerys part ensuite pour Meereen, la plus grande citĂ© esclavagiste de la baie des Serfs. Ses dirigeants, les Grands MaĂźtres, ont dĂ©vastĂ© la campagne alentour et se sont retirĂ©s Ă  l'abri de leurs murailles, non sans clouer vivant un jeune esclave Ă©ventrĂ© Ă  chacune des cent soixante-trois bornes entre YunkaĂŻ et Meereen. Daenerys exige de voir chaque cadavre pour s'en souvenir lorsque la ville sera prise. Son armĂ©e arrive devant la ville ; un hĂ©ros, Oznak zo Pahl, en sort pour la dĂ©fier. Daenerys envoie contre lui Belwas le Fort, qui triomphe rapidement. Mais la ville ne sera pas si facile Ă  prendre ses murailles sont en bon Ă©tat, et ses rĂ©serves de vivres sont abondantes. Daenerys n'a ni machines de siĂšge pour la prendre d'assaut, ni le ravitaillement et la flotte nĂ©cessaires pour en faire le blocus[26]. La seule solution, suggĂ©rĂ©e par Brun Ben PrĂŒnh, pourrait ĂȘtre de passer par les Ă©gouts. Pour y rĂ©flĂ©chir, Daenerys sort inspecter le camp de ses troupes, escortĂ©e par Arstan. Elle est alors attaquĂ©e par Mero, mais Arstan s’interpose et le tue facilement. Daenerys veut alors le faire chevalier, mais cette victoire Ă©veille les soupçons de ser Jorah quant Ă  l'identitĂ© du vieil homme qui avoue alors ĂȘtre ser Barristan Selmy, et rĂ©vĂšle Ă  Daenerys le rĂŽle d'espion que Mormont a longtemps jouĂ© auprĂšs d'elle pour le compte de Varys. Daenerys, dĂ©chirĂ©e entre la rage que provoquent en elle les mensonges des deux hommes, et la reconnaissance que leurs autres actions auprĂšs d'elle lui inspirent, se demande que faire d'eux quand elle est saisie d'une illumination[26]. Elle les envoie diriger le petit groupe chargĂ© de s'infiltrer dans la citĂ© par les Ă©gouts. Ils rejoignent une arĂšne oĂč ils libĂšrent les combattants d'arĂšne, puis font ouvrir les portes de la citĂ©, attaquĂ©e au mĂȘme moment par l'armĂ©e de Daenerys. La ville tombe rapidement et est mise Ă  sac par les affranchis et les esclaves rĂ©voltĂ©s. Daenerys fait exĂ©cuter cent soixante-trois nobles de la mĂȘme maniĂšre qu'ils ont mis Ă  mort cent soixante-trois esclaves[8]. On lui apporte la nouvelle qu'Ă  Astapor, un ancien boucher nommĂ© Cleon a pris le pouvoir et s'est proclamĂ© roi. YunkaĂŻ semble recruter une nouvelle armĂ©e et veut former une alliance avec la Nouvelle-Ghis et Volantis. Daenerys rend la justice elle accepte la demande de pardon de ser Barristan et le garde Ă  ses cĂŽtĂ©s. Ser Jorah, quant Ă  lui, refuse d'admettre ses torts, et elle le bannit, le regrettant presque immĂ©diatement. Elle dĂ©cide enfin de rester Ă  Meereen et d'y apprendre son mĂ©tier de reine[8]. Dans AFFC[modifier] La rumeur de l'ascension de Daenerys dans l'est prend suffisamment d'ampleur pour se rĂ©pandre Ă  Westeros. Ainsi, les commentaires des marins dans le port de Villevieille parlent de la renaissance des dragons Ă  AsshaĂŻ, Ă  Qarth, Ă  Meereen ou chez les Dothrakis selon les versions. L'existence d'une jeune reine particuliĂšrement belle, et la libĂ©ration des esclaves immaculĂ©s sont Ă©galement rapportĂ©es[4]. Dans la citĂ© libre de Braavos, Sam et mestre Aemon apprennent l'existence des dragons par le commĂ©rage des marins locaux. Le mestre envoie alors Sam en quĂȘte d’informations plus prĂ©cises[27]. C'est un marin des Ăźles d'ÉtĂ© du nom de Xhondo qui leur raconte l'histoire de Daenerys. AprĂšs son entretien avec Xhondo, mestre Aemon vient Ă  penser que la prophĂ©tie du prince qui fut promis dĂ©signe non pas Rhaegar ou son fils, mais la jeune Daenerys. Se sentant mourir, il demande Ă  Samwell d'avertir les archimestres de la Citadelle qu'elle est l'Ă©lue qui doit dĂ©faire les Autres et qu'elle doit ĂȘtre conseillĂ©e et guidĂ©e en vue de ce combat[28]. Parvenu Ă  Villevieille, Samwell se heurte cependant Ă  la bureaucratie de la Citadelle. ConseillĂ© par Alleras, il raconte son histoire Ă  l'archimestre Marwyn ; seul parmi son Ordre Ă  croire encore en la magie, il part sur le champ rejoindre la reine Daenerys[29]. Euron Greyjoy, rĂ©cemment couronnĂ© roi des Ăźles de Fer, possĂšde une corne de dragon capable de contrĂŽler ces crĂ©atures. Ayant appris l'existence de Daenerys et de ses dragons[N 5], il confie sa corne Ă  son frĂšre Victarion[30] et le charge de la lui ramener afin de l'Ă©pouser et de conquĂ©rir le TrĂŽne de Fer. Victarion accepte, mais compte s'approprier Daenerys et non la ramener Ă  son frĂšre[31]. Dans ADWD[modifier] L'exercice du pouvoir[modifier] Devenue reine de Meereen, Daenerys prend ses quartiers dans la Grande Pyramide et proclame d'abord une amnistie pour tous les faits survenus lors de la prise et de la mise Ă  sac de la ville. Elle envoie ensuite ses Dothrakis pacifier les alentours et les PuĂźnĂ©s vers le sud afin d'y contrer les incursions de YunkaĂŻ. La citĂ© jaune a en effet rĂ©tabli l'esclavage sitĂŽt Ă©loignĂ©e son armĂ©e. Cleon, le roi-boucher d'Astapor, lui propose de s'allier contre YunkaĂŻ, mais il ne lui inspire aucune confiance. Quant Ă  Daario Naharis et ses Corbeaux Tornade, elle leur confie la dĂ©licate mission de nouer une alliance commerciale avec Lhazar. Elle envoie Ă©galement des ambassadeurs Ă  Tolos et Ă  Mantarys. Elle ordonne Ă  Ver Gris de prendre en main l'entraĂźnement militaire des affranchis[32]. Enfin, elle nomme ser Barristan Selmy lord Commandant de sa Garde RĂ©gine, et lui demande d'entraĂźner quelques fils de nobles familles pour en faire de futurs chevaliers[33]. Dans la ville mĂȘme, la plupart des familles des ex-Grands MaĂźtres ont acceptĂ©, en apparence, son rĂšgne. Certains notables se montrent mĂȘme des partisans dĂ©vouĂ©s, comme Reznak mo Reznak, devenu sĂ©nĂ©chal de la Grande Pyramide mais qui ne lui inspire pas confiance, et Skahaz mo Kandaq, qui a rasĂ© sa chevelure en signe d'allĂ©geance, devenant ainsi le CrĂąne-ras ». Galazza Galare, la GrĂące Verte, est Ă©galement une alliĂ©e prĂ©cieuse. Un autre Meereenien influent, Hizdahr zo Loraq, l'assaille de demandes courtoises de rĂ©tablissements des traditionnels affrontements de combattants d'arĂšne, car il est devenu le propriĂ©taire de la plupart des arĂšnes de la ville, ce que la reine lui refuse avec autant d'obstination qu'il en met Ă  renouveler ses demandes. Les autres nobles se cantonnent dans une prudente neutralitĂ©. BientĂŽt, des meurtres nocturnes, signĂ©s d'une harpie sanglante, frappent des affranchis. Leurs auteurs, les Fils de la Harpie, s'enhardissent jusqu'Ă  s'en prendre Ă  un ImmaculĂ©, Bouclier Loyal, que Daenerys fait inhumer avec les honneurs. Mais elle ne dispose de personne pour combattre efficacement ces ennemis de l'ombre. AccaparĂ©e par son royaume, elle n'a pas le temps de s'occuper de ses dragons, qui grandissent et dĂ©vorent nombre de moutons alentours, dont la reine dĂ©dommage les propriĂ©taires. Jusqu'au jour oĂč un paysan lui prĂ©sente les ossements calcinĂ©s de sa fille, la jeune HazzĂ©a
[33] Daenerys lui paie un prix du sang Ă©quivalent Ă  cent agneaux, et lui promet de subvenir chaque annĂ©e Ă  ses besoins, s'il garde le silence. Elle dĂ©cide de faire enchaĂźner ses dragons dans une grande fosse dans les fondations de la Grande Pyramide. Mais si Rhaegal et Viserion sont capturĂ©s non sans mal, Drogon s'Ă©chappe et disparait vers le nord[34]. Pendant ce temps, les exactions des Fils de la Harpie empirent, car la reine manque de troupes adaptĂ©es pour les combattre. Elle se rĂ©sout Ă  constituer les BĂȘtes d'Airain, un guet composĂ© d'affranchis et de crĂąnes-ras comme sont surnommĂ©s ses partisans parmi les Meereeniens de souche, financĂ© par un impĂŽt du sang prĂ©levĂ© sur les grandes familles, dont elle prend Ă©galement deux enfants en otage auprĂšs d'elle. Une nuit, alors qu'elle est tourmentĂ©e par les derniers meurtres dont celui de Mossador, frĂšre de Missandei et par l'absence de Daario Naharis, elle voit apparaĂźtre Quaithe, qui lui dĂ©livre sa deuxiĂšme prophĂ©tie, puis lui fait rĂ©pĂ©ter la premiĂšre, et l'adjure de se souvenir qui elle est, avant de disparaĂźtre aussi mystĂ©rieusement qu'elle est apparue[34]. Perplexe et ensommeillĂ©e, Daenerys donne audience Ă  son peuple le lendemain, et doit pour la septiĂšme fois entendre Hizdahr zo Loraq lui demander d'ouvrir les arĂšnes. Il est cette fois accompagnĂ© de sept anciens combattants d'arĂšne, qui ont luttĂ© aux cĂŽtĂ©s des troupes de la reine lors de la prise de Meereen, et qui joignent leur voix Ă  la sienne. TroublĂ©e, Daenerys promet de rĂ©flĂ©chir et se retire[34]. La guerre menace[modifier] La reine Daenerys reçoit la visite de Xaro Xhoan Daxos, qui la presse de rĂ©tablir l'esclavage, dont le commerce constitue la base des Ă©changes de toute la baie des Serfs ; il lui conseille Ă©galement de prendre un mari et se propose d'ailleurs pour ce rĂŽle. Daenerys rejette les deux suggestions, mais est troublĂ©e par les propos de Xaro Meereen Ă©tait prospĂšre et bien nourrie Ă  son arrivĂ©e, et elle est dĂ©sormais pauvre, affamĂ©e et sa population y vit dans la peur. Elle se jure de rendre Ă  Meereen sa grandeur, mais sans rĂ©tablir l'esclavage. Xaro lui offre de la part des Treize autant de navires que nĂ©cessaire pour conquĂ©rir les Sept Couronnes et quitter Essos, plutĂŽt que de risquer de succomber face Ă  l'alliance forgĂ©e par YunkaĂŻ qui assiĂšge dĂ©sormais Astapor, ou sous les coups des Fils de la Harpie ou des Conjurateurs de Qarth. AprĂšs une journĂ©e de rĂ©flexion, et malgrĂ© les objurgations de ser Barristan Selmy et de l'amiral Groleo, elle dĂ©cide finalement de ne pas abandonner son peuple et de refuser l'offre de Qarth. Xaro la menace alors Ă  mots Ă  peine couverts, et elle le congĂ©die avec colĂšre. Le matin suivant, le bateau de Xaro est parti, laissant dans la baie les treize autres navires pour en faire le blocus. Son messager prĂ©sente un gant ensanglantĂ© posĂ© sur un coussin Ă  la MĂšre des Dragons. Cela signifie la guerre » en dĂ©duit-elle[32]. Les semaines suivantes voient la situation s'aggraver, tant Ă  l'intĂ©rieur de la citĂ© qu'au-dehors malgrĂ© les BĂȘtes d'Airain et les otages, les Fils de la Harpie continuent Ă  massacrer les affranchis, mais Daenerys ne se rĂ©sout par Ă  exĂ©cuter les jeunes gens qu'elle considĂšre comme innocents, quoi qu'en dise Skahaz mo Kandaq. Astapor, assiĂ©gĂ©e par YunkaĂŻ, s'enfonce dans le chaos, alors que le camp des ennemis de Meereen ne cesse de gagner de nouveaux membres. La seule bonne nouvelle qui lui parvient est le succĂšs de l'ambassade de Daario Naharis, qui ramĂšne l'alliance de Lhazar. Mais le mercenaire, qu'elle reçoit en tĂȘte Ă  tĂȘte dĂšs son retour, se montre si sĂ»r de lui qu'il en frĂŽle l'insolence et est congĂ©diĂ©. Il a particuliĂšrement dĂ©sapprouvĂ© le projet de mariage de sa reine avec le riche et puissant Hizdahr zo Loraq comme ser Barristan Selmy, mais pour d'autres raisons, projet en revanche ardemment dĂ©fendu par Galazza Galare. Daenerys a acceptĂ© d'y rĂ©flĂ©chir si son prĂ©tendant parvient Ă  faire cesser les exactions des Fils de la Harpie pendant quatre-vingt-dix jours[35]. Noces et envols[modifier] Les nouvelles provenant de l'extĂ©rieur sont catastrophiques Astapor est tombĂ©e, et ses habitants qui ont Ă©chappĂ© au massacre fuient vers Meereen, portant avec eux la mortelle caquesangue, sont suivis de prĂšs par les armĂ©es de YunkaĂŻ et de ses alliĂ©s[36]. La reine les autorise Ă  s'installer dans un camp Ă  un demi-mille de la ville et leur envoie vivres et secours, payant mĂȘme de sa personne. MalgrĂ© ce, l'Ă©pidĂ©mie et la famine font des ravages[9]. En revanche, dans Meereen, les meurtres des Fils de la Harpie ont cessĂ©. Daenerys, qui refuse de lĂącher ses dragons, incontrĂŽlables, contre ses ennemis, est contrainte d'accepter d'Ă©pouser Hizdahr zo Loraq, afin de rallier Ă  sa cause les grandes familles de Meereen[37], mĂȘme si elle refuse de se plier aux rites humiliants infligĂ©s par les coutumes de Meereen aux futures Ă©pousĂ©es malgrĂ© l'insistance de Reznak et de la GrĂące Verte. Elle laisse Ă  son promis la responsabilitĂ© de la rĂ©ouverture des arĂšnes et la reprise des combats dans les arĂšnes. Ce dernier a en outre Ă©tĂ© chargĂ© d'ouvrir des pourparlers de paix avec YunkaĂŻ, qui y rĂ©pond en exigeant une indemnitĂ© en or et en pierres prĂ©cieuses, et la reprise du commerce des esclaves Ă  YunkaĂŻ et Ă  Astapor qui sera rebĂątie ; ne faisant pas confiance Ă  la reine, les YunkaĂŻis, en gage de sa parole, demandent en outre qu'Hizdahr devienne son Ă©poux et accĂšde ainsi Ă  la royautĂ©. Ces conditions sont dures, mais la reine est prĂȘte Ă  y accĂ©der pour obtenir la paix. C'est alors que Daario Naharis et ses Corbeaux Tornade rentrent de leur mission avec de mauvaises nouvelles non seulement les armĂ©es de YunkaĂŻ et de ses alliĂ©s poursuivent leur marche vers Meereen, mais elles croissent chaque jour par l'arrivĂ©e de renforts, dont celui des PuĂźnĂ©s, qui ont trahi la cause de la reine. Cette nouvelle consterne son conseil, mais plus encore Daenerys, qui Ă©prouvait de l'affection pour Brun Ben PrĂŒnh. Elle ordonne alors la fermeture complĂšte de la ville, puis congĂ©die son conseil, gardant Daario auprĂšs d'elle. DĂ©semparĂ©e par la nouvelle trahison dont elle est victime, elle rĂ©pond aux avances du capitaine mercenaire[9]. Pendant plusieurs semaines, les deux amants se retrouvent la nuit, Daario en tire une arrogance grandissante, tandis que le jour