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Voir le deal Forum Catholique LE MONASTĂRE INTĂRIEUR. LES FORUMS CHRĂTIENS LâĂTERNELLE VĂRITĂ 4 participantsAuteurMessageviolaineregardantMessages 160Date d'inscription 11/05/2017Sujet Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Mar 12 Mar - 2044 Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir, avec la Tradition, raison contre lui? 09 Mars, 2019Provenance Voici une objection souvent faite Ă la tradition » un catholique se doit dâĂȘtre en union totale avec le pape. Il doit prĂ©fĂ©rer se tromper avec lui, plutĂŽt que dâavoir raison contre lui. Il sera mĂȘme jugĂ© sur cet attachement au pape avant le critĂšre de lâadhĂ©sion Ă la vĂ©ritĂ© ! - Comment rĂ©pondre Ă cela ? Lâobjection pourrait se prĂ©valoir de lâautoritĂ© de saint Ambroise Ubi Petrus, ibi Ecclesia ; oĂč se trouve Pierre, lĂ est lâEglise » ; ou de saint Cyprien Il nây a quâun seul Dieu, un Christ, une Eglise, une chaire fondĂ©e sur Pierre ». De fait, il est essentiel Ă lâEglise dâĂȘtre dirigĂ©e par le pape, vicaire du Christ. Lâon peut dâailleurs remonter Ă la parole du Christ lui-mĂȘme Et moi je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bĂątirai mon Ăglise, et les portes de lâenfer ne prĂ©vaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux et tout ce que tu lieras sur la terre sera liĂ© dans les cieux, et tout ce que tu dĂ©lieras sur la terre sera dĂ©liĂ© dans les cieux » Mt 16, 18-19. Mais nâest-ce pas le mĂȘme saint Pierre auquel Notre Seigneur a dit ArriĂšre, Satan » Mc 8, 33, parole quâil nâa adressĂ©e par ailleurs quâau diable lui-mĂȘme ? Nâest-ce pas encore lui qui a reniĂ© trois fois son maĂźtre ? Ces remarques nâont pas pour but de diminuer la dignitĂ© du successeur de Pierre, mais de rappeler que ce dernier est titulaire dâune fonction, certes dâune dignitĂ© incomparable, mais qui, comme toute fonction, comporte des droits et des devoirs. Comme lâa prĂ©cisĂ© le concile Vatican I Le Saint-Esprit nâa pas Ă©tĂ© promis aux successeurs de Pierre pour quâils fassent connaĂźtre sous sa rĂ©vĂ©lation une nouvelle doctrine, mais pour quâavec son assistance ils gardent saintement et exposent fidĂšlement la RĂ©vĂ©lation transmise par les apĂŽtres, câest-Ă -dire le dĂ©pĂŽt de la foi » Constitution Pastor Ăternus, c. 4. Ainsi le pouvoir du souverain pontife est-il rĂ©glĂ© par la rĂ©vĂ©lation, et lâon peut lui appliquer ce que saint Paul sâappliquait Ă lui-mĂȘme Mais quand nous-mĂȘmes, quand un ange venu du ciel vous annoncerait un autre Ăvangile que celui que nous vous avons annoncĂ©, quâil soit anathĂšme ! » Ga 1, . Aussi la soumission au pape est-elle conditionnĂ©e par lâobĂ©issance Ă la rĂ©vĂ©lation, dont il est le serviteur et le garant. Mais lâhistoire de lâEglise nous montre que, en dehors du cas de lâexercice infaillible du magistĂšre, dont les conditions ont Ă©tĂ© prĂ©cisĂ©es par le mĂȘme concile, un pape peut sâĂ©carter de la vĂ©ritĂ© ou de la droite ligne, quoique rarement. En ce cas, le fidĂšle peut â et mĂȘme doit â obĂ©ir Ă Dieu plutĂŽt quâaux hommes. Donnons lâexemple de saint Paul Mais lorsque CĂ©phas [saint Pierre] vint Ă Antioche, je lui rĂ©sistai en face, parce quâil Ă©tait digne de blĂąme » Ga 2, 11. Poursuivons avec saint Athanase, excommuniĂ© par le pape LibĂšre. Et concluons avec le pape Jean XXII qui prĂȘcha une doctrine fausse sur la vision bĂ©atifique, dans une Ă©glise dâAvignon. Selon lâobjectant, il vaudrait mieux avoir tenu lâarianisme modĂ©rĂ© avec LibĂšre, que dâĂȘtre restĂ© ferme avec saint Athanase. Dâavoir estimĂ© avec Jean XXII que les Ăąmes des dĂ©funts doivent attendre la rĂ©surrection pour recevoir la vision bĂ©atifique, plutĂŽt que dâavoir maintenu, avec lâimmense majoritĂ© des docteurs et thĂ©ologiens que cette rĂ©compense est donnĂ©e dĂ©jĂ Ă ceux qui sont dignes de se prĂ©senter devant Dieu â doctrine qui sera dâailleurs dĂ©finie par le successeur de Jean XXII, le bienheureux BenoĂźt XII. Ou encore dâavoir prĂ©fĂ©rĂ© judaĂŻser avec saint Pierre, plutĂŽt que de sâassocier au blĂąme de saint Paul. Certes, une opposition au pape doit avoir des fondements trĂšs sĂ©rieux, et doit suivre des rĂšgles de prudence toutes particuliĂšres. Mais lorsque deux enseignements sâopposent nettement, celui de la dĂ©rive actuelle et celui des papes du passĂ©, Ă qui devons-nous donner raison ? Le Commonitorium de saint Vincent de LĂ©rins nous rĂ©pond Que fera le chrĂ©tien catholique, si ⊠quelque contagion nouvelle sâefforce dâempoisonner, ⊠lâEglise tout entiĂšre Ă la fois ? â Dans ce cas, son grand souci sera de sâattacher Ă lâantiquitĂ©, qui, Ă©videmment, ne peut plus ĂȘtre sĂ©duite par une nouveautĂ© mensongĂšre, quelle quâelle soit ». III, 1, 2Source FSSPX/MG - - 09/03/2019 azaisMessages 113Date d'inscription 07/03/2018Sujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Mer 13 Mar - 1243 Certes mais je m'interroge sur ceci qu'est ce qui dans le concile Vatican II serait contraire Ă la Tradition apostolique, Ă la doctrine de la Foi, ce que suggĂšrent les FSSPX...? violaineregardantMessages 160Date d'inscription 11/05/2017Sujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Mer 13 Mar - 2048 le concile vatican II est contraire Ă la tradition par ses hĂ©rĂ©sies et ses aberrations liturgiques et depuis le concile vatican II que le modernisme est entrĂ© dans la l'Ă©glise enlevant tout le sacrĂ© , les priĂšres au bas de l'autel, etc etc nous en voyions chaque jour les terribles consĂ©quences dans nos Ă©glises PhilippeconsacrĂ©Messages 1865Date d'inscription 03/08/2010Age 74Localisation Maisons LaffitteSujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Jeu 14 Mar - 817 A La Salette, Lourde et Fatima, Marie est venue proposer une pastorale Ă l'Eglise, qui serait en gros " Le monde est pire qu'au temps de NoĂ© et beaucoup vont vers la damnation, donc priĂšre, pĂ©nitence, repentir". Au lieu de cela Jean XXIII a initiĂ© un concile avec une pastorale exactement inverse du genre " Tout le monde il est bon tout le monde il est gentil, modernisation, ouverture au monde". Pire encore En 1960 il devait rĂ©vĂ©ler au monde le troisiĂšme secret de Fatima annonçant des chĂątiments terribles si le monde ne faisait pas pĂ©nitence ; comme Jonas avec Ninive. Il ne l'a pas fait. Alors question Est-ce que selon lui Marie est une idiote ?==================================================================================== azaisMessages 113Date d'inscription 07/03/2018Sujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Jeu 14 Mar - 1125 Violaine tu ne reponds pas Ă ma question la liturgie est multiple entre les chaldĂ©ens, les syriaques, les orthodoxes, les catholiques romains.... franchement si tu vas en Amerique latine, a Madagascar, en Pologne ou lethonie , enFrance... tu auras des liturgies si diffĂ©rentes et parfois si belles aussi !. Et pourtant c'est le mĂȘme sacrement, la mĂȘme Foi, la mĂȘme Eucharistie, le mĂȘme peuple de saints JĂ©sus qui sauve du monde et glorifie le PĂšre en nous, si tant est que l'Esprit Saint n'est pas "bloquĂ©" de notre cotĂ© ET Vatican II n'a pas disqualifiĂ© les rituels liturgiques la messe tridentine n'est pas "excommuniĂ©e "le pape François a confirmĂ© qu'elle est toujours valide... ce n'est pas Vatican II qui a fait qu'on ne la trouve plus comme avant ou celle ci s'imposait dans toutes les eglises catholiques . Si mgr Lefebvre a voulu desobeir au pape , il a fait de cette liturgie un symbole de la desunitĂ© . Il n'y a donc pas d'heresie Ă travers une liturgie .... dans Vatican II . Les heresies dis tu ? mais peux tu me citer un texte de Vatican II qui dit quelque chose de contraire Ă la foi , Ă la doctrine apostolique , Ă ses dogmes , Ă l'enseignement de ses Saints et de ses Docteurs ? Mon cher ami Philippe, tu parles de pastorale du pape Jean XXIII... il n'a pas annulĂ© ou dit la Salette Fatima ou Lourdes , jettez ça ! ne vous convertissez pas , ne faites pas penitence , ne priez pas . Jamais de la vie trouve moi une seule homelie ou lettre de ce pape qui le prĂ©tendrait. OĂč et quand a t il dit que Marie etait une idiote ? Franchement il n'est pas juste de crediter de telles pensĂ©es Concernant le 3Ăš secret de Fatima si je comprends le film de pierre barnerias il n'Ă©voque pas le pape Jean XXIII , et Ă la fin du film on entend BenoitXVI dire le message de ND d'Aquita et le 3Ăš secret c'est le mĂȘme message ... en 1960 il n'a pas dit peut ĂȘtre que le 3Ăš secret disait le chatiment ... mais ce message marial ne relĂšve pas de la foi comme d'ailleurs tout " message du ciel " qui en soi n'est pas premier dans la foi et la verite Le critĂšre pour la vĂ©ritĂ© et pour la valeur d'une rĂ©vĂ©lation , mĂȘme privĂ©e, est son orientation vers le Christ lui-mĂȘme. Saint Paul Ă©crit "N'Ă©teignez pas l'Esprit, ne mĂ©prisez pas les prophĂ©ties, mais discernez la valeur de toute chose, ce qui est bien, gardez-le"[1 Th 5, 19-21 ]. Ă toutes les Ă©poques est donnĂ© Ă l'Ăglise le charisme de prophĂ©tie, qui doit ĂȘtre examinĂ©, mais ne peut ĂȘtre dĂ©prĂ©ciĂ© [Card Ratzinger Commentaire thĂ©ologique sur le 3Ăšme secret de Fatima, 26 juin 2000 Le piĂšge dans lequel on tombe souvent, convaincu de constituer Ă soi tout seul un rempart pour la dĂ©fense de lâĂglise, est que lâon examine une rĂ©vĂ©lation, non en cherchant le bien, comme le demande saint Paul et lâĂglise, mais en y cherchant le mal, ce qui ne procĂšde pas du regard du Christ sur lâhumanitĂ©. source Et si Jean XXIII a Ă©tĂ© inspirĂ© d'ouvrir l'eglise romaine Ă une Ă©vangĂ©lisation du monde entier , je n'y vois rien d'hĂ©rĂ©tique Jesus a dit allez et enseignez toutes les nations , il ne fait qu'obeir Ă l'Esprit Saint et Ă Dieu . Ce n'est d'ailleurs pas lui qui a conduit le concile mais le pape Paul VI ... qui nous a donnĂ© en point d'orgue le dogme de Marie MĂšre de l'Eglise contre l'avis de tous les eveques reunis en concile ... une confirmation que Marie n'est pas idiote ... PhilippeconsacrĂ©Messages 1865Date d'inscription 03/08/2010Age 74Localisation Maisons LaffitteSujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Jeu 14 Mar - 1642 Ho ! la la ! Tu poses 36 questions. Mais comment veux-tu que je rĂ©ponde Ă ce tir de kalachnikov ? Sans dire comme Violaine que le concile est hĂ©rĂ©tique, je pense qu'il est inutile et comporte de graves erreurs ; et c'est mon droit de le penser. Avant sa dĂ©mission Ă propos du concile, Benoit XVI parlait d'une rĂ©forme de la rĂ©forme.==================================================================================== azaisMessages 113Date d'inscription 07/03/2018Sujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Jeu 14 Mar - 1803 36 questions ? il n'y a pour toi qu'un seul point d'interrogation... et concernant le 3 Ăš secret de Fatima je te donne la reponse en te donnant le lien du vatican sur le sujet avec photo de l'original du dit secret ... Commentaire thĂ©ologique sur le 3Ăšme secret de Fatima, 26 juin 2000 faut il se donner la peine de regarder le lien j'y invite tous les visiteurs , j'y ai apprs moim^me pleins de choses ! PhilippeconsacrĂ©Messages 1865Date d'inscription 03/08/2010Age 74Localisation Maisons LaffitteSujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Ven 15 Mar - 1209 J'ai lu. C'est une sacrĂ©e tartine de thĂ©ologie qui manifestement n'est pas pour le enfants et les cĆurs simples ?En ce moment c'est la plus grande confusion. Un ami de Benoit XVI dit que celui-ci lui a confiĂ© que le 3iĂšme secret n'a pas Ă©tĂ© entiĂšrement rĂ©vĂ©lĂ©, ce que Benoit XVI a immĂ©diatement dĂ©menti, non! tout a Ă©tĂ© dit, mais auparavant Jean Paul II avait confiĂ© Ă propos du 3 iĂšme secret " faut-il rĂ©vĂ©ler au monde que des vagues gĂ©antes vont faire disparaĂźtre des nations entiĂšres" et Benoit XVI a dit lui-mĂȘme Ă Fatima que la rĂ©vĂ©lation de Fatima n'Ă©tait pas terminĂ©e. Alors il faudrait savoir; tout est dit ou non ? Et de plus, depuis, il y a les Apparitions d'Akita qui se donnent comme Ă©tant le troisiĂšme secret qui n'aurait pas Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©. JĂ©sus a dit "que votre langage soir oui, oui, non, non, tout le reste vient du mauvais" On n'a pas voulu rĂ©vĂ©ler clairement et simplement le secret en 1960, et du coup le diable s'en est mellĂ© semant le trouble et la confusion du style "le secret c'est ceci, c'est cela, tout est dit tout n'est pas dit" etc...Et les explications tortueuses et fastidieuses des apĂŽtres, parmi les meilleurs, n'ont rien de les enfants posent des questions simples demandant des rĂ©ponses simples ? Non! en ce moment nous sommes dans une terrible confusion ; une nuit de l' il faut garder confiance, car en temps et en heure, le bon Dieu nous expliquera tout.==================================================================================== azaisMessages 113Date d'inscription 07/03/2018Sujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Ven 15 Mar - 1241 la nuit de l'esprit ce n'est pas ça il faudrait plonger dans st jean de la croix !! difficile Ă comprendre si on ne connait pas l'oraison quotidienne ou cette nuit se manifeste ... intimement elle s'adresse au coeur et non Ă l'intelligence et la connaissance Concernant l'annĂ©e 1960 , le lien du vatican dit bien que la ste Vierge n'avait pas demandĂ© que le 3Ăš secret soit revĂ©lĂ© Ă cette date. C'est Soeur lucie qui a estimĂ© qu'avant cette date personne n'en aurait compris le sens, compte tenu du contenu symbolique dont comme elle le dit elle mĂȘme il appartenait Ă l'Eglise d'en decrypter les lignes forces ... Elle affirme aussi qu'il appartenait Ă l'Eglise de discerner le moment d'en parler sous entendu en partie ou totalitĂ© et les points de vue de tel ou tel sur la capacitĂ© des catholiques et pas seulement eux aussi les non croyants, les gouvernants etc ...de recevoir un message correctement, illustrent que ils avaient le souci des repercussions ce qui a Ă©tĂ© fait, d'abord par la consecration du monde et de la Russie au Coeur ImmaculĂ©e de Marie par Jean Paul II - dont le fruit s'est fait aussitot sentir tres concrĂštement d'ailleurs - et in fine dans ce lien qui diffuse ces eclairages Ă travers ce qu'en disent les papes successifs et Sr Lucie Ă ce sujet. La lecture de cette vaste mise au grand jour des secrets de Fatima et de son actualitĂ© permet de lever tout doute sur son contenu. Elle est confirmĂ©e par la convergence avec d'autres messages de la Ste Vierge inclus le message d'Akita ... c'est mon avis PhilippeconsacrĂ©Messages 1865Date d'inscription 03/08/2010Age 74Localisation Maisons LaffitteSujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Ven 15 Mar - 1406 Je ne vois pas Lucie avoir le front de donner ses directives au pape. Elle avait quel Ăąge Ă l'Ă©poque ? je pense plutĂŽt que les clercs l'on bidouillĂ©e au nom de la sainte obĂ©issance. Et puis le texte du Vatican est trop compliquĂ© ; la vĂ©ritĂ© est toujours pense plutĂŽt que le troisiĂšme secret annonce la mort de l'Eglise, et que les ApĂŽtres se rebiffent. "Passe derriĂšre-moi Satan" !Saint Bol, priez pour nous ==================================================================================== azaisMessages 113Date d'inscription 07/03/2018Sujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Ven 15 Mar - 1554 Sr Lucie n'a donnĂ© aucune directive ! si elle dit que c'est Ă l'Eglise d'enseigner c'est par miroir du fait qu'elle n'en etait pas chargĂ©e , ni missionnĂ©e , ni formĂ©e , ni capable etc ... les papes lui ont demandĂ© son avis librement et interrogĂ©s par eux elle le leur a donnĂ© , non sansgrande huilitĂ© et sans en profiter , ce qui estpreuve d' humilitĂ© reelle de sa part Quant Ă la mort de l'Eglise ce n'est annoncĂ© nulle part JĂ©sus l'a dit "les forces de l'Enemi ne prevaudront pas sur elle " ... si je ne me trompe . il est juste dit que l'antichrist voudra abolir le Sacrifice perpetuel c'est dans notre fameux passage de Daniel 9, 26-27 oĂč il est questionde l'Abominationde la DĂ©solation dont nous avons parlĂ© sur ce Fil PhilippeconsacrĂ©Messages 1865Date d'inscription 03/08/2010Age 74Localisation Maisons LaffitteSujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Ven 15 Mar - 1647 Si! L'Eglise doit mourir......Et ressusciter. C'est dans le CEC ; je vais te retrouver ça==================================================================================== PhilippeconsacrĂ©Messages 1865Date d'inscription 03/08/2010Age 74Localisation Maisons LaffitteSujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Ven 15 Mar - 2020 CEC 676-677 mais le concile est plus explicite==================================================================================== FrançoiseconsacrĂ©Messages 7623Date d'inscription 12/06/2016Sujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Sam 16 Mar - 2208 Message Violaine ... de la part de notre ami Panetier.... Je ne fais que transmettre... Merci Michel ! Citation Le concile vatican II est contraire Ă la tradition par ses hĂ©rĂ©sies et ses aberrations liturgiques et doctrinales.> c'est depuis le concile vatican II que le modernisme est entrĂ© dans la l'Ă©glise enlevant tout le sacrĂ© , les priĂšres au bas de l'autel, etc etc nous en voyions chaque jour les terribles consĂ©quences dans nos Ă©glises dĂ©sertĂ©es.