des noces de Daenerys avec Hizdahr s'approche. La veille, elle reçoit en audience des Ouestriens ayant dĂ©sertĂ© les rangs des Erre-au-Vent. AprĂšs avoir sollicitĂ© l'Ă©vacuation de la salle d'audience, trois d'entre eux se rĂ©vĂšlent ĂȘtre deux chevaliers dorniens escortant le prince Quentyn Martell, lequel dĂ©voile Ă  la souveraine un ancien pacte secret, passĂ© Ă  Braavos entre ser Willem Darry, au nom des hĂ©ritiers Targaryen, et le prince Oberyn, par lequel le prince Viserys devait Ă©pouser la princesse Arianne Martell, en Ă©change de l'aide de Dorne pour renverser l'Usurpateur et restaurer l'ancienne dynastie. Viserys Ă©tant mort, le prince Quentyn propose donc Ă  la reine de l'Ă©pouser, et promet en Ă©change l'appui des cinquante mille Ă©pĂ©es de Dorne. Mais, pour elle, cette offre vient trop tard mĂȘme si elle reconnaĂźt en lui le fils du soleil » de la deuxiĂšme prophĂ©tie de Quaithe ; aprĂšs une ultime nuit passionnĂ©e avec Daario, elle revĂȘt le tokar des Ă©pousĂ©es et retrouve Hizdahr au Temple des GrĂąces[38]. Les pourparlers de paix aboutissent, alors que YunkaĂŻ et ses alliĂ©s assiĂšgent Meereen. Pour les conclure, la reine convie les chefs des assiĂ©geants Ă  un banquet au sommet de sa Grande Pyramide. AprĂšs le festin, alors que les convives admirent la ville depuis la terrasse, elle demande Ă  ser Barristan Selmy s’il est possible de convaincre discrĂštement les diffĂ©rentes compagnies de mercenaires de trahir l'ennemi Ă  son profit. Le vieux chevalier est rĂ©ticent, car les stratagĂšmes lui sont Ă©trangers, et la reine lui ordonne de faire libĂ©rer Meris, afin de faire comprendre au Prince en Guenilles qu'elle souhaite traiter avec lui. Puis elle invite le prince Quentyn Martell Ă  descendre avec elle rencontrer ses dragons Viserion et Rhaegal, retenus enchaĂźnĂ©s dans les trĂ©fonds de la pyramide[39]. Le lendemain, alors qu'elle se prĂ©pare Ă  se rendre Ă  l'arĂšne de Daznak, oĂč les festivitĂ©s de paix doivent se poursuivre, ser Barristan lui rapporte que Meris lui a dĂ©clarĂ© que le Prince en Guenilles Ă©tait prĂȘt Ă  se rallier Ă  elle, en Ă©change de Pentos. En souvenir de tous les bienfaits qu'elle a reçu d'Illyrio Mopatis, elle refuse cette offre[40]. Elle assiste, avec son nouvel Ă©poux, aux premiers combats livrĂ©s dans l'arĂšne de Daznak. Alors que BarsĂ©na vient de succomber face Ă  un sanglier, Drogon surgit du ciel et calcine la bĂȘte et le corps de la femme avant de commencer Ă  les dĂ©vorer. Hizdahr ordonne aux gardes de tuer le dragon, mais Daenerys saute dans l'arĂšne et, maĂźtrisant sa peur, parvient Ă  soumettre Drogon Ă  sa volontĂ©, tandis que ses cheveux s'embrasent. Elle saute sur son dos et, aprĂšs avoir essuyĂ© quelques tirs, auxquels Drogon riposte avec ses flammes, ils s'envolent dans le ciel de Meereen[40]. Les sujets de la reine s'interrogent ensuite sur sa survie, certains ayant cru la voir tomber, d'autres la pensant dĂ©vorĂ©e par la bĂȘte, mais aucune trace d'elle n'est retrouvĂ©e[41]. Chez les assiĂ©geants Ă©galement, beaucoup la croient morte[42][30]. Les jours passant, cette idĂ©e s'impose Ă  la plupart, et mĂȘme ser Barristan doute de plus en plus, mais il sait aussi que la perspective du retour de la reine est le dernier facteur de cohĂ©sion de la citĂ©[43]. La reine a en fait Ă©tĂ© emmenĂ©e par la bĂȘte jusque dans sa taniĂšre, une caverne en haut d'une colline rocheuse et escarpĂ©e, dans la mer Dothrak. LĂ , aprĂšs avoir connu plusieurs jours d'un Ă©trange bonheur, grĂące aux vols rĂ©pĂ©tĂ©s sur le dos du dragon qu'elle ne contrĂŽle qu'Ă  peine, elle se dĂ©cide Ă  rentrer Ă  Meereen. Elle entreprend de rentrer Ă  pied en suivant un petit ruisseau qui doit la mener jusqu'Ă  la Skahazadhan. Le soir venu, elle trouve Ă  s'abriter au coin d'un muret en ruines. N'arrivant pas Ă  trouver le sommeil, elle songe Ă  ses compagnons, Ă  son mari, Hizdahr, Ă  la scĂšne dans l'arĂšne de Daznak, quand il criait Ă  ses hommes de tuer le dragon, tandis que Belwas, empoisonnĂ©, vomissait et se convulsait. Elle finit par rĂȘver de Quaithe, dont elle entend les propos Ă©nigmatiques, et qui lui enjoint de se rappeler qui elle est. Au matin, elle reprend sa route, mais le manque de nourriture commence Ă  se faire sentir. À midi, elle trouve un arbuste couvert de baies vertes, qu'elle croit comestibles et dĂ©vore. Une heure aprĂšs, elle est prise de violents vomissements, puis de diarrhĂ©es abondantes, et passe le reste de la journĂ©e prostrĂ©e. La nuit venue, elle rĂȘve de son frĂšre Viserys. En se rĂ©veillant, elle se dĂ©couvre les cuisses couvertes de son sang de lune, dont elle n'arrive pas Ă  se rappeler la prĂ©cĂ©dente manifestation. Encore plus affaiblie par la perte de sang, elle parvient Ă  reprendre sa marche titubante, et commence Ă  entendre la voix de Jorah Mormont, qui lui reproche de s'ĂȘtre attardĂ©e Ă  Meereen, une ville oĂč elle ne sera jamais chez elle, et qui l'exhorte Ă  son tour Ă  se rappeler qui elle est. C'est alors qu'elle aperçoit un cavalier dothraki, qui observe Drogon volant au loin, avant de disparaĂźtre dans les hautes herbes. DĂ©cidĂ©e Ă  revenir en arriĂšre pour avancer », Daenerys appelle son dragon Ă  elle, puis, montant sur son dos, le lance Ă  la poursuite du cavalier. Ils survolent un troupeau de chevaux gardĂ© par d'autres cavaliers. Drogon se jette sur une bĂȘte attardĂ©e et commence Ă  la dĂ©vorer. Daenerys voit alors surgir de la fumĂ©e une cinquantaine de Dothrakis, le khal Jhaqo Ă  leur tĂȘte[44]. À Port-RĂ©al comme Ă  Villevieille, l'existence de la reine Daenerys et de ses dragons n'est plus dĂ©sormais mise en doute par les dirigeants Conseil restreint et Conclave. Ser Kevan Lannister, rĂ©gent, redoute son Ă©ventuelle alliance avec le prĂ©tendant Targaryen dĂ©barquĂ© sur le cap de l'Ire[45]. Arbre gĂ©nĂ©alogique rĂ©duit[modifier] Dans la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e[modifier] Les approfondissements de La Garde de Nuit[modifier] Notes et rĂ©fĂ©rences[modifier] Notes[modifier] ↑ Daenerys a Ă©tĂ© conçue peu de temps avant les morts d'Aegon et de Rhaenys cf. A Dance with Dragons, Chapitre 03, Daenerys, a priori la nuit qui suit l'exĂ©cution de lord Qarlton Chelsted, la reine Rhaella Targaryen quittant Port-RĂ©al pour Peyredragon quelques jours plus tard cf. A Feast for Crows, Chapitre 17, Jaime et accouchant Ă  Peyredragon prĂšs de neuf mois plus tard cf. A Game of Thrones, Chapitre 04, Daenerys. La traduction issue du troisiĂšme chapitre d'A Dance with Dragons peut porter Ă  confusion, car elle prĂ©cise Daenerys n'avait Ă©tĂ© conçue que lorsque Aegon et sa sƓur avaient Ă©tĂ© assassinĂ©s. » Or la version originale est "Dany had only been conceived when Aegon and his sister were murdered", ce qui signifie que Daenerys n'Ă©tait encore pas nĂ©e, mais venait seulement d'ĂȘtre conçue lors de la mort d'Aegon et Rhaenys. ↑ La maison Ă  la porte rouge reste toujours pour Daenerys le symbole d'une enfance heureuse et paisible, trop vite achevĂ©e cf. A Game of Thrones, Chapitre 69, Daenerys, A Storm of Swords, Chapitre 72, Daenerys, A Dance with Dragons, Chapitre 03, Daenerys, A Dance with Dragons, Chapitre 12, Daenerys, A Dance with Dragons, Chapitre 17, Daenerys, A Dance with Dragons, Chapitre 53, Daenerys et A Dance with Dragons, Chapitre 72, Daenerys. ↑ Il faut toutefois noter qu'avant le dĂ©but de la saga, aucun tueur ne semble avoir Ă©tĂ© dĂ©pĂȘchĂ© par le roi Robert Baratheon qui, persuadĂ© par lord Jon Arryn cf. A Game of Thrones, Chapitre 34, Eddard, paraĂźt ne pas avoir considĂ©rĂ© les deux descendants de la lignĂ©e targaryenne comme une menace. Toutefois, Varys semble avoir gardĂ© un Ɠil sur Viserys et sa sƓur tout au long de leur exil cf. A Game of Thrones, Chapitre 13, Eddard et A Storm of Swords, Chapitre 72, Daenerys. ↑ Il faut noter que George R. R. Martin a clairement indiquĂ© que cet Ă©vĂ©nement Ă©tait exceptionnel et que les Targaryen n'Ă©taient en aucun cas immunisĂ©s au feu cf. SSM Egg and the Targaryens et Event Horizon Chat. ↑ Peut-ĂȘtre par le groupe de Conjurateurs qu'il a capturĂ© et dont pourrait faire partie Pyat Pree. RĂ©fĂ©rences[modifier] ↑ Interview audio de George R. R. Martin par Random House. ↑ 2,0, 2,1, 2,2, 2,3 et 2,4 A Game of Thrones, Chapitre 04, Daenerys. ↑ 3,0, 3,1 et 3,2 A Storm of Swords, Chapitre 09, Daenerys. ↑ 4,0 et 4,1 A Feast for Crows, Chapitre 01, PrĂ©lude. ↑ 5,0 et 5,1 A Clash of Kings, Chapitre 49, Daenerys. ↑ A Game of Thrones, Chapitre 34, Eddard. ↑ A Game of Thrones, Chapitre 13, Eddard. ↑ 8,0, 8,1 et 8,2 A Storm of Swords, Chapitre 72, Daenerys. ↑ 9,0, 9,1 et 9,2 A Dance with Dragons, Chapitre 37, Daenerys. ↑ 10,0 et 10,1 A Game of Thrones, Chapitre 12, Daenerys. ↑ 11,0 et 11,1 A Game of Thrones, Chapitre 24, Daenerys. ↑ A Game of Thrones, Chapitre 37, Daenerys. ↑ A Game of Thrones, Chapitre 47, Daenerys. ↑ A Game of Thrones, Chapitre 55, Daenerys. ↑ A Game of Thrones, Chapitre 62, Daenerys. ↑ 16,0 et 16,1 A Game of Thrones, Chapitre 65, Daenerys. ↑ A Game of Thrones, Chapitre 69, Daenerys. ↑ A Game of Thrones, Chapitre 73, Daenerys. ↑ 19,0 et 19,1 A Clash of Kings, Chapitre 13, Daenerys. ↑ A Clash of Kings, Chapitre 28, Daenerys. ↑ A Clash of Kings, Chapitre 41, Daenerys. ↑ 22,0 et 22,1 A Storm of Swords, Chapitre 28, Daenerys. ↑ A Clash of Kings, Chapitre 64, Daenerys. ↑ 24,0 et 24,1 A Storm of Swords, Chapitre 24, Daenerys. ↑ A Storm of Swords, Chapitre 43, Daenerys. ↑ 26,0 et 26,1 A Storm of Swords, Chapitre 58, Daenerys. ↑ A Feast for Crows, Chapitre 27, Samwell. ↑ A Feast for Crows, Chapitre 36, Samwell. ↑ A Feast for Crows, Chapitre 46, Samwell. ↑ 30,0 et 30,1 A Dance with Dragons, Chapitre 64, Victarion. ↑ A Feast for Crows, Chapitre 30, Le Ravisseur. ↑ 32,0 et 32,1 A Dance with Dragons, Chapitre 17, Daenerys. ↑ 33,0 et 33,1 A Dance with Dragons, Chapitre 03, Daenerys. ↑ 34,0, 34,1 et 34,2 A Dance with Dragons, Chapitre 12, Daenerys. ↑ A Dance with Dragons, Chapitre 24, Daenerys. ↑ A Dance with Dragons, Chapitre 26, Les Erre-au-Vent. ↑ A Dance with Dragons, Chapitre 31, Daenerys. ↑ A Dance with Dragons, Chapitre 44, Daenerys. ↑ A Dance with Dragons, Chapitre 51, Daenerys. ↑ 40,0 et 40,1 A Dance with Dragons, Chapitre 53, Daenerys. ↑ A Dance with Dragons, Chapitre 56, Le garde de la reine. ↑ A Dance with Dragons, Chapitre 58, Tyrion. ↑ A Dance with Dragons, Chapitre 71, La Main de la reine. ↑ A Dance with Dragons, Chapitre 72, Daenerys. ↑ A Dance with Dragons, Chapitre 73, Épilogue. v d e Personnages Point de Vue Dans AGOT Will Bran Catelyn Daenerys Eddard Jon Tyrion Arya Sansa Dans ACOK Mestre Cressen Bran Catelyn Daenerys Jon Tyrion Arya Sansa Davos Theon Dans ASOS Chett Bran Catelyn Daenerys Jon Tyrion Arya Sansa Davos Jaime Samwell Merrett Dans AFFC Pat Arya Sansa Jaime Cersei Brienne Samwell Aeron Asha Victarion Areo Arianne Arys Dans ADWD Varamyr Tyrion Daenerys Jon Bran Quentyn Davos Theon Griff Asha MĂ©lisandre Areo Arya Jaime Cersei Barristan Victarion Kevan Dans les nouvelles Dunk pour les Aventures de Dunk et l'ƒuf Yandel pour Les origines de la saga Gyldayn pour Feu et Sang
Penchezvous au plus noir des tĂ©nĂšbres humaines, Voyageurs du beau ciel, Anges et SĂ©raphins, Qui nagez richement dans vos gloires d’ors fins, Et faites sur ma langue, au vent frais de vos ailes, PĂ©tiller et flamber le feu des meilleurs zĂšles. Puis, veuille m’assister le divin Paraclet Par qui l’humble ignorant mieux qu’un docte
Pour les articles homonymes, voir cette page d'homonymie. NĂ©e en l'an 284, Daenerys Targaryen [deÉȘn'ɛrÉȘs tɑr'gɛriən][1], surnommĂ©e Daenerys du Typhon ou Daenerys Typhon-NĂ©e, est l'unique fille du roi Aerys II Targaryen et de la reine Rhaella Targaryen. C'est une trĂšs belle jeune fille Ă  la carnation claire, timide et svelte, et qui possĂšde les yeux amĂ©thyste et les cheveux or et argent caractĂ©ristiques des Targaryen. Depuis la chute de la dynastie des Targaryen, Daenerys et son frĂšre Viserys subsistent en exil dans les citĂ©s libres au-delĂ  du dĂ©troit. Daenerys vit dans l'ombre de son frĂšre qui ne rĂȘve que de reconquĂ©rir le TrĂŽne de Fer de leurs aĂŻeux. N'ayant jamais connu les Sept Couronnes, elle ne rĂȘve pour sa part que d'une vie tranquille semblable Ă  celle de son enfance passĂ©e Ă  Braavos sous la protection du bon ser Willem Darry qui la chĂ©rissait. Sa vie, faite de fuites successives, et qui l'a contrainte avec son frĂšre Ă  demander l'hospitalitĂ© aux puissants des citĂ©s libres, l'a rendue prudente et lucide sur la nature humaine. Elle se montre bien plus consciente que son aĂźnĂ© des attentes de ceux qui soutiennent prĂ©tendument les derniers hĂ©ritiers de la lignĂ©e de la maison Targaryen[2]. Sommaire 1 Avant AGOT 2 Dans AGOT Mariage Les Dothrakis Guerre Naissances 3 Dans ACOK Errances Qarth ProphĂ©ties DĂ©part 4 Dans ASOS Astapor YunkaĂŻ Meereen 5 Dans AFFC 6 Dans ADWD L'exercice du pouvoir La guerre menace Noces et envols 7 Arbre gĂ©nĂ©alogique rĂ©duit 8 Dans la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e 9 Les approfondissements de La Garde de Nuit 10 Notes et rĂ©fĂ©rences Notes RĂ©fĂ©rences Avant AGOT[modifier] Daenerys est nĂ©e neuf mois aprĂšs la fuite des derniers Targaryen Ă  Peyredragon qui suit la chute de Port-RĂ©al[N 1]. Sa mĂšre est morte en la mettant au monde pendant une terrible tempĂȘte, ce qui lui vaut son surnom de Typhon-NĂ©e » ou du Typhon »[3], surnom par lequel elle est connue dans les Sept Couronnes[4]. La garnison de Peyredragon est prĂȘte Ă  la vendre, avec son frĂšre Viserys, Ă  l’Usurpateur, Robert Baratheon, mais ser Willem Darry leur sauve la vie en les emmenant Ă  Braavos. LĂ , les deux orphelins royaux vivent quelques annĂ©es paisibles, dans la maison Ă  la porte rouge »[N 2][5], jusqu'Ă  la mort de ser Willem. Daenerys est trĂšs attachĂ©e Ă  ce logement oĂč elle dispose d'une chambre personnelle, dont la fenĂȘtre donne sur un citronnier. Le dĂ©cĂšs de ser Darry et le vol de leurs maigres biens par la domesticitĂ© les condamnent Ă  en ĂȘtre expulsĂ©s. Ils vivent alors pauvrement, parcourant les citĂ©s libres Ă  Myr, Tyrosh, Qohor, Volantis et Lys en tentant d'Ă©chapper aux tueurs envoyĂ©s Ă  leurs trousses par le roi Robert[N 3][2][6][7][8]. De ces multiples trajets, dont certains en bateau, Daenerys prend le goĂ»t de la mer, au point qu'elle dĂ©clare un jour Ă  son frĂšre vouloir devenir marin, ce qui le rend furieux. En effet, Viserys peut se montrer extrĂȘmement violent Ă  l'encontre sa sƓur, surtout quand il considĂšre qu'elle se montre indigne de sa qualitĂ© de sang du dragon », et il n'hĂ©site alors pas Ă  la brutaliser. Mais il peut aussi ĂȘtre protecteur et tendre, lui racontant les histoires de sa future accession au trĂŽne de Fer[3]. Ces annĂ©es sont rudes. Les exilĂ©s sont d'abord accueillis chez les notables et les puissants, mais, le pouvoir de Robert Baratheon semblant solidement installĂ©, les portes se ferment peu Ă  peu devant les exilĂ©s, qui connaissent dĂšs lors souvent le froid, la faim, voire la peur mais jamais la maladie, ce que Viserys met sur le compte de leur ascendance, qui les immuniserait[9]. Ils sont finalement accueillis par maĂźtre Illyrio Mopatis, un riche magistrat de Pentos[2]. Dans AGOT[modifier] Mariage[modifier] ÂgĂ©e de treize ans, Daenerys doit, selon la volontĂ© de son frĂšre Viserys III Targaryen, Ă©pouser Khal Drogo, un puissant seigneur de guerre dothraki n'ayant jamais perdu de bataille. L'objectif de Viserys est d'Ă©changer sa sƓur contre dix mille guerriers afin de reconquĂ©rir le TrĂŽne de Fer. La cĂ©rĂ©monie du mariage est organisĂ©e par le riche Illyrio Mopatis, qui, selon Viserys, les aide pour la gratitude qu'il obtiendra en retour lorsque le roi lĂ©gitime aura rĂ©cupĂ©rĂ© son trĂŽne. Daenerys n'est pas convaincue mais ne fait pas part de ses doutes[2]. De nombreux notables assistent Ă  sa prĂ©sentation au khal dont la seule vue effraie la jeune fille des chefs dothrakis dont Khal Moro et son fils Rhogoro, le frĂšre de l'Archonte de Tyrosh ainsi qu'un chevalier de Westeros, ser Jorah Mormont, ayant fui sa terre oĂč il a Ă©tĂ© condamnĂ© pour trafic d'esclaves[2]. Elle fait ensuite un rĂȘve encore plus terrifiant, oĂč elle voit un dragon[10]. Ses noces ont lieu devant les murs de Pentos, au milieu du khalasar au grand complet. TerrifiĂ©e, Daenerys assiste Ă  une journĂ©e de ripailles, de beuveries, de copulations et de duels Ă  mort. Enfin, le soir venu, vient le temps des dons son frĂšre lui offre trois servantes, Irri, Jhiqui, et Doreah en rĂ©alitĂ© achetĂ©es par maĂźtre Illyrio, qui doivent lui enseigner respectivement l'Ă©quitation, la langue dothrakie, et les arcanes de l'Ă©rotisme ; ser Jorah qui a mis son Ă©pĂ©e au service de son frĂšre met Ă  ses pieds de vieux livres d'histoire et de poĂ©sie des Sept Couronnes ; Illyrio lui donne trois Ɠufs de dragon fossilisĂ©s ; les trois sang-coureurs de son mari lui font don de trois armes rituelles Haggo un grand fouet de cuir Ă  la poignĂ©e d'argent, Cohollo un magnifique arakh incrustĂ© d'or et Qotho un arc en os de dragon plus haut qu'elle que, selon la coutume, elle refuse et remet Ă  son mari ; les Dothrakis rivalisent de cadeaux les plus divers vĂȘtements, bijoux, parfums, 
. enfin, Drogo lui offre une exceptionnelle pouliche gris-argent. Elle part avec lui pour une longue chevauchĂ©e, avant qu'ils ne consomment leurs noces sous les Ă©toiles. Daenerys est alors surprise et sĂ©duite par la dĂ©licatesse et la douceur de son mari[10]. Les Dothrakis[modifier] AprĂšs le mariage, la khaleesi doit ĂȘtre prĂ©sentĂ©e au dosh khaleen de Vaes Dothrak. Le khalasar quitte donc Pentos et entre dans la mer Dothrak, l'immense plaine herbeuse du grand continent est. Outre les servantes qui lui ont Ă©tĂ© offertes lors de son mariage, le khas de Daenerys comprend des guerriers chargĂ©s de veiller sur elle Quaro, Rakharo, Aggo et Jhogo. Les fatigues et les douleurs du voyage et des nuits avec Drogo sont d'abord difficiles Ă  endurer, mais, une nuit, elle rĂȘve qu’elle se purifie dans le feu d'un dragon, et le jour suivant les douleurs diminuent quelque peu. GrĂące aux qualitĂ©s de sa pouliche, Daenerys apprend le plaisir de la monte, et elle peut s'Ă©merveiller des beautĂ©s de la mer dothrak. Ses Ɠufs de dragons lui semblent parfois tiĂšdes, mais elle pense ĂȘtre victime d'une illusion[11]. Lors du voyage, Viserys la harcĂšle, se plaint, et la menace continuellement. Épuisant un jour sa patience, elle le frappe et le prive de sa monture, l'obligeant Ă  marcher devant tout le khalasar, humiliation suprĂȘme chez les Dothrakis. Viserys demande alors Ă  ser Jorah Mormont de la frapper, mais le chevalier prĂ©fĂšre obĂ©ir Ă  la jeune femme qui prend conscience que son frĂšre est un homme vil et faible et qu'il ne sera jamais roi des Sept Couronnes. Ser Jorah pense d'ailleurs que cela est pour le mieux, car il ferait l'un des pires monarques de la dynastie Targaryen. Cette nuit-lĂ , elle fait l'amour avec Drogo hors de la tente, en face-Ă -face. Le jour de ses quatorze ans, elle se rend compte qu'elle est enceinte[11]. Le khalasar arrive enfin Ă  Vaes Dothrak, sous la MĂšre des Montagnes, par la colossale porte du Cheval. Daenerys arpente la route et dĂ©couvre les innombrables statues de divinitĂ©s, fruits des pillages dothrakis. Elle s'entretient avec ser Jorah Mormont des aptitudes Ă  exercer le pouvoir de son frĂšre et le chevalier ne lui cache pas son scepticisme, voire son inquiĂ©tude quant Ă  l'incapacitĂ© du prince Ă  comprendre la logique des Dothrakis. En effet, Viserys pense avoir achetĂ© » une armĂ©e en vendant » sa sƓur mais les Dothrakis ne sont pas des marchands le mariage de Daenerys Ă  Drogo est un don que le khal doit compenser par un contre-don, mais lorsque le temps sera venu. Ils Ă©changent ensuite sur la valeur militaire des Dothrakis comparĂ©e Ă  celle des guerriers de Westeros. Les quarante mille guerriers de Khal Drogo sont l'Ă©quivalent de l'armĂ©e du prince Rhaegar au Trident, mais ils ne conçoivent pas la guerre de la mĂȘme façon que les gens de Westeros, et s'ils ont un large avantage en plaine, ils n'auraient pas la patience ni les engins pour assiĂ©ger les chĂąteaux des seigneurs des Sept Couronnes, et perdraient probablement une guerre d'usure. Alors que Drogo part pour la nuit sacrifier aux dieux dothrakis sur la MĂšre des Montagnes, Daenerys convie son frĂšre Ă  dĂźner dans sa tente pour se rĂ©concilier avec lui. Mais il s'emporte encore une fois, et Daenerys doit le frapper avant de le chasser[12]. Comme le veut la coutume, en tant que khaleesi, Daenerys rencontre les devineresses du dosh khaleen et doit manger un cƓur d'Ă©talon afin de donner vigueur et vitalitĂ© Ă  son fils Ă  naĂźtre. Elle rĂ©ussit cette Ă©preuve, et les devineresses prĂ©disent la grandeur Ă  son futur enfant. Il sera l'Ă©talon qui montera le monde et Daenerys dĂ©cide de l’appeler Rhaego, en mĂ©moire de son frĂšre Rhaegar. Elle se purifie ensuite dans le Nombril du Monde, oĂč Drogo la prend devant tout le khalasar. Pendant le banquet qui suit, elle demande Ă  ser Jorah de s'asseoir Ă  ses cĂŽtĂ©s. Il lui apprend que son enfant serait le khal des khals, destinĂ© Ă  unir tous les clans dothrakis et Ă  conquĂ©rir le monde. Survient alors Viserys, ivre et plus agressif que jamais. Tirant son Ă©pĂ©e alors qu'il est sacrilĂšge de faire couler le sang Ă  Vaes Dothrak, il en menace sa sƓur et exige le prix convenu pour son mariage avec le khal. Drogo lui promet une couronne d’or dont la magnificence fera frĂ©mir quiconque la contemplera puis fait fondre sa ceinture en or massif dans une marmite et en verse le contenu sur la tĂȘte d'un Viserys hurlant. Daenerys, qui observe calmement la mort de son frĂšre, pense que le feu ne saurait tuer un dragon son frĂšre n'en Ă©tait donc pas un[13]. AprĂšs les festivitĂ©s, Drogo dĂ©cide de partir vers l'est et non vers l'ouest, au grand dam de Daenerys, car cette route l'Ă©loigne de Westeros. Mais le khal est rĂ©ticent Ă  faire traverser la mer Ă  son khalasar. Alors qu'il est parti chasser, elle visite une caravane marchande en provenance de Pentos, accompagnĂ©e de ser Jorah. Celui-ci s’esquive rapidement pour aller demander au chef de la caravane s'il a des lettres pour lui. Cette caravane rappelle Ă  Daenerys son enfance Ă  Braavos. Un marchand de vin lui propose de goĂ»ter un verre, puis lui offre un baril de La Treille. Mais ser Jorah, revenu sur ces entrefaites, exige que le marchand boive son vin d'abord. Celui-ci prend peur et fuit, mais Jhogo le rattrape. Ser Jorah explique Ă  Daenerys qu'il a reçu une missive l'informant que le roi Robert Baratheon, l'Usurpateur, a mis sa tĂȘte Ă  prix, ainsi que celle de son fils Ă  naĂźtre. Quand Drogo apprend la nouvelle, il s’engage Ă  conquĂ©rir les Sept Couronnes pour sa khaleesi[14]. Guerre[modifier] Lors du voyage vers l’ouest, le clan de Drogo croise la route du khalasar de Khal Ogo, qui en train d'assiĂ©ger une ville des LhazarĂ©ens, paisible peuple pasteur. Une bataille s'engage et le khalasar de Khal Drogo en sort vainqueur. Il fait ainsi dix mille esclaves qu'il espĂšre vendre dans les citĂ©s esclavagistes de la baie des Serfs pour payer la traversĂ©e du dĂ©troit. Daenerys ne supporte pas les scĂšnes de viol qui s'ensuivent, et, malgrĂ© l'incomprĂ©hension de ser Jorah et de son khas, prend les captives, que Drogo lui concĂšde, sous sa protection. Mais le khal est blessĂ© et Mirri Maz Duur, une guĂ©risseuse des LhazarĂ©ens sauvĂ©e par Daenerys, offre ses services pour le soigner. Les guerriers de Drogo ne sont pas d’accord et la traitent de Maegi, sorciĂšre sans Ăąme. Daenerys lui fait cependant confiance, et Mirri Maz Duur emporte Drogo Ă  l’intĂ©rieur du temple du PĂątre SuprĂȘme, lui retire la flĂšche et enduit ses blessures de baumes et d’onguents. La jeune femme lui demande alors son aide lors de son accouchement prochain[15]. Quelques jours plus tard, Drogo, brĂ»lĂ© par les pansements de Mirri Maz Duur, les arrache. La blessure s’infecte et le khal tombe de cheval, signe de sa fin proche. Daenerys a du mal Ă  se faire obĂ©ir des sang-coureurs de son mari quand elle leur ordonne de faire venir Mirri Maz Duur. Ser Jorah lui apprend alors la triste vĂ©ritĂ© Drogo est d'ores et dĂ©jĂ  mort et elle doit partir avec son khas vers l'est, car les successeurs du khal voudront faire disparaĂźtre son hĂ©ritier. Quant Ă  la destinĂ©e d’une khaleesi veuve, elle est de finir au dosh khaleen[16]. Naissances[modifier] Mirri Maz Duur confirme l'Ă©tat dĂ©sespĂ©rĂ© de Drogo, mais Daenerys refuse de renoncer et lui demande de le faire revenir Ă  la vie, quoi qu'il en coĂ»te. Il existerait selon la guĂ©risseuse un moyen de le sauver une incantation qu’elle a apprise auprĂšs de son maĂźtre, sang-mage des ContrĂ©es de l'Ombre, Ă  Asshai. Mais seule la mort peut acheter la vie