> > violaineBonjour Violaine,AchĂšte ce livre CatĂ©chisme catholique de la crise dans lÂŽEglise, Edition du Sel, Nous distribuons , Tous nos livres - ChirĂ©Tu auras des arguments solides et tu pouuras les citer avec des rĂ©fĂ©rences indĂ©montables !Je t'encourage Ă Ă©tudier un peu chaque sa foi te rendra service pour mieux la tĂ©moigner avec des mots concile a voulu Ă©pouser le monde au lieu de nous donner les moyens spirituels de vivre dans le monde sans en ĂȘtre car notre citĂ© est dans les manoeuvres du concile sont diaboliques puisque langage des documents du concile comporte des ambiguitĂ©s tel "le subsistit" pour pervertir la foi dans une pastorale "moderne".Dans l'Eglise conciliaire, Mgr Schneider a plutĂŽt bien analyser les erreurs de ce concile qui devront ĂȘtre corrigĂ©es si nous voulons redresser la barre du Schneider sur Vatican II et la crise de l'Ăglise - Riposte-catholiqueTu vois, il existe de bons Ă moi, je suis devenu tradi parce que je ne supportais plus le dĂ©ni de mes frĂšres conciliaires aprĂšs Amoris conviction personnelle que je chuchote bien fort Ă qui veut l'entendre "François est un antipape." non la tradition ne le dit pas, mĂȘme si certains le pensent fort !L'histoire et l'Eglise le jugeront antipape aprĂšs sa mort; les hĂ©rĂ©sies bergogliennes se ramassent Ă la pelle !Prions pour l'Ăąme de cet homme en blanc !Fraternellement,Michel FrançoiseconsacrĂ©Messages 7623Date d'inscription 12/06/2016Sujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Sam 16 Mar - 2230 SacrĂ© Panetier ! Un nouveau message Ă l'attention de AzaĂŻs cette fois-ci ! Je me dĂ©couvre un nouveau mĂ©tier ce soir... celui de facteur ! ***azais a Ă©crit Certes mais je m'interroge sur ceci qu'est ce qui dans le concile Vatican II serait contraire Ă la Tradition apostolique, Ă la doctrine de la Foi, ce que suggĂšrent les FSSPX...?Bonjour Azais,Ici, c'est panetier qui a quittĂ© le forum faute d'Ă©changes dans dernier concile a minĂ© l'Eglise de bien des maniĂšres et on paie largement les consĂ©quences aujourd' Ă la tradition la libertĂ© religieuse qui, pour satisfaire les fausses religions, autorise les citoyens des Ă©tats onusiens Ă choisir une religion et Ă la pratiquer selon les rites de chacune d' ainsi que des Ă©tats catholiques ont perdu leur prééminence sommĂ©s par l'Eglise collĂ©gialitĂ© a modifiĂ© la hiĂ©rarchie de l'Eglise, le pape partageant dĂ©sormais son pouvoir dĂ©cisionnel avec les modifiĂ© par le concile prĂ©tend que l'Eglise Catholique ne dĂ©tiendrait pas Ă elle seule la VĂ©ritĂ© mais qu'en partie elle serait dans les Ă©glises schismatiques et mĂȘme dialogue avec les fausses religions a remis totalement en cause la mission de l'Eglise qui perd pour ainsi dire son rĂŽle d' sacrements ont tous Ă©tĂ© modifiĂ©s et priĂšres d'exorcisme ont Ă©tĂ© modifiĂ©es, les rendant moins liturgie a Ă©tĂ© dĂ©sacralisĂ©e en bien des Ă©gards .Bien sĂ»r la messe de St Pie V a Ă©tĂ© remplacĂ©e par une messe "moderniste" devenue ainsi dans la pratique puisque le missel romain de Paul VI n'est Ă 95% pas a Ă©tĂ© dĂ©moli autour de ce Sacrement de la plus haute importance; la communion dans la main venant donner le coup fatal au respect dĂ» Ă notre la morale sexuelle a Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©naturĂ©e depuis le concile puisque la relation d'intimitĂ© conjugale n'est plus uniquement rĂ©servĂ©e Ă des fins y aurait encore bien des choses Ă ajouter comme les mauvais fruits rĂ©coltĂ©s depuis ce dernier livre de Guillaume Cuchet analyse d'ailleurs trĂšs bien ces consĂ©quences suggĂšrent les FSSPX...?Les ? vous prenez donc en compte la sĂ©paration de la fraternitĂ© en deux branches ? La tradition sĂ©parĂ©e de Rome par la dĂ©sobĂ©issance de leur fondateur a su conservĂ© une pastorale en phase avec la doctrine, la messe de toujours que l'on cĂ©lĂ©bre comme divin sacrifice et non un repas fraternel. la tradition enseigne le catĂ©chisme. Les familles chrĂ©tiennes sont plus solides dans leurs mariages et elles comptent davantage d' y a beaucoup de vocations dans ces prĂȘtre en soutane est visible dans le monde...Le concile quelque-peu maintenu en bride par JP II et B XVI sur le plan de la morale est maintenant poussĂ© Ă son paroxysme avec Ă Françoise de coller ce mail dans le fil Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir, avec la Tradition, raison contre lui. violaineregardantMessages 160Date d'inscription 11/05/2017Sujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Sam 16 Mar - 2238 Merci Micheltu sais j'aurais pu poster les 202 hĂ©rĂ©sies de vatican II mais je ne l'ai pas fait, Monseigneur Lefebvre assistait Ă ce concile et il a trĂšs bien expliquĂ© ce qui se passait, ils Ă©taient que quelques cardinaux Ă s'opposer et il est Ă©vident que ce concile Ă bien marquĂ© le dĂ©but de la dĂ©cadence de l'Ă©glise d'ailleurs on peut en voir chaque les fruits de ce concile, les Ă©glises se vident, la foi se perd, les pretres sont partis dans le monde au lieu de rester dans leurs vrai que maintenant il ne faut plus parler de l'enfer, du purgatoire, il n'y a plus de pĂ©chĂ©s,Dieu est tellement bon et misĂ©ricordieux, tout est faussĂ©, la tolĂ©rance est le grand mot de notre histoire , tu le sais aussi bien que merci de ton petit mot, c'est vrai que parmi les conciliaires il y a de bonnes Ăąmes qui se rendent comptent du gouffre dans lequel l'Ă©glise sombre de plus en plus, Comment peut-on voir en ce Pape un reprĂ©sentant de JĂ©sus Christ, HĂ©las les loups sont dans la bergerie .kĂ©navo Michel violaineregardantMessages 160Date d'inscription 11/05/2017Sujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Sam 16 Mar - 2256 ceci est pour AzaisJe voulais rajouter que Monseigneur Lefebvre n'a pas quittĂ© l'Ă©glise, c'est Rome qui n'a pas garder la vĂ©ritable doctrine, Monseigneur Lefebvre est restĂ© fidĂšle Ă son sacerdoce et toujours continuer sa vĂ©ritable mission de prĂȘtre, et heureusement que la FSSPX existe et qu'elle garde la vrai tradition , je prie pour qu'elle forme toujours de bons et saints la FraternitĂ© Ă toujours de nombreuses ordinations dans le monde entier ?pourquoi la FraternitĂ© Ă toujours des Ă©glises pleines, des processions ou la foule est toujours prĂ©sente ?parce que dans ses Ă©glises, on y trouve la foi, le respect, le sacrĂ©, les vrais valeurs , les sermons qui remuent les Ăąmes parce qu'ils sont FrançoiseconsacrĂ©Messages 7623Date d'inscription 12/06/2016Sujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Dim 17 Mar - 1123 L'accord de Metz, ou pourquoi notre MĂšre fut muette, un livre signĂ© Jean Madiran m'avait bien Ă©clairĂ©. Impossible de remettre la main dessus pour l'instant... mais je vais le l'a lu ??? aide-nous maintenant Ă ĂȘtre vraiment catholique et Ă rester dans la grande vĂ©ritĂ©, en ton Dieu, et ainsi vivre et mourir. azaisMessages 113Date d'inscription 07/03/2018Sujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Dim 17 Mar - 1351 ce forum est il un lieu oĂč il est posssible de dire que le concile vatican II n'est pas l'oeuvre du diable et le pape François un anti pape et les predecesseurs des "papes bridĂ©s", et encore Paul VI remplacĂ© par n sosie comme s'il n'y en avait pas assez ? je demandais des textes prĂ©cis de telle ou telle "production" du concile Vatican II dont il est expressement dit qu'il s'agit de textes pastoraux pour notre temps celui de la fin, autrement dit celui oĂč l'Eglise doit traverser le dernier combat , l'acharnement de l'Antichrist, la lutte entre la Femme et le Dragon , puis, entre le mĂȘme Dragon et tous ses enfants qui ne s'opposent pas Ă la Tradition , l'Ecriture , ni la foi de l'Eglise, et mĂȘme le MagistĂšre de l'Eglise et le primat du pape, successeur de Pierre ... comme d'ailleurs le suggĂšre Mgr Schneider il y a une verification possible et une graduation dans le discernement de telle ou tel proclamation de l'Eglise et de ses ou son representant , selon le destinataire de celle-ci Par exemple la libertĂ© religieuse de toute evidence les instances internationales encouragent la persecution de l'Eglise , y compris Ă travers des Etats ou nations qui sont gouvernĂ©es par des ideologies messianiques fondĂ©es sur des ideologies , les fameuses 7 tĂštes du Dragon de l'Apocalypse et dont la civiliastion chrĂ©tienne est la cible et la victime principale Ă titre d'illustration, atheisme, scientisme , marxisme, capitalisme, liberalisme etc prenant figure de dictature homicide et totalitaire stalinisme , nazisme, mondialisme et ses derivatifs sous habit de pretention theocratiques sionisme, islamisme, laicisme, scientisme ... A Fatima la Ste Vierge avait prevenu et donnĂ© les armes pour pouvoir vaincre ces maux Mais heureusement la voix de l'Eglise s'est faite le defenseur de ce droit humain qu'est la libertĂ© religieuse ! Il y a aujourd'hui 250 millions de catholiques persecutĂ©s dans le monde .... les minoritĂ©s religieuses ici ou lĂ mĂȘme non catholiques sont Ă©galement persĂ©cutĂ©es regardez mĂȘme au Moyen Orient, ou mĂȘme des musulmans "normaux" sont persĂ©cutĂ©s par des islamistes armĂ©s par ... l'Occident, siĂšge de la BĂȘte Jamais JĂ©sus n'a forcĂ© quiconque Ă croire en Lui il a choisi 12 apotres et 70 disciples et a instituĂ© une Eglise qui sĂšme et germe , fructifie peu Ă peu sur le sang et la peine de ses enfants , dussent ils etre martyre dans le sang pour sauver leurs bourreaux . C'est de JĂ©sus que l'Eglise tĂ©moigne qu'IL est le seul Sauveur , Dieu vivant et dont son Corps qu'est l'Eglise accomplit Son Oeuvre dans le monde et achĂšve toute sanctification par ses membres . . L'eglise n'est pas le peuple de Dieu comme dans le 1er testament , mais une famille rassemblant tous ceux qui ont cru Ă la Parole de Dieu et de ses apotres et disciples, non depourvus de Sacrements et de GrĂąces Puissantes " Ă tous ceux qui l'ont reçu il a donnĂ© Pouvoir d'ĂȘttre enfants de Dieu " dit le premier chapitre de st Jean et la derniĂšre Parole de JĂ©sus sur la terre. a dit encore "ceux qui M'accueilleront et accueilleront votre Parole seront sauves... ceux qui refuseront seront condamnĂ©s... JE serai avec vous jusqu'a la fin du monde "..... En d'autres termes JĂ©sus s'adresse a chacun et pas Ă une "collectivitĂ©" .... c'est pourquoi la defense de la libertĂ© religieuse qui permet d'ĂȘtre reliĂ© et engendrĂ© par Dieu, le monde celeste, la communion qui jaillit de la Communion divine Trinitaire, n'a rien mais rien d'hĂ©rĂ©tique . Elle proclame la LIbertĂ© de Dieu d'agir dans la libertĂ© de ses enfants , sa FidelitĂ© , Sa Patience et Son Amour pour chacun d'eux quelle que soit son origine, son histoire , et ... mĂȘme sa culture et son histoire . Tous il nous arrache Ă la toxicitĂ© du malin qui est vaincu , chacun en son temps . Il faudrait dire Lumen Gentium pour voir la beautĂ© du salut qui se deploie lĂ oĂč l'immensitĂ© ne voit que desordre et desolation, souffrance et destruction, aveuglement et corruption. Et aussi Gaudium et Spes . Les uns dĂ©sespĂšrent de l'humanitĂ© et les autres engagent dans la Vertu d'EspĂ©rance et le courage des saints . Je ne pretends pas convaincre mais temoigner de ce que moi je reçois en me fondant sur les textes du Vatican II et nourri de la grace de Dieu par la Vie de l'Esprits Saint qui anime l'Eglise et ma vie spirituelle de vie dans l'Esprit et de communion de toute l'Eglise - qui regroupe rappelons quand mĂȘme tous ceux qui croient et toutes les eglises apostoliques - sur cette 1Ăšre ligne de Michel Panetier.. "Contraire Ă la tradition la libertĂ© religieuse qui, pour satisfaire les fausses religions, autorise les citoyens des Ă©tats onusiens Ă choisir une religion et Ă la pratiquer selon les rites de chacune d' ainsi que des Ă©tats catholiques ont perdu leur prééminence sommĂ©s par l'Eglise elle-mĂȘme."Franchement sur ce point il est heureux que l'Eglise defende le Droit Ă la libertĂ© religieuse ... comme d'ailleurs elle defend aussi les Droits humains sur les 6 autres colonnes de ceux de tout Etre humain comme des droits inalienables Pardon de ne pas repondre Ă tous les autres alinĂ©as ... mon point de vue est fondĂ© sur les promesses de JĂ©sus quant Ă Son Eglise et sur l'Esprit saint qui me dĂ©couvre et fait rentrer de plus en plus dans ce grand MystĂšre de GrĂące qui nous est faite de participer Ă l'oeuvre de Dieu dans le temps et lĂ oĂč nous vivons ... Car il ne faut pas l'oublier la Grace nest pas que dans un seul sens elle est , et c'est la doctrine de l'Eglise et de la Tradition de l'Eglise, par essence une GrĂące de participation nous coopĂ©rons Ă cette GrĂące mĂȘme que nous recevons . Y suis je fidĂšle ? que le Seigneur me donne cette GrĂące aussi ! ... Comme le dit le,Ps 91. "Sa fidĂ©litĂ© est une armure un bouclier ... qu'il en tombe 1000 Ă tes cotĂ©s ... je le defends car il connait mon Nom , JE le rassasierai de longs jours, JE le glorifierai Je ferai qu'il voit Mon Salut "En tous , au jugement dernier JĂ©sus dit il qu'il demandera la carte du baptĂšme ? mais au non baptisĂ© et a moi qui suis baptisĂ© ne demandera t il pas compte des tresors qu'il aura donnĂ© , la GrĂące qu Il a deposĂ© en moi ...par Son Eglise , une , sainte , catholique et apostolique .... qui la repands surtoutes les Ăąmes Ă chaque seconde et Dieu seul sait comment ces tresors sont reçus en chacun ? N'est ce pas cela qui compte ? Servir cette Oeuvre Divine et ecclesiale ? PhilippeconsacrĂ©Messages 1865Date d'inscription 03/08/2010Age 74Localisation Maisons LaffitteSujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Dim 17 Mar - 1855 Azais je ne reconnais pas tout Ă fait ton style. C'est de toi ? Poses un sujet et un seul, et on pourra rĂ©pondre. LĂ c'est trop touffu.==================================================================================== azaisMessages 113Date d'inscription 07/03/2018Sujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Dim 17 Mar - 1949 1° c'est bien moi qui Ă©crit 2° je reponds Ă michel qui ne me parle pas que d'un seul sujet ... et je ne reponds d'ailleurs qu' Ă un seul de ceux qu'il "aligne " par Francoise interposĂ©e3° j'avais posĂ© la question Ă violaine de me citer un seul texte de Vatican II qui soit contraire Ă la foi, la tradition apostolique , le dogme ou la doctrine elle me repond qu'il y en a 622 mais en citer un seul texte explicitant l'heresie doctrinale , dogmatique ... toujours rien !Bref ton reproche n'est pas Ă propos Ma rĂ©ponse est peut ĂȘtre touffue et incomprise , c'est mĂȘme Ă©vident puisqu'elle est incomprise, je la resume. concernant la libertĂ© religieuse proclamĂ©e par Vatican II qui affirme que par toutes celles -ci leurs croyants puissent ĂȘtre sauvĂ©s oĂč est le texte ? , je reponds qu'il n'en n'est rien et que j'approuve clairement cet Ă©noncĂ© et dĂ©fense de la libertĂ© religieuse , qui d'ailleurs si elle fait des "morts" et des victimes dans le monde entier sans distinction , son banissement par les ideologies et dictatures et pouvoirs de toutes sortes au service du Dragon vise clairement la foi et prioritairement les enfants de Dieu au sens catholique du terme, bref l'Eglise rassemblement de tous ceux que JĂ©sus est venu sauver et sauve encore en donnant , encore et par Elle, sa Vie et sa Victoire sur la mort , la souffrance et le Malin violaineregardantMessages 160Date d'inscription 11/05/2017Sujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Dim 17 Mar - 2112 Azaisje n'ai pas Ă©tudiĂ© la thĂ©ologie comme vous et tout ce que vous Ă©crivez est un peu ardue pour moi et sans vouloir noyer le poisson c'est tellement plus simple de lire les vĂ©ritables causes et les dommages causĂ©s par ce concile, les Ă©crits de Monseigneur Lefebvre sont trĂšs comprĂ©hensifs et je sais que c'est la vĂ©ritĂ©, je n'ai jamais voulu changer ma religion, ma foi , ce que mes parents m'ont appris, ce que mon catechisme m'a appris c'est ce que Dieu Ă enseignĂ©, il n'existe qu'un seul Dieu et qu'une seule religion, l'unique et qu'une seule Ă©glise et nous chrĂ©tiens nous dĂ©fendre et ne pas accepter les autres religions qui sont des fausses religions, JĂ©sus n'a t-il pas dit " allez enseigner les nations , baptiser les au nom du PĂšre , du Fils et du Saint Esprit. Les autres religions n'ont pas le meme Dieu que nous et c'est ce que l'on apprend aux enfants dans les catĂ©chĂšses un extrait de ce que dit Monseigneur LĂ©fĂ©bvre de ce concile puisqu'il y Ă©tait J'accuse le Concile - Chapitre I AccĂšs Ă tous les documents de la bibliothĂšque de La Porte Latine AccĂšs aux Ćuvres de Mgr LefebvreJ'accuse le Concile - Chapitre IRĂ©sumĂ© En 1976, Mgr Marcel Lefebvre faisait paraĂźtre aux Ă©ditions Saint-Gabriel, en Suisse, un petit livre aujourdâhui introuvable Jâaccuse le Concile ! ». Il y prĂ©sentait les documents quâil avait rĂ©digĂ©s au cours des quatre sessions de Vatican II. Dans une note introductive, il expliquait son propos âIl est indispensable de dĂ©mythiser ce Concile quâils les responsables de Vatican II ont voulu pastoral en raison de leur horreur instinctive pour le dogme, et pour faciliter lâintroduction officielle dans un texte dâEglise des idĂ©es libĂ©rales. Mais lâopĂ©ration terminĂ©e, ils dogmatisent le Concile, le comparent Ă celui de NicĂ©e, le prĂ©tendent semblable aux autres sinon supĂ©rieur !âPrĂ©faceRien ne semble plus opportun en ces jours oĂč lâaffaire dâEcĂŽne » pose le grave problĂšme des intentions du Concile Vatican II et de son influence sur lâautodestruction de lâEglise, que de publier des documents rĂ©digĂ©s au cours du documents manifesteront avec Ă©vidence que des orientations libĂ©rales et modernistes se firent jour et eurent une influence prĂ©pondĂ©rante, grĂące au vĂ©ritable complot des cardinaux des bords du Rhin, malheureusement soutenus par le pape Paul Ă©quivoques et ambiguĂŻtĂ©s de ce Concile pastoral contenaient le poison qui sâest rĂ©pandu dans toute lâEglise par lâintermĂ©diaire des rĂ©formes et applications conciliaires. De ce Concile est nĂ©e une nouvelle Eglise rĂ©formĂ©e que Mgr Benelli appelle lui-mĂȘme lâEglise bien comprendre et mesurer la nocivitĂ© de ce Concile il faut lâĂ©tudier Ă la lumiĂšre des Documents pontificaux qui mettent les Ă©vĂȘques, les clercs et les fidĂšles en garde contre la conjuration des ennemis de lâEglise agissant Ă travers le libĂ©ralisme et le modernisme, et cela depuis bientĂŽt deux faut aussi connaĂźtre les documents des adversaires de lâEglise et spĂ©cialement des sociĂ©tĂ©s secrĂštes prĂ©parant ce Concile depuis plus dâun il sera trĂšs instructif de suivre les rĂ©actions des protestants, des maçons et des catholiques libĂ©raux, pendant et aprĂšs ce conclusion sâimpose, surtout aprĂšs lâimmense dĂ©sastre que subit lâEglise depuis ce Concile ; cet Ă©vĂ©nement ruineux pour lâEglise catholique et toute la civilisation chrĂ©tienne nâa pas Ă©tĂ© dirigĂ© et conduit par lâEsprit rendre Ă lâEglise de Notre-Seigneur JĂ©sus-Christ et au salut des Ăąmes un immense service que de dĂ©noncer publiquement les agissements des hommes dâEglise qui ont voulu faire de ce Concile la paix de Yalta de lâEglise avec ses pires ennemis, soit dans la rĂ©alitĂ© une nouvelle trahison de Notre-Seigneur JĂ©sus-Christ et de son Eglise.+Marcel LefebvreEcĂŽne, le 18 aoĂ»t 1976Notes Ă propos du titrePourquoi ce titre Jâaccuse le Concile » ? Parce que nous sommes fondĂ©s Ă affirmer, par des arguments tant de critique interne que de critique externe, que lâesprit qui a dominĂ© au Concile et en a inspirĂ© tant de textes ambigus et Ă©quivoques et mĂȘme franchement erronĂ©s nâest pas lâEsprit Saint, mais lâesprit du monde moderne, esprit libĂ©ral, teilhardien, moderniste, opposĂ© au rĂšgne de Notre-Seigneur les rĂ©formes et orientations officielles de Rome sont demandĂ©es et imposĂ©es au nom du Concile. Or ces rĂ©formes et orientations sont toutes de tendances franchement protestantes et dĂšs le Concile que lâEglise, ou du moins les hommes dâEglise occupant les postes-clĂ©s, ont pris une orientation nettement opposĂ©e Ă la Tradition, soit au MagistĂšre officiel de lâ se sont pris pour lâEglise vivante et maĂźtresse de vĂ©ritĂ©, libre dâimposer aux clercs et aux fidĂšles de nouveaux dogmes soit le progrĂšs, lâĂ©volution, la mutation et une obĂ©issance aveugle et inconditionnelle. Ils ont tournĂ© le dos Ă la vĂ©ritable Eglise de toujours, lui ont donnĂ© de nouvelles institutions, un nouveau sacerdoce, un nouveau culte, un nouvel enseignement toujours en recherche, et cela toujours au nom du est aisĂ© de penser que quiconque sâopposera au Concile, leur nouvel Ă©vangile, sera considĂ©rĂ© comme hors de la communion de lâEglise. On peut leur demander de quelle Eglise ? Ils rĂ©pondent de lâEglise est donc indispensable de dĂ©mythiser ce Concile quâils ont voulu pastoral en raison de leur horreur instinctive pour le dogme, et pour faciliter lâintroduction officielle dans un texte dâEglise des idĂ©es libĂ©rales. Mais lâopĂ©ration terminĂ©e, ils dogmatisent le Concile, le comparent Ă celui de NicĂ©e, le prĂ©tendent semblable aux autres sinon supĂ©rieur !Heureusement cette opĂ©ration de dĂ©mythisation du Concile commence et a bien commencĂ© avec le travail de M. le professeur Salet dans le Courrier de Rome » sur la dĂ©claration de La libertĂ© religieuse ». Il en conclut que cette dĂ©claration est de sujets Ă bien Ă©tudier et analyser par exemple - ce qui concerne les rapports des Ă©vĂȘques et du pape, dans la constitution de lâEglise », des Ă©vĂȘques », des missions » ;- le sacerdoce des prĂȘtres et des fidĂšles dans les prĂ©liminaires de Lumen gentium » ;- les fins du mariage dans Gaudium et spes » ;- la libertĂ© de la culture, de la conscience et le concept de la libertĂ© dans Gaudium et spes »;- lâĆcumĂ©nisme et les relations avec les religions non chrĂ©tiennes, avec les athĂ©es, y dĂ©cĂšlerait rapidement un esprit non catholique. De ces recherches le lien se ferait naturellement avec les rĂ©formes issues du Concile. Alors une singuliĂšre lumiĂšre Ă©claire le Concile. Elle provoque nĂ©cessairement la question ceux qui ont rĂ©ussi cette admirable manĆuvre lâavaient-ils prĂ©mĂ©ditĂ©e avant le Concile ? Qui sont-ils ? Se sont-ils rĂ©unis avant le Concile ?Peu Ă peu les yeux sâouvrent sur une conjuration stupĂ©fiante prĂ©parĂ©e de longue date. Cette dĂ©couverte oblige Ă se demander quel a Ă©tĂ© en toute cette Ćuvre le rĂŽle du pape ? Sa responsabilitĂ© ? En vĂ©ritĂ©, elle paraĂźt accablante, malgrĂ© le dĂ©sir de lâinnocenter de cette affreuse trahison de lâ si nous laissons Ă Dieu et aux futurs vrais successeurs de Pierre de juger de ces choses, il nâen est que plus certain que le Concile a Ă©tĂ© dĂ©tournĂ© de sa fin par un groupe de conjurĂ©s et quâil nous est impossible dâentrer dans cette conjuration, quand bien mĂȘme il y aurait beaucoup de textes satisfaisants dans ce Concile. Car les bons textes ont servi pour faire accepter les textes Ă©quivoques, minĂ©s, nous reste une seule solution abandonner ces tĂ©moins dangereux pour nous attacher fermement Ă la Tradition, soit au MagistĂšre officiel de lâEglise pendant vingt espĂ©rons que les pages qui suivent jetteront une lumiĂšre de vĂ©ritĂ© sur les entreprises subversives des adversaires de lâEglise, conscients ou que les apprĂ©ciations des clercs et des catholiques libĂ©raux, des protestants, des francs-maçons sur le Concile ne font que confirmer nos apprĂ©hensions. Le cardinal Suenens affirmant que ce Concile a Ă©tĂ© 89 dans lâEglise nâaurait-il pas raison !Alors notre devoir est clair prĂȘcher le rĂšgne de Notre-Seigneur JĂ©sus-Christ contre celui de la dĂ©esse raison.+Marcel LefebvreParis, le 27 aoĂ»t 1976Violaine PhilippeconsacrĂ©Messages 1865Date d'inscription 03/08/2010Age 74Localisation Maisons LaffitteSujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Dim 17 Mar - 2215 Si je puis donner mon avis........Pour le pape FrançoisOn va rester trĂšs prudent car il y a prĂ©somption d'hĂ©rĂ©sie, comme l'enfer qui n'est plus Ă©ternel, Dieu qui veut toutes les religions etc...D'autant plus que le CEC nous apprend que l'Eglise devra passer par une imposture spirituelle. MAIS, il incombe aux cardinaux ou un futur pape de le dĂ©clarer ou non antipape. Pour le concileLa rĂ©ponse a Ă©tĂ© donnĂ© par JĂ©sus Ă Marguerite la messagĂšre du mouvement des petites Ăąmes quand il lui a dit "Le concile ne portera pas autant de fruits que l'on en espĂšre".Et avant sa renonciation, Ă propos du concile Benoit XVI parlait d'une "rĂ©forme de la rĂ©forme".==================================================================================== azaisMessages 113Date d'inscription 07/03/2018Sujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Dim 17 Mar - 2232 violaine a Ă©crit Azaisje n'ai pas Ă©tudiĂ© la thĂ©ologie comme vous et tout ce que vous Ă©crivez est un peu ardue pour moi et sans vouloir noyer le poisson c'est tellement plus simple de lire les vĂ©ritables causes et les dommages causĂ©s par ce concile, les Ă©crits de Monseigneur Lefebvre sont trĂšs comprĂ©hensifs et je sais que c'est la vĂ©ritĂ©, je n'ai jamais voulu changer ma religion, ma foi , ce que mes parents m'ont appris, ce que mon catechisme m'a appris c'est ce que Dieu Ă enseignĂ©, il n'existe qu'un seul Dieu et qu'une seule religion, l'unique et qu'une seule Ă©glise et nous chrĂ©tiens nous dĂ©fendre et ne pas accepter les autres religions qui sont des fausses religions, JĂ©sus n'a t-il pas dit " allez enseigner les nations , baptiser les au nom du PĂšre , du Fils et du Saint Esprit. Les autres religions n'ont pas le meme Dieu que nous et c'est ce que l'on apprend aux enfants dans les catĂ©chĂšses un extrait de ce que dit Monseigneur LĂ©fĂ©bvre de ce concile puisqu'il y Ă©tait J'accuse le Concile - Chapitre I Violaine Merci Violaine je vois que tu evoques la libertĂ© de religion ... mais oĂč vois tu que les textes du Concile disqualifient le commandement que JĂ©sus lui donne par ses derniĂšres Paroles donnĂ©es sur la terre Mathieu 28 ? OĂč vois tu que l'Eglise ait interrompu sa mission partout oĂč elle peut ? Le nombre de baptisĂ©s dans le monde depuis 50 ans n'a cessĂ© de grandir considĂ©rablement , ce malgrĂ© la persĂ©cution et les martyres au contraire les martyres pretres et consacrĂ©s et fidĂšles n'a JAMAIS ete si considĂ©rable ... Donc je ne comprends pas cette accusation dans les faits . D'accord en France les vocations se sont effondrĂ©es . Le shisme et tentative de shisme menĂ©e par Mgr lefebvre n'y aura pas ete pour rien , et encore moins je le pense volontiers les desobeissances systĂ©matiques des eveques français qui ont detournĂ© le Concile de sa finalitĂ© .... apostolique , ce dans un contexte d'infestation ideologique en occident je n'ai pas fait de theologie mais je grandis dans la foi et la priĂšre et l'approfondissement de la vie chrĂ©tienne et spirituelle ... toujours dans la fidelitĂ© Ă l4Eglise et Ă L4esprits sait qui est donnĂ© personnellement a chaque fidĂšle qui prie surtout s'il fait oraison quotidienne . Marthe Robin n'a pas cessĂ© de le dire Avant Vatican l'Eglise n'Ă©tait pas si parfaite un nonce en France il y a 100 ans et transmettait les avis canoniques sur les consacrĂ©s "dĂ©viants" Ă Rome car il y a une rote expliquait que un tiers Ă©taient toxiques avĂ©rĂ©s et impĂ©nitents . un tiers de saints pretres et un tiers susceptibles de le devenir ... Aujourd'hui malgrĂ© ce que les medias veulent donner comme image des pretres abuseurs, refoulĂ©s ces malheureux sans femme ! et mĂȘme pedophiles ... alors que 90% des abus sur les enfants est le fait de "familles" , 10% d'Ă©ducateurs fonctionnaires ou associatifs , restent 0% avec bien des 0 derriĂšre la virgule pour les consacrĂ©s . Bref une inversion accusatoire injuste et Ă pleurer . J'ai tendance Ă estimer que les attaques contre le contenu des textes du Vatican , Ă l'instar de ceux citĂ©s ci dessus par Mgr lefebvre et ses supporters surtout qui en ont fait leur nouveau Moise ... ce qui relĂšve d'une religion vetero testamentaire relĂšvent d'intoxication dans l'Ă©crit que tu transmets c'est suggĂ©rĂ© par des verbes conjuguĂ©s au conditionnel, ça ne s'appuie pas sur des textes concrets, mais la critique porte sur l'interpretation qui en est parfois et en a Ă©tĂ© donnĂ©e par la pastorale episcopale - en particulier en France oĂč elle a Ă©tĂ© la plus violente rapidement suivie d'ailleurs par d'autres - dont on sait qu'ils ont dĂ©sobĂ©i au pape Paul VI , par exemple en matiĂšre de communion et ce n'est pas Mgr Schneider qui me contredira il a fait tout une lettre lĂ dessus depuis son diocĂšse du Kazakstan, sans y voir de sa part une telle intention de nuire aux fidĂšles catholiques au contraire, je pense de bonne foi mĂȘme , mais les pires predateurs sont toujours convaincus de leur bonne foi St Paul en est la figure la plus connue , c'est vrai aussi mĂȘme d'islamistes djiadistes aujourd'hui convertis Ă la foi chrĂ©tienne et baptisĂ©s dont on voit de plus en plus les temoignages ... Peut ĂȘtre aurait il ete preferable de denoncer ces comportements pastoraux plutot que ...le concile Vatican II et le pape Paul VI et Ă laisser ceux qui poussaient dans son sillage Ă ne pas cibler correctement le mal La rupture avec le Vatican n'a pas portĂ© sur la liturgie mais sur le refus de rester dans la communion avec le pape malgrĂ© les inombrables tentatives dans cette perspectives y compris par Jean Paul II et par Benoit XVI . C'est avec le pepe François qu'on voit quelques breches s'ouvrir dans ce mur finalement malsain et nocif azaisMessages 113Date d'inscription 07/03/2018Sujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Dim 17 Mar - 2304 concernant la Mission d'Ă©vangeliser de l'Eglise de toujours et donc d'aujourdhui dit ceci source. mission â une exigence de la catholicitĂ© de lâĂglise856 La tĂąche missionnaire implique un dialogue respectueux avec ceux qui nâacceptent pas encore lâĂvangile cf. RM 55. Les croyants peuvent tirer profit pour eux-mĂȘmes de ce dialogue en apprenant Ă mieux connaĂźtre" tout ce qui se trouvait dĂ©jĂ de vĂ©ritĂ© et de grĂące chez les nations comme par une secrĂšte prĂ©sence de Dieu " AG 9. Sâils annoncent la Bonne Nouvelle Ă ceux qui lâignorent, câest pour consolider, complĂ©ter et Ă©lever la vĂ©ritĂ© et le bien que Dieu a rĂ©pandus parmi les hommes et les peuples, et pour les purifier de lâerreur et du mal " pour la gloire de Dieu, la confusion du dĂ©mon et le bonheur de lâhomme " AG 9.Trouve moi Violaine quelque chose qui soit heretique lĂ dedans, notamment en ce qui concerne ce qu 'elle dit Ă propos du dialogue avec les autres religions et non-religion aussi d'ailleurs nota la reference RM se refĂšre Ă l'Encyclique Redemptoris Mater et AG Ă l'Encyclique Ad Gentes , toutes les deux de Jean Paul II violaineregardantMessages 160Date d'inscription 11/05/2017Sujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Dim 17 Mar - 2349 AzaisJe pense qu'il est inutile de continuer ce dialogue de sourd, il n'a pas pire que celui qui ne veut pas entendre,de plus vous lire n'est pas facile, je n'ai pas la science infuse mais ce que je connais me suffit pour savoir que je suis dans le bon chemin et dans la vĂ©ritĂ©Violaine azaisMessages 113Date d'inscription 07/03/2018Sujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Lun 18 Mar - 052 Que chacun juge de l'Ă©coute et du dĂ©sir de comprendre et rechercher la verite et ce qui contribue a la paix ...... Bonne route Ă toi vers PĂąques ! PhilippeconsacrĂ©Messages 1865Date d'inscription 03/08/2010Age 74Localisation Maisons LaffitteSujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Lun 18 Mar - 1217 Faut il se culpabiliser d'avoir quelques rĂ©ticences ? Histoire du PĂšre Steven Scheier jugĂ© par la MisĂ©ricorde du Christ - 17 DĂ©cembre 2015PubliĂ© le 21 septembre 2017 par monSeigneur et monDieuJe m'appelle Steven suis nĂ© le 3 mai Ă©tĂ© ordonnĂ© prĂȘtre le 26 mai 1973au Kansas Ătats-Unis d'AmĂ©rique dans le diocĂšse catholique de Wichita. Le 18 octobre 1985 sera une date dont je me souviendrai jusqu'au dernier jour de ma vie. A ce moment-lĂ , j'Ă©tais prĂȘtre dans une petite ville du sud-est du Kansas appelĂ©e Fredonia. J'Ă©tais curĂ© de la paroisse du SacrĂ© CĆur. Ce jour-lĂ , j'avais dĂ©cidĂ© d'aller Ă Wichita Kansas, Ă environ 140 km, auprĂšs de l'un de mes confrĂšres prĂȘtres pour obtenir des conseils Ă propos d'un problĂšme paroissial. L'AccidentJe devais me rendre Ă Wichita par une autoroute nationale appelĂ©e Autoroute 96. Cette route est trĂšs vallonnĂ©e et traverse les Flint Hills Grandes plaines nord-amĂ©ricaines. Elle est parcourue par de nombreux gros camions et semi remorques, ce qui la rend assez dangereuse. La derniĂšre chose dont je me souviens est le retour de Wichita tard dans l'aprĂšs midi. J'ai Ă©tĂ© impliquĂ© dans une collision frontale avec un semi-remorque de Hutchison, Kansas. Il y avait trois personnes dans ce vĂ©hicule. Personne n'a Ă©tĂ© tuĂ© dans l'accident grĂące Ă Dieu ! Pendant le choc, je fus projetĂ© hors de mon vĂ©hicule je ne portais pas ma ceinture de sĂ©curitĂ© Ă l'Ă©poque et j'ai atterri sur le sol. Je souffrais d'une forte commotion cĂ©rĂ©brale et le cuir chevelu sur le cĂŽtĂ© droit de ma tĂȘte a Ă©tĂ© n'est pas prĂ©vu que je surviveJuste derriĂšre moi, voyageant sur la mĂȘme route se trouvait une infirmiĂšre mennonite de Fontenac, Kansas, qui s'est arrĂȘtĂ©e. Elle est restĂ©e avec moi jusqu'Ă ce que l'ambulance vienne me chercher. Ce fut grĂące Ă son expertise qu'on a dĂ©couvert que je souffrais d'une fracture au cou. Elle a informĂ© les ambulanciers qui m'ont traitĂ© en consĂ©quence. Si ma tĂȘte avait Ă©tĂ© bougĂ©e, mĂȘme lĂ©gĂšrement juste aprĂšs l'accident, je serais mort d'asphyxie. J'appris plus tard que je souffrais de deux fractures au cou, dont une rupture sur la C-2 seconde vertĂšbre cervicale qu'on appelle "la fracture du pendu", parce que c'est la rupture au cou qui se produit quand une personne est suspendu par le cou, ce qui provoque normalement une paralysie. On m'a emmenĂ© en ambulance Ă une ville voisine appelĂ©e Eureka, qui avait un petit hĂŽpital. Le mĂ©decin en charge a recousu mon cuir chevelu Ă l'arriĂšre de mon crane, puis se rendant compte qu'il ne pouvait rien d'autre pour moi, a appelĂ© l'hĂ©licoptĂšre Lifewatch de l'hĂŽpital Wesley Ă Wichita, Kansas, pour me transfĂ©rer dans une plus grande que l'hĂ©licoptĂšre quittait l'hĂŽpital d'Eureka, le mĂ©decin disait Ă une infirmiĂšre, qu'il pensait que je ne survivrai pas au voyage entre Eureka et Wichita, qui pourtant n'Ă©taient pas trĂšs Ă©loignĂ©es.A l'arrivĂ©e Ă Wichita, l'hĂ©licoptĂšre a atterri au-dessus de l'hĂŽpital Wesley, hĂŽpital mĂ©thodiste, et l'on m'a admis en urgence vers le centre de traumatologie oĂč j'ai Ă©tĂ© soignĂ©, puis Ă l'hĂŽpital principal dans l'unitĂ© de soins intensifs. J'Ă©tais seulement Ă environ dix minutes de chez moi Ă Wichita ; alors ma mĂšre, qui Ă©tait encore de ce monde, est venue Ă l'hĂŽpital cette nuit lĂ et est restĂ©e avec moi. Un neurochirurgien m'a pris en charge. J'ai beaucoup souffert. Je n'ai pas subi d'intervention chirurgicale, mais l'on m'a mis en traction et Ă©quipĂ© d'un casque. Le terme technique pour cet appareil orthĂ©tique est "orthĂšse thoracique cervicale". Ce dispositif orthĂ©tique est utilisĂ© pour traiter un grand nombre de blessures au cou. Cette espĂšce de casque entourait ma tĂȘte, et Ă©tait attachĂ©e avec 4 vis, deux Ă l'avant et deux Ă l'arriĂšre, vissĂ©es dans mon crĂąne, de sorte que je ne pouvais pas plier ni mĂȘme dĂ©placer mon cou d'aucune maniĂšre possible. Ce dispositif a Ă©tĂ© montĂ© sur une veste qui Ă©tait inamovible. J'ai portĂ© deux appareils pendant prĂšs de 8 mois. Je me souviens qu'un jour, une des vis est sortie de ma tĂȘte. Je n'ai jamais ressenti une telle douleur de ma vie ! Apparemment, ce dispositif orthĂ©tique me permettait aussi d'ĂȘtre en traction de sorte que les os des vertĂšbres pouvaient ĂȘtre alignĂ©s et recommencer un processus de guĂ©rison. Je ne souhaite ce traitement Ă personne ! Les mĂ©decins m'avaient dit qu'Ă la suite de cet accident, ils s'attendaient Ă ce que je reste couchĂ© sur le dos, regardant le plafond pour le reste de ma vie, complĂštement paralysĂ© Ă partir du cou. Mais Dieu avait d'autres plans !Les priĂšres des fidĂšlesLe soir de l'accident, un de mes paroissiens tĂ©lĂ©phone Ă l'hĂŽpital et s'informe auprĂšs d'une infirmiĂšre de mon Ă©tat de santĂ© ! Celle-ci en service ce soir lĂ lui a dit que les mĂ©decins me donnaient 15 % de chance de survie. Cela Ă©tait donc trĂšs grave ! Plus tard, j'ai entendu dire que le soir mĂȘme, les portes de mon Ă©glise du SacrĂ© CĆur, ont Ă©tĂ© ouvertes Ă tous ceux qui souhaitaient venir prier pour moi. L'Ă©glise chrĂ©tienne et l'Ă©glise mĂ©thodiste de Fredonia ont Ă©galement ouvert leurs portes ce soir-lĂ . Des participants de ces assemblĂ©es m'ont dit plus tard que beaucoup ont passĂ© toute la nuit en priĂšre pour moi. J'Ă©tais aussi dans les priĂšres de l'Ă©glise Mennonite. J'avais donc beaucoup de soutien par la priĂšre. J'ai su par la suite que mes paroissiens ont priĂ© le Rosaire deux fois par jour pour moi une fois le matin, puis de nouveau dans la convalescenceVers la fin de ma pĂ©riode de convalescence Ă l'hĂŽpital, mon neurochirurgien m'a affectĂ© Ă un psychologue clinique pour un traitement appelĂ© Syndrome Cervical Post-traumatique. Cette thĂ©rapie m'a Ă©tĂ© grandement nĂ©cessaire et apprĂ©ciable. Je peux dire qu'il ne me reste que trĂšs peu de traumatisme Ă©motionnel. Il Ă©tait bon de pouvoir parler Ă une personne qui semblait savoir ce que je vivais et ce dont j'avais besoin. Je suis sorti de l'hĂŽpital le 2 dĂ©cembre 1985 et suis rentrĂ© Ă la maison, chez ma mĂšre, pour rĂ©cupĂ©rer au mieux, et puis chez mon petit frĂšre qui ne vivait pas trop loin Ă Wichita. Un de mes autres frĂšres, travaillant dans la marine, en congĂ©, Ă©tait jour et nuit Ă la maison - ce qui Ă©tait important pour moi. Mon mĂ©decin a constatĂ© un rĂ©tablissement en un temps record de ma blessure, cependant il ne pouvait utiliser le mot miracle» dans le rapport final mais on arriverait inĂ©vitablement Ă la conclusion que cela Ă©tait un miracle».Mon Ă©vĂȘque, celui du diocĂšse de Wichita, a laissĂ© ma paroisse Ă Fredonia vacante dans la mesure oĂč un prĂȘtre permanent, c'est Ă dire moi-mĂȘme, n'Ă©tait plus en service. Un autre prĂȘtre a Ă©tĂ© envoyĂ© Ă la paroisse pour cĂ©lĂ©brer la liturgie pendant le week-end, et dans une autre ville, Neodesha, jusqu'Ă ce que je sois complĂštement Ă©tĂ© de retour dans ma paroisse en mai 1986. Je me souviens avoir achetĂ© une automobile d'occasion, puis parcourir la route jusqu'Ă ma paroisse. Je suis heureux de l'avoir fait mais je me souviens que cela a Ă©tĂ© une expĂ©rience assez difficile Ă l'Ă©poque. J'Ă©tais revenu dans mon Ă©glise en avril de la mĂȘme annĂ©e pour une PremiĂšre Communion. Un autre prĂȘtre du diocĂšse m'avait conduit ce week-end lĂ pour que je puisse ĂȘtre prĂ©sent Ă cet Ă©vĂšnement Ă©tĂ© trĂšs bien accueilli lors de mon retour Ă la paroisse du SacrĂ©-CĆur. Mes paroissiens m'ont trĂšs rapidement parlĂ© de leurs prĂ©occupations, et des priĂšres qu'ils ont faites pour mon rĂ©tablissement et mon retour ici. Les habitants de Fredonia, Kansas, et surtout les paroissiens, ont une grande crainte de Dieu. Quand je suis revenu, il Ă©tait clair qu'ils m'ont mĂ©nagĂ© Ă cause de mon Ă©tat de santĂ©. Je l'ai beaucoup apprĂ©ciĂ© et cela a fait une grande diffĂ©rence sur mon activitĂ© Ă la paroisse du SacrĂ©-CĆur et Ă celle de Saint-Ignace Ă fait surnaturelUn jour, peu de temps aprĂšs mon retour, je cĂ©lĂ©brais la messe le matin comme Ă mon habitude, quand quelque chose d'extrĂȘmement surnaturel est arrivĂ©. J'Ă©tais sur le point de lire l'Ă©vangile de ce jour-lĂ , un Ă©vangile que nous avons tous entendu Ă maintes reprises tout au long de notre vie. C'est lâĂvangile selon Saint Luc. Pour ĂȘtre exact, c'est le chapitre 13 de Luc, versets 6 Ă 9 "Et Il leur dit cette parabole Un homme avait un figuier plantĂ© dans sa vigne. Il vint pour y chercher du fruit, et il n'en trouva pas. Alors il dit au vigneron VoilĂ trois ans que je viens chercher du fruit Ă ce figuier, et je n'en trouve pas. Coupe-le pourquoi occupe-t-il la terre inutilement ? Le vigneron lui rĂ©pondit Seigneur, laisse-le encore cette annĂ©e ; je creuserai tout autour et j'y mettrai du fumier. Peut-ĂȘtre Ă l'avenir donnera-t-il du fruit ; sinon tu le couperas».Quand j'ai lu ce passage de lâĂcriture, c'Ă©tait comme si je me souvenais trĂšs clairement d'une conversation. En plus de cela, la page elle-mĂȘme, est devenue lumineuse, s'est agrandie et est sortie du Lectionnaire vers moi. Je me suis mis Ă trembler et je transpirais. Ma pulsation cardiaque a dĂ» monter Ă plus de 200. Je me devais de terminer la messe le plus "normalement que je le pouvais. Quand la messe a Ă©tĂ© terminĂ©e, je suis allĂ© rapidement dans