 La maegi procĂšde alors Ă  un rituel sanglant, faisant Ă©gorger l'Ă©talon rouge de Drogo sur le corps de son maĂźtre. Puis elle fait Ă©vacuer la tente, car nul ne doit assister au rituel danseront les morts, et aucun vivant ne doit les voir. Ses hurlements et les ombres inquiĂ©tantes qui se dessinent bientĂŽt sur la toile rĂ©voltent les sang-coureurs, qui veulent l'interrompre. Daenerys ordonne Ă  son khas de s'interposer, et bientĂŽt le sang coule. Elle sent alors qu'elle perd les eaux, et ser Jorah, blessĂ©, la porte vers la tente pour demander l'assistance de Mirri Maz Duur. TerrorisĂ©e, Daenerys s'Ă©vanouit[16]. Dans son dĂ©lire, elle s'enfuit, poursuivie par une chose terrifiante, vers la porte rouge de la demeure de son enfance. Elle a des visions de son fils Rhaego adulte, et de ses frĂšres Rhaegar et Viserys. À son rĂ©veil, elle comprend aux visages de ses servantes que son fils est mort. Les Ɠufs de dragon palpitent sous ses doigts et ne sont plus froids. Faisant appeler ser Jorah, Daenerys s’aperçoit qu'il est marquĂ© par le remords, car il pense avoir tuĂ© son enfant sans le savoir en l'emmenant auprĂšs de la maegi en pleine invocation. Mirri Maz Duur lui apprend que son fils Ă©tait monstrueux, et qu'il semblait mort depuis des annĂ©es. Encore faible, elle se fait aider pour retrouver Drogo et lĂ , demande Ă  Mirri Maz Duur si c’est cela qu’elle a payĂ© de la vie de tant de monde Drogo gĂźt inerte, aveugle et sans aucune volontĂ©. Son khalasar a Ă©clatĂ© en plusieurs clans rivaux, et ne restent auprĂšs de la khaleesi que quelques centaines de vieillards, de femmes, d'enfants, d'esclaves, et son khas. La maegi lui rĂ©vĂšle alors qu'elle a agi pour se venger de la destruction de sa ville et de son temple par les Dothrakis. AprĂšs l'avoir fait ligoter, Daenerys fait porter son khal » hors de la tente. Toute la nuit, elle lui parle, l'embrasse et le caresse, tentant ainsi de le ramener Ă  la conscience. Au matin, se rendant compte que son Ă©tat ne s’amĂ©liore pas, elle va chercher un coussin de soie et, aprĂšs avoir baisĂ© tendrement son front, le lui applique sur le visage[17]. Rassemblant les quelques centaines de personnes restantes du khalasar, Daenerys affranchit les esclaves et laisse Ă  tous le choix de l'abandonner ou de la suivre. Elle fait ensuite construire un bĂ»cher funĂ©raire oĂč un Ă©talon est sacrifiĂ©. Les trĂ©sors de Khal Drogo y sont amoncelĂ©s au-dessus. Elle nomme Jhogo, Aggo et Rakharo ko ses sang-coureurs, mais ces derniers rejettent cette atteinte aux coutumes seul un khal peut avoir des sang-coureurs. En revanche, ser Jorah jure de la servir, de lui obĂ©ir et de mourir pour elle s’il le faut. Elle lui demande de l'appeler dĂ©sormais sa reine, et le fait premier membre de sa Garde RĂ©gine. Le corps du khal est ensuite installĂ© sur le bĂ»cher avec les Ɠufs de dragon et Mirri Maz Duur, toujours attachĂ©e. Au moment de mettre le feu, la premiĂšre Ă©toile qui apparaĂźt dans le ciel est une comĂšte rutilante, rouge sang, rouge feu, avec une queue de dragon. Les flammes s'Ă©lĂšvent, brĂ»lant la maegi, les trĂ©sors et le corps de Drogo. Daenerys, envoĂ»tĂ©e, s’approche du bĂ»cher malgrĂ© les cris de ser Jorah. Elle voit dans les flammes des animaux lions, serpents, poissons, renards, loups, chevaux, des monstres licornes, oiseaux brillants, des arbres en fleurs... Il lui semble voir Drogo se dresser. Trois violentes explosions retentissent. Elle disparaĂźt dans les flammes et, quand la chaleur a enfin diminuĂ©, ses fidĂšles la dĂ©couvrent nue, lovĂ©e dans les cendres, un dragonnet crĂšme et or lui tĂ©tant le sein gauche, un vert et bronze le sein droit et un Ă©carlate et noir lovĂ© autour de ses Ă©paules[N 4]. SubjuguĂ©s, le chevalier et les Dothrakis se prosternent, dĂ©sormais dĂ©vouĂ©s corps et Ăąmes comme ils ne l'ont jamais Ă©tĂ© pour aucun khal[18]. Dans ACOK[modifier] Errances[modifier] Daenerys du Typhon, khaleesi du Khal Drogo, est maintenant Daenerys l’ImbrĂ»lĂ©e, la MĂšre des Dragons. Suivant les conseils de ser Jorah Mormont, elle dĂ©cide d'emmener son maigre khalasar, qui ne compte qu'une centaine de membres surtout des enfants, des femmes et des vieillards, vers le sud-est, afin d'Ă©viter les autres khalasars des anciens ko de Drogo, qui n'auront rien de plus pressĂ© que de l'Ă©liminer et de capturer ses dragons. C'est en outre le chemin que dĂ©signe la comĂšte rouge. Mais cette route l'oblige Ă  traverser le dĂ©sert des terres rouges, contrĂ©e hostile oĂč l'eau, le gibier et le fourrage sont rares. De nombreuses personnes n’ont plus la force de continuer et meurent. Lorsque Doreah, malade Ă  son tour, doit cesser de chevaucher, Daenerys immobilise son khalasar pendant son agonie, et ne reprend la route qu'aprĂšs sa mort. Heureusement, les dragons, que Daenerys nourrit de viande de cheval grillĂ©e, grandissent et prospĂšrent. Elle nomme le vert Rhaegal en l'honneur de son frĂšre Rhaegar, le crĂšme et or Viserion en souvenir de Viserys et le noir Drogon en l'honneur du Khal Drogo. Enfin, le khalasar arrive Ă  une ville, dĂ©serte et en ruines, mais oĂč ils trouvent de l’eau et de la nourriture. Le soir, ser Jorah lui raconte l'histoire de son amour pour sa seconde Ă©pouse, Lynce Hightower, et de la dĂ©chĂ©ance oĂč elle l'a conduit. Il avoue Ă  Daenrys qu'elle ressemble Ă  Lynce, et elle comprend que ser Jorah Ă©prouve pour elle plus que de la loyautĂ©[19]. Le lendemain, Daenerys ordonne Ă  ses sang-coureurs de partir en Ă©claireurs dans trois directions diffĂ©rentes, afin de ne plus avancer Ă  l’aveuglette. Le khalasar panse ses plaies dans Vaes Tolorro nom donnĂ©e Ă  la citĂ© dĂ©serte et reprend des forces en attendant le retour des trois guerriers. Rakharo, rentrĂ© le premier au campement, rapporte qu’au sud de la citĂ© ne s’étend que le dĂ©sert de sable jusqu’aux dunes qui bordent l’ocĂ©an. Aggo affirme ensuite que le sud-ouest est stĂ©rile et calcinĂ© » et qu’il n’y a vu que deux citĂ©s semblables Ă  Vaes Tolorro, et le squelette d'un grand dragon. Jhogo, lui, revient enfin du sud-est, accompagnĂ© de trois notables de la citĂ© de Qarth Pyat Pree le grand conjurateur, Xaro Xhoan Daxos un prince nĂ©gociant et Quaithe de l’Ombre, une femme masquĂ©e. Tous trois dĂ©clarent ĂȘtre venus contempler les dragons[19]. Qarth[modifier] Alors qu’à la tĂȘte de son khalasar, Daenerys entre dans Qarth et en dĂ©couvre la magnificence, Pyat Pree le Conjurateur et Xaro Xhoan Daxos le marchand se livrent Ă  une bataille de mots pour s’attirer ses faveurs. Elle a encore en mĂ©moire la traĂźtrise de Mirri Maz Duur et se mĂ©fie donc du Conjurateur. Elle dĂ©cide plutĂŽt de s’établir dans le palais du marchand. Quaithe ne dit presque rien et se contente de l'avertir ses dragons attirent la convoitise, et elle ne doit se fier Ă  personne. Perdue dans ses rĂ©flexions, Daenerys se rend bien compte que ses trois dragons ne suffiront pas pour reconquĂ©rir les Sept Couronnes, d'autant plus qu'elle ne veut pas rĂ©gner sur un royaume calcinĂ©. Elle envoie ser Jorah Mormont au port pour y obtenir des Ă©chos de Westeros. Il revient avec Quhuru Mo, un capitaine des Îles d'ÉtĂ©, qui lui apprend la mort de l’Usurpateur, la prĂ©tendue fĂ©lonie et l'emprisonnement de lord Eddard Stark, et le dĂ©sir des frĂšres du dĂ©funt roi de contester la couronne du jeune Joffrey Baratheon. Ces nouvelles l'emplissent d’espoir[20]. GrĂące aux conseils de Xaro Xhoan Daxos, Daenerys parvient Ă  tirer de grands profits de l'Ă©norme curiositĂ© que soulĂšvent les dragons. Elle ne conserve qu'un seul des nombreux prĂ©sents que les visiteurs lui laissent un magnifique diadĂšme en forme de dragon tricĂ©phale annelĂ© d'or jaune, ailĂ© d'argent et au chef de jade, d'ivoire et d'onyx ciselĂ©s, offert par la FraternitĂ© Tourmaline, et dont elle dĂ©cide de faire sa couronne. Tous les autres sont investis dans les sommes nĂ©cessaires pour obtenir une audience auprĂšs des Impollus, descendants des anciens rois et reines de Qarth, qui commandent la garde et les galĂšres. Mais ces derniers lui refusent leur aide. Quant Ă  Xaro, il se dĂ©robe aussi aux demandes de Daenerys, lui proposant plutĂŽt le mariage, avec l'idĂ©e d'obtenir un dragon en prĂ©sent de noces. DĂ©semparĂ©e, elle finit par envisager de se rendre auprĂšs des Conjurateurs. Dans la rue, elle assiste au spectacle d'un pyrologue faisant des tours Ă©tonnants avec du feu. Quaithe apparaĂźt alors et lui rĂ©vĂšle que c’est elle qui est la cause du retour de la magie, en tant que MĂšre des Dragons. Elle lui dit de se diriger vers AsshaĂŻ-lĂšs-l'Ombre pour dĂ©couvrir la vĂ©ritĂ©, qu'elle ne trouvera sĂ»rement pas Ă  Qarth Pour vous rendre au nord, partez vers le sud. Pour gagner l’ouest, cheminez Ă  l’est. Pour aller de l’avant, retournez en arriĂšre et, pour atteindre la lumiĂšre, passez sous l’ombre ». À son retour au palais, ser Jorah lui conseille Ă©galement de quitter la ville pour partir vers l’est, mais sans plan prĂ©cis. Mais Daenerys, persuadĂ©e que la ComĂšte rouge ne l'a pas menĂ©e Ă  Qarth pour rien, dĂ©cide de se rendre chez les Conjurateurs[21]. ProphĂ©ties[modifier] L'hĂŽtel des Nonmourants n’est qu’une antiquitĂ© grisĂątre. Ses sang-coureurs, ser Jorah Mormont et Xaro Xhoan Daxos dĂ©conseillent Ă  Daenerys d’y entrer mais elle pĂ©nĂštre dans l'enceinte avec Drogon, Pyat Pree refusant qu'elle soit accompagnĂ©e. Il lui donne des conseils pour dĂ©jouer les piĂšges de l'hĂŽtel toujours prendre la premiĂšre porte Ă  droite et toujours monter les escaliers. Si des portes s’ouvrent, ne jamais y entrer. Il lui fait boire le vin des Conjurateurs, l'ombre-du-soir, pour qu'elle voie et entende la vĂ©ritĂ©, avant de la laisser pĂ©nĂ©trer dans l'hĂŽtel. Les piĂšces que Daenerys traverse sont toutes diffĂ©rentes, et l'ampleur intĂ©rieure du bĂątiment se rĂ©vĂšle sans commune mesure avec son aspect extĂ©rieur. Par certaines des portes ouvertes, elle ne peut s'empĂȘcher de contempler des scĂšnes Ă©tranges, mais elle parvient toujours Ă  ne pas y pĂ©nĂ©trer. AprĂšs des heures d'errance, elle se retrouve enfin dans une piĂšce obscure avec une table de pierre en son milieu. Un cƓur putrescent et palpitant de lumiĂšre indigo se trouve au centre. Des ombres bleues entourent la table les Nonmourants ne sont plus que des cadavres, mais qui peuvent lire dans ses pensĂ©es, et qui lui parlent et lui dĂ©livrent des prophĂ©ties sibyllines. Perdue et confuse, et sentant une Ă©trange torpeur l'envahir, Daenerys leur rĂ©clame plus d'aide, et reçoit alors d'eux des visions encore plus Ă©nigmatiques. Elle prend soudainement conscience que les Nonmourants l'entourent, la palpent, la lĂšchent et commencent Ă  la mordre. Drogon s'attaque alors au cƓur et le dĂ©truit par le feu, ce qui entraĂźne la crĂ©mation des Nonmourants et l'incendie de leur hĂŽtel. Daenerys et Drogon parviennent Ă  s'en extraire et se retrouvent Ă  l'extĂ©rieur, oĂč Pyat Pree tente de la poignarder. Mais il est arrĂȘtĂ© par Jhogo et Rakharo, et ser Jorah vient soutenir sa reine dĂ©faillante[5]. Voir article dĂ©taillĂ© RĂȘves et prophĂ©ties prophĂ©ties et visions chez les Nonmourants. Daenerys considĂšre la destruction de l'hĂŽtel des Nonmourants comme une victoire, et, en consĂ©quence, porte dĂ©sormais une clochette dans ses cheveux, suivant en cela la coutume dothraki[22]. DĂ©part[modifier] La destruction des Nonmourants et de leur hĂŽtel provoque l'hostilitĂ© de la ville et de ses organisations envers Daenerys, d'autant plus que, paradoxalement, les pouvoirs des Conjurateurs semblent avoir gagnĂ© en puissance. Si la FraternitĂ© Tourmaline exige l'expulsion de l'hĂ©ritiĂšre des Targaryens, et la Guilde des Épiciers sa mort, les Treize ne s'abstiennent de prendre un parti que du fait de l'influence de Xaro Xhoan Daxos. Mais, lorsque Daenerys refuse une nouvelle proposition matrimoniale de sa part, le riche marchand change de discours et exige Ă  son tour son dĂ©part de son palais et de la ville. Elle tente alors de nĂ©gocier avec lui l'achat de navires, mais le seul prix qu'il accepte est l'Ă©change avec un de ses dragons, ce Ă  quoi elle ne peut se rĂ©soudre. Il lui faut donc de nouveau fuir ; accompagnĂ©e de ser Jorah Mormont et de deux de ses sang-coureurs, elle se rend sur le port, mais aucun bateau n'accepte de l'embarquer pour un prix acceptable. En quittant l'un de ces navires, ser Jorah repĂšre deux individus qui les suivent et les Ă©pient un Ă©norme eunuque basanĂ© au corps couturĂ© de cicatrices, et un vieil homme aux cheveux blancs, semblant venir de Westeros. C'est alors qu'un inconnu offre Ă  la mĂšre des dragons » un magnifique coffret de bois ouvragĂ© contenant une manticore l'homme lui ayant glissĂ© Ă  l'oreille avant de disparaĂźtre tellement navré  ». Elle est sauvĂ©e de justesse par le vieil homme, qui lui fait sauter des mains le coffret d'un coup de bĂąton et Ă©crase l'insecte. PassĂ©e la confusion, les deux inconnus se prĂ©sentent l'eunuque est Belwas le Fort, ancien combattant des arĂšnes de combat de Meereen et le vieil homme se nomme Arstan, dit Barbe-Blanche », son Ă©cuyer. Tous deux sont envoyĂ©s de Pentos par maĂźtre Illyrio avec trois navires pour y ramener Daenerys et son khalasar. En effet, les Sept Couronnes sont dĂ©chirĂ©es par la guerre des Cinq Rois et maĂźtre Illyrio souhaite voir les dragons. Afin de faire connaitre au monde entier le retour des dragons, elle dĂ©cide de rebaptiser les trois navires en leur donnant le nom des trois illustres dragons ayant participĂ© Ă  la conquĂȘte d'Aegon I Targaryen Vhagar, MeraxĂšs et Balerion[23]. Dans ASOS[modifier] Astapor[modifier] Daenerys embarque pour Pentos Ă  bord du Balerion avec sa suite. Durant les longues journĂ©es de calme plat, elle aime Ă  contempler ses dragons qui grandissent et volent Ă  prĂ©sent bien loin dans le ciel. Encore un an et elle estime pouvoir monter Drogon. Ser Jorah Mormont, puis Arstan Ă©voquent alors le souvenir des anciens dragons. En discutant avec le vieil Ă©cuyer, Daenerys apprend qu'il a connu le roi Aerys, son pĂšre, et le prince Rhaegar, son frĂšre. À ce dernier, il reconnaĂźt nombre de qualitĂ©s, mais reste Ă©vasif sur ses rĂ©els talents de combattant, alors que Viserys l'avait toujours dĂ©peint comme un guerrier exceptionnel. Ser Jorah se mĂ©fie du vieil homme et ne le cache pas. Une nuit, il la rejoint dans sa cabine et lui confie ses doutes sur Belwas et Arstan, mais aussi les navires et leurs Ă©quipages appartenant Ă  maĂźtre Illyrio Mopatis, dont le dĂ©vouement Ă  la cause targaryenne lui paraĂźt incertain. Il propose Ă  sa reine de le mettre Ă  l'Ă©preuve en dĂ©routant sa flotte vers Astapor, et en utilisant les richesses dont les cales sont pleines pour y acquĂ©rir une armĂ©e d'esclaves, les ImmaculĂ©s. Daenerys pourra alors reprendre sa route vers Pentos par la terre, et y arriver non en quĂ©mandeuse, mais en chef d'une armĂ©e dĂ©vouĂ©e. Daenerys est d'abord irritĂ©e par l'obstination de son fidĂšle ami Ă  voir des traĂźtres partout, et par la rudesse de ses remontrances devant sa trop grande confiance envers des inconnus. Mais elle se laisse finalement convaincre par son Ă©loquence, et ser Jorah, enivrĂ© par son discours et l'intimitĂ© du moment, l'enlace et l'embrasse en amant. TroublĂ©e malgrĂ© elle, elle ne le repousse pas immĂ©diatement, mais refuse d'aller plus loin et exige de lui le respect qui lui est dĂ»[3]. Cette brĂšve Ă©treinte fait renaĂźtre en elle des sensations qu'elles croyaient disparues depuis la mort de Drogo, mais elle sait que ser Jorah n'est pas celui qui pourra les combler, et elle veille Ă  ne plus se retrouver seule avec lui. Irri lui offre le rĂ©confort de ses caresses une nuit, mais cela ne la comble pas non plus[24]. ArrivĂ©e Ă  Astapor, elle laisse ser Jorah Ă  bord et va nĂ©gocier l'achat d'ImmaculĂ©s avec le marchand d'esclaves Kraznys mo Nakloz en compagnie d'Arstan. Elle feint, auprĂšs du nĂ©grier, de ne pas comprendre le haut valyrien et laisse son esclave interprĂšte, Missandei, traduire. Par son truchement, Kraznys lui vante la valeur de ses eunuques, mais Daenerys est Ă©cƓurĂ©e par la cruautĂ© de leur entraĂźnement et leur inhumanitĂ©. Alors qu'ils regagnent les navires, Arstan lui dĂ©conseille de recourir aux esclaves pour reconquĂ©rir son
Givr Trupal (漝穄(ă»ă†ă‚ă) ç€Œç„Ą(らいむ), Hƍroku Raimu) est un personnage exclusif aux jeux Inazuma Eleven GO Chrono Stones. Giv'r Trupal a des cheveux de couleur argent. Ses yeux ont une sclĂ©rotique noire. Les iris sont de couleur beurre frais et les pupilles, de couleur abricot. Son teint est pĂąle. Voici les statistiques de Giv'r Trupal au niveau 99, sans entrainements ni
L'argumentation peut ĂȘtre entendue comme un raisonnement destinĂ© Ă  prouver un fait ou Ă  dĂ©fendre une opinion. On la retrouve partout dans la publicitĂ©, dans la presse, dans la littĂ©rature
 Mais elle ne poursuit pas le mĂȘme objectif selon l'intention du locuteur celui-ci, en effet, peut vouloir dĂ©montrer, convaincre ou persuader. Quelles sont les caractĂ©ristiques de ces diffĂ©rents types d'argumentation ?1. Qu'est-ce qui distingue la dĂ©monstration de l'argumentation en gĂ©nĂ©ral ?Une dĂ©monstration est un raisonnement qui consiste Ă  Ă©tablir la vĂ©ritĂ© d'une proposition par dĂ©duction logique » Paul Robert, Grand Dictionnaire de la langue française.Contrairement Ă  l'argumentation en gĂ©nĂ©ral, son objectif n'est pas de dĂ©fendre une opinion, mais de prouver qu'une loi, un fait, une assertion a une valeur de dĂ©monstration repose sur des arguments vĂ©rifiables parce que rĂ©futables et sur des connexions explicites ; elle est l'instrument d'un discours scientifique ou simplement rationnel, visant Ă  l'Ă©laboration d'une vĂ©ritĂ©. Le locuteur d'une dĂ©monstration ne s'implique pas dans son Ă©noncĂ© et ne vise pas un interlocuteur en particulier puisque la vĂ©ritĂ© dĂ©montrĂ©e a pour vocation d'ĂȘtre universellement n°12. Qu'est-ce qu'argumenter ?Une argumentation est un discours destinĂ© Ă  convaincre de la validitĂ© d'un propos ; elle prend en compte un interlocuteur rĂ©el ou fictif dont elle veut obtenir l'adhĂ©sion. Dans une argumentation, on distingue le thĂšme ce dont on parle de la thĂšse ce qu'on en dit, l'opinion Ă©mise Ă  propos du thĂšme.Pour soutenir sa thĂšse, le locuteur recourt Ă  des arguments organisĂ©s qui fondent la validitĂ© du propos. Quoique argumentum en latin signifie preuve », l'argument n'est pas une preuve, mais une piĂšce dans le mĂ©canisme de l'argumentation, un maillon du raisonnement qui sert Ă  Ă©tayer la thĂšse, Ă  convaincre l'interlocuteur de sa validitĂ© et non Ă  en garantir la vĂ©ritĂ©. On distingue diffĂ©rents types d'argument l'argument logique qui fait appel Ă  la raison de l'interlocuteur ; l'argument d'expĂ©rience l'expĂ©rience montre que
 » ; l'argument d'autoritĂ© qui s'appuie sur une personne cĂ©lĂšbre ou reconnue ex. Aristote dit que
 », le journal Le Monde Ă©crit que
 », etc. ; l'argument ad hominem qui met en cause la vie privĂ©e de l'interlocuteur. Les arguments sont le plus souvent illustrĂ©s par des exemples qui rendent le propos plus concret, plus comprĂ©hensible, et donc plus efficace. Ces exemples peuvent ĂȘtre tirĂ©s de l'expĂ©rience personnelle du locuteur anecdotes, mais il peut s'agir aussi d'Ă©vĂ©nements historiques, de donnĂ©es Ă©conomiques statistiques, d'extraits d'Ɠuvres littĂ©raires, d'une argumentation exposĂ© du thĂšme et de la thĂšse, arguments, exemples est structurĂ© de maniĂšre cohĂ©rente l'interlocuteur doit pouvoir saisir les articulations logiques, comprendre le dĂ©roulement du raisonnement. Par l'emploi de connecteurs et d'habiles transitions, le locuteur doit faire progresser son argumentation vers une conclusion qui rĂ©affirme la thĂšse avec force et emporte dĂ©finitivement l'adhĂ©sion de l' n°23. Quelles sont les diffĂ©rentes stratĂ©gies argumentatives ?Toute argumentation s'appuie sur une stratĂ©gie, c'est-Ă -dire une dĂ©marche spĂ©cifiquement choisie en fonction de la thĂšse Ă  soutenir et de l'interlocuteur Ă  convaincre. L'une des stratĂ©gies consiste simplement Ă  soutenir une thĂšse, en dĂ©ployant des arguments qui en montrent le bien fondĂ©. Cette stratĂ©gie peut ĂȘtre complĂ©tĂ©e par la rĂ©futation de la thĂšse adverse dans ce cas, le locuteur s'attache Ă  dĂ©valoriser, Ă  dĂ©crĂ©dibiliser les arguments qui s'opposent Ă  son point de vue. Il emploie des contre-arguments et des contre-exemples, souligne les faiblesses du raisonnement de l'adversaire. Il peut aussi ironiquement faire mine d'adhĂ©rer totalement Ă  la thĂšse adverse, qu'il dĂ©veloppe dans ses moindres aspects pour mieux en montrer les incohĂ©rences l'interlocuteur est alors invitĂ© Ă  s'apercevoir de lui-mĂȘme que ce point de vue ne peut ĂȘtre soutenu. Ainsi, Montesquieu dans son texte sur l'esclavage des nĂšgres », ne dit pas explicitement qu'il est contre l'esclavage ; mais devant l'inanitĂ© des arguments en faveur de cette pratique, le lecteur ne peut qu'ĂȘtre convaincu que les esclavagistes ont tort On ne peut se mettre dans l'esprit que Dieu, qui est un ĂȘtre trĂšs sage, ait mis une Ăąme, surtout une Ăąme bonne, dans un corps tout noir. »Une autre stratĂ©gie peut consister Ă  faire des concessions Ă  la thĂšse adverse. Sans la rĂ©cuser purement et simplement, le locuteur reconnaĂźt qu'elle est valable par certains aspects
 mais c'est pour mieux montrer qu'Ă  d'autres Ă©gards, elle n'est pas de la peinture française Les adversaires de l'art moderne ont l'habitude de dĂ©noncer le dĂ©clin progressif de l'art, d'annoncer la fin d'un monde. En quoi ils n'ont, certes, pas tort. Mais oĂč l'on peut diffĂ©rer d'avis avec eux, c'est dans leur nostalgie d'un art qui conserverait, vivante parmi nous, l'image d'un monde rĂ©volu. », 1955 Enfin, le locuteur peut adopter diffĂ©rents types de raisonnement. S'il part d'un cas particulier pour en tirer une rĂšgle gĂ©nĂ©rale, on parle de raisonnement inductif. Le raisonnement inverse du gĂ©nĂ©ral au particulier se nomme le raisonnement dĂ©ductif. Si le locuteur veut prouver la validitĂ© de son propos en s'appuyant sur une comparaison avec une autre rĂ©alitĂ©, on parle alors de raisonnement par analogie. Exercice n°34. Sur quels ressorts l'art de la persuasion repose-t-il ?Une argumentation qui ne vise pas seulement Ă  convaincre, mais Ă  persuader fait appel aux sentiments de l'interlocuteur plus qu'Ă  sa raison. L'objectif est d'agir sur sa sensibilitĂ© afin qu'il adhĂšre entiĂšrement Ă  la thĂšse soutenue. Pour ce faire, le locuteur recourt Ă  des procĂ©dĂ©s oratoires qui ont pour but d'impliquer l'adversaire. Il s'exprime en gĂ©nĂ©ral Ă  la premiĂšre personne, plaçant ainsi le dĂ©bat sur un plan plus personnel, et s'adresse directement Ă  son interlocuteur emploi de la deuxiĂšme personne, apostrophes, phrases interrogatives qui sont parfois de pures questions rhĂ©toriques, mode injonctif qui incite Ă  agir, encore que la thĂšse elle-mĂȘme, c'est la maniĂšre dont elle est prĂ©sentĂ©e qui est chargĂ©e de persuader. Pour frapper l'esprit de l'auditoire, le locuteur multiplie les formules percutantes aphorismes, maximes, joue sur le rythme des phrases pĂ©riodes, utilise la ponctuation pour exprimer des Ă©motions vives points d'exclamation ou de suspension. Le vocabulaire, selon qu'il est pĂ©joratif ou mĂ©lioratif, lui permet Ă©galement de faire valoir son point de vue. Le locuteur peut Ă©galement recourir Ă  l'ironie par exemple avec l'antiphrase ou Ă  des paradoxes. Les figures de style, enfin, sont mises au service de l'argumentation les figures par amplification hyperbole, gradation donnent du poids, de l'ampleur Ă  un argument ; les figures par attĂ©nuation euphĂ©misme, litote suggĂšrent plus implicitement ; les figures par analogie comparaison, mĂ©taphore crĂ©ent des images susceptibles de rendre l'argumentation plus concrĂšte ; les figures par opposition chiasme, antithĂšse soulignent des contradictions. Sur l'eau. La guerre est plus vĂ©nĂ©rĂ©e que jamais. [
] Ainsi, se rĂ©unir en troupeaux de quatre cent mille hommes, marcher jour et nuit sans repos, ne penser Ă  rien, ni rien Ă©tudier ni rien apprendre, ne rien lire, n'ĂȘtre utile Ă  personne, pourrir de saletĂ©, coucher dans la fange, vivre comme les brutes dans un hĂ©bĂ©tement continu, piller les villes, brĂ»ler les villages, ruiner les peuples, puis rencontrer une autre agglomĂ©ration de viande humaine, se ruer dessus, faire des lacs de sang [
] voilĂ  ce qu'on appelle ne pas tomber dans le plus hideux matĂ©rialisme. »MaupassantCette Ă©loquence au service de l'argumentation n'est pas sans danger, et peut devenir une manipulation dans la mesure oĂč son objectif n'est pas la vĂ©ritĂ© mais seulement la vraisemblance l'interlocuteur adhĂšre Ă  ce qui lui semble ĂȘtre vrai. PublicitĂ©, propagande, discours politique
 autant de formes qui utilisent les ressorts de la persuasion et qu'il faut apprĂ©hender en connaissance de cause, sans jamais se dĂ©partir de son esprit citation L'inutilitĂ© de toutes les guerres est Ă©vidente. Qu'elles soient dĂ©fensives, offensives, civiles, pour la paix, le droit pour la libertĂ©, toutes les guerres sont inutiles. » Giono, Lettre aux paysans sur la pauvretĂ© et la paix,, 1938. Exercice n°1 ComplĂ©tez les phrases ci-dessous par les verbes dĂ©montrer ou convaincre. Écrivez les rĂ©ponses dans les zones colorĂ©es. 1. Le professeur de mathĂ©matiques vient de un Tu as rĂ©ussi Ă  me d'utiliser l' J'ai tentĂ© de les de venir avec nous, mais ils n'ont pas GrĂące Ă  une enquĂȘte approfondie, les policiers ont pu la culpabilitĂ© du suspect. Outre les rĂšgles syntaxiques qui imposent, selon le cas, d'utiliser l'un ou l'autre verbe, on constate que dĂ©montrer s'emploie pour Ă©voquer un raisonnement reposant sur des preuves, des faits irrĂ©futables. Exercice n°2 Sur quel type de raisonnement repose l'extrait suivant ? D'oĂč vient que cet homme qui a perdu depuis peu de mois son fils unique, et qui, accablĂ© de procĂšs et de querelles, Ă©tait ce matin si troublĂ©, n'y pense plus maintenant ? Ne vous en Ă©tonnez point il est tout occupĂ© Ă  voir par oĂč passera ce sanglier que les chiens poursuivent avec tant d'ardeur, depuis six heures. Il n'en faut pas davantage. L'homme, quelque plein de tristesse qu'il soit, si on peut gagner sur lui de le faire entrer en quelque divertissement, le voilĂ  heureux pendant ce temps-lĂ  ; et l'homme, quelque heureux qu'il soit, s'il n'est diverti et occupĂ© par quelque passion ou quelque amusement qui empĂȘche l'ennui de se rĂ©pandre, sera bientĂŽt chagrin et malheureux. Sans divertissement, il n'y a point de joie ; avec le divertissement, il n'y a point de tristesse. Et c'est aussi ce qui forme le bonheur des personnes de grande condition, qu'ils ont un nombre de personnes qui les divertissent, et qu'ils ont le pouvoir de se maintenir en cet Ă©tat. » Blaise Pascal, PensĂ©es, 1670 Cochez la bonne rĂ©ponse. le raisonnement progressif Pascal articule progressivement sa rĂ©flexion en partant d'un exemple pour en tirer un argument. Cette mĂ©thode consistant Ă  Ă©largir le cas particulier Cet homme » Ă  la loi gĂ©nĂ©rale L'homme » est ce que l'on nomme raisonnement inductif. Notons Ă©galement que la rĂ©pĂ©tition syntaxique quelque
 qu'il soit » permet de marquer l'argument et de bien le faire comprendre. Exercice n°3 Sur quel type d'exemple l'argumentation de Camus contre la peine de mort repose-t-elle ? RĂ©flexions sur la peine capitale Peu avant la guerre de 1914 un assassin dont le crime Ă©tait particuliĂšrement rĂ©voltant il avait massacrĂ© une famille de fermiers avec leurs enfants fut condamnĂ© Ă  mort Ă  Alger. [
] On estima gĂ©nĂ©ralement que la dĂ©capitation Ă©tait une peine pas trop lourde pour un pareil monstre. Telle fut, m'a-t-on dit, l'opinion de mon pĂšre, que le meurtre des enfants en particulier avait indignĂ©. L'une des rares choses que je sache de lui en tout cas, est qu'il voulut assister Ă  l'exĂ©cution, pour la premiĂšre fois de sa vie. [
] Ce qu'il vit ce matin-lĂ , il n'en dit rien Ă  personne. Ma mĂšre raconte seulement qu'il rentra en coup de vent, le visage bouleversĂ©, refusa de parler, s'Ă©tendit un moment sur le lit et se mit tout d'un coup Ă  vomir. Il venait de dĂ©couvrir la rĂ©alitĂ© qui se cachait sous les grandes formules dont on la masquait. [