mon presbytĂšre, m'asseoir dans une chaise longue pour rĂ©cupĂ©rer de cet Ă©vĂšnement ; et j'ai essayĂ© de comprendre ce qui m'Ă©tait arrivĂ© et pourquoi cet Ă©vangile particulier m'a ramenĂ© des souvenirs - et surtout lesquels et concernant quels Ă©vĂšnements ?Quelques minutes plus tard, je me suis souvenu de tout, mais ce n'Ă©tait pas du tout agrĂ©able, pour ne pas dire effrayant, car les sentiments que j'avais Ă©prouvĂ©s Ă ce moment-lĂ jugementCe qui va suivre a semblĂ© se produire immĂ©diatement aprĂšs l' me suis retrouvĂ© devant le TrĂŽne du Jugement de Dieu ! JĂ©sus-Christ Ă©tait le je ne le voyais pas, je L'ai seulement qui s'est passĂ© Ă©tait instantané» selon notre notion du temps. Il a parcouru toute ma vie sur terre, et m'a accusĂ© de pĂ©chĂ©s d'action, d'omission qui Ă©taient inavouĂ©s, et donc non repentis et non chaque offense, j'ai rĂ©pondu Oui, Seigneur !».J'avais prĂ©vu que lorsque cela arriverait je pourrais inventer toutes sortes d'excuses pour me justifier auprĂšs du Seigneur. Comme par exemple Eh bien, Seigneur, tu sais, cette femme avait beaucoup de caractĂšre et comme je perdais patience avec elle trĂšs facilement, et bien je m'Ă©nervais et cela arrivait tout le temps !».Eh bien, quand vous parlez Ă la VĂ©ritĂ© en personne, vous n'avez aucune excuse possible, donc tout ce que vous pouvez rĂ©pondre est oui, Seigneur !» MĂšre, il est Ă toi».Le Christ est arrivĂ© Ă la fin de mon jugement et Il m'a dit Ce que tu mĂ©rites pour lâĂternitĂ© est l'Enfer».Encore une fois, j'ai dit Oui Seigneur, je sais...». Ce fut la seule conclusion logique qu'Il pouvait donner en voyant toute mon existence. Ce ne fut mĂȘme pas un choc pour moi ! C'Ă©tait comme s'il devait honorer mon choix, ma dĂ©cision. En fait j'avais choisi ma propre condamnation ; Il a simplement respectĂ© mon Ă ce moment-lĂ , que j'entendis la voix d'une femme "Mon Fils, voudrais-tu bien Ă©pargner sa vie, et son Ăąme immortelle ?"Le Seigneur a dit MĂšre, il a Ă©tĂ© prĂȘtre pendant 12 annĂ©es pour lui-mĂȘme et non pour moi ; en consĂ©quence, laisse-le rĂ©colter ce qu'il mĂ©rite ! »Mais Elle a rĂ©pondu Mon Fils, pourquoi ne pas lui donner des grĂąces et des forces particuliĂšres, puis voir s'il porte du fruit. Si cela n'est pas le cas, que Ta volontĂ© soit faite ! ».Il y a eu une courte pause, puis je L'ai entendu dire MĂšre, il est Ă toi».Alors j'ai su qu'Elle m'avait sauvĂ© et je suis certain que le lieu oĂč j'aurai dĂ» aller est le seul endroit oĂč je ne souhaiterai jamais mettre les peux vous dire que tout ceci est bien rĂ©el. Cette expĂ©rience Ă©tait aussi rĂ©elle que lorsque je vous parle appartenu Ă la fois naturellement et surnaturellement Ă Marie. Je ne crois pas que j'aurais pu survivre sans la protection de notre MĂšre du Ciel. Pourtant durant des 12 annĂ©es, par ma faute, Elle Ă©tait absente de ma vie et de ma spiritualitĂ©. Mais par la VolontĂ© de Son Fils, la Sainte Vierge ne m'a pas partir de ce moment-lĂ , je me suis converti. Converti en tant que prĂȘtre, car auparavant, j'avais un ministĂšre presque professionnel, froid, sans priĂšre du cĆur, sans foi vĂ©ritable... sans dĂ©votion. En fait je ne regrette profondĂ©ment qu'une chose toutes ces annĂ©es passĂ©es Ă ne pas avoir aimĂ© Dieu en vĂ©ritĂ© c'est Ă dire Ă ne pas avoir appris Ă Le connaĂźtre et Ă L'aimer, mais Ă m'ĂȘtre intĂ©ressĂ© Ă des choses qui ne concernaient pas Dieu ou Ses fidĂšles. Mais depuis, j'ai compris...Aujourd'hui je suis la preuve vivante de la Justice de Dieu et de Sa MisĂ©ricorde grĂące Ă l'intervention de Sa beaucoup de me disent Mais mon PĂšre avec ce qui vous est arrivĂ©, vous deviez avoir auparavant une dĂ©votion particuliĂšre envers la Sainte Vierge ! » En vĂ©ritĂ©, je dois avouer que non ! En tant que prĂȘtre ceci est un acte d'accusation envers moi-mĂȘme, mais je dois dire que je croyais aux vĂ©ritĂ©s spirituelles telles que les anges, les saints et la Sainte Vierge, mais uniquement avec ma tĂȘte - c'est-Ă -dire que ma connaissance n'Ă©tait qu'intellectuelle» - et pas avec mon cĆur. Les anges et les saints Ă©taient pour moi comme des amis imaginaires. Je croyais en eux, mais ils n'Ă©taient pas rĂ©els !Par cet accident j'ai dĂ©couvert Ă quel point ils existent ! Il m'a fallu cela pour revenir au Seigneur !On doit se rappeler le jour oĂč JĂ©sus est mort sur le Calvaire. Marie, Sa mĂšre et le disciple qu'Il aimait, Jean, Ă©tait au pied de la croix, quand JĂ©sus leva les yeux sur eux et avec amour dit Femme, voici ton fils ! Fils, voici ta mĂšre ! ». C'est Ă ce moment que JĂ©sus a donnĂ© Sa mĂšre Ă nous tous, Ses fils et filles pour qu'Elle nous aime comme Ses enfants ! La Sainte Vierge prend cela trĂšs au sĂ©rieux ! Elle vient en aide Ă tout le monde, intercĂšde pour tous, comme Elle a intercĂ©dĂ© pour moi. Je ne suis pas quelqu'un de privilĂ©giĂ© !Depuis l'accident, j'ai appris une vĂ©ritĂ© trĂšs importante concernant la bienheureuse Vierge Marie et concernant le PĂšre, le Fils et le Saint-Esprit. En fait quelle que soit la demande de la Saint MĂšre ; Dieu - PĂšre, Fils ou Saint-Esprit ne peut la lui refuser. Il Lui est impossible de ne pas l'exaucer !L'enfer existeJe me suis vraiment rendu compte que j'ai Ă©tĂ© sauvĂ© de la mort physique et spirituelle. Mais aussi, que l'Enfer existe et que les prĂȘtres peuvent y aller. Par les temps actuels, beaucoup de gens pensent Ă tort, que Dieu est amour et qu'Il ne pourrait pas punir une personne pour lâĂternitĂ©. Ceci est une erreur ! Nous sommes nous tous responsables de garder les commandements de Dieu et d'utiliser le Sacrement de RĂ©conciliation pour que nos pĂ©chĂ©s soient pardonnĂ©s. Si nous pensons que nous ne pĂ©chons pas, alors peut-ĂȘtre que nous ferions mieux de faire un examen plus complet de notre conscience. L'une des vĂ©ritĂ©s que j'ai apprise dans mon expĂ©rience est le fait que Dieu n'envoie personne au Ciel ou en Enfer, mais que c'est nous qui choisissons. C'est nous qui prenons cette dĂ©cision, Il honore simplement et confirme notre choix, en le faut dire la vĂ©ritĂ© ce n'est pas parce qu'un prĂȘtre porte un morceau de plastique blanc Ă son col le col romain ou une Ă©tole, que le Ciel lui est assurĂ©. Un prĂȘtre est tout aussi responsable et peut-ĂȘtre mĂȘme plus que tout laĂŻc Ă garder les commandements de Dieu et Il est ordonnĂ© prĂȘtre pour les fidĂšles et pour JĂ©sus Christ. Notre Sainte MĂšre, Marie, a dit Ă plusieurs reprises que nous devons prier pour les prĂȘtres et non pas les critiquer. Maintenant, plus que jamais, Ă l'Ă©poque oĂč nous vivons, il est facile de critiquer un prĂȘtre ou un Ă©vĂȘque qui nous semble ĂȘtre hors de la voie traditionnelle ! Il faut se rappeler que la Sainte Vierge Marie nous envoie tous en mission !L'expĂ©rience m'a changĂ©On m'a demandĂ© plusieurs fois "Comment cette expĂ©rience vous a t'elle changĂ© ? Je ne peux pas rĂ©pondre complĂštement Ă cette question. Je dois dire que pendant toutes ces annĂ©es, j'Ă©tais prĂȘtre pour moi-mĂȘme, je ne me prĂ©occupais que de moi-mĂȘme. Je n'Ă©tais jamais rĂ©ellement entrĂ© dans le sacerdoce, en tant que tel ! Je n'Ă©tais pas trĂšs spirituel et ma vie de priĂšre Ă©tait pratiquement nulle. Bien sĂ»r, beaucoup d'autres paroissiens et confrĂšres croyaient tout le contraire. J'ai plutĂŽt bien cachĂ© ces vĂ©ritĂ©s problĂ©matiques Ă tout le Ă©tĂ© trĂšs surpris lors de mon jugement personnel que JĂ©sus n'a pas fait un sondage de popularitĂ©. C'Ă©tait strictement entre Lui et moi, et Il me connaissait mieux que mille autres personnes. J'ai rĂ©alisĂ© alors que j'avais seulement essayĂ© de Lui plaire et que ma prĂ©occupation de bien paraĂźtre ou du moins essayer Ă quantitĂ© d'autres personnes, Ă©taient une perte totale de temps et d'Ă©nergie. Je m'attache maintenant Ă ĂȘtre un meilleur prĂȘtre que je ne l'Ă©tais auparavant. Je remercie constamment le Seigneur et sa Sainte MĂšre de m'avoir donnĂ© une seconde chance. J'essaie de me centrer toujours sur la seule chose qui compte et que j'avais presque perdue pour toute lâĂternitĂ© la chance d'aller au ciel et de rejoindre Dieu, les Anges et les Saints pour lâĂternitĂ© !Aujourd'huiAvant de commencer mes remarques, je voudrais bien prĂ©ciser Ă ceux, pour qui s'applique ce qui va suivre, que je les aime en tant que frĂšres prĂȘtres et comme mes frĂšres en JĂ©sus que je vais dire ne signifie pas que je n'ai jamais Ă©tĂ© coupable dans les domaines que je vais aborder. Cela indique plutĂŽt des erreurs qui sont encore faites aujourd'hui dans lâĂglise de JĂ©sus-Christ par ses ministres et disciples. Aujourd'hui il y a beaucoup de domaines dans lesquels je peux honnĂȘtement apporter mon expertise, grĂące au fait que j'ai Ă©tĂ© jugĂ© par le Dieu Tout Puissant et Ă©pargnĂ© par Sa Divine deuxiĂšme partie qui suit est la plus importante de mon expĂ©rience que je dois adresser Ă lâĂglise catholique du monde de la confessionLe premier point essentiel, partout dans le monde, est celui de la confession. Il suffit d'aller dans une paroisse durant le week-end pour voir la chute et l'effondrement de ce grand sacrement instituĂ© par le Christ Lui-mĂȘme. JĂ©sus a instituĂ© ce sacrement lors de Sa premiĂšre apparition Ă ses ApĂŽtres aprĂšs Sa rĂ©surrection d'entre les morts. Les premiers mots qu'Il a prononcĂ©s aprĂšs ĂȘtre entrĂ© par la porte verrouillĂ©e Ă©taient La paix soit avec vous». Puis Il leur dit de nouveau La paix soit avec vous. Comme le PĂšre M'a envoyĂ©, Moi aussi Je vous envoie». Et quand Il eut dit cela, Il souffla sur eux et poursuivit Recevez l'Esprit Saint. Ceux Ă qui vous remettrez les pĂ©chĂ©s seront pardonnĂ©s, et ceux Ă qui vous les retiendrez seront retenus» Jean 20,21-22. VoilĂ l'importance de la confession le sacrement de la RĂ©conciliation et la raison pour laquelle les prĂȘtres sont les bĂ©nĂ©ficiaires de ce pouvoir de pardonner ou de refuser l' quel est le problĂšme ?Le problĂšme est qu'il y a de moins en moins de personnes qui ont un sentiment de culpabilitĂ© et par consĂ©quent, ces personnes ne pensent pas avoir commis de pĂ©chĂ© ! Ainsi on ne se sent pas coupable, il n'y a pas besoin d'aller Ă la sociĂ©tĂ© d'aujourd'hui en a t'elle conscience ?Je reproche Ă beaucoup de psychologues et de psychiatres d'avoir dit aux gens et parfois publiquement qu'ils ne doivent pas se sentir coupable de ceci ou cela, et qu'ils devraient accuser leurs parents de les avoir Ă©levĂ©s comme ils l'ont fait, ou culpabiliser l'environnement les facteurs externes qui a contribuĂ© au problĂšme auquel est confrontĂ© leur client - la solution qu'ils proposent est d'effacer complĂštement la culpabilitĂ© chez une personne. Ceci est l'un des plus grands phĂ©nomĂšnes qui a contribuĂ© Ă la baisse des confessions aujourd' autre raison de cette baisse rĂ©side dans le fait que certains» prĂȘtres, quelque soient leurs bonnes intentions, conseillent au pĂ©nitent qu'il ou elle n'a pas Ă se confesser trop souvent ; et puis, quand le pĂ©nitent confesse un pĂ©chĂ©, le confesseur rĂ©pond au pĂ©nitent que tel acte n'est pas toujours un pĂ©chĂ©, mais le rĂ©sultat de tension, d'anxiĂ©tĂ© ou de fatigue. Par consĂ©quent le pĂ©nitent ressent ou pense que la plupart de ses pĂ©chĂ©s n'en sont pas vraiment, mais sont seulement des faiblesses humaines dues Ă une anomalie ou Ă un phĂ©nomĂšne physique. ***Lire la note Ă la fin du tĂ©moignage.La plupart des catholiques ne disposent pas d'un grand choix de confesseurs. Certains vont Ă d'autres paroisses que la leur, oĂč il y a un prĂȘtre qui est plus traditionnel dans l'administration du Sacrement de rĂ©conciliation. Mais d'autres estiment qu'ils doivent accepter les limites de leur paroisse et bien qu'ils soient dĂ©sespĂ©rĂ©ment Ă la recherche de la paix de l'Ăąme, ne veulent pas aller recevoir le sacrement auprĂšs d'un autre prĂȘtre. Le rĂ©sultat alors est que les gens ne ressentent plus le besoin d'aller se confesser ; et souvent ils estiment que leur confesseur n'est pas aussi compatissant et comprĂ©hensif que les prĂȘtres doivent des plus grandes atrocitĂ©s de la prĂȘtrise aujourd'hui, et qui Ă l'heure actuelle fait rage de maniĂšre endĂ©mique dans toutes les rĂ©gions des Ătats-Unis, est le fait que des prĂȘtres donnent leur avis aux laĂŻcs sur la doctrine de lâĂglise. Les prĂȘtres oublient parfois qu'ils sont ordonnĂ©s en tant que reprĂ©sentants de lâĂglise, et, par consĂ©quent, doivent prĂȘcher ce que lâĂglise enseigne. Si un prĂȘtre veut donner son opinion personnelle sur une question qui a Ă©tĂ© strictement dĂ©finie par le MagistĂšre de lâĂglise, il devrait enlever son col blanc, son aube et son Ă©tole, et prĂ©venir les personnes auxquelles il s'adresse que, ce qu'il va dire est son opinion personnelle sur le sujet en question. Cela vaut pour la pratique confessionnelle et pour l'homĂ©lie. Il faut se rappeler que les prĂȘtres sont ordonnĂ©s ministres» de lâĂglise !Un des plus grandes omissions dans la vie paroissiale de ces 25 derniĂšres annĂ©es, est le fait que les prĂȘtres dans leurs homĂ©lies n'ont pas abordĂ© ou expliquĂ© les thĂšmes de l'enfer» et de la damnation Ă©ternelle». Si c'est le cas, et ça l'est, alors le sentiment d'un paroissien qui penserait qu'il doit venir se confesser, n'est plus du tout prĂ©sent dans son esprit. Nous n'avons pas voulu troubler nos paroissiens ! Nous ne voulons surtout pas dĂ©ranger ou bouleverser les riches paroissiens qui donnent de gros chĂšques Ă la paroisse, et qui sont de bons donateurs.... ; par consĂ©quent ce qui a Ă©tĂ© abordĂ© dans les sermons a Ă©tĂ© tournĂ© vers la paix, l'amour et la joie. Ainsi cela ne va dĂ©ranger personne, et par consĂ©quent, le prĂȘtre aura donnĂ© un "bon" sermon ce week-end lĂ ! LĂ encore, s'il n'y a pas de culpabilitĂ©, il n'y a pas de pĂ©chĂ© ; alors pourquoi un paroissien irait-il se confesser ?La rĂ©alitĂ©, aussi, est que le curĂ© de paroisse veut souvent ĂȘtre populaire» et apprĂ©ciĂ©. Il veut que les gens qui sortent de son Ă©glise se sentent bien et non empreints de culpabilitĂ©. Il souhaite surtout que les gens lui disent aprĂšs son homĂ©lie PĂšre, vous avez donnĂ© un sermon fantastique. Cela m'a plu»Qu'est-il arrivĂ© Ă notre priĂšre ?Le second point qui doit ĂȘtre abordĂ© dans mon tĂ©moignage sur les malheurs de lâĂglise d'aujourd'hui est relatif Ă la priĂšre ou plutĂŽt Ă la non-priĂšre !Une Ă©vidence d'un dysfonctionnement dans les paroisses aujourd'hui, sont les documents ou tracts que vous trouvez au fond des Ă©glises vous informant de toutes les organisations de la paroisse, qui sont lĂ pour aider Ă trouver une solution, quel que soit le problĂšme rencontrĂ©. Il y a des organisations pour les divorcĂ©s rĂ©cents, les veufs, les cĂ©libataires, les parents, etc. Le fait est que la plupart de ces organisations ne sont rien de plus que sociales», oĂč une personne peut en rencontrer d'autres qui seraient susceptibles de l'aider dans sa situation car elles ont Ă©tĂ© confrontĂ©es Ă la Vatican II, qui a Ă©tĂ© trĂšs mal interprĂ©tĂ© et mal compris, beaucoup de services para liturgiques» ont Ă©tĂ© abusivement retirĂ©s des paroisses du monde entier, Ă la discrĂ©tion du curĂ© d'Ă©glise ! Comme par exemple des veillĂ©es de priĂšres telles que les neuvaines et les Heures Saintes, la simple BĂ©nĂ©diction et mĂȘme l'Adoration perpĂ©tuelle du Saint Sacrement. Il semble que c'est comme si nous disions "la priĂšre est inutile, nous allons trouver une autre maniĂšre de rĂ©soudre nos problĂšmes ou une organisation pour remĂ©dier Ă la situation ! ».La priĂšre Ă©tait "nĂ©cessaire" dans le passĂ©, pourquoi ne l'est-elle plus maintenant ?L'autre raison qui pourrait expliquer la disparition de la priĂšre est que prier prend du temps, et le prĂȘtre ne veut pas imposer cela Ă ses paroissiens. Les temps de priĂšres du prĂȘtre peuvent lui enlever de son temps libre, qu'il pourrait passer devant la tĂ©lĂ©vision, ou en moments de dĂ©tente avec des amis paroissiens ou d'autres amis que beaucoup de prĂȘtres donnent Ă leurs paroissiens ou d'autres amis prĂȘtres est Je suis fatiguĂ©, s'il vous plaĂźt, ne demandez pas de faire plus». En consĂ©quence, le curĂ© a de plus en plus de temps pour ne faire absolument rien... LâĂglise doit se dĂ©pouiller» ?Un autre domaine oĂč nous assistons Ă une nette diminution de la spiritualitĂ© est dans ce qui se passe, ou ce qui est dĂ©jĂ arrivĂ©, Ă l'intĂ©rieur de beaucoup de nos nom de l'ĆcumĂ©nisme, beaucoup a Ă©tĂ© fait pour nous dĂ©pouiller de notre foi catholique et nous enlever ce pour quoi nous avons Ă©tĂ© baptisĂ©s. Combien d'Ă©glises aujourd'hui n'ont plus d'agenouilloirs, de grands siĂšges de théùtre sont suffisants ! Il n'y a plus aucune station du chemin de Croix, peu ou pas de statues, pas de lampions ou de bougies, pas d'image de JĂ©sus, de Marie ou d'un Saint, et plus de Crucifix il peut y avoir une Croix, mais le Crucifix en gĂ©nĂ©ral est retirĂ©....La perte du sens du sacrĂ©De plus, le fauteuil prĂ©sidentiel» de l'autel a remplacĂ© le tabernacle au centre de l'Ă©glise. Le prĂȘtre est maintenant le point central, plus que le tabernacle qui contient des galettes de pain» comme disent certains.... Le tabernacle est maintenant mis sur le cĂŽté», ou mĂȘme malheureusement parfois dans une autre piĂšce de l'Ă©glise, mais certainement non visible ! Ce que font les croyants dĂ©montre l'ambiance, ou l'absence d'ambiance Ă l'intĂ©rieur des Ă©glises. Au lieu de faire une gĂ©nuflexion devant le Saint-Sacrement, le prĂȘtre et les paroissiens ont une petite courbette. La gĂ©nuflexion est tellement dĂ©passĂ©e, c'est bien connu non ? Les paroissiens ont Ă©tĂ© encouragĂ©s voir parfois forcĂ©s, Ă rester debout pendant la pourrait parler aussi de la maniĂšre dont certains paroissiens s'habillent de nos jours Ă la messe ; trĂšs dĂ©contractĂ©, si ce n'est presque dĂ©braillĂ© !... et des rĂŽlesEncore aujourd'hui dans certaines paroisses, des ministres laĂŻcs ont Ă©tĂ© chargĂ©s de faire presque tout, exceptĂ© de cĂ©lĂ©brer la messe, d'entendre les confessions, de baptiser et de marier. Je connais une paroisse dans lâĂtat de Washington, oĂč le prĂȘtre laisse une femme laĂŻque donner l'homĂ©lie durant les messes dominicales, trois week-ends sur quatre !Dans certaines paroisses, le curĂ© sera assis dans le fauteuil au moment de la communion tandis qu'un ministre extraordinaire distribuera la Sainte Communion sous l'une des deux espĂšces. Ceci est interdit ! Mais il semble que le prĂȘtre ait mieux Ă faire !Manque de solidaritĂ©Dans les annĂ©es 1950, on disait qu'il n'y avait pas de meilleure fraternitĂ© qu'entre prĂȘtres. A cette Ă©poque, c'Ă©tait probablement vrai. Mais les choses ont changĂ© depuis. Les prĂȘtres ne sont maintenant plus aussi attentifs Ă leurs confrĂšres. Dans un diocĂšse aux Ătats-Unis, et je suppose qu'il en est de mĂȘme pour tous les diocĂšses Ă travers le monde ; les prĂȘtres peuvent voir leurs confrĂšres de deux façons si l'un d'eux fait un travail spirituel profond dans une paroisse, alors ils diront Mais qu'est ce qu'il essaie de prouver ? »; ou bien au contraire si un autre curĂ© a commis certaines erreurs, alors ils diront Vous voyez, je vous l'avais dit. Mais qu'est ce que vous attendiez de quelqu'un comme ça ? ».Cela est triste ! OĂč est le prĂȘtre Ă qui l'on peut demander de l'aide ? Si l'on va Ă la rencontre d'un confrĂšre pour obtenir de l'aide spirituellement ou matĂ©riellement, l'entrevue se transformera automatiquement Ă prendre un verre» ou Ă discuter de football». AprĂšs tout, quand les prĂȘtres se rĂ©unissent, ils ne devraient pas parler boulot», mais ils devraient profiter de leur sport prĂ©fĂ©rĂ© ou de leur dĂźner, et ne pas retourner cette situation en une sĂ©ance de conseil. Mais, assez ironiquement, nous avons encore dans nos diocĂšses des prĂȘtres qui sont dĂ©signĂ©s comme prĂȘtre d'un prĂȘtre». Ceux-ci sont vus comme des exemples, chargĂ©s d'ĂȘtre une aide et une Ă©coute pour leurs confrĂšres. Normalement, nous devrions pouvoir aller rencontrer, si nĂ©cessaire, n'importe quel prĂȘtre dĂšs que nous avons des catĂ©chisme et la pratique religieuseLe dernier domaine de prĂ©occupation de nos objectifs porte sur les classes de cours de catĂ©chisme. Au moins depuis le dĂ©but des annĂ©es 70, nos cours de religion catholique ont Ă©tĂ© quasi vidĂ©s du point de vue de la doctrine et du dogme catholique. J'ai vu des textes du catĂ©chisme primaire qui avaient une image d'un JĂ©sus souriant sur une page et sur l'autre, une phrase en gras qui disait JĂ©sus vous aime» ! VoilĂ ce que nos enfants ont appris toutes ces derniĂšres annĂ©es. On a dĂ©laissĂ© l'apprentissage des Commandements de Dieu, des lois de l'Eglise, du pĂ©chĂ© mortel et vĂ©niel, et de la diffĂ©rence entre les deux. Les enfants n'apprennent plus Ă faire une bonne confession en examinant leur conscience. Ils ne connaissent plus la VĂ©ritĂ© de la PrĂ©sence RĂ©elle de JĂ©sus dans le Saint maniĂšre ultra-dĂ©contractĂ©e des fidĂšles de recevoir la Sainte Communion a amplifiĂ© ce de parents ne vont plus Ă la confession ainsi leurs enfants n'y vont pas non plus. Ils ne les inscrivent plus au cours de catĂ©chisme. Ils veulent que leurs enfants les aiment donc, ils ne les forcent pas !La liste des incohĂ©rences - ou monstruositĂ©s dans certains cas - pourrait continuer, cela donne au prĂȘtre et aux laĂŻcs une idĂ©e de la direction que prend l'Eglise aujourd' tout cela va t'il nous mener ? Je ne suis pas un prophĂšte, mais je sais que cela n'est trĂšs certainement pas ce que Notre Seigneur attend de son Eglise !Est-il trop tard pour changer ? Encore une fois, JĂ©sus nous dit qu'il n'est jamais trop devons tirer parti de Sa MisĂ©ricorde pendant qu'il en est encore temps. Quand il viendra en tant que Juge, il sera trop tard pour en bĂ©nĂ©ficier ! Dieu a annoncĂ© Ă Sainte Faustine Kowalska qu'il allait revenir non comme roi de MisĂ©ricorde, mais comme juste Juge.Il est patient, Il est misĂ©ricordieux et Il est affectueux ! Sachons nous ouvrir Ă Son Amour si bon, au travers de Son Ă©glise, de Ses ministres choisis, de Sa Parole de Vie et de Ses Steven Scheier *** Note de lâĂditeur Certains prĂȘtres disent aux personnes mariĂ©es uniquement civilement ou encore aux personnes vivant en concubinage ou pacsĂ©es ou encore divorcĂ©es et remariĂ©es qu'elles peuvent communier sans se repentir et se confesser. En cela, ces prĂȘtres sont justiciables et devront rĂ©pondre Ă Dieu au jour du jugement de la perte de ces Ăąmes qui auraient dĂ» se repentir s'ils leur avaient expliquĂ© que Dieu ne permet les rapports sexuels entre hommes et femmes que s'ils sont mariĂ©s Ă lâĂglise et qu'ils ne peuvent communier tant qu'ils ne s'engagent pas Ă une continence complĂšte. On parle aujourd'hui de la communion au cas par cas pour les personnes en situation d'irrĂ©gularitĂ© Amoris Laetitia et c'est pourquoi tant d'Ăąmes et de prĂȘtres vont perdre leur Ăąme. Personne n'a le droit d'ajouter ou de retrancher un seul mot Ă la Parole de Dieu. Un adultĂšre est un pĂ©chĂ© mortel et le restera toujours. Certains prĂȘtres n'avertissent mĂȘme pas ceux qui prennent des moyens de contraception alors que c'est un pĂ©chĂ© mortel, mĂȘme si certains, dans lâĂglise, disent que de nos jours ceci est permis. C'est faux ! Dieu va en demander compte. D'autres prĂȘtres, alors qu'ils connaissent le pĂ©chĂ© de certaines Ăąmes leur donnent la Communion alors que ces Ăąmes pratiquent le Nouvel Ăge, le Yoga, le Reiki ou appartiennent Ă des sectes telles que la Franc-maçonnerie, la Rose-Croix ou autre ramification de la BĂȘte. Dieu ne plaisante pas quand Il dit dans lâĂvangile Allez loin de moi, maudits, dans le feu Ă©ternel qui a Ă©tĂ© prĂ©parĂ© pour le diable et ses anges. » MT Ceci s'applique aux prĂȘtres infidĂšles qui passeront lâĂternitĂ© loin de Lui. Beaucoup de prĂȘtres trahissent la doctrine et sont coupables de la perdition des Ăąmes. Le PĂšre JosĂ© Maniyangat de Floride qui a un grand ministĂšre de guĂ©rison, aprĂšs son expĂ©rience de mort imminente a expliquĂ© qu'il a Ă©tĂ© surpris lorsqu'il a vu en enfer mĂȘme des prĂȘtres et des Ă©vĂȘques qu'il ne s'attendait pas Ă trouver lĂ . Il raconte que plusieurs d'entre eux y Ă©taient parce qu'ils avaient trompĂ© les gens avec leurs faux enseignements et leur mauvais exemple. Certains prĂȘtres sont en enfer pour avoir eu des relations sexuelles avec des femmes sans repentir, pour des pĂ©chĂ©s de masturbation quâils nâont pas confessĂ©s, d'autres prĂȘtres y sont Ă cause de l'homosexualitĂ© ou de la pĂ©dophilie. S'ils s'Ă©taient confessĂ©s et repentis ils seraient peut-ĂȘtre au purgatoire, mais ils ne seraient pas dans les flammes Ă©ternelles de lâenfer. MĂȘme si on en parle dans lâĂglise, Dieu n'admettra jamais le mariage d'un prĂȘtre car le prĂȘtre doit ĂȘtre Ă l'image du Christ et non Ă celle d'un homme mariĂ©. Il y aussi malheureusement des prĂȘtres en enfer pour avoir acceptĂ© la franc-maçonnerie dans leur vie. S'ils s'Ă©taient repentis et confessĂ©s, Dieu les aurait sauvĂ©s. Et nous savons aussi que des essais techniques ont eu lieu en Espagne pour la Messe unifiĂ©e Protestants-Catholiques Une abomination pour Dieu qui n'acceptera jamais de telles messes et les prĂȘtres qui y participeront devront rĂ©pondre sĂ©vĂšrement Ă Dieu. Nous sommes trĂšs proches de la prophĂ©tie de Dan. 9, 26-27 Et aprĂšs les soixante-deux semaines un messie supprimĂ©, -etâŠne sera pas Ă lui, â la ville et le sanctuaire dĂ©truits par un prince qui viendra. Sa fin sera dans le cataclysme et, jusquâĂ la fin, la guerre et les dĂ©sastres dĂ©crĂ©tĂ©s. Et il consolidera une alliance avec un grand nombre le temps dâune semaine; et le temps dâune semaine il fera cesser le sacrifice et lâoblation, et sur lâaile du Temple sera lâabomination de la dĂ©solation jusquâĂ la fin, jusquâau terme assignĂ© pour le dĂ©solateur. »[size] Du blog Voir du PĂšre JosĂ© Maniyangat[/size]==================================================================================== FrançoiseconsacrĂ©Messages 7623Date d'inscription 12/06/2016Sujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Mar 19 Mar - 1343 Bien humblement, merci Ă tous les intervenants sur ce fil ouvert par Violaine. Vos contributions ont Ă©tĂ© bĂ©nĂ©fiques ET Ă©clairantes. Cela montre que la boite de Pandore a Ă©tĂ© ouverte en voulant s'ouvrir au monde et au fameux "oecumĂ©nisme" lors de ce concile Vatican retrouvĂ© "L'accord de Metz", le livre de Jean confirme bien qu'un accord secret a Ă©tĂ© conclu dĂšs 1962 entre Moscou et Rome. Des nĂ©gociations secrĂštes ont eu lieu entre le cardinal Tisserant, reprĂ©sentant du saint siĂšge et Mgr. NicodĂšme, reprĂ©sentant du patriarcat de Moscou et, en rĂ©alitĂ©, du Kremlin. Ces nĂ©gociations se dĂ©roulent dans le diocĂšse de Mgr. Schmitt, Ă©vĂȘque de Metz. On ne pouvait pas mieux choisir car c'est l'Ă©vĂȘque qui professe que puisque le monde change, la conception du salut apportĂ© par JĂ©sus-Christ doit changer elle aussi. L'accord de Metz va projeter son ombre, ombre puissante, sur tout l'aspect temporel du changement avoir voulu s'ouvrir au monde, on n'a pas vu venir le piĂšge. En contre partie de la prĂ©sence de l'Eglise orthodoxe russe, Rome s'engage qu'au cours du concile, il n'y aurait aucune attaque contre le communisme, ni contre la patrie russe. Le concile Vatican II s'ouvre le 11 octobre 1962, les observateurs orthodoxes russes arrivent Ă Rome le lendemain. Cet accord secret, le refus de condamner le communisme - alors que le concile prĂ©tendait s'occuper des grands problĂšmes de ce temps - fut trĂšs mal vu et a renforcĂ© les mouvements progressistes Ă l'intĂ©rieur du catholicisme. D'ailleurs, plusieurs centaines d'Ă©vĂȘques, lors de la quatriĂšme session, discutent du "schĂ©ma XIII" qui traite de "L'Eglise dans le monde", cela deviendra la constitution pastorale "Gaudium et spes". En novembre 1965, ils sont plusieurs centaines Ă rĂ©clamer par Ă©crit le renouvellement solennel de la condamnation du communisme marxiste-lĂ©niniste et stalinien. Le 9 septembre 1965, Mgr. Marcel Lefebvre fait une intervention Ă©crite " page 18 et 19 du schĂ©ma 13 il s'agit - en fait - du communisme sous le seul aspect de l'athĂ©isme, sans aucune mention particuliĂšre du communisme. De ce texte, on peut dĂ©duire que le communisme est condamnĂ© uniquement pour son athĂ©isme, ce qui est Ă©videmment contraire Ă la doctrine enseignĂ©e constamment par l'Eglise." Bernard Tissier de Mallerais, Marcel Lefebvre, une vie, Edit° Clovis 2002, p. 321.Comme on le sait, la pĂ©tition Carli avec 454 signatures ne sera pas retenue quand vient en discussion la partie du schĂ©ma concernant l' dira que Paul VI n'est pas responsable de l'accord de Metz conclu par JEAN sĂ»r, je vous conseille de lire le livre de Jean Madiran. LĂ , je vous fais un rĂ©sumĂ© succinct pour montrer que cet "Ă©lĂ©ment" oubliĂ© de l'histoire a son importance. Le diable se cache dans les moindres dĂ©tails, un curieux Ă©vĂšnement qui m'avait Ă©chappĂ© L'agent soviĂ©tique, Mgr. NicodĂšme, qui avait nĂ©gociĂ© pour Moscou l'accord de Metz, meurt d'une attaque cardiaque le 5 septembre 1978 - lors d'une entrevue - entre les bras de Jean-Paul Ier pape du 26 aoĂ»t au 28 septembre 1978... Bizarre, vous avez dit bizarre !!!! Contenu sponsorisĂ©Sujet Re Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Se tromper avec le pape plutĂŽt que d'avoir avec la tradition, raison contre lui Page 1 sur 1
RestituonsĂ la Messe son vrai et son plus beau nom : la Messe est le sacrifice du Christ perpĂ©tuĂ©, le Saint-Sacrifice. La Messe est le MĂ©morial de la Croix, câest-Ă -dire quâelle est rĂ©ellement la reprĂ©sentation et le renouvellement du Sacrifice du Calvaire par lequel notre RĂ©dempteur nous acquit dĂ©finitivement le salut. Chers FrĂšres et SĆurs, Lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyĂ© son Fils ; il est nĂ© d'une femme [âŠ] pour faire de nous des fils » Ga 4, 4-5. La plĂ©nitude du temps est arrivĂ©e, quand l'Ăternel est entrĂ© dans le temps ; par l'Ćuvre et la grĂące de l'Esprit Saint, le Fils du TrĂšs-Haut fut conçu et s'est fait homme dans le sein d'une femme la Vierge MĂšre, type et modĂšle parfait de l'Ăglise croyante. Celle-ci ne cesse d'engendrer de nouveaux fils dans le Fils, que le PĂšre a voulu comme Premier-nĂ© d'une multitude de frĂšres. Chacun de nous est appelĂ© Ă ĂȘtre, avec Marie et comme Marie, un signe humble et simple de l'Ăglise qui continuellement s'offre comme Ă©pouse dans les mains de son vous tous qui avez donnĂ© votre vie au Christ, je dĂ©sire, ce soir, exprimer l'estime et la reconnaissance de l'Ăglise. Merci pour votre tĂ©moignage souvent silencieux et qui n'est en rien facile ; merci pour votre fidĂ©litĂ© Ă l'Ăvangile et Ă l'Ăglise. En JĂ©sus prĂ©sent dans l'Eucharistie, je donne l'accolade Ă mes frĂšres dans le sacerdoce et aux diacres, aux personnes consacrĂ©es, aux sĂ©minaristes et aux membres des mouvements et des nouvelles communautĂ©s ecclĂ©siales ici prĂ©sents. Que le Seigneur veuille rĂ©compenser, comme lui seul sait et peut le faire, tous ceux qui ont permis de nous retrouver ici auprĂšs de JĂ©sus-Eucharistie, en particulier la Commission Ă©piscopale pour les Vocations et les MinistĂšres avec son prĂ©sident, Mgr AntĂłnio Santos, que je remercie pour les paroles pleines d'affection collĂ©giale et fraternelle qu'il m'a adressĂ©es au dĂ©but des VĂȘpres. Dans ce cĂ©nacle » idĂ©al de foi qu'est Fatima, la Vierge MĂšre nous indique le chemin pour notre oblation pure et sainte entre les mains du de vous ouvrir mon cĆur pour vous dire que la principale prĂ©occupation de tout chrĂ©tien, particuliĂšrement de la personne consacrĂ©e et du ministre de l'Autel, doit ĂȘtre la fidĂ©litĂ©, la loyautĂ© Ă sa propre vocation, en tant que disciple qui veut suivre le Seigneur. La fidĂ©litĂ© dans le temps est le nom de l'amour ; d'un amour cohĂ©rent, vrai et profond, au Christ-PrĂȘtre. Si le baptĂȘme fait vraiment entrer dans la saintetĂ© de Dieu au moyen de l'insertion dans le Christ et de l'inhabitation de son Esprit, ce serait un contresens que de se contenter d'une vie mĂ©diocre, vĂ©cue sous le signe d'une Ă©thique minimaliste et d'une religiositĂ© superficielle » Jean-Paul II, Lettre ap. Novo millennio ineunte, 31 1. En cette annĂ©e sacerdotale qui va s'achever, que descende sur vous tous une grĂące abondante afin que vous viviez la joie de votre consĂ©cration et que vous tĂ©moigniez de la fidĂ©litĂ© sacerdotale fondĂ©e sur la fidĂ©litĂ© du Christ. Cela suppose Ă©videmment une vraie intimitĂ© avec le Christ dans la priĂšre, puisque c'est l'expĂ©rience forte et intense de l'amour du Seigneur qui devra conduire les prĂȘtres et les personnes consacrĂ©es Ă correspondre de façon exclusive et sponsale Ă son conversion des hommes est une grĂąceCette vie de consĂ©cration particuliĂšre est nĂ©e comme un rappel de l'Ăvangile pour le Peuple de Dieu, un rappel qui manifeste, authentifie et annonce Ă l'Ăglise entiĂšre la radicalitĂ© Ă©vangĂ©lique et la venue du Royaume. Eh bien, chers FrĂšres et SĆurs consacrĂ©s, par votre engagement dans la priĂšre, dans l'ascĂšse, dans le dĂ©veloppement de la vie spirituelle, dans l'action apostolique et dans la mission, tendez vers la JĂ©rusalem cĂ©leste, anticipez l'Ăglise eschatologique, fermes dans la possession et la contemplation amoureuse du Dieu Amour ! Combien est grande aujourd'hui la nĂ©cessitĂ© de ce tĂ©moignage ! Beaucoup de nos frĂšres vivent comme s'il n'y avait pas d'au-delĂ , sans se prĂ©occuper de leur salut Ă©ternel. Les hommes sont appelĂ©s Ă adhĂ©rer Ă la connaissance et Ă l'amour de Dieu, et l'Ăglise a la mission de les aider dans cette vocation. Nous savons bien que Dieu est maĂźtre de ses dons ; et la conversion des hommes est une grĂące. Mais nous sommes responsables de l'annonce de la foi, de la totalitĂ© de la foi et de ses exigences. Chers Amis, imitons le CurĂ© d'Ars qui priait ainsi le bon Dieu ConcĂšde-moi la conversion de ma paroisse, et j'accepte de souffrir tout ce que tu veux pour le reste de ma vie ». Et il a tout fait pour arracher les personnes Ă leur tiĂ©deur et les ramener Ă l' y a une solidaritĂ© profonde entre tous les membres du Corps du Christ il n'est pas possible de l'aimer sans aimer ses frĂšres. C'est pour leur salut que Jean-Marie Vianney a voulu ĂȘtre prĂȘtre Gagner les Ăąmes au bon Dieu » dĂ©clarait-il en annonçant sa vocation Ă l'Ăąge de dix-huit ans, Ă l'image de Paul qui disait afin d'en gagner le plus grand nombre possible » 1 Co 9, 19. Le Vicaire gĂ©nĂ©ral lui avait dit Il n'y a pas beaucoup d'amour de Dieu dans la paroisse, vous en mettrez ». Dans son zĂšle sacerdotal, le saint curĂ© Ă©tait misĂ©ricordieux comme JĂ©sus dans la rencontre avec chaque pĂ©cheur. Il prĂ©fĂ©rait insister sur l'aspect fascinant de la vertu, sur la misĂ©ricorde de Dieu devant laquelle nos pĂ©chĂ©s sont des grains de sable». Il Ă©voquait la tendresse offensĂ©e de Dieu. Il craignait que les prĂȘtres deviennent insensibles » et s'habituent Ă l'indiffĂ©rence de leurs fidĂšles Malheur au pasteur â avertissait-il â qui demeure muet en voyant Dieu outragĂ© et les Ăąmes se perdre ».Chers FrĂšres prĂȘtres, en ce lieu que Marie a rendu si singulier, contemplant sa vocation de fidĂšle disciple de son fils JĂ©sus, de la conception Ă la Croix, et ensuite dans les pas de l'Ăglise naissante, considĂ©rez la grĂące inouĂŻe de votre sacerdoce. La fidĂ©litĂ© Ă votre propre vocation exige courage et confiance, mais le Seigneur veut aussi que vous sachiez unir vos forces ; soyez pleins de sollicitude les uns pour les autres, en vous soutenant fraternellement. Les moments de priĂšre et d'Ă©tude en commun, le partage des exigences de la vie et du travail sacerdotal sont une part nĂ©cessaire de votre vie. Comme il est merveilleux quand vous vous accueillez les uns les autres dans vos maisons, avec la paix du Christ dans vos cĆurs ! Comme il est important de vous aider mutuellement par la priĂšre et par des conseils et des discernements utiles ! Soyez surtout attentifs aux signes d'affaiblissement des idĂ©aux sacerdotaux ou bien au fait de se consacrer Ă des activitĂ©s qui ne s'accordent pas complĂštement avec ce qui est le propre d'un ministre de JĂ©sus Christ. C'est alors le moment d'assumer, avec la chaleur de la fraternitĂ©, l'attitude dĂ©cidĂ©e du frĂšre qui aide son frĂšre Ă rester debout ».Bien que le sacerdoce du Christ soit Ă©ternel cf. Hb 5, 6, la vie des prĂȘtres est limitĂ©e. Le Christ veut que d'autres perpĂ©tuent au long du temps le sacerdoce ministĂ©riel qu'il a instituĂ©. Aussi, maintenez donc, en vous et autour de vous, le dĂ©sir de susciter â en secondant la grĂące de l'Esprit Saint â de nouvelles vocations sacerdotales parmi les fidĂšles. La priĂšre confiante et persĂ©vĂ©rante, l'amour joyeux de votre propre vocation et un travail attentif de direction spirituelle vous permettront de discerner le charisme de la vocation chez ceux qui sont appelĂ©s par sĂ©minaristes, qui avez dĂ©jĂ fait le premier pas vers le sacerdoce et qui vous prĂ©parez au grand sĂ©minaire ou bien dans les maisons de formation religieuses, le Pape vous encourage Ă ĂȘtre conscients de la grande responsabilitĂ© que vous devrez assumer vĂ©rifiez bien vos intentions et vos motivations ; consacrez-vous avec une Ăąme forte et un esprit gĂ©nĂ©reux Ă votre formation. L'Eucharistie, centre de la vie du chrĂ©tien et Ă©cole d'humilitĂ© et de service, doit ĂȘtre l'objet principal de votre amour. L'adoration, la piĂ©tĂ© et l'attention portĂ©e au Saint Sacrement, au cours de ces annĂ©es de formation, vous conduiront un jour Ă cĂ©lĂ©brer le sacrifice de l'Autel avec une dĂ©votion Ă©difiante et ce chemin de fidĂ©litĂ©, bien-aimĂ©s prĂȘtres et diacres, frĂšres et sĆurs consacrĂ©s, sĂ©minaristes et laĂŻcs engagĂ©s, que la Bienheureuse Vierge Marie nous guide et nous accompagne. Avec elle et comme elle, nous sommes libres pour ĂȘtre saints ; libres pour ĂȘtre pauvres, chastes et obĂ©issants, libres pour tous, parce que dĂ©tachĂ©s de tout ; libres de nous-mĂȘmes afin qu'en chacun grandisse le Christ, l'authentique consacrĂ© du PĂšre et le Pasteur auquel les prĂȘtres prĂȘtent leur voix et leurs gestes, en le reprĂ©sentant ; libres pour porter Ă la sociĂ©tĂ© d'aujourd'hui JĂ©sus mort et ressuscitĂ©, lui qui demeure avec nous jusqu'Ă la fin des temps et qui se donne Ă tous dans la TrĂšs Sainte Eucharistie. LafidĂ©litĂ© des martyrs jusquâĂ la mort, la proclamation de lâĂvangile Ă tous, sâenracinent dans lâamour de Dieu, qui a Ă©tĂ© rĂ©pandu Instrumentum laboris de la XIe AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordinaire du Synode des ĂvĂȘques * AVANT-PROPOSL'Ăglise vit de l'Eucharistie depuis ses origines. Elle y trouve la raison de son existence, la source inĂ©puisable de sa saintetĂ©, la force de l'unitĂ© et le lien de communion, l'impulsion de