] Quand la suprĂȘme justice donne seulement Ă  vomir Ă  l'honnĂȘte homme qu'elle est censĂ©e protĂ©ger, il paraĂźt difficile de soutenir qu'elle est destinĂ©e comme ce devrait ĂȘtre sa fonction Ă  apporter plus de paix et d'ordre dans la citĂ©. » Albert Camus, 1957 Cochez la bonne rĂ©ponse. sur un Ă©vĂ©nement historique sur une anecdote tirĂ©e de son expĂ©rience personnelle sur un extrait d'Ɠuvre littĂ©raire En choisissant ainsi de fonder son argumentation sur une anecdote qui a marquĂ© sa famille, Camus cherche Ă  produire un double effet d'une part, inscrire son propos dans la rĂ©alitĂ© il n'invente pas, tout ceci s'est rĂ©ellement passĂ©, prĂ©cisĂ©ment en 1914 », Ă  Alger » ; d'autre part, crĂ©er une relation de proximitĂ© avec le lecteur il lui confie un Ă©pisode important de la vie de sa famille, un Ă©vĂ©nement qui est restĂ© Ă  ce point gravĂ© dans son histoire personnelle qu'il reprĂ©sente l'une des rares choses » qu'il sache de son pĂšre. Exercice n°4 Dans la prĂ©face de Cromwell, Victor Hugo s'insurge contre la rĂšgle des trois unitĂ©s que le classicisme a imposĂ©e au genre théùtral. À quelle stratĂ©gie argumentative recourt-il dans ce passage ? PrĂ©face de Cromwell Ce sont lĂ  pourtant les pauvres chicanes que depuis deux siĂšcles la mĂ©diocritĂ©, l'envie et la routine font au gĂ©nie ! C'est ainsi qu'on a bornĂ© l'essor de nos plus grands poĂštes. C'est avec les ciseaux des unitĂ©s qu'on leur a coupĂ© l'aile. Et que nous a-t-on donnĂ© en Ă©change de ces plumes d'aigle retranchĂ©es Ă  Corneille et Ă  Racine ? Campistron. Nous concevons qu'on pourrait dire – Il y a dans des changements trop frĂ©quents de dĂ©coration quelque chose qui embrouille et fatigue le spectateur, et qui produit sur son attention l'effet de l'Ă©blouissement ; il peut aussi se faire que des translations multipliĂ©es d'un lieu Ă  un autre lieu, d'un temps Ă  un autre temps, exigent des contre-expositions qui le refroidissent ; il faut craindre encore de laisser dans le milieu d'une action des lacunes qui empĂȘchent les parties du drame d'adhĂ©rer Ă©troitement entre elles, et qui en outre dĂ©concertent le spectateur parce qu'il ne se rend pas compte de ce qu'il peut y avoir dans ces vides
 – Mais ce sont lĂ  prĂ©cisĂ©ment les difficultĂ©s de l'art. Ce sont lĂ  de ces obstacles propres Ă  tels ou tels sujets, et sur lesquels on ne saurait statuer une fois pour toutes. C'est au gĂ©nie Ă  les rĂ©soudre, non aux poĂ©tiques Ă  les Ă©luder. » Victor Hugo, 1827 Cochez la bonne rĂ©ponse. Il expose simplement sa propre thĂšse le gĂ©nie crĂ©ateur ne saurait s'enfermer dans le carcan Ă©troit des unitĂ©s classiques. Il rĂ©fute violemment la thĂšse adverse les unitĂ©s de temps et de lieu sont absurdes et ne prĂ©sentent aucun avantage. Il fait des concessions Ă  la thĂšse adverse, reconnaissant que les unitĂ©s de temps et de lieu Ă©liminent tout risque de confusion pour le spectateur. Dans ce passage, Hugo donne la parole Ă  ses adversaires nous concevons qu'on pourrait dire » et fait entendre leurs arguments des changements de dĂ©cors trop nombreux peuvent dĂ©concerter le spectateur, la multiplication des lieux et des Ă©poques peut crĂ©er des incohĂ©rences et des lacunes » dans l'intrigue. Mais ces concessions faites Ă  la thĂšse adverse ne lui servent qu'Ă  mieux la rĂ©futer si, parce qu'elle ne respecte pas la rĂšgle des trois unitĂ©s, une piĂšce devient confuse, la responsabilitĂ© en incombe Ă  l'auteur qui manque manifestement de gĂ©nie » ; dans certains cas tels ou tels sujets », il peut ĂȘtre utile de respecter une unitĂ© de temps ou de lieu, mais ce n'est pas une raison pour en faire une rĂšgle absolue, Ă©dictĂ©e une fois pour toutes ». Exercice n°5 Dans cet extrait du PĂšre Goriot de Balzac, Vautrin prodigue Ă  Rastignac des conseils pour rĂ©ussir dans la sociĂ©tĂ©. ImagĂ© et frappant, son discours est destinĂ© Ă  convaincre le jeune homme. Sur quelle mĂ©taphore initiale l'argumentation de Vautrin est-elle construite ? Le PĂšre Goriot VoilĂ  le carrefour de la vie, jeune homme, choisissez. Vous avez dĂ©jĂ  choisi vous ĂȘtes allĂ© chez notre cousine de BeausĂ©ant, et vous y avez flairĂ© le luxe. Vous ĂȘtes allĂ© chez madame de Restaud, la fille du pĂšre Goriot, et vous y avez flairĂ© la Parisienne. Ce jour-lĂ  vous ĂȘtes revenu avec un mot Ă©crit sur votre front, et que j'ai bien su lire Parvenir ! parvenir Ă  tout prix. Bravo ! ai-je dit, voilĂ  un gaillard qui me va. Il vous a fallu de l'argent. OĂč en prendre ? Vous avez saignĂ© vos sƓurs. Tous les frĂšres flouent plus ou moins leurs sƓurs. Vos quinze cents francs arrachĂ©s, Dieu sait comme ! dans un pays oĂč l'on trouve plus de chĂątaignes que de piĂšces de cent sous, vont filer comme des soldats Ă  la maraude. AprĂšs, que ferez-vous ? vous travaillerez ? Le travail, compris comme vous le comprenez en ce moment, donne, dans les vieux jours, un appartement chez maman Vauquer, Ă  des gars de la force de Poiret. Une rapide fortune est le problĂšme que se proposent de rĂ©soudre en ce moment cinquante mille jeunes gens qui se trouvent tous dans votre position. Vous ĂȘtes une unitĂ© de ce nombre-lĂ . Jugez des efforts que vous avez Ă  faire et de l'acharnement du combat. Il faut vous manger les uns les autres comme des araignĂ©es dans un pot, attendu qu'il n'y a pas cinquante mille bonnes places. Savez-vous comment on fait son chemin ici ? par l'Ă©clat du gĂ©nie ou par l'adresse de la corruption. Il faut entrer dans cette masse d'hommes comme un boulet de canon, ou s'y glisser comme une peste. » HonorĂ© de Balzac, 1835 Cochez la bonne rĂ©ponse. la mĂ©taphore de la jungle dans laquelle les hommes doivent se battre pour survivre la mĂ©taphore de la roue de la fortune qui donne un jour pour mieux ĂŽter ensuite la mĂ©taphore de la croisĂ©e des chemins qui reprĂ©sente les choix que Rastignac aura Ă  faire La mĂ©taphore initiale du carrefour de la vie » permet Ă  Vautrin d'argumenter sur les inĂ©vitables choix que Rastignac devra faire s'il veut rĂ©ussir. Cette mĂ©taphore est filĂ©e tout au long du texte vous ĂȘtes allĂ© » rĂ©pĂ©tĂ© en une anaphore , vous ĂȘtes revenu », parvenir » jeu sur les deux sens de ce verbe arriver quelque part et rĂ©ussir dans la vie, que ferez-vous ? », savez-vous comment on fait son chemin ici ? ». L'objectif de Vautrin est de montrer Ă  Rastignac que deux voies se sont offertes et s'offrent encore Ă  lui rĂ©ussir par un travail honnĂȘte ou par une fortune rapide, bassement gagnĂ©e. Sans la lui dĂ©conseiller, il l'avertit que la voie de la corruption est loin d'ĂȘtre la plus facile Il faut vous manger les uns les autres comme des araignĂ©es dans un pot ». Exercice n°6 Qu'appelle-t-on l'exorde d'un discours ? Cochez la bonne rĂ©ponse. PremiĂšre partie d'un discours, l'exorde expose le sujet abordĂ© et annonce le plan pour capter l'attention d'un auditoire. Sa tonalitĂ© solennelle convient aux communications officielles sermon, oraison funĂšbre, discours politique ou plaidoirie. La derniĂšre partie d'un discours est la pĂ©roraison. Exercice n°7 Laquelle de ces dĂ©finitions correspond Ă  celle d'un plan dialectique ? Cochez la bonne rĂ©ponse. L'auteur met en parallĂšle plusieurs notions. L'auteur expose successivement sa thĂšse dans plusieurs domaines. L'auteur confronte des thĂšses opposĂ©es. On considĂšre que trois types d'organisation peuvent se trouver dans un texte argumentatif il est nĂ©cessaire de savoir les diffĂ©rencier pour analyser la stratĂ©gie de l'auteur. Dans le plan comparatif, l'auteur est amenĂ© Ă  comparer deux Ă©poques, deux approches d'un mĂȘme concept ; dans le plan thĂ©matique, il choisit d'appuyer son argumentation en la prĂ©sentant Ă  travers plusieurs domaines. Enfin, le plan dialectique, le plus frĂ©quent, est articulĂ© autour de la confrontation de thĂšses il s'achĂšve habituellement par une synthĂšse, qui permet de dĂ©passer l'opposition des thĂšses, en considĂ©rant la question sous un angle un peu diffĂ©rent. Exemple ThĂšse La science et la technique contribuent au bonheur de l'homme. AntithĂšse La science et la technique provoquent le malheur de l'homme. SynthĂšse En rĂ©alitĂ©, l'homme, par l'usage qu'il en fait, est responsable des aspects positifs ou nĂ©gatifs de la science et de la technique. Exercice n°8 Quelle thĂšse dĂ©fend Rousseau dans le passage suivant ? Émile ou De l'Ă©ducation Il y a un excĂšs de rigueur et un excĂšs d'indulgence, tous deux Ă©galement Ă  Ă©viter. Si vous laissez pĂątir les enfants, vous exposez leur santĂ©, leur vie ; vous les rendez actuellement misĂ©rables ; si vous leur Ă©pargnez avec trop de soin toute espĂšce de mal-ĂȘtre, vous leur prĂ©parez de grandes misĂšres ; vous les rendez dĂ©licats, sensibles ; vous les sortez de leur Ă©tat d'hommes dans lequel ils rentreront un jour malgrĂ© vous. » Jean-Jacques Rousseau, II, 1762 Cochez la bonne rĂ©ponse. L'Ă©ducation doit ĂȘtre sĂ©vĂšre et stricte. L'Ă©ducation ne doit ĂȘtre ni trop sĂ©vĂšre, ni trop bienveillante. L'Ă©ducation doit laisser l'enfant s'Ă©panouir. Le texte dont est extrait le passage analysĂ© fait partie des Ɠuvres qui ont opposĂ© Rousseau et les autres philosophes des LumiĂšres. ArticulĂ© autour de la question de l'Ă©ducation, le philosophe propose ici un moyen terme entre une Ă©ducation rigoureuse et une Ă©ducation permissive en dĂ©nonçant les deux extrĂȘmes et, pour la premiĂšre fois, en Ă©voquant le devenir de l'enfant. Exercice n°9 Quelle est la forme de cet extrait ? Oraison funĂšbre d'Anne de Gonzague de ClĂšves, princesse palatine Vous avez perdu ces heureux moments oĂč vous jouissiez des tendresses d'une mĂšre qui n'eut jamais son Ă©gale ; vous avez perdu cette source inĂ©puisable de sages conseils ; vous avez perdu ces consolations qui, par un charme secret, faisaient oublier les maux dont la vie humaine n'est jamais exempte. Mais il vous reste ce qu'il y a de plus prĂ©cieux l'espĂ©rance de la rejoindre dans le jour de l'Ă©ternitĂ©, et, en attendant, sur la terre, le souvenir de ses instructions, l'image de ses vertus et les exemples de sa vie. » Jacques BĂ©nigne Bossuet, 1685 Cochez la bonne rĂ©ponse. Il ne peut s'agir d'une forme dĂ©libĂ©rative, puisque le texte ne contient aucun questionnement ni dĂ©bat ; de mĂȘme, l'argumentation en est absente puisque Bossuet ne cherche pas Ă  dĂ©montrer, il affirme. Il s'agit bien de la pĂ©roraison de son oraison, qui reprend, sous forme de conclusion anaphore de vous avez perdu » en opposition Ă  il vous reste », l'essentiel de l'argumentation ; cependant, cette rigueur formelle est nuancĂ©e par le lyrisme, source d'Ă©motion du lecteur ou de l'auditeur. Exercice n°10 Quel est l'objectif de Diderot dans l'extrait suivant ? Tableau dĂ©licieux ! le plus agrĂ©able et peut-ĂȘtre le plus intĂ©ressant du Salon. Elle est de face ; sa tĂȘte est appuyĂ©e sur sa main gauche l'oiseau mort est posĂ© sur le bord supĂ©rieur de la cage, la tĂȘte pendante, les ailes traĂźnantes, les pattes en l'air. Comme elle est naturellement placĂ©e ! que sa tĂȘte est belle ! qu'elle est Ă©lĂ©gamment coiffĂ©e ! que son visage a d'expression ! [
] Ô la belle main ! la belle main ! le beau bras ! Voyez la vĂ©ritĂ© des dĂ©tails de ces doigts, et ces fossettes, et cette mollesse, et cette teinte de rougeur dont la pression de la tĂȘte a colorĂ© le bout de ces doigts dĂ©licats, et le charme de tout cela. On s'approcherait de cette main pour la baiser, si on ne respectait cette enfant et sa douleur. Tout enchante en elle, jusqu'Ă  son ajustement. Ce mouchoir de cou est jetĂ© d'une maniĂšre ! il est d'une souplesse et d'une lĂ©gĂšretĂ© ! Quand on aperçoit ce morceau, on dit dĂ©licieux ! Si l'on s'y arrĂȘte, ou qu'on y revienne, on s'Ă©crie dĂ©licieux ! dĂ©licieux ! » Denis Diderot, extrait du commentaire d'un tableau de Greuze, La Jeune fille qui pleure son oiseau mort, 1765 Cochez la bonne rĂ©ponse. Cette critique d'art de Diderot ne propose pas de stratĂ©gie argumentative qui pourrait laisser penser qu'il cherche Ă  convaincre son lecteur de la qualitĂ© du tableau. Tout au contraire, il se concentre sur sa subjectivitĂ© et les sensations que le tableau a provoquĂ©es en lui c'est pour cela que cet extrait est saturĂ© de vocabulaire Ă©valuatif dĂ©licieux, agrĂ©able, belle » etc., d'hyperboles et d'exclamations. Notons, pour finir, l'emploi du pronom on » qui montre que Diderot sous-entend que son lecteur sera de son avis.

Dansle vent les arbres se serrent et rapprochent leurs branches, Dans le vent les arbres cherchent Ă  se tenir chaud. Mais nous deux ? Que nous sommes donc loin l’un de l’autre ! Quel vent pourra nous rapprocher, je ne sais Dritero AGOLLI in La nouvelle poĂ©sie albanaise, P.-J. Oswald. (poĂšte albanais, nĂ© en 1931) L’AIR BLEU Tout est en l’air Il y a des oiseaux qui volent

ï»żAgrandir l'image Aile Noire - Vent d'Argent le SuprĂȘme SR [LC5D] RĂ©fĂ©rence YLC5D-FR134 État Nouveau produit Carte Ă  l'unitĂ© Yugioh. Collection LĂ©gendaire 5DS. Aile Noire - Vent d'Argent le SuprĂȘme SR LC5D-FR134. Plus de dĂ©tails 2 Produits Attention derniĂšres piĂšces disponibles ! Donnez votre avis En achetant ce produit vous pouvez gagner jusqu'Ă  grĂące Ă  notre programme de fidĂ©litĂ©. Votre panier totalisera qui pourront ĂȘtre convertis en bon de rĂ©duction. Envoyer Ă  un ami Imprimer En savoir plus Carte Ă  l'unitĂ© Yugioh. Collection LĂ©gendaire 5DS. Aile Noire - Vent d'Argent le SuprĂȘme SR LC5D-FR134. Avis NĂ©(e) Ă  : Assinie , le 10/01/1916. Mort (e) Ă  : Abidjan , le 09/03/2019. Biographie : Homme de lettres et homme politique ivoirien. Auteur prolifique, DadiĂ© a l’avantage d’avoir livrĂ© Ă  la postĂ©ritĂ© des Ɠuvres du champ de la nouvelle, du roman, de la poĂ©sie, du théùtre et de l’essai.