sa vitalitĂ© Ă©vangĂ©lique, le principe de son action d'Ă©vangĂ©lisation, la source de la charitĂ© et l'Ă©lan de la promotion humaine, l'anticipation de sa gloire au Banquet Ă©ternel des Noces de l'Agneau cf. Ap 19, 7-9.Parmi les prĂ©sences Ă des degrĂ©s diffĂ©rents du Seigneur ressuscitĂ© dans son Ăglise, une place tout Ă fait particuliĂšre est occupĂ©e par le sacrement de l'Eucharistie, du pain et du vin, qui, de par la grĂące de l'Esprit Saint et des paroles de la consĂ©cration, deviennent le Corps et le Sang de JĂ©sus-Christ pour la gloire et Ă la louange de Dieu le PĂšre. Ce Don inestimable, ce grand MystĂšre s'accomplit au cours de la DerniĂšre CĂšne et, suivant le commandement explicite du Seigneur JĂ©sus Faites cela en mĂ©moire de moi » Lc 22, 19, nous a Ă©tĂ© transmis par l'intermĂ©diaire des ApĂŽtres et de leurs successeurs. Ă ce propos, saint Paul Ă©crivait dans son rĂ©cit sur le Pain et le Calice de la Nouvelle Alliance Pour moi, en effet, j'ai reçu du Seigneur ce qu'Ă mon tour je vous ai transmis » 1 Co 11, 23. Il s'agit d'une Tradition sacrĂ©e qui, de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration, est fidĂšlement parvenue jusqu'Ă nos les diffĂ©rentes controverses doctrinales et disciplinaires, la foi eucharistique, dont nous sommes les dĂ©positaires, nous est parvenue par la grĂące de la divine Providence, dans sa puretĂ© d'origine, en vertu surtout de la doctrine des deux Conciles oecumĂ©nique de Trente 1545-1563 et de Vatican II 1962-1965. Pour une meilleure comprĂ©hension du MystĂšre eucharistique, diffĂ©rents Souverains Pontifes ont apportĂ© une importante contribution, parmi lesquels il faut rappeler Paul VI et Jean-Paul II, de vĂ©nĂ©rable mĂ©moire, tous deux engagĂ©s Ă mettre en application, au niveau de l'Ăglise universelle, les dĂ©libĂ©rations du Concile Vatican II. Durant le pontificat de Jean-Paul II, l'Ăglise catholique s'est enrichie d'importants documents sur le sacrement de l'Eucharistie. Il suffit de rappeler le CatĂ©chisme de l'Ăglise catholique, l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia a, la Lettre apostolique Mane nobiscum Domine b.L'actuel Saint-PĂšre Ă©galement, le Pape BenoĂźt XVI, souhaite maintenir son pontificat dans cette perspective de mise en oeuvre du Concile Vatican II et en continuitĂ© fidĂšle avec la tradition bimillĂ©naire de l'Ăglise. Il a dĂ©jĂ annoncĂ©, lors de sa premiĂšre allocution adressĂ©e Ă toute l'Ăglise, par l'intermĂ©diaire du CollĂšge des cardinaux, que l'Eucharistie constitue le centre permanent et la source du service pĂ©trinien qui lui a Ă©tĂ© documents citĂ©s ci-dessus contiennent une profonde rĂ©flexion sur le sacrement de l'Eucharistie avec de significatives implications spirituelles et pastorales. VĂ©rifier la maniĂšre dont ce riche patrimoine de la foi est, Ă l'aube du TroisiĂšme millĂ©naire du Christianisme, appliquĂ© dans la rĂ©alitĂ© de l'Ăglise catholique, dissĂ©minĂ©e sur les cinq continents, reste une question de sensibilitĂ© pastorale, de responsabilitĂ© Ă©piscopale et de vision la proposition qui a Ă©tĂ© faite par les ConfĂ©rences Ă©piscopales du monde entier et par d'autres organismes ecclĂ©siaux consultĂ©s par le SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral du Synode des ĂvĂȘques, avec l'accord du Conseil ordinaire, de soumettre Ă l'approbation du Saint-PĂšre le thĂšme de l'Eucharistie pour la XIe AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordinaire du Synode des ĂvĂȘques, n'a-t-elle pas constituĂ© une surprise. ConsidĂ©rant l'importance de l'argument, Sa SaintetĂ© a volontiers accueilli cette suggestion, dĂ©cidant le thĂšme L'Eucharistie source et sommet de la vie et de la mission de l'Ăglise et la date de l'AssemblĂ©e, du 2 au 23 octobre 2005. Dans le choix de ce thĂšme, le rappel explicite Ă l'enseignement du Concile Vatican II sur l'Eucharistie n'Ă©chappe Ă personne, surtout celui de la Constitution dogmatique Lumen gentium n. 11, repris aussi par Ecclesia de Eucharistia n. 1 et 13. Il ne s'agit pas d'un rappel au hasard, mais plutĂŽt d'un rappel conforme Ă un programme en vue d'une reprise de l'enthousiasme du Concile oecumĂ©nique Vatican II pour vĂ©rifier l'application de l'enseignement sur le sacrement de l'Eucharistie Ă la lumiĂšre du MagistĂšre de l'Ăglise par les Membres du Conseil ordinaire, le SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral du Synode des ĂvĂȘques a entrepris la prĂ©paration de la XIe AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordinaire avec la rĂ©daction des Lineamenta. Ce document, publiĂ© au dĂ©but de l'annĂ©e 2004, visait Ă susciter une vaste rĂ©flexion ecclĂ©siale sur le MystĂšre de l'Eucharistie, cĂ©lĂ©brĂ© et adorĂ© dans les diocĂšses et dans les communautĂ©s de l'Ăglise catholique et annoncĂ© au monde entier. En effet, ce document a Ă©tĂ© envoyĂ© aux ConfĂ©rences Ă©piscopales, aux Ăglises orientales catholiques sui iuris, aux DicastĂšres de la Curie Romaine et Ă l'Union des SupĂ©rieurs gĂ©nĂ©raux, avec la demande expresse de rĂ©pondre, aprĂšs rĂ©flexions et priĂšres, Ă un Questionnaire sur diffĂ©rents arguments pastoraux concernant l'Eucharistie. En outre, ce mĂȘme document a Ă©tĂ© largement diffusĂ© dans l'Ăglise et dans le monde Ă travers les moyens de communication sociale. Le Peuple de Dieu, guidĂ© par les Pasteurs, a rĂ©pondu favorablement Ă cette consultation, fournissant des contributions valables sur l'argument, en vue de la prĂ©paration de l'AssemblĂ©e synodale. Dans de nombreux pays, des discussions au niveau des diocĂšses, des paroisses et d'autres communautĂ©s ecclĂ©siales ont Ă©tĂ© favorisĂ©es. Il s'agissait donc d'une enquĂȘte sur la foi et sur la pratique eucharistique au niveau de l'Ăglise rĂ©actions sont arrivĂ©es au SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral sous forme de rĂ©ponses », de la part des organismes indiquĂ©s prĂ©cĂ©demment avec une claire dimension collĂ©giale, et d' observations » de la part de ceux qui ont voulu spontanĂ©ment apporter leur contribution au processus synodal. Les fruits ont Ă©tĂ© recueillis dans le prĂ©sent Instrumentum laboris qui est une synthĂšse fidĂšle des contributions qui nous sont parvenues. ReflĂ©tant la teneur des rĂ©ponses, ce document ne veut pas reprĂ©senter une synthĂšse thĂ©ologique systĂ©matique et complĂšte sur le sacrement de l'Eucharistie qui, d'ailleurs, existe dĂ©jĂ dans l'Ăglise, mais plutĂŽt, rappeler certaines vĂ©ritĂ©s doctrinales qui ont une influence considĂ©rable sur la cĂ©lĂ©bration de ce MystĂšre sublime de notre foi, en en mettant en Ă©vidence la grande richesse pastorale. Le document s'est donc principalement concentrĂ© sur les aspects positifs de la CĂ©lĂ©bration eucharistique, qui rassemble les fidĂšles et qui fait d'eux une communautĂ©, malgrĂ© les diffĂ©rences de race, de langue, de nation et de culture. Dans le document sont ensuite aussi mentionnĂ©es quelques omissions ou nĂ©gligences dans la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie qui, grĂące Ă Dieu, sont assez marginales. Cependant, elles permettent de prendre une plus grande conscience du respect et de la piĂ©tĂ© avec lesquels les membres du clergĂ© et tous les fidĂšles devraient communier pour en cĂ©lĂ©brer le saint MystĂšre. Enfin, il contient aussi une partie prĂ©sentant des propositions, provenant de nombreuses rĂ©ponses, fruit de rĂ©flexions pastorales approfondies de la part des Ăglises particuliĂšres et des autres organismes la cĂ©lĂ©bration du sacrement de l'Eucharistie se manifeste dans chaque pays et chaque continent avec une grande variĂ©tĂ©, qui devient Ă©vidente compte tenu des diverses Traditions spirituelles ou rites de l'Ăglise catholique. La diversitĂ©, loin d'affaiblir son unitĂ©, rĂ©vĂšle la richesse de l'Ăglise dans la communion catholique caractĂ©risĂ©e par l'Ă©change des dons et des expĂ©riences. Les catholiques de Tradition latine perçoivent cette richesse dans l'Ă©minente spiritualitĂ© des Ăglises orientales catholiques, telle qu'il en rĂ©sulte tant des Lineamenta que de l'Instrumentum laboris. De leur cĂŽtĂ©, les chrĂ©tiens des Traditions orientales redĂ©couvrent l'important patrimoine thĂ©ologique et spirituel de la Tradition latine. Cette attitude a aussi une finalitĂ© oecumĂ©nique. En effet, si l'Ăglise catholique respire Ă deux poumons, et en remercie la Divine Providence, elle attend aussi le jour bĂ©ni oĂč cette richesse spirituelle pourra ĂȘtre amplifiĂ©e et ravivĂ©e par une unitĂ© pleine et visible avec celles des Ăglises orientales qui, mĂȘme en absence d'une pleine communion, professent en grande partie la mĂȘme foi dans le MystĂšre de JĂ©sus-Christ laboris est destinĂ© aux PĂšres synodaux comme document de travail et de rĂ©flexion ultĂ©rieure sur l'Eucharistie qui, en tant que coeur de l'Ăglise, l'incite dans la communion Ă renouveler son Ă©lan missionnaire. Indubitablement, la rĂ©flexion sera fructueuse car l'esprit de collĂ©gialitĂ©, propre aux rĂ©unions synodales, favorisera le consensus sur les propositions destinĂ©es au Saint-PĂšre. En outre, on pourra recueillir en abondance des fruits de la rĂ©forme liturgique, des recherches exĂ©gĂ©tiques et de l'approfondissement thĂ©ologique qui ont caractĂ©risĂ© la pĂ©riode successive au Concile Vatican partir des rĂ©ponses synthĂ©tisĂ©es dans l'Instrumentum laboris , on perçoit le souhait du Peuple de Dieu pour que les travaux des PĂšres synodaux, rassemblĂ©s autour de l'ĂvĂȘque de Rome, Chef du CollĂšge Ă©piscopal et PrĂ©sident du Synode, et avec d'autres reprĂ©sentants de la communautĂ© de l'Ăglise, contribuent ensemble Ă redĂ©couvrir la beautĂ© de l'Eucharistie, Sacrifice, MĂ©morial et Banquet de JĂ©sus-Christ, Sauveur et RĂ©dempteur du monde. Les fidĂšles attendent des orientations appropriĂ©es pour que soit cĂ©lĂ©brĂ© plus dignement le sacrement de l'Eucharistie, Pain descendu du ciel cf. Jn 6, 58 et offert par Dieu le PĂšre dans son Fils Unique, pour que soit adorĂ© avec plus de dĂ©votion le Seigneur sous les EspĂšces du Pain et du Vin, et pour que soient renforcĂ©s les liens d'unitĂ© et de communion entre ceux qui se nourrissent du Corps et du Sang du Seigneur. Cette attente ne surprend pas, car les chrĂ©tiens qui participent Ă la Table du Seigneur, Ă©clairĂ©s par la grĂące de l'Esprit Saint, sont une partie vivante de l'Ăglise, Corps mystique de JĂ©sus-Christ, ses tĂ©moins dans le milieu de vie et de travail, attentifs aux besoins spirituels et matĂ©riels de l'homme contemporain, actifs dans la construction d'un monde plus juste, dans lequel notre pain quotidien ne vient plus Ă manquer Ă PĂšres synodaux s'acquitteront de leurs devoirs synodaux en suivant l'exemple de la Bienheureuse Vierge Marie, Femme eucharistique, dans la disponibilitĂ© Ă accomplir la volontĂ© de Dieu le PĂšre et dans une attitude d'ouverture aux inspirations de l'Esprit Saint. Dans cet important travail, ils seront soutenus par les liens de la communion avec le clergĂ© et les fidĂšles qui, en cette AnnĂ©e de l'Eucharistie, et avec un zĂšle renouvelĂ©, ne cessent de prier, de cĂ©lĂ©brer, d'adorer, de tĂ©moigner avec la vie chrĂ©tienne et avec la charitĂ© fraternelle la fĂ©conditĂ© du MystĂšre eucharistique, annonçant Ă ceux qui sont proches de l'Ăglise et Ă ceux qui en sont Ă©loignĂ©s, avec une vigueur apostolique ravivĂ©e, la beautĂ© du grand MystĂšre de la foi contenu dans le sacrement de l'Eucharistie, source et sommet de la vie et de la mission de l'Ăglise pour le troisiĂšme millĂ©naire du Eterovic, archevĂȘque titulaire de Sisak SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ralINTRODUCTIONAssemblĂ©e synodale dans l'AnnĂ©e de l'Eucharistie1. La XIe AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordinaire du Synode des ĂvĂȘques se tiendra du 2 au 23 octobre 2005, sur le thĂšme L'Eucharistie source et sommet de la vie et de la mission de l'Ăglise. La phase prĂ©paratoire Ă cette AssemblĂ©e synodale implique toute l'Ăglise catholique dissĂ©minĂ©e dans le monde, grĂące aussi au MagistĂšre de Jean-Paul II qui a promulguĂ© l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia et la Lettre apostolique Mane nobiscum Domine. Les Ă©vĂȘques et les thĂ©ologiens qui ont participĂ© au 48e CongrĂšs eucharistique international de Guadalajara 1, au Mexique ont Ă©galement contribuĂ© Ă cette prĂ©paration. D'autres documents sont liĂ©s, d'une certaine maniĂšre, au thĂšme synodal l'Instruction Redemptionis sacramentum c et l'opuscule AnnĂ©e de l'Eucharistie. Suggestions et propositions d de la CongrĂ©gation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements. Ce dernier a Ă©tĂ© diffusĂ© cette annĂ©e Ă l'occasion de l'ouverture de l'AnnĂ©e de l'Eucharistie qui, ayant commencĂ© le 17 octobre 2004, se conclura justement avec le Lineamenta ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s pour orienter la prĂ©paration spĂ©cifique. Ce document n'a pas l'objet d'offrir un traitĂ© complet sur l'Eucharistie, ni de simplement proposer de nouveau les enseignements doctrinaux contenus dans les documents prĂ©citĂ©s, mais plutĂŽt d'indiquer les questions Ă©mergentes dans le cadre des points essentiels de la doctrine eucharistique de l'Ăglise, Ă la lumiĂšre des Ăcritures Saintes et de la rĂ©ponses Ă ces Lineamenta et au Questionnaire l'accompagnant, sont parvenues de la part des ConfĂ©rences Ă©piscopales, des Ăglises orientales catholiques sui iuris, de la Curie Romaine et de l'Union des SupĂ©rieurs gĂ©nĂ©raux, et des observations de la part d'Ă©vĂȘques, de prĂȘtres, de religieux, de thĂ©ologiens et de fidĂšles laĂŻcs qui ensuite ont Ă©tĂ© recueillies dans l'Instrumentum laboris. Ce document de travail de la future AssemblĂ©e sert Ă informer sur la rĂ©alitĂ© de la foi, du culte et de la vie eucharistique des Ăglises particuliĂšres dissĂ©minĂ©es dans le monde et Ă la confronter avec celle de l'Ăglise Pour favoriser la rĂ©flexion et la discussion prĂ©paratoire, ainsi que les interventions et le dĂ©bat en salle, l'Instrumentumlaboris expose les donnĂ©es Ă la fois doctrinales et pastorales. C'est dans ces deux domaines que les Ă©vĂȘques sont en effet continuellement engagĂ©s, dans l'exercice de leur triple office Ă©piscopal qui consiste Ă enseigner, sanctifier et gouverner le Peuple de Dieu. En effet, la pratique de l'Ăglise dans le monde doit se confronter continuellement avec la doctrine pĂ©renne alimentĂ©e par l'Ăcriture Sainte et par la la mĂ©thode au thĂšme du Synode, il est nĂ©cessaire de vĂ©rifier si la loi de la priĂšre correspond Ă la loi de la foi, c'est-Ă -dire de demander ce que croit le Peuple de Dieu et la maniĂšre dont il vit pour que l'Eucharistie puisse ĂȘtre toujours davantage la source et le sommet de la vie et de la mission de l'Ăglise et de chaque fidĂšle au moyen de la liturgie, de la spiritualitĂ© et de la catĂ©chĂšse dans les milieux culturels, sociaux et rĂ©ponses aux Lineamenta, Ă©merge le besoin de comprendre l'Eucharistie Ă la lumiĂšre de sa double qualitĂ© de fonsetculmen dans l'Ăglise. Le Sacrifice sacramentel est source car, en vertu des paroles du Seigneur et de l'oeuvre de l'Esprit Saint, il contient l'efficacitĂ© de la passion de JĂ©sus-Christ et la puissance de sa RĂ©surrection. Ensuite, l'Eucharistie est sommet de la vie de l'Ăglise car elle conduit Ă la communion avec le Seigneur pour la sanctification et la divinisation de l'homme, membre d'une communautĂ© rassemblĂ©e autour de la Table du Seigneur. De cette vĂ©ritĂ©, fonsetculmen, naĂźt l'engagement pour la transformation des rĂ©alitĂ©s temporelles. Tel est le thĂšme gĂ©nĂ©ral du Synode. On peut dire que dans l'Eucharistie se trouve le sens du sacrifice de JĂ©sus Dieu se donne totalement et gratuitement, et l'homme s'abandonne complĂštement au PĂšre qui l'aime. Il s'agit d'une double expression d'amour qui, en quelque sorte, correspond Ă l'Eucharistie en tant que Sacrifice et en tant que les rĂ©ponses, le fait que les Lineamenta aient proposĂ© non seulement de porter un regard sur l'Eucharistie de la liturgie de tradition latine mais aussi sur celle des liturgies des traditions orientales, a gĂ©nĂ©ralement Ă©tĂ© apprĂ©ciĂ© l'osmose est considĂ©rĂ©e enrichissante et bĂ©nĂ©fique, dans le but Ă©galement d'exalter les lumiĂšres et de dissiper les ombres qui se vĂ©rifient dans de nombreux lieux. Le texte de l'Instrumentum laboris essaie d'en faire autant pour embrasser toute la tradition de l'Ăglise, et non pas seulement Ă partir de la perspective du rite latin, bien qu'on ne puisse pas cacher que certains phĂ©nomĂšnes lui soient cet Instrumentum laboris est soumis Ă la rĂ©flexion des Pasteurs des Ăglises particuliĂšres pour que, avec le Peuple de Dieu, ils se prĂ©parent au Synode, dans lequel les PĂšres offriront Ă l'ĂvĂȘque de Rome des propositions utiles pour le renouvellement eucharistique de la vie PARTIE EUCHARISTIE ET MONDE ACTUEL Car le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde. Ils lui dirent alors Seigneur, donne-nous toujours ce pain-lĂ . » Jn 6, 33-343. Ă la demande d'offrir un signe pour pouvoir croire, JĂ©sus-Christ se propose Ă la foule comme le Pain vĂ©ritable qui rassasie l'homme cf. Jn 6, 35, le Pain qui descend du ciel pour donner la vie au monde. Le monde actuel a, lui aussi, besoin de ce Pain pour avoir la vie. Dans la conversation avec JĂ©sus qui se prĂ©sentait comme le Pain pour la vie du monde, spontanĂ©ment la foule le prie Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là ». Il s'agit d'une supplique significative, expression du dĂ©sir profond qui est innĂ© dans le coeur non seulement des fidĂšles mais de chaque homme qui aspire ardemment au bonheur symbolisĂ© par le Pain de la vie Ă©ternelle. En cette annĂ©e du Seigneur 2005, malgrĂ© les difficultĂ©s et les contradictions de diverse nature, le monde, lui aussi, aspire au bonheur et dĂ©sire le Pain de la vie, de l'Ăąme et du corps. Pour donner une rĂ©ponse Ă ce dĂ©sir ardent de l'homme, le Pape a lancĂ© un appel angoissĂ© Ă toute l'Ăglise afin que l'AnnĂ©e de l'Eucharistie soit aussi une occasion d'engagement sĂ©rieux et profond Ă lutter contre le drame de la faim, le flĂ©au des maladies, la solitude des personnes ĂągĂ©es, les difficultĂ©s des chĂŽmeurs et les adversitĂ©s des migrants. Les fruits de cet engagement seront la preuve de l'authenticitĂ© des CĂ©lĂ©brations eucharistiques 2.Et non seulement l'homme mais aussi toute la crĂ©ation entiĂšre attend les cieux nouveaux et la terre nouvelle cf. 2 P 3, 13 et la rĂ©capitulation de toutes les choses, celles de la terre Ă©galement, dans le Christ cf. Ep 1, 10. C'est pourquoi, Ă©tant le sommet auquel aspire toute la crĂ©ation, l'Eucharistie est la rĂ©ponse Ă la prĂ©occupation du monde contemporain, pour l'Ă©quilibre Ă©cologique aussi. En effet, le pain et le vin, espĂšces que JĂ©sus-Christ a choisies pour chaque Sainte Messe, relient la CĂ©lĂ©bration eucharistique Ă la rĂ©alitĂ© du monde créé et confiĂ© Ă la domination de l'homme cf. Gn 1, 28, dans le respect des lois que le CrĂ©ateur a mis dans les oeuvres de ses mains. Que le pain qui devient Corps du Christ, soit produit par une terre fertile, pure et non contaminĂ©e. Que le vin, qui se transforme en Sang du Seigneur JĂ©sus, soit le signe d'un travail de transformation de la crĂ©ation selon les besoins des hommes prĂ©occupĂ©s aussi de sauvegarder les ressources nĂ©cessaires pour les gĂ©nĂ©rations futures. Que l'eau qui, unie au vin symbolise l'union de la nature humaine Ă la nature divine dans le Seigneur JĂ©sus, conserve ses qualitĂ©s salutaires pour les hommes assoiffĂ©s de Dieu source d'eau jaillissant en vie Ă©ternelle » Jn 4, 14.4. Le thĂšme du Synode L'Eucharistie source et sommet de la vie et de la mission de l'Ăglise, exige donc de porter un regard aussi sur certaines donnĂ©es significatives du monde, dans lequel l'Ăglise vit et oeuvre. Dans l'impossibilitĂ© de fournir un tableau complet et exhaustif, on indique des remarques et des considĂ©rations d'ordre donnĂ©es montrent clairement le rapport statistique entre la population en gĂ©nĂ©ral et les fidĂšles qui professent la foi catholique. Il faut remarquer ici, qu'en 2003 le nombre des catholiques Ă©tait Ă©gal Ă 1 086 000 000, avec une augmentation de 15 000 000 de personnes par rapport Ă l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, rĂ©partie par continent de la façon suivante Afrique + 4, 5 % ; AmĂ©rique + 1, 2 % ; Asie + 2, 2 % ; OcĂ©anie + 1, 3 %. On constate une situation de stabilitĂ© pratique en Europe. La lecture des donnĂ©es sur la rĂ©partition des catholiques dans les diffĂ©rentes zones gĂ©ographiques met en Ă©vidence le fait que l'AmĂ©rique recueille 49, 8 % des catholiques du monde entier, tandis que l'Europe n'en a que 25, 8 %, l'Afrique 13, 2 %, l'Asie 10, 4 % et l'OcĂ©anie 0, 8 % 3. Quant au nombre des habitants, le pourcentage des fidĂšles catholiques dans chacun des continents est le suivant 62, 46 % en AmĂ©rique, 39, 59 % en Europe, 26, 39 % en OcĂ©anie, 16, 89 % en Afrique et 2, 93 % en Asie 4.Du point de vue de la rĂ©partition gĂ©ographique de l'Ăglise, il faut remarquer qu'en 2003 les circonscriptions ecclĂ©siastiques Ă©taient au nombre de 2 893, soit 10 en plus par rapport Ă 2002, avec une augmentation dans tous les continents 5. Le nombre des Ă©vĂȘques a augmentĂ© de 27, 68 % dans le monde entier, passant de 3 714 en 1978 Ă 4 742 en 2003, tandis que le nombre total des prĂȘtres en 2003 405 450 268 041 diocĂ©sains et 137 409 religieux par rapport Ă celui de 1978 420 971 262 485 diocĂ©sains et 158 486 religieux a subi une flexion de 3, 69 %, due Ă une diminution de 13, 30 % des prĂȘtres religieux et Ă une croissance de 2, 12 % des prĂȘtres diocĂ©sains. En outre, le nombre des religieux profĂšs non prĂȘtres est en diminution de 27, 94 % de 75 802 en 1978 Ă 54 620 en 2003. On note aussi une flexion de 21, 65 % du nombre des religieuses professes de 990 768 en 1978 Ă 776 269 en 2003 6.Du fait que la cĂ©lĂ©bration du sacrement de l'Eucharistie est essentiellement liĂ©e au sacrement de l'Ordre, il faut aussi tenir compte, pour la pĂ©riode 1978-2003, de l'augmentation des catholiques par prĂȘtre. Il est en effet passĂ© de 1 797 catholiques par prĂȘtre au dĂ©but de la pĂ©riode Ă 2 677 Ă la fin. Cette proportion n'apparaĂźt pas trĂšs diffĂ©rente d'un continent Ă l'autre. Par exemple, par rapport aux 1 386 catholiques par prĂȘtre environ en Europe, on en compte environ 4 723 en Afrique, 4 453 en AmĂ©rique, 2 407 en Asie et 1 746 en OcĂ©anie 7. En outre, il est Ă noter qu'au cours de cette mĂȘme pĂ©riode, les diacres permanents constituent le groupe en plus forte croissance dans l'ensemble, ils ont plus que quintuplĂ© dans tous les continents, avec une augmentation relative de 466, 7 %. Il n'est pas sans intĂ©rĂȘt de rappeler que cette figure religieuse est trĂšs rĂ©pandue en AmĂ©rique spĂ©cialement dans le Nord du continent avec 65, 7 % de tous les diacres du monde, et Ă©galement en Europe avec 32 %. Le rĂŽle jouĂ© dans l'Ă©vangĂ©lisation dans le monde entier par les missionnaires laĂŻcs 172 331 et par les catĂ©chistes 2 847 673 est aussi trĂšs important 8.5. Le Synode se situe dans une pĂ©riode caractĂ©risĂ©e par de forts contrastes au sein de la famille humaine. La mondialisation permet la perception de l'unitĂ© du genre humain, grĂące aussi aux mass media qui informent sur la rĂ©alitĂ© aux quatre coins du monde. Il s'agit d'un aspect important du progrĂšs technique, qui s'est dĂ©veloppĂ© d'une maniĂšre exceptionnelle au cours des derniĂšres dĂ©cennies. Malheureusement, la mondialisation et le progrĂšs technique n'ont pas favorisĂ© la paix ni une meilleure justice entre les nations riches et les nations pauvres du Tiers et du Quart-monde. Tout laisse Ă supposer malheureusement que, tandis que les PĂšres synodaux seront rĂ©unis, des actes de violence, de terrorisme et des guerres continueront Ă avoir lieu dans diffĂ©rentes parties du monde. En mĂȘme temps, de nombreux frĂšres et soeurs seront victimes de diverses maladies, comme par exemple le sida, qui provoquent la dĂ©solation dans de vastes couches de la population, surtout dans les pays le scandale de la faim continuera d'exister, phĂ©nomĂšne qui s'est aggravĂ© au cours des derniĂšres annĂ©es, puisque plus d'un milliard d'hommes vivent dans la misĂšre. Ă cet effet, il faut indiquer certains phĂ©nomĂšnes concernant la rĂ©alitĂ© sociale, en particulier la faim, qui ne peuvent pas ĂȘtre nĂ©gligĂ©s lorsque l'on pense au rapport de l'Ăglise avec le monde en termes d'Ă©vangĂ©lisation. En effet, l'Ăglise a, depuis toujours, accompagnĂ© l'annonce de l'Ăvangile et la transmission du salut Ă travers les sacrements avec les oeuvres de promotion humaine, dans de nombreux domaines de la vie sociale, tels que la santĂ©, l'assistance humanitaire et l'Ă©ducation. C'est la raison pour laquelle il ne faut pas oublier, entre autres, qu'au cours de la pĂ©riode 1999-2001, il y a eu 842 millions de personnes sous-alimentĂ©es dans le monde entier, dont 798 millions dans les pays en voie de dĂ©veloppement, spĂ©cialement dans l'Afrique Subsaharienne, en Asie et dans le Pacifique 9. Cette dramatique rĂ©alitĂ© ne peut ĂȘtre absente de la rĂ©flexion des PĂšres synodaux qui, avec chaque chrĂ©tien, prient plusieurs fois par jour le Seigneur en disant Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien ».6. Il ressort des rĂ©ponses aux Lineamenta que la frĂ©quence Ă la Sainte Messe le dimanche est plutĂŽt Ă©levĂ©e dans diffĂ©rentes Ăglises particuliĂšres de nations africaines et dans certaines nations asiatiques. On remarque, au contraire, le phĂ©nomĂšne inverse dans la plupart des pays europĂ©ens et amĂ©ricains, et dans certains pays de l'OcĂ©anie, atteignant des pointes nĂ©gatives de 5 %. Les fidĂšles qui nĂ©gligent le commandement dominical ne donnent, dans la majoritĂ© des cas, aucune importance particuliĂšre Ă la participation Ă la Messe. Au fond, ils ne savent pas vraiment ce qu'est le Sacrifice et le Banquet eucharistique qui unit les fidĂšles autour de l'Autel du Messe du samedi soir permet Ă de nombreuses personnes de satisfaire le prĂ©cepte mĂȘme si, dans certains cas, quelques-uns en profitent pour travailler le dimanche. En de nombreux lieux, la Messe en semaine n'est frĂ©quentĂ©e que par peu de personnes ; certaines d'entre elles y participent d'une maniĂšre habituelle, d'autres occasionnellement, et d'autres encore du fait de leur engagement dans la vie faudrait encourager une catĂ©chĂšse plus continue et intense en ce qui concerne l'importance et l'obligation de participer Ă la Sainte Messe le dimanche et les jours prescrits. Parfois, on sous-estime l'importance du prĂ©cepte soutenant qu'il est suffisant de l'observer lorsque l'Ă©tat d'esprit le Parmi les Ăglises particuliĂšres, on peut remarquer plusieurs phĂ©nomĂšnes principaux. On assiste Ă un dĂ©clin de la pratique de la foi, de la participation Ă la Messe, surtout parmi les jeunes. Cela doit faire rĂ©flĂ©chir sur le temps que les pasteurs et les catĂ©chistes consacrent Ă l'Ă©ducation Ă la foi des jeunes et des enfants, et Ă celui qu'ils dĂ©dient, au contraire, aux autres activitĂ©s, telles que les activitĂ©s perçoit un affaiblissement du sens du MystĂšre dans les sociĂ©tĂ©s sĂ©cularisĂ©es qui est aussi Ă attribuer Ă des interprĂ©tations et Ă des actes qui ne sont pas conformes au sens de la rĂ©forme liturgique du Concile, qui conduit Ă des rites d'une grande banalitĂ© et qui manquent de spiritualitĂ©. Dans d'autres parties du monde, les communautĂ©s chrĂ©tiennes ont conservĂ© un sens profond du MystĂšre, de sorte que la liturgie conserve chez elles une grande exprime la satisfaction pour une liturgie inculturĂ©e qui permet de mieux parvenir Ă la participation active Ă la liturgie. En consĂ©quence, la participation Ă la Messe a augmentĂ©. Beaucoup de jeunes et d'adultes participent Ă la vie et Ă la mission de l'Ăglise. Si, en raison de l'insuffisance du clergĂ©, la Messe n'est cĂ©lĂ©brĂ©e que quelques fois par mois ou mĂȘme par an dans les zones rurales, il est inĂ©vitable que le service dominical soit confiĂ© Ă des Il faut clarifier le fait que l'accĂšs au MystĂšre dĂ©pend d'une cĂ©lĂ©bration de la liturgie faite avec dignitĂ©, par une prĂ©paration soignĂ©e, mais surtout par la foi dans le MystĂšre lui-mĂȘme. Ă ce propos, une grande aide est apportĂ©e par l'Encyclique Redemptoris missio qui a mis en Ă©vidence les deux aspects du manque de foi qui est en train d'avoir une incidence nĂ©gative sur l'Ă©lan missionnaire la sĂ©cularisation du salut et le relativisme religieux. La premiĂšre conduit Ă se battre effectivement pour l'homme, mais pour un homme rĂ©duit Ă la seule dimension horizontale 10. Certains semblent lier la vocation de ministre des MystĂšres de Dieu Ă celle d'organisateur de la justice sociale. Le second aspect conduit Ă abolir la vĂ©ritĂ© du Christianisme, car on considĂšre qu'une religion en vaut une autre 11. Loin de se laisser aller Ă des regrets, dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte Jean-Paul II a exhortĂ© Ă renforcer l'activitĂ© missionnaire de l'Ăglise 12.Le thĂšme du Synode peut se dĂ©velopper correctement en tenant compte de ce contexte, sans oublier que pour les ApĂŽtres et pour les PĂšres - pensons seulement Ă Justin 13 - l'Eucharistie est l'action la plus sainte de l'Ăglise, qui croit fermement que le Seigneur JĂ©sus RessuscitĂ© y est rĂ©ellement prĂ©sent. Cette prĂ©sence est le rĂ©sultat fondamental du justement cet Ă©vĂ©nement qui jaillit de la transformation des espĂšces du pain et du vin qui fait s'approcher l'Ăglise toujours avec crainte et tremblement, et en mĂȘme temps avec confiance, du MystĂšre qui constitue l'essence de la liturgie. Aujourd'hui, il faut affirmer de nouveau le respect envers le MystĂšre de l'Eucharistie et la conscience de son intangibilitĂ©. Pour cela, il est nĂ©cessaire d'observer un programme articulĂ© de formation. Mais cela dĂ©pendra beaucoup de l'existence de lieux exemplaires oĂč l'on croie rĂ©ellement en l'Eucharistie, oĂč elle soit correctement cĂ©lĂ©brĂ©e, oĂč l'on puisse vivre personnellement ce qu'elle est l'unique vĂ©ritable rĂ©ponse Ă la recherche du sens de la vie qui caractĂ©rise l'homme sous toutes les L'homme se questionne sur le sens de la vie qu'en est-il de ma vie ? Qu'est-ce que la libertĂ© ? Pourquoi est-ce que la souffrance et la mort existent ? Y a-t-il quelque chose aprĂšs la mort ? En un mot la vie de l'homme a-t-elle oui ou non un sens 14 ? La question subsiste mĂȘme si l'homme a l'illusion d'ĂȘtre parvenu Ă l'autosuffisance ou s'il est en proie Ă la peur et Ă l'incertitude. La religion est la rĂ©ponse dĂ©finitive Ă la question du sens de la vie, car elle conduit l'homme Ă la vĂ©ritĂ© sur lui-mĂȘme dans le rapport avec le vrai qui rĂ©vĂšle le sens chrĂ©tien de la vie »15, rĂ©pond Ă cette question en annonçant la rĂ©surrection et la prĂ©sence rĂ©elle, pleine et durable du Seigneur, comme gage de la gloire future. Cela implique que l'homme place son rapport avec Dieu Ă la base de tout, en tant que source de libertĂ© qui lui permet d'entrer au plus profond de lui-mĂȘme pour se donner gratuitement. C'est ce qui se passe dans le MystĂšre Pascal, oĂč la vĂ©ritĂ© et l'amour se rencontrent, montrant qu'ils sont les caractĂ©ristiques de la vraie religion. Ainsi l'Eucharistie manifeste la vĂ©ritĂ© de la Parole de Dieu nihil hoc verbo veritatis verius, comme chante l'hymne Adoro Te, sens de l'Eucharistie est intĂ©gralement expliquĂ© par les paroles de JĂ©sus Faites ceci en mĂ©moire de moi »Lc 22, 19. Elles annoncent, en premier lieu, que JĂ©sus-Christ a portĂ© l'Ă©ternitĂ© dans le temps en lui donnant son orientation dĂ©finitive et en Ă©liminant son pouvoir d'anĂ©antissement. En second lieu, de par ces paroles, est mis en Ă©vidence le fait que la libertĂ© de Dieu et celle de l'homme se rencontrent en JĂ©sus, donnant origine Ă la communion qui permet de vaincre le Malin. Enfin, ces paroles signifient que JĂ©sus-Christ est la source inĂ©puisable du renouvellement de l'homme et du monde, en dĂ©pit des limites et du pĂ©chĂ© des Les rĂ©ponses aux Lineamenta dĂ©noncent un certain Ă©loignement de l'Eucharistie de la part de la vie pastorale ; aussi un encouragement pour renforcer la corrĂ©lation entre la vie et la mission est-il attendu de la part du Synode. L'Eucharistie est la rĂ©ponse aux signes des temps de la culture contemporaine. Ă la culture de la mort, l'Eucharistie rĂ©pond avec la culture de la vie. Contre l'Ă©goĂŻsme individuel et social, l'Eucharistie affirme le don total. Ă la haine et au terrorisme, l'Eucharistie oppose l'amour. Face au positivisme scientifique, l'Eucharistie proclame le mystĂšre. S'opposant au dĂ©sespoir, l'Eucharistie enseigne l'espĂ©rance certaine de l'Ă©ternitĂ© indique que l'Ăglise et l'avenir du genre humain sont liĂ©s au Christ, unique roc vraiment durable, et Ă aucune autre rĂ©alitĂ©. C'est pourquoi la victoire du Christ est le peuple chrĂ©tien qui croit, qui cĂ©lĂšbre et qui vit le MystĂšre eucharistique. Parce qu'il n'y a qu'un pain, Ă plusieurs nous ne sommes qu'un corps, car tous nous participons Ă ce pain unique. »1 Co 10, 1711. En exhortant les fidĂšles Ă fuir l'idolĂątrie, en Ă©vitant de manger la chair immolĂ©e aux idoles, saint Paul met en Ă©vidence le lien Ă©troit de communion des chrĂ©tiens avec le Sang du Christ et avec son Corps, capable de modeler, Ă partir de la multitude des fidĂšles, une seule communautĂ©, une seule Ăglise cf. 1 Co 8, 1-10.Le thĂšme de la communion ecclĂ©siale a joui d'une attention particuliĂšre de la part du Concile oecumĂ©nique Vatican II 16. C'est d'autant plus vrai que l'argument a Ă©tĂ© spĂ©cialement mis en Ă©vidence dans le Rapport Final de la IIe AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale extraordinaire du Synode des ĂvĂȘques, cĂ©lĂ©brĂ©e en commĂ©moration du XXVe anniversaire de ce Concile 17, tout comme dans un document de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi aux Ă©vĂȘques de l'Ăglise catholique 18. En outre, le thĂšme a Ă©tĂ© largement traitĂ© au chapitre VI de l'Exhortation apostolique post-synodale Pastores gregis, promulguĂ©e par le Pape Jean-Paul II suite Ă la Xe AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordinaire du Synode des ĂvĂȘques. Ce document pontifical, qui recueille la rĂ©flexion synodale sur l'argument, met en Ă©vidence la maniĂšre dont la communion des Ă©vĂȘques avec le Successeur de Pierre, signe de l'unitĂ© entre l'Ăglise universelle et les Ăglises particuliĂšres, culmine dans la CĂ©lĂ©bration eucharistique des Ă©vĂȘques avec le Pape durant les visites ad limina. L'Eucharistie prĂ©sidĂ©e par le Saint-PĂšre et concĂ©lĂ©brĂ©e par les Pasteurs des Ăglises particuliĂšres exprime parfaitement l'unitĂ© de l'Ăglise. Cette ConcĂ©lĂ©bration permet de percevoir plus clairement le fait que chaque Eucharistie est [...] cĂ©lĂ©brĂ©e en communion avec l'Ă©vĂȘque propre, avec le Pontife romain et avec le CollĂšge Ă©piscopal et, Ă travers ces derniers, avec les fidĂšles de l'Ăglise particuliĂšre et de toute l'Ăglise, de telle sorte que l'Ăglise universelle est prĂ©sente dans l'Ăglise particuliĂšre, et que celle-ci est insĂ©rĂ©e, avec les autres Ăglises particuliĂšres, dans la communion de l'Ăglise universelle »19.En relation Ă la thĂ©matique de l'Eucharistie en tant qu'expression de la communion ecclĂ©siale, les thĂšmes suivants qui Ă©mergent des rĂ©ponses aux Lineamenta mĂ©ritent un traitement particulier rapport entre l'Eucharistie et l'Ăglise ; rapport entre l'Eucharistie et les autres sacrements, spĂ©cialement la PĂ©nitence ; rapport entre l'Eucharistie et les fidĂšles ; ombres dans la cĂ©lĂ©bration de l' L'Eucharistie est le coeur de la communion ecclĂ©siale. Le Concile a, parmi les nombreuses images de l'Ăglise, prĂ©fĂ©rĂ© en choisir une qui exprime toute sa rĂ©alitĂ© MystĂšre. Avant toute autre chose, l'Ăglise est le MystĂšre de la rencontre de Dieu avec l'humanitĂ© ; c'est pourquoi elle est Ăpouse et Corps du Christ, Peuple de Dieu et MĂšre. La relation mutuelle entre l'Eucharistie et l'Ăglise permet d'appliquer, Ă toutes deux, les mots du Credo une, sainte, catholique et apostolique, que l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia a illustrĂ© ultĂ©rieurement 20.L'Eucharistie Ă©difie l'Ăglise et l'Ăglise est le lieu oĂč se rĂ©alise la communion avec Dieu et entre les hommes. L'Ăglise a conscience que l'Eucharistie est le sacrement de l'unitĂ© et de la saintetĂ©, de l'apostolicitĂ© et de la catholicitĂ©, sacrement essentiel Ă l'Ăglise, Ăpouse du Christ et son Corps. Les caractĂ©ristiques de l'Ăglise sont en mĂȘme temps les liens de la communion catholique qui permettent la cĂ©lĂ©bration lĂ©gitime de l' Pape Jean-Paul II rappelait que L'Ăglise est le Corps du Christ on chemine "avec le Christ" dans la mesure oĂč on est en relation "avec son Corps" » 21. C'est lĂ que l'observance des normes et la dignitĂ© de la CĂ©lĂ©bration trouvent leur vrai sens il s'agit de l'obĂ©issance au Christ de la part de l'Ăglise son L'Ăglise fait l'Eucharistie et l'Eucharistie fait l'Ăglise. Bien qu'elles aient toutes deux Ă©tĂ© instituĂ©es par le Christ l'une en prĂ©vision de l'autre, les deux termes du fameux aphorisme ne sont pas Ă©quivalents. Si l'Eucharistie fait grandir l'Ăglise en raison de la prĂ©sence de JĂ©sus-Christ vivant en ce sacrement, c'est qu'auparavant il a voulu l'Ăglise pour qu'elle cĂ©lĂšbre l'Eucharistie. Les chrĂ©tiens de l'Orient soulignent tout particuliĂšrement le fait que depuis la crĂ©ation l'Ăglise prĂ©existe Ă sa rĂ©alisation ici-bas. L'appartenance Ă l'Ăglise est prioritaire pour pouvoir accĂ©der aux sacrements on ne peut accĂ©der Ă l'Eucharistie sans avoir auparavant reçu le BaptĂȘme ou l'on ne peut retourner Ă l'Eucharistie sans avoir reçu la PĂ©nitence qui est le baptĂȘme laborieux » pour les pĂ©chĂ©s graves. Depuis les origines, pour exprimer cette urgence propĂ©deutique, l'Ăglise a instituĂ© respectivement le catĂ©chumĂ©nat pour l'initiation et l'itinĂ©raire pĂ©nitentiel pour la rĂ©conciliation. En outre, il n'y a pas d'Eucharistie valable et lĂ©gitime sans le sacrement de l' ces raisons, l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia parle d' influence dĂ©terminante de l'Eucharistie aux origines mĂȘmes de l'Ăglise » 22, et de lien Ă©troit entre l'une et l'autre 23. Avec ces prĂ©liminaires, on comprend mieux l'affirmation que toutefois la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie ne peut pas ĂȘtre le point de dĂ©part de la communion, qu'elle prĂ©suppose comme existante pour ensuite la consolider et la porter Ă sa perfection. Le sacrement exprime ce lien de communion d'une part dans sa dimension invisible [...] d'autre part dans sa dimension visible [...]