Au Cameroun, les mĂ©saventures de Jean-Pierre Amougou Belinga constituent le feuilleton de la rentrĂ©e. Courant aoĂ»t, cet homme d’affaires de 55 ans a Ă©tĂ© entendu par les limiers de la direction rĂ©gionale de la police judiciaire de YaoundĂ© dans le cadre de l’enquĂȘte sur le meurtre de Bryant Formbor, un jeune jet-setteur nuitamment poignardĂ©, le 5 juin, dans une rue de la capitale camerounaise. Les investigations sont toujours en cours et Amougou Belinga a pour l’instant Ă©tĂ© entendu comme tĂ©moin dans cette affaire compliquĂ©e, mĂȘlant dispute amoureuse et chantage. Selon nos sources, il nie toute implication. À ses proches, il dit ĂȘtre la victime d’un complot et implique les plus hauts responsables de la police. Ses amis organisent des marches en sa faveur Ă  travers des villes du pays et jusqu’à Paris oĂč, les 19 septembre et 3 octobre prochains, des figures connues de la diaspora lui manifesteront leur soutien. Autrefois ami des puissants, Amougou Belinga est dĂ©sormais prĂȘt Ă  aller en guerre contre le systĂšme qui l’a engendrĂ©. À YaoundĂ©, on lui attribue des enregistrements fuitant sur les rĂ©seaux sociaux et messageries cryptĂ©es. On l’y entend tancer des ambassadeurs, insulter ministres et hauts fonctionnaires, tout en proclamant sa fidĂ©litĂ© au prĂ©sident Paul Biya. Il y revendique aussi l’amitiĂ© du ministre des Finances, Louis Paul Motaze, la protection du puissant ministre de la Justice, Laurent Esso, et mĂȘme une certaine proximitĂ© avec des chefs d’État de la sous-rĂ©gion, dont le Centrafricain Faustin-Archange TouadĂ©ra. Source d’embarras Homme de mĂ©dias, Amougou Belinga ne s’est jamais privĂ© de rappeler sa capacitĂ© de nuisance, lui qui possĂšde plusieurs journaux, une radio et quatre chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision, dont Vision 4, dĂ©clinĂ©e en filiale Ă  Brazzaville et Ă  Bangui. Il dĂ©tient aussi depuis quelques mois TĂ©lĂ©sud, la chaĂźne basĂ©e Ă  Paris rĂ©cemment cĂ©dĂ©e par l’État du Gabon et dont la vocation est de devenir le vaisseau amiral du groupe. Son empire ne s’arrĂȘte pas lĂ  il possĂšde une banque – Vision Finance – et une universitĂ© privĂ©e. Il construit mĂȘme des tours jumelles dans la capitale camerounaise et a annoncĂ© une bibliothĂšque en hommage au chef de l’État. Amougou Belinga s’est enrichi grĂące Ă  la commande publique, ses entrĂ©es au sein des rĂ©gies financiĂšres lui garantissant d’ĂȘtre payĂ© rubis sur ongle quand d’autres fournisseurs de l’État doivent patienter avant de passer Ă  la caisse. Mais l’entrepreneur a fini par devenir une source d’embarras pour le pouvoir, tant ses dĂ©boires ont mis en lumiĂšre des mƓurs jusqu’ici soustraites au regard et un monde oĂč l’on enregistre allĂšgrement les conversations privĂ©es, parfois Ă  des fins de chantage, et oĂč les photos et vidĂ©os intimes deviennent des moyens de pression, le tout sur fond de guerre opposant les baronnies affairistes de la classe gouvernante. Le siĂšge de Vision 4, Ă  YaoundĂ©. © © Fernand Kuissu Jamais personne n’était allĂ© aussi loin qu’Amougou Belinga
 Quiconque l’a vu et Ă©coutĂ© sur l’une de ses chaĂźnes reconnaĂźt sa voix gutturale dans un enregistrement qu’il est soupçonnĂ© d’avoir lui-mĂȘme diffusĂ©, et dans lequel il prend soin de nommer ses interlocuteurs et de dater les Ă©changes. C’est le cas avec une certaine Madame Fouda », en l’occurrence l’épouse du contre-amiral Joseph Fouda, conseiller spĂ©cial et plus proche collaborateur de Paul Biya. Aujourd’hui, c’est le 8 juillet 2020. Pourquoi me sollicitez-vous seulement quand vous avez besoin d’argent ? » interroge la voix reconnaissable entre toutes. S’ensuit alors une conversation dĂ©cousue, au cours de laquelle il demande Ă  sa visiteuse de lui obtenir le soutien de son Ă©poux. Transgressions Dans un autre enregistrement, on l’entend formuler cette injonction stupĂ©fiante Taisez-vous quand je parle, Monsieur l’ambassadeur ! Vous me la bouclez », intime-t-il Ă  Nicolas Nzoyoun, l’ambassadeur du Cameroun en Centrafrique. Dans cet audio devenu viral, Amougou Belinga ne veut rien Ă©couter des explications bafouillĂ©es par le diplomate pour justifier son absence Ă  la cĂ©rĂ©monie d’inauguration de la filiale centrafricaine de Vision 4. MĂ» au fil des jours par on ne sait quelle audace transgressive, il a poussĂ© le bouchon chaque jour un peu plus loin. Dans ce mĂȘme audio, il Ă©voque plus tard un mystĂ©rieux don. J’ai appelĂ© le directeur gĂ©nĂ©ral du TrĂ©sor, j’ai vu le ministre des Finances
 Il a rĂ©glĂ© le problĂšme ! Il veut mĂȘme encore vous envoyer autre chose ! » Il ajoute que, via un intermĂ©diaire, il aurait lui-mĂȘme octroyĂ© 400 millions Fcfa Ă  l’ambassadeur et Ă  un certain ministre des TĂ©lĂ©communications » – Ă  ce jour, nul ne sait Ă  qui Amougou Belinga faisait allusion. Quant Ă  l’ambassadeur, il a Ă©tĂ© sommĂ© de s’expliquer par Lejeune Mbella Mbella, le ministre camerounais des Relations extĂ©rieures. MĂ» au fil des jours par on ne sait quelle audace transgressive, il a poussĂ© le bouchon chaque jour un peu plus loin. Ainsi en est-il lorsqu’il demanda, le 5 juillet dernier, aux journalistes de Vision 4 de diffuser Ă  l’antenne les appels de tĂ©lĂ©spectateurs quasiment tous hostiles Ă  Martin Mbarga NguĂ©lĂ©, le patron de la police avec qui il Ă©tait brouillĂ©. Sauf qu’une salariĂ©e de la chaĂźne, rĂ©cemment licenciĂ©e mais que l’on avait oubliĂ© de retirer du groupe de messagerie cryptĂ©e interne, eut l’idĂ©e vengeresse de rendre publiques les pressions du patron sur le prĂ©sentateur de l’émission. Ce dernier avait acceptĂ© de passer les appels Ă  l’antenne, mais refusĂ© de prolonger la durĂ©e du programme. Mal lui en a pris il fut contraint de lire son propre limogeage sur le plateau quelques jours plus tard. Quant au patron de la police, il prit l’émission pour une dĂ©claration de guerre. DĂšs le lendemain de la diffusion, les 13 policiers affectĂ©s Ă  la garde personnelle d’Amougou Belinga furent rappelĂ©s. Vous en paierez le prix ! », menaça Amougou Belinga. Vaste rĂ©seau Qui est donc ce personnage devenu puissant au point de faire trembler les plus hauts responsables politiques ? Sa vie, il ne se lasse pas de la raconter lors d’interviews diffusĂ©es sur ses chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision. Dans un pays oĂč d’autres n’hĂ©sitent pas Ă  s’inventer une ascendance nobiliaire au sein de royautĂ©s traditionnelles fantasmagoriques, lui se dĂ©voile jusqu’à l’impudeur. C’est l’histoire d’un jeune montĂ© du village, une localitĂ© perdue dans la brousse Ă  quelques encablures de la capitale avec l’espoir de conjurer un destin familial de planteur de cacao. Une enfance entre un pĂšre polygame, peu concernĂ© par l’éducation de ses enfants, et une mĂšre-courage, dĂ©cĂ©dĂ©e alors qu’il Ă©tait adolescent. Je peux assurer n’avoir jamais vu ma mĂšre acheter de la viande de bƓuf », aime-t-il raconter. De la manutention aux chantiers ferroviaires, il enchaĂźne les petits boulots. L’histoire s’emballe Ă  partir des annĂ©es 1990, quand le Cameroun plonge dans une crise politique sans prĂ©cĂ©dent. Dans les rues, les pneus brĂ»lent devant les barricades de manifestants rĂ©clamant le multipartisme et une confĂ©rence nationale souveraine. Paul Biya est contestĂ© et la jeunesse bĂ©ti, le groupe ethnique auquel appartient le chef de l’État, est appelĂ©e Ă  dĂ©fendre le pouvoir. Ce grand chambardement offre des opportunitĂ©s Ă  tous les laissĂ©s pour compte. L’ancien manutentionnaire n’est pas reste. Le voilĂ  journaliste et, bientĂŽt, il fonde L’Anecdote, son propre titre, positionnĂ© proche du pouvoir. Il embrasse ce systĂšme qu’il a si longtemps observĂ© de l’extĂ©rieur. Il devient l’ami de Laurent Esso, le puissant ministre de la Justice, et plus grand monde ne lui rĂ©siste. Amougou Belinga Ă©pouse en deuxiĂšmes noces Sarah Limunga Itambi, l’avocate gĂ©nĂ©rale de la Cour suprĂȘme. Son outrecuidance a-t-elle fini par inquiĂ©ter ceux-lĂ  mĂȘme qui le protĂ©geaient ? Son rĂ©seau s’étend, ses affaires fleurissent. Il se dĂ©veloppe dans la sous-rĂ©gion et ambitionne mĂȘme de s’étendre en Afrique de l’Ouest, notamment au Togo, oĂč il est reçu en juin 2018 par le prĂ©sident Faure GnassingbĂ©. Au Gabon, sa situation est plus dĂ©licate Vision 4 a Ă©tĂ© suspendue car ses journalistes avaient annoncĂ© la mort d’Ali Bongo Ondimba, alors soignĂ© en Arabie saoudite. Il a depuis entrepris des dĂ©marches pour rencontrer Noureddin Bongo Valentin, le coordinateur gĂ©nĂ©ral des Affaires prĂ©sidentielles – en vain. DĂ©rives rĂ©pĂ©tĂ©es Au Cameroun, ses mĂ©dias sont en premiĂšre ligne pour dĂ©fendre Paul Biya face Ă  l’adversitĂ©. Mais ils ont la fĂącheuse habitude de se prendre pour un tribunal populaire. En 2006, l’hebdomadaire L’Anecdote avait publiĂ© un Top 50 des homosexuels prĂ©sumĂ©s du Cameroun » ministres, directeurs gĂ©nĂ©raux, patrons du privĂ© et journalistes furent citĂ©s. Certains, s’estimant calomniĂ©s, avaient portĂ© plainte. On s’attendait Ă  une cascade de condamnations. Ce fut une tempĂȘte dans un verre d’eau. La justice se montra d’une Ă©tonnante mansuĂ©tude Ă  l’égard ce justiciable peu commun. Amougou Belinga ne s’arrĂȘta pas lĂ . Un soir de novembre 2017, la chaĂźne Vision 4 diffusa un reportage montrant la nuditĂ© de l’opposant Vincent SosthĂšne Fouda. Commentaire de la journaliste Il n’a pas Ă©tĂ© gĂątĂ© par la nature ». Face aux dĂ©rives rĂ©pĂ©tĂ©es, le Conseil national de la communication CNC tapa du poing sur la table. Les journalistes furent suspendus d’antenne, dĂ©cision qu’Amougou Belinga choisit d’ignorer. Il porta mĂȘme plainte pour diffamation contre le prĂ©sident du CNC, Peter Essoka, et obtint sa condamnation, assortie d’une amende de quinze millions de Fcfa ! Son influence s’accroĂźt. Quand il sĂ©journe en France, il descend dans un palace parisien avenue George V, oĂč ses excentricitĂ©s lui ont valu une rĂ©putation peu flatteuse. À ses visiteurs, le personnel hĂŽtelier prĂ©vient l’attente peut durer des heures. Et c’est en peignoir qu’il reçoit ! Est-il allĂ© trop loin ? Son outrecuidance a-t-elle fini par inquiĂ©ter ceux-lĂ  mĂȘme qui le protĂ©geaient ? Le 29 juillet dernier, une mesure d’interdiction de sortie du territoire a finalement Ă©tĂ© Ă©mise Ă  son encontre en raison de l’enquĂȘte sur le meurtre de Bryant Formbor. L’homme d’affaires, toujours au Cameroun, tente depuis de mettre ses affaires Ă  l’abri. Il a suspendu les Ă©missions de Vision 4 et commanditĂ© la restructuration de son groupe de presse, tout en prenant contact pour dĂ©localiser ses affaires Ă  Maurice ou Ă  DubaĂŻ, via la crĂ©ation d’une holding. À trop s’approcher du pouvoir, l’homme qui faisait trembler la RĂ©publique a fini par se brĂ»ler les ailes.
AileNoire - Vent d'Argent le SuprĂȘme ( Blackwing - Silverwind the Ascendant ) Texte français. Texte anglais [ BĂȘte-AilĂ©e / Synchro / Effet ] 1 Syntoniseur "Aile Noire" + 2 monstres non Syntoniseurs ou plus Lorsque cette carte est InvoquĂ©e par Synchronisation, vous pouvez sĂ©lectionner et dĂ©truire jusqu'Ă  2 monstres face recto sur le Terrain avec une DEF infĂ©rieure Ă  PoĂšme L'Expiation I Il neigeait. On Ă©tait vaincu par sa conquĂȘte. Pour la premiĂšre fois l'aigle baissait la tĂȘte. Sombres jours ! l'empereur revenait lentement, Laissant derriĂšre lui brĂ»ler Moscou fumant. Il neigeait. L'Ăąpre hiver fondait en avalanche. AprĂšs la plaine blanche une autre plaine blanche. On ne connaissait plus les chefs ni le drapeau. Hier la grande armĂ©e, et maintenant le troupeau. On ne distinguait plus les ailes ni le centre. Il neigeait. Les blessĂ©s s'abritaient dans le ventre Des chevaux morts ; au seuil des bivouacs dĂ©solĂ©s On voyait des clairons Ă  leur poste gelĂ©s, RestĂ©s debout, en selle et muets, blancs de givre, Collant leur bouche en pierre aux trompettes de cuivre. Boulets, mitraille, obus, mĂȘlĂ©s aux flocons blancs, Pleuvaient ; les grenadiers, surpris d'ĂȘtre tremblants, Marchaient pensifs, la glace Ă  leur moustache grise. Il neigeait, il neigeait toujours ! La froide bise Sifflait ; sur le verglas, dans des lieux inconnus, On n'avait pas de pain et l'on allait pieds nus. Ce n'Ă©taient plus des coeurs vivants, des gens de guerre C'Ă©tait un rĂȘve errant dans la brume, un mystĂšre, Une procession d'ombres sous le ciel noir. La solitude vaste, Ă©pouvantable Ă  voir, Partout apparaissait, muette vengeresse. Le ciel faisait sans bruit avec la neige Ă©paisse Pour cette immense armĂ©e un immense linceul. Et chacun se sentant mourir, on Ă©tait seul. - Sortira-t-on jamais de ce funeste empire ? Deux ennemis ! le czar, le nord. Le nord est pire. On jetait les canons pour brĂ»ler les affĂ»ts. Qui se couchait, mourait. Groupe morne et confus, Ils fuyaient ; le dĂ©sert dĂ©vorait le cortĂšge. On pouvait, Ă  des plis qui soulevaient la neige, Voir que des rĂ©giments s'Ă©taient endormis lĂ . Ô chutes d’Annibal ! lendemains d’Attila ! Fuyards, blessĂ©s, mourants, caissons, brancards, civiĂšres, On s’écrasait aux ponts pour passer les riviĂšres, On s’endormait dix mille, on se rĂ©veillait cent. Ney, que suivait naguĂšre une armĂ©e, Ă  prĂ©sent S’évadait, disputant sa montre Ă  trois cosaques. Toutes les nuits, qui vive ! alerte, assauts ! attaques ! Ces fantĂŽmes prenaient leur fusil, et sur eux Ils voyaient se ruer, effrayants, tĂ©nĂ©breux, Avec des cris pareils aux voix des vautours chauves, D’horribles escadrons, tourbillons d’hommes fauves. Toute une armĂ©e ainsi dans la nuit se perdait. L’empereur Ă©tait lĂ , debout, qui regardait. Il Ă©tait comme un arbre en proie Ă  la cognĂ©e. Sur ce gĂ©ant, grandeur jusqu’alors Ă©pargnĂ©e, Le malheur, bĂ»cheron sinistre, Ă©tait montĂ© ; Et lui, chĂȘne vivant, par la hache insultĂ©, Tressaillant sous le spectre aux lugubres revanches, Il regardait tomber autour de lui ses branches. Chefs, soldats, tous mouraient. Chacun avait son tour. Tandis qu’environnant sa tente avec amour, Voyant son ombre aller et venir sur la toile, Ceux qui restaient, croyant toujours Ă  son Ă©toile, Accusaient le destin de lĂšse-majestĂ©, Lui se sentit soudain dans l’ñme Ă©pouvantĂ©. StupĂ©fait du dĂ©sastre et ne sachant que croire, L’empereur se tourna vers Dieu ; l’homme de gloire Trembla ; NapolĂ©on comprit qu’il expiait Quelque chose peut-ĂȘtre, et, livide, inquiet, Devant ses lĂ©gions sur la neige semĂ©es Est-ce le chĂątiment, dit-il, Dieu des armĂ©es ? » Alors il s’entendit appeler par son nom Et quelqu’un qui parlait dans l’ombre lui dit Non. II Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! morne plaine ! Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine, Dans ton cirque de bois, de coteaux, de vallons, La pĂąle mort mĂȘlait les sombres bataillons. D’un cĂŽtĂ© c’est l’Europe et de l’autre la France. Choc sanglant ! des hĂ©ros Dieu trompait l’espĂ©rance Tu dĂ©sertais, victoire, et le sort Ă©tait las. Ô Waterloo ! je pleure et je m’arrĂȘte, hĂ©las ! Car ces derniers soldats de la derniĂšre guerre Furent grands ; ils avaient vaincu toute la terre, ChassĂ© vingt rois, passĂ© les Alpes et le Rhin, Et leur Ăąme chantait dans les clairons d’airain ! Le soir tombait ; la lutte Ă©tait ardente et noire. Il avait l’offensive et presque la victoire ; Il tenait Wellington acculĂ© sur un bois. Sa lunette Ă  la main, il observait parfois Le centre du combat, point obscur oĂč tressaille La mĂȘlĂ©e, effroyable et vivante broussaille, Et parfois l’horizon, sombre comme la mer. Soudain, joyeux, il dit Grouchy ! – C’était BlĂŒcher. L’espoir changea de camp, le combat changea d’ñme, La mĂȘlĂ©e en hurlant grandit comme une flamme. La batterie anglaise Ă©crasa nos carrĂ©s. La plaine, oĂč frissonnaient les drapeaux dĂ©chirĂ©s, Ne fut plus, dans les cris des mourants qu’on Ă©gorge, Qu’un gouffre flamboyant, rouge comme une forge ; Gouffre oĂč les rĂ©giments comme des pans de murs Tombaient, oĂč se couchaient comme des Ă©pis mĂ»rs Les hauts tambours-majors aux panaches Ă©normes, OĂč l’on entrevoyait des blessures difformes ! Carnage affreux ! moment fatal ! L’homme inquiet Sentit que la bataille entre ses mains pliait. DerriĂšre un mamelon la garde Ă©tait massĂ©e. La garde, espoir suprĂȘme et suprĂȘme pensĂ©e ! Allons ! faites donner la garde ! » cria-t-il. Et, lanciers, grenadiers aux guĂȘtres de coutil, Dragons que Rome eĂ»t pris pour des lĂ©gionnaires, Cuirassiers, canonniers qui traĂźnaient des tonnerres, Portant le noir colback ou le casque poli, Tous, ceux de Friedland et ceux de Rivoli, Comprenant qu’ils allaient mourir dans cette fĂȘte, SaluĂšrent leur dieu, debout dans la tempĂȘte. Leur bouche, d’un seul cri, dit vive l’empereur ! Puis, Ă  pas lents, musique en tĂȘte, sans fureur, Tranquille, souriant Ă  la mitraille anglaise, La garde impĂ©riale entra dans la fournaise. HĂ©las ! NapolĂ©on, sur sa garde penchĂ©, Regardait, et, sitĂŽt qu’ils avaient dĂ©bouchĂ© Sous les sombres canons crachant des jets de soufre, Voyait, l’un aprĂšs l’autre, en cet horrible gouffre, Fondre ces rĂ©giments de granit et d’acier Comme fond une cire au souffle d’un brasier. Ils allaient, l’arme au bras, front haut, graves, stoĂŻques. Pas un ne recula. Dormez, morts hĂ©roĂŻques ! Le reste de l’armĂ©e hĂ©sitait sur leurs corps Et regardait mourir la garde. – C’est alors Qu’élevant tout Ă  coup sa voix dĂ©sespĂ©rĂ©e, La DĂ©route, gĂ©ante Ă  la face effarĂ©e Qui, pĂąle, Ă©pouvantant les plus fiers bataillons, Changeant subitement les drapeaux en haillons, À de certains moments, spectre fait de fumĂ©es, Se lĂšve grandissante au milieu des armĂ©es, La DĂ©route apparut au soldat qui s’émeut, Et, se tordant les bras, cria Sauve qui peut ! Sauve qui peut ! – affront ! horreur ! – toutes les bouches Criaient ; Ă  travers champs, fous, Ă©perdus, farouches, Comme si quelque souffle avait passĂ© sur eux, Parmi les lourds caissons et les fourgons poudreux, Roulant dans les fossĂ©s, se cachant dans les seigles, Jetant shakos, manteaux, fusils, jetant les aigles, Sous les sabres prussiens, ces vĂ©tĂ©rans, ĂŽ deuil ! Tremblaient, hurlaient, pleuraient, couraient ! – En un clin d’Ɠil, Comme s’envole au vent une paille enflammĂ©e, S’évanouit ce bruit qui fut la grande armĂ©e, Et cette plaine, hĂ©las, oĂč l’on rĂȘve aujourd’hui, Vit fuir ceux devant qui l’univers avait fui ! Quarante ans sont passĂ©s, et ce coin de la terre, Waterloo, ce plateau funĂšbre et solitaire, Ce champ sinistre oĂč Dieu mĂȘla tant de nĂ©ants, Tremble encor d’avoir vu la fuite des gĂ©ants ! NapolĂ©on les vit s’écouler comme un fleuve ; Hommes, chevaux, tambours, drapeaux ; – et dans l’épreuve Sentant confusĂ©ment revenir son remords, Levant les mains au ciel, il dit Mes soldats morts, Moi vaincu ! mon empire est brisĂ© comme verre. Est-ce le chĂątiment cette fois, Dieu sĂ©vĂšre ? » Alors parmi les cris, les rumeurs, le canon, Il entendit la voix qui lui rĂ©pondait Non ! III Il croula. Dieu changea la chaĂźne de l’Europe. Il est, au fond des mers que la brume enveloppe, Un roc hideux, dĂ©bris des antiques volcans. Le Destin prit des clous, un marteau, des carcans, Saisit, pĂąle et vivant, ce voleur du tonnerre, Et, joyeux, s’en alla sur le pic centenaire Le clouer, excitant par son rire moqueur Le vautour Angleterre Ă  lui ronger le cƓur. Évanouissement d’une splendeur immense ! Du soleil qui se lĂšve Ă  la nuit qui commence, Toujours l’isolement, l’abandon, la prison, Un soldat rouge au seuil, la mer Ă  l’horizon, Des rochers nus, des bois affreux, l’ennui, l’espace, Des voiles s’enfuyant comme l’espoir qui passe, Toujours le bruit des flots, toujours le bruit des vents ! Adieu, tente de pourpre aux panaches mouvants, Adieu, le cheval blanc que CĂ©sar Ă©peronne ! Plus de tambours battant aux champs, plus de couronne, Plus de rois prosternĂ©s dans l’ombre avec terreur, Plus de manteau traĂźnant sur eux, plus d’empereur ! NapolĂ©on Ă©tait retombĂ© Bonaparte. Comme un romain blessĂ© par la flĂšche du Parthe, Saignant, morne, il songeait Ă  Moscou qui brĂ»la. Un caporal anglais lui disait halte-lĂ  ! Son fils aux mains des rois ! sa femme aux bras d’un autre ! Plus vil que le pourceau qui dans l’égout se vautre, Son sĂ©nat qui l’avait adorĂ© l’insultait. Au bord des mers, Ă  l’heure oĂč la bise se tait, Sur les escarpements croulant en noirs dĂ©combres, Il marchait, seul, rĂȘveur, captif des vagues sombres. Sur les monts, sur les flots, sur les cieux, triste et fier, L’Ɠil encore Ă©bloui des batailles d’hier, Il laissait sa pensĂ©e errer Ă  l’aventure. Grandeur, gloire, ĂŽ nĂ©ant ! calme de la nature ! Les aigles qui passaient ne le connaissaient pas. Les rois, ses guichetiers, avaient pris un compas Et l’avaient enfermĂ© dans un cercle inflexible. Il expirait. La mort de plus en plus visible Se levait dans sa nuit et croissait Ă  ses yeux Comme le froid matin d’un jour mystĂ©rieux. Son Ăąme palpitait, dĂ©jĂ  presque Ă©chappĂ©e. Un jour enfin il mit sur son lit son Ă©pĂ©e, Et se coucha prĂšs d’elle, et dit C’est aujourd’hui » On jeta le manteau de Marengo sur lui. Ses batailles du Nil, du Danube, du Tibre, Se penchaient sur son front, il dit Me voici libre ! Je suis vainqueur ! je vois mes aigles accourir ! » Et, comme il retournait sa tĂȘte pour mourir, Il aperçut, un pied dans la maison dĂ©serte, Hudson Lowe guettant par la porte entrouverte. Alors, gĂ©ant broyĂ© sous le talon des rois, Il cria La mesure est comble cette fois ! Seigneur ! c’est maintenant fini ! Dieu que j’implore, Vous m’avez chĂątiĂ© ! » La voix dit Pas encore ! IV Ô noirs Ă©vĂ©nements, vous fuyez dans la nuit ! L’empereur mort tomba sur l’empire dĂ©truit. NapolĂ©on alla s’endormir sous le saule. Et les peuples alors, de l’un Ă  l’autre pĂŽle, Oubliant le tyran, s’éprirent du hĂ©ros. Les poĂ«tes, marquant au front les rois bourreaux, ConsolĂšrent, pensifs, cette gloire abattue. À la colonne veuve on rendit sa statue. Quand on levait les yeux, on le voyait debout Au-dessus de Paris, serein, dominant tout, Seul, le jour dans l’azur et la nuit dans les astres. PanthĂ©ons, on grava son nom sur vos pilastres ! On ne regarda plus qu’un seul cĂŽtĂ© des temps, On ne se souvint plus que des jours Ă©clatants Cet homme Ă©trange avait comme enivrĂ© l’histoire La justice Ă  l’Ɠil froid disparut sous sa gloire ; On ne vit plus qu’Eylau, Ulm, Arcole, Austerlitz ; Comme dans les tombeaux des romains abolis, On se mit Ă  fouiller dans ces grandes annĂ©es Et vous applaudissiez, nations inclinĂ©es, Chaque fois qu’on tirait de ce sol souverain Ou le consul de marbre ou l’empereur d’airain ! V Le nom grandit quand l’homme tombe ; Jamais rien de tel n’avait lui. Calme, il Ă©coutait dans sa tombe La terre qui parlait de lui. La terre disait La victoire A suivi cet homme en tous lieux. Jamais tu n’as vu, sombre histoire, Un passant plus prodigieux ! » Gloire au maĂźtre qui dort sous l’herbe ! Gloire Ă  ce grand audacieux ! Nous l’avons vu gravir, superbe, Les premiers Ă©chelons des cieux ! » Il envoyait, Ăąme acharnĂ©e, Prenant Moscou, prenant Madrid, Lutter contre la destinĂ©e Tous les rĂȘves de son esprit. » À chaque instant, rentrant en lice, Cet homme aux gigantesques pas Proposait quelque grand caprice À Dieu, qui n’y consentait pas. » Il n’était presque plus un homme. Il disait, grave et rayonnant, En regardant fixement Rome C’est moi qui rĂšgne maintenant ! » Il voulait, hĂ©ros et symbole, Pontife et roi, phare et volcan, Faire du Louvre un Capitole Et de Saint-Cloud un Vatican. » CĂ©sar, il eĂ»t dit Ă  PompĂ©e Sois fier d’ĂȘtre mon lieutenant ! » On voyait luire son Ă©pĂ©e Au fond d’un nuage tonnant. » Il voulait, dans les frĂ©nĂ©sies De ses vastes ambitions, Faire devant ses fantaisies Agenouiller les nations, » Ainsi qu’en une urne profonde, MĂȘler races, langues, esprits, RĂ©pandre Paris sur le monde, Enfermer le monde en Paris ! » Comme Cyrus dans Babylone, Il voulait sous sa large main Ne faire du monde qu’un trĂŽne Et qu’un peuple du genre humain, » Et bĂątir, malgrĂ© les huĂ©es, Un tel empire sous son nom, Que JĂ©hovah dans les nuĂ©es FĂ»t jaloux de NapolĂ©on ! » VI Enfin, mort triomphant, il vit sa dĂ©livrance, Et l’ocĂ©an rendit son cercueil Ă  la France. L’homme, depuis douze ans, sous le dĂŽme dorĂ© Reposait, par l’exil et par la mort sacrĂ©. En paix ! – Quand on passait prĂšs du monument sombre, On se le figurait, couronne au front, dans l’ombre, Dans son manteau semĂ© d’abeilles d’or, muet, CouchĂ© sous cette voĂ»te oĂč rien ne remuait, Lui, l’homme qui trouvait la terre trop Ă©troite, Le sceptre en sa main gauche et l’épĂ©e en sa droite, À ses pieds son grand aigle ouvrant l’Ɠil Ă  demi, Et l’on disait C’est lĂ  qu’est CĂ©sar endormi ! Laissant dans la clartĂ© marcher l’immense ville, Il dormait ; il dormait confiant et tranquille. VII Une nuit, – c’est toujours la nuit dans le tombeau, - Il s’éveilla. Luisant comme un hideux flambeau, D’étranges visions emplissaient sa paupiĂšre ; Des rires Ă©clataient sous son plafond de pierre ; Livide, il se dressa ; la vision grandit ; Ô terreur ! une voix qu’il reconnut, lui dit - RĂ©veille-toi. Moscou, Waterloo, Sainte-HĂ©lĂšne, L’exil, les rois geĂŽliers, l’Angleterre hautaine Sur ton lit accoudĂ©e Ă  ton dernier moment, Sire, cela n’est rien. Voici le chĂątiment La voix alors devint Ăąpre, amĂšre, stridente, Comme le noir sarcasme et l’ironie ardente ; C’était le rire amer mordant un demi-dieu. - Sire ! on t’a retirĂ© de ton PanthĂ©on bleu ! Sire ! on t’a descendu de ta haute colonne ! Regarde. Des brigands, dont l’essaim tourbillonne, D’affreux bohĂ©miens, des vainqueurs de charnier Te tiennent dans leurs mains et t’ont fait prisonnier. À ton orteil d’airain leur patte infĂąme touche. Ils t’ont pris. Tu mourus, comme un astre se couche, NapolĂ©on le Grand, empereur ; tu renais Bonaparte, Ă©cuyer du cirque Beauharnais. Te voilĂ  dans leurs rangs, on t’a, l’on te harnache. Ils t’appellent tout haut grand homme, entre eux, ganache. Ils traĂźnent, sur Paris qui les voit s’étaler, Des sabres qu’au besoin ils sauraient avaler. Aux passants attroupĂ©s devant leur habitacle, Ils disent, entends-les – Empire Ă  grand spectacle ! Le pape est engagĂ© dans la troupe ; c’est bien, Nous avons mieux ; le czar en est mais ce n’est rien, Le czar n’est qu’un sergent, le pape n’est qu’un bonze Nous avons avec nous le bonhomme de bronze ! Nous sommes les neveux du grand NapolĂ©on ! - Et Fould, Magnan, Rouher, Parieu camĂ©lĂ©on, Font rage. Ils vont montrant un sĂ©nat d’automates. Ils ont pris de la paille au fond des casemates Pour empailler ton aigle, ĂŽ vainqueur d’IĂ©na ! Il est lĂ , mort, gisant, lui qui si haut plana, Et du champ de bataille il tombe au champ de foire. Sire, de ton vieux trĂŽne ils recousent la moire. Ayant dĂ©valisĂ© la France au coin d’un bois, Ils ont Ă  leurs haillons du sang, comme tu vois, Et dans son bĂ©nitier Sibour lave leur linge. Toi, lion, tu les suis ; leur maĂźtre, c’est le singe. Ton nom leur sert de lit, NapolĂ©on premier. On voit sur Austerlitz un peu de leur fumier. Ta gloire est un gros vin dont leur honte se grise. Cartouche essaie et met ta redingote grise On quĂȘte des liards dans le petit chapeau Pour tapis sur la table ils ont mis ton drapeau. À cette table immonde oĂč le grec devient riche, Avec le paysan on boit, on joue, on triche ; Tu te mĂȘles, compĂšre, Ă  ce tripot hardi, Et ta main qui tenait l’étendard de Lodi, Cette main qui portait la foudre, ĂŽ Bonaparte, Aide Ă  piper les dĂ©s et fait sauter la carte. Ils te forcent Ă  boire avec eux, et Carlier Pousse amicalement d’un coude familier Votre majestĂ©, sire, et PiĂ©tri dans son antre Vous tutoie, et Maupas vous tape sur le ventre. Faussaires, meurtriers, escrocs, forbans, voleurs, Ils savent qu’ils auront, comme toi, des malheurs Leur soif en attendant vide la coupe pleine À ta santĂ© ; Poissy trinque avec Sainte-HĂ©lĂšne. Regarde ! bals, sabbats, fĂȘtes matin et soir. La foule au bruit qu’ils font se culbute pour voir ; Debout sur le trĂ©teau qu’assiĂšge une cohue Qui rit, bĂąille, applaudit, tempĂȘte, siffle, hue, EntourĂ© de pasquins agitant leur grelot, - Commencer par HomĂšre et finir par Callot ! ÉpopĂ©e ! Ă©popĂ©e ! oh ! quel dernier chapitre ! - Entre Troplong paillasse et Chaix-d’Est-Ange pitre, Devant cette baraque, abject et vil bazar OĂč Mandrin mal lavĂ© se dĂ©guise en CĂ©sar, Riant, l’affreux bandit, dans sa moustache Ă©paisse, Toi, spectre impĂ©rial, tu bats la grosse caisse ! - L’horrible vision s’éteignit. L’empereur, DĂ©sespĂ©rĂ©, poussa dans l’ombre un cri d’horreur, Baissant les yeux, dressant ses mains Ă©pouvantĂ©es. Les Victoires de marbre Ă  la porte sculptĂ©es, FantĂŽmes blancs debout hors du sĂ©pulcre obscur, Se faisaient du doigt signe, et, s’appuyant au mur, Écoutaient le titan pleurer dans les tĂ©nĂšbres. Et lui, cria DĂ©mon aux visions funĂšbres, Toi qui me suis partout, que jamais je ne vois, Qui donc es-tu ? – Je suis ton crime », dit la voix. La tombe alors s’emplit d’une lumiĂšre Ă©trange Semblable Ă  la clartĂ© de Dieu quand il se venge Pareils aux mots que vit resplendir Balthazar, Deux mots dans l’ombre Ă©crits flamboyaient sur CĂ©sar ; Bonaparte, tremblant comme un enfant sans mĂšre, Leva sa face pĂąle et lut – DIX-HUIT BRUMAIRE ! 25-30 novembre. Jersey. .
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