. Le rapport Ă©troit qui existe entre les Ă©lĂ©ments invisibles et les Ă©lĂ©ments visibles de la communion ecclĂ©siale est constitutif de l'Ăglise comme sacrement du salut. C'est seulement dans ce contexte qu'il y a la cĂ©lĂ©bration lĂ©gitime de l'Eucharistie et la vĂ©ritable participation Ă ce sacrement » 24. Parler d'ecclĂ©siologie eucharistique ne veut pas dire que dans l'Ăglise tout puisse ĂȘtre dĂ©duit de l'Eucharistie, qui cependant reste source et sommet de la vie ecclĂ©siale. En effet, comme le Concile Vatican II l'affirme La liturgie ne remplit pas toute l'activitĂ© de l'Ăglise ; car, avant que les hommes puissent accĂ©der Ă la liturgie, il est nĂ©cessaire qu'ils soient appelĂ©s Ă la foi et Ă la conversion » 25.Pratiquement, l'espace oĂč se dĂ©roule naturellement la vie ecclĂ©siale est la paroisse. DĂ»ment renouvelĂ©e et animĂ©e, elle doit ĂȘtre le lieu appropriĂ© Ă la formation et au Culte Eucharistique, du fait que, comme l'enseignait le Pape Jean-Paul II, la paroisse est une communautĂ© de baptisĂ©s qui expriment et consolident leur identitĂ© surtout Ă travers la cĂ©lĂ©bration du Sacrifice eucharistique » 26. Elle devrait aussi se servir de l'expĂ©rience et de la contribution de mouvements et de nouvelles communautĂ©s qui, sous l'impulsion de l'Esprit Saint, ont su valoriser, selon leurs propres charismes, les Ă©lĂ©ments de l'initiation chrĂ©tienne. De cette maniĂšre, ils aident un grand nombre de fidĂšles Ă redĂ©couvrir la beautĂ© de la vocation chrĂ©tienne, dont le centre est le sacrement de l'Eucharistie pour tous dans la communautĂ© L'expression liturgique de l'ecclĂ©siologie catholique se trouve dans l'Anaphore Ă travers les dĂ©nommĂ©s diptyques, qui rappellent la dimension eucharistique de la primautĂ© du Pape, ĂvĂȘque de Rome, comme Ă©lĂ©ment intĂ©rieur Ă l'Ăglise universelle, d'une maniĂšre analogue Ă celle de l'Ă©vĂȘque dans l'Ăglise particuliĂšre 27. C'est l'Eucharistie uniquement qui rassemble l'Ăglise dans l'unitĂ© contre toute fragmentation. La seule Ăglise voulue par le Christ renvoie toujours Ă une Eucharistie qui se rĂ©alise en communion avec le collĂšge apostolique, dont le Chef est le Successeur de Pierre. C'est cela le lien qui lĂ©gitime l'Eucharistie. Une communion seulement transversale entre les Ăglises qualifiĂ©es de soeurs n'est pas conforme Ă l'unitĂ© eucharistique voulue par le Christ. La communion avec le Successeur de Pierre est un Ă©lĂ©ment intĂ©rieur au sacrement, principe d'unitĂ© dans l'Ăglise, dĂ©positaire du charisme d'unitĂ© et d'universalitĂ©, qui est le charisme pĂ©trinien. Donc l'unitĂ© ecclĂ©siale se manifeste dans l'unitĂ© sacramentelle et eucharistique des Il existe un rapport spĂ©cifique de l'Eucharistie avec tous les autres sacrements. Ă cet effet, il faut tenir compte, d'une part, que selon le Concile de Trente les sacrements contiennent la grĂące qu'ils signifient » et la confĂšrent en raison de leur cĂ©lĂ©bration elle-mĂȘme 28. D'autre part, tous les sacrements comme tous les ministĂšres ecclĂ©siaux et les oeuvres d'apostolat aussi, sont Ă©troitement unis Ă la sainte Eucharistie Ă laquelle ils sont ordonnĂ©s 29. Toutefois, le sacrement de l'Eucharistie est la perfection des perfections » 30.La relation avec l'Eucharistie ne concerne pas seulement la cĂ©lĂ©bration liturgique, mais avant tout l'essence de chaque sacrement. Le sacrement du BaptĂȘme est indispensable pour entrer dans la communion ecclĂ©siale qui est renforcĂ©e par d'autres sacrements, offrant au croyant grĂące pour grĂące » Jn 1, 16. On connaĂźt la relation fondamentale qui existe entre le BaptĂȘme et l'Eucharistie en tant que source de la vie chrĂ©tienne. Dans les Ăglises de Tradition orientale, avec le BaptĂȘme on reçoit aussi la Sainte Communion, tandis que dans les Ăglises de Tradition latine, c'est Ă l'Ăąge de raison qu'on accĂšde Ă l'Eucharistie et seulement aprĂšs avoir reçu le rĂ©ponses aux Lineamenta recommandent d'expliciter le lien thĂ©ologique qui existe entre BaptĂȘme et Eucharistie comme sommet de l'initiation, mĂȘme si cela ne doit pas conduire nĂ©cessairement Ă toujours cĂ©lĂ©brer le BaptĂȘme durant la Messe. Ă ce propos, des prĂ©occupations sont exprimĂ©es en ce qui concerne la qualitĂ© d'une catĂ©chĂšse Il existe un lien thĂ©ologique entre la Confirmation et l'Eucharistie, car l'Esprit Saint conduit l'homme Ă croire en JĂ©sus-Christ notre Seigneur. Afin de rendre ce lien plus Ă©vident, la pratique d'administrer la Confirmation avant la Communion a Ă©tĂ© rĂ©introduite dans certaines Ăglises est le sommet d'un itinĂ©raire authentique de l'initiation chrĂ©tienne. Vivre en chrĂ©tien signifie actualiser le don du BaptĂȘme, ravivĂ© par la Confirmation, en l'alimentant avec la participation rĂ©guliĂšre Ă la Sainte Messe du dimanche et des jours observe que les prĂȘtres sont souvent dĂ©lĂ©guĂ©s pour confĂ©rer la Confirmation, et ceci a pour consĂ©quence le risque de mettre au second plan le fait que c'est l'Ă©vĂȘque qui en est le ministre ordinaire. De cette maniĂšre, on enlĂšve aux nouveaux confirmĂ©s une occasion de rencontrer le PĂšre et le Chef visible de l'Ăglise Plusieurs rĂ©ponses soulĂšvent la question de l'Ăąge le plus opportun pour l'admission au sacrement dans l'Ăglise de Tradition latine, compte tenu des bons rĂ©sultats spirituels et pastoraux obtenus lorsque la Sainte Communion a Ă©tĂ© reçue dans la petite enfance. Il est utile de rappeler ici la constatation du Pape Jean-Paul II dans son livre Levez-vous, et allons ! »31. Plus rĂ©cemment, lui-mĂȘme rappelait que les enfants sont le prĂ©sent et l'avenir de l'Ăglise. Ils jouent un rĂŽle actif dans l'Ă©vangĂ©lisation du monde, et Ă travers leurs priĂšres ils contribuent Ă le sauver et Ă l'amĂ©liorer » 32.Dans le passĂ©, sur ce mĂȘme argument, le DĂ©cret Quam singulari admettait les enfants Ă l'Eucharistie dĂšs sept ans, un Ăąge considĂ©rĂ© comme faisant usage de la raison, quand ils pouvaient distinguer le Pain eucharistique du pain ordinaire, aprĂšs avoir accompli la premiĂšre confession sacramentelle 33. Cette orientation semble aujourd'hui encore plus nĂ©cessaire du fait que l'usage de la raison, tout comme les dangers et les tentations aussi, arrivent plus prĂ©cocement. Avec cette pratique, on professe la primautĂ© de la grĂące qui a apportĂ© de grands bĂ©nĂ©fices Ă l'Ăglise, favorisant aussi les vocations Le rapport entre l'Ordre et l'Eucharistie est visible justement dans la Messe prĂ©sidĂ©e par l'Ă©vĂȘque ou par le prĂȘtre in persona Christi capitis. La doctrine de l'Ăglise fait de l'Ordre la condition indispensable pour la cĂ©lĂ©bration valable de l' pour cette raison qu'il a Ă©tĂ© vivement recommandĂ© que le rĂŽle [...] du sacerdoce ministĂ©riel dans la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie, qui diffĂšre en essence et non seulement en degrĂ© du sacerdoce commun des fidĂšles » 34, soit mis en Ă©vidence. Pour cela aussi il est juste de recommander que les prĂȘtres prennent part Ă l'Eucharistie comme cĂ©lĂ©brants, accomplissant la fonction de leur ordre 35.19. On sait que le Mariage est habituellement cĂ©lĂ©brĂ© durant la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie dans les Ăglises de Tradition latine, Ă la diffĂ©rence de ce qui se passe dans les Ăglises le Mariage est cĂ©lĂ©brĂ© durant la Messe, c'est pour indiquer, comme paradigme de l'amour chrĂ©tien, l'amour de JĂ©sus-Christ qui dans l'Eucharistie aime l'Ăglise comme son Ăpouse au point de donner sa vie pour elle. Cet amour nuptial est indiquĂ© aussi dans les cas oĂč le sacrement du mariage est cĂ©lĂ©brĂ© en-dehors de la Messe 36. L'Eucharistie reste cependant la source inĂ©puisable de l'unitĂ© et de l'amour indissoluble du mariage, et devient la nourriture de toute la famille dans l'Ă©dification d'un foyer Le rapport entre l'Eucharistie et l'Onction des malades trouve l'origine de son institution, comme tous les sacrements, en la personne du Christ il montrait, dans la sollicitude pour les malades de tout genre, le sens de sa mission de guĂ©rir et de sauver l' outre, dans les rĂ©ponses aux Lineamenta on recommande de prĂ©senter le rapport entre Onction et Eucharistie comme consolation et espĂ©rance dans la maladie, avant de le prĂ©senter comme ultime Viatique. Les ministres extraordinaires de la Communion sont invitĂ©s Ă ĂȘtre diligents envers les malades graves et les personnes ĂągĂ©es qui ne peuvent physiquement participer Ă la CĂ©lĂ©bration eucharistique Ă l'Ăglise. Ă leur endroit, il serait trĂšs opportun, comme certaines rĂ©ponses le suggĂšrent, de valoriser davantage l'utilisation des moyens de communication sociale pour la transmission de Saintes Messes et d'autres cĂ©lĂ©brations liturgiques. Pour utiliser cette technologie moderne, il convient que ceux qui en sont chargĂ©s possĂšdent une formation thĂ©ologique, pĂ©dagogique et culturelle Quant Ă l'insertion de sacrements durant la Messe, les normes liturgiques des Ăglises orientales ne le prĂ©voient pas, bien qu'il y ait ça et lĂ quelques exceptions pour le BaptĂȘme et le Mariage. Au sujet de cette pratique, c'est Ă chaque Ăglise qu'il incombe d'Ă©tablir des rĂšgles les Ăglises particuliĂšres de rite latin, les rĂ©ponses montrent que l'insertion s'effectue d'une maniĂšre diversifiĂ©e en fonction des usages qui varient d'un pays Ă l'autre. Il existe des diocĂšses qui possĂšdent des normes rĂ©glementant la cĂ©lĂ©bration des sacrements et des sacramentaux durant la Messe, spĂ©cialement pour les mariages mixtes et pour les funĂ©railles de personnes qui ne sont pas rituels distinguent normalement, comme c'est le cas pour le BaptĂȘme et pour la PĂ©nitence, le rite individuel du rite communautaire. Bien que du point de vue pastoral on prĂ©fĂšre ce dernier, il ne faut pas tomber dans une sorte de communautarisme, tant parce que le sacrement reste toujours un don fait Ă la personne individuelle, que parce que le fidĂšle a droit, dans certaines conditions, Ă l'administration individuelle du Le sacrement de la RĂ©conciliation rĂ©tablit les liens de communion interrompus par le pĂ©chĂ© mortel 37. C'est pourquoi la relation entre l'Eucharistie et le sacrement de la RĂ©conciliation mĂ©rite une attention particuliĂšre. Les rĂ©ponses soulignent la nĂ©cessitĂ© de la proposer de nouveau dans le contexte du rapport entre l'Eucharistie et l'Ăglise, et comme condition pour rencontrer et adorer, en esprit de saintetĂ© et avec un coeur pur, le Seigneur qui est le TrĂšs Saint. Il a lavĂ© les pieds des ApĂŽtres, pour indiquer la saintetĂ© du MystĂšre. Le pĂ©chĂ©, comme l'affirme saint Paul, provoque une profanation semblable Ă la prostitution, parce que nos corps sont les membres du Christ cf. 1 Co 6, 15-17. Saint CĂ©sar d'Arles dit, par exemple Toutes les fois que nous allons Ă l'Ă©glise, remettons nos Ăąmes en ordre comme nous voudrions trouver le temple de Dieu. Tu veux trouver une basilique toute resplendissante ? Ne tache pas ton Ăąme avec les souillures du pĂ©chĂ© » 38.Le rapport entre l'Eucharistie et la PĂ©nitence dans la sociĂ©tĂ© actuelle dĂ©pend beaucoup du sens du pĂ©chĂ© et du sens de Dieu. La distinction entre le bien et le mal devient souvent subjective. L'homme moderne, insistant unilatĂ©ralement sur le jugement de sa conscience, risque de bouleverser le sens du Nombreuses sont les rĂ©ponses aux Lineamenta qui ont parlĂ© du rapport entre l'Eucharistie et la nombre de pays on a perdu, ou on est en train de perdre, la conscience de la nĂ©cessitĂ© de la conversion avant de recevoir l'Eucharistie. Le lien avec la PĂ©nitence n'est pas toujours perçu comme l'exigence d'ĂȘtre en Ă©tat de grĂące avant de recevoir la Communion, et c'est pourquoi on nĂ©glige l'obligation de confesser les pĂ©chĂ©s mortels 39.Ăgalement l'idĂ©e de Communion comme nourriture pour le voyage », a conduit Ă sous-estimer la nĂ©cessitĂ© de l'Ă©tat de grĂące. Au contraire, tout comme la nourriture suppose un organisme vivant et sain, de la mĂȘme façon l'Eucharistie exige l'Ă©tat de grĂące pour renforcer l'engagement du BaptĂȘme on ne peut ĂȘtre en Ă©tat de pĂ©chĂ© mortel pour recevoir Celui qui est le mĂ©dicament » d'immortalitĂ© et l' antidote » pour ne pas mourir 40.De nombreux fidĂšles savent qu'on ne peut pas recevoir la Communion en Ă©tat de pĂ©chĂ© mortel, mais ils n'ont pas une idĂ©e claire sur ce qui constitue le pĂ©chĂ© mortel. D'autres ne s'interrogent plus sur ce point. Il se crĂ©e souvent un cercle vicieux je ne communie pas parce que je ne me suis pas confessĂ©, je ne me confesse pas parce que je n'ai pas commis de pĂ©chĂ©s ». Les causes peuvent ĂȘtre diverses, mais une des principales est la carence catĂ©chĂ©tique sur cet autre phĂ©nomĂšne assez rĂ©pandu consiste dans le fait de ne pas faciliter, avec des horaires opportuns, l'accĂšs au sacrement de la rĂ©conciliation. Dans certains pays, la PĂ©nitence individuelle n'est pas administrĂ©e ; au maximum, on cĂ©lĂšbre deux fois par an une liturgie communautaire, crĂ©ant une formule Ă mi-chemin entre le IIe et le IIIe rite prĂ©vu par le est de constater la grande disproportion qui existe entre le grand nombre de personnes qui communient et le petit nombre d'entre elles qui se confessent. Il est trĂšs frĂ©quent que les fidĂšles reçoivent la Communion, sans se soucier de l'Ă©tat de pĂ©chĂ© grave dans lequel ils peuvent se trouver. Pour cela, l'admission Ă la Communion de personnes divorcĂ©es et remariĂ©es civilement est un phĂ©nomĂšne qui n'est pas rare dans diffĂ©rents pays. Aux Messes de funĂ©railles ou de mariage ou Ă d'autres CĂ©lĂ©brations, beaucoup viennent communier, uniquement en raison d'une conviction diffuse que la Messe n'est pas valable sans la Face Ă ces rĂ©alitĂ©s pastorales, un grand nombre de rĂ©ponses adoptent, au contraire, un ton plus encourageant. Elles espĂšrent aider les personnes Ă ĂȘtre conscientes des conditions pour recevoir la Communion et de la nĂ©cessitĂ© de la PĂ©nitence qui, prĂ©cĂ©dĂ©e d'un examen de conscience, prĂ©pare le coeur en le purifiant du pĂ©chĂ©. Dans ce but, on estime opportun que le cĂ©lĂ©brant parle souvent, y compris dans l'homĂ©lie, du lien entre les deux dĂ©sir a Ă©tĂ© exprimĂ© de restituer, partout, au jeĂ»ne eucharistique cette attention rigoureuse qui est restĂ©e en usage dans les Ăglises orientales 41. En effet, le jeĂ»ne comme maĂźtrise de soi requiert le concours de la volontĂ© et conduit Ă purifier l'esprit et le coeur. Saint Athanase dit Tu veux savoir ce que fait le jeĂ»ne ? [...] il chasse les dĂ©mons et te libĂšre des mauvaises pensĂ©es, il rĂ©jouit l'esprit et purifie le coeur » 42. Dans la liturgie du CarĂȘme, on rappelle souvent la purification du coeur par le jeĂ»ne et le silence, comme le recommande saint Basile 43. Dans quelques rĂ©ponses aux Lineamenta, on pose la question de l'opportunitĂ© du rĂ©tablissement de l'obligation des trois heures de jeĂ»ne invite Ă faire des efforts pour accroĂźtre les occasions de rĂ©conciliation individuelle en ayant recours Ă la collaboration inter-paroissiale durant le samedi et le dimanche, puis d'une maniĂšre plus intensive pendant l'Avent et le CarĂȘme. Beaucoup pourrait ĂȘtre fait dans la prĂ©dication et dans la catĂ©chĂšse pour rĂ©tablir le sens du pĂ©chĂ© et la pratique pĂ©nitentielle, en surmontant les difficultĂ©s dues Ă la mentalitĂ© considĂšre nĂ©cessaire d'offrir la possibilitĂ© de se confesser avant la Messe, en adaptant les horaires Ă la situation rĂ©elle des pĂ©nitents, et Ă©galement durant la CĂ©lĂ©bration eucharistique, comme le recommande la Lettre apostolique Misericordia Dei 44.Il faut encourager les prĂȘtres Ă administrer le sacrement de PĂ©nitence, occasion privilĂ©giĂ©e d'ĂȘtre signes et instruments de la misĂ©ricorde de Dieu. Quoi qu'il en soit, l'Ăglise est profondĂ©ment reconnaissante envers les prĂȘtres qui, avec zĂšle, Ă©coutent les confessions pour prĂ©parer les fidĂšles Ă rencontrer et Ă recevoir le Christ dans l'Eucharistie. Les fidĂšles sont attirĂ©s vers la confession surtout lorsqu'ils voient le prĂȘtre exercer son ministĂšre dans le confessionnal, comme en ont tĂ©moignĂ© de nos jours, saint LĂ©opold Mandic, saint Padre Pio de Pietrelcina et tant d'autres saints Comme l'enseignent le Concile Vatican II et d'autres documents du MagistĂšre 45, les fidĂšles laĂŻcs, partie essentielle de l'Ăglise communion, hiĂ©rarchiquement structurĂ©e, sont convoquĂ©s dans la Sainte AssemblĂ©e pour prendre part Ă la CĂ©lĂ©bration du Verbe, dans lequel Dieu le PĂšre s'est rendu visible, a inaugurĂ© le culte spirituel, conforme Ă la raison, qui s'accomplit dans l'Esprit Saint ; le culte ne peut ĂȘtre un commandement humain, une leçon apprise » Is 29, 13. Le culte chrĂ©tien a une implication christologique et anthropologique c'est pourquoi la participation des fidĂšles Ă la liturgie, surtout Ă la CĂ©lĂ©bration eucharistique, consiste essentiellement Ă entrer dans ce culte, dans lequel Dieu descend vers l'homme et l'homme s'Ă©lĂšve vers Dieu. L'Eucharistie mĂȘme, mĂ©morial du Fils, est le culte d'adoration qui, dans l'Esprit, monte vers le PĂšre tel est le fondement du renouveau liturgique voulu par le Concile Vatican ont observĂ© que la participation a souvent Ă©tĂ© rĂ©duite Ă ses aspects extĂ©rieurs. Tous n'en comprennent pas le vĂ©ritable sens, qui naĂźt Ă partir de la foi en JĂ©sus Fils de Dieu. La participation Ă l'Eucharistie est, Ă juste titre, considĂ©rĂ©e comme acte fondamental de la vie de l'Ăglise, communion avec la vie trinitaire, avec le PĂšre qui est source de tout don, avec le Fils incarnĂ© et ressuscitĂ©, avec l'Esprit Saint qui opĂšre la transformation et la divinisation de la vie rĂ©ponses aux Lineamenta convergent toutes pour constater la nĂ©cessitĂ© d'aider les fidĂšles Ă comprendre la nature de l'Eucharistie et le lien avec l'incarnation du Verbe, afin de participer au MystĂšre eucharistique en communion de coeur et d'esprit, avant de le faire avec des actes extĂ©rieurs, et surtout en s'offrant eux-mĂȘmes. Ă ce sujet, il est suggĂ©rĂ© d'expliciter la relation nuptiale de l'Eucharistie et de la Nouvelle Alliance, comme modĂšle des vocations du chrĂ©tien mariage, virginitĂ©, sacerdoce. L'objectif poursuivi est de former des personnes et des communautĂ©s eucharistiques, qui aiment, qui servent comme JĂ©sus dans l' En outre, comme le recommande le Concile Vatican II 46, il serait bon de renforcer les moyens de communication dĂ©jĂ existants, spĂ©cialement pour faciliter la participation des fidĂšles qui, pour des raisons diverses, ne peuvent assister personnellement aux CĂ©lĂ©brations eucharistiques Ă l'Ă©glise. Il existe des propositions concernant les mĂ©dias du Saint-SiĂšge, qui travaillent avec la meilleure synergie possible et sont en mesure de fournir Ă l'Ăglise universelle, avec diligence et professionnalisme, des prestations appropriĂ©es et aussi rĂ©agir rapidement Ă la diffusion de principes anti-chrĂ©tiens. Dans cette tĂąche, tous les moyens de communication d'inspiration catholique devraient jouer un grand rĂŽle. Leur renforcement devient urgent pour proposer le message chrĂ©tien d'une maniĂšre Ă©quilibrĂ©e et positive, et pour Ă©clairer la conscience des hommes de bonne volontĂ© sur des thĂšmes Ă©thiques et moraux de grande importance pour la vie de l'Ăglise et de la La communion ecclĂ©siale se trouve sĂ©rieusement troublĂ©e et blessĂ©e par les ombres qui existent dans la CĂ©lĂ©bration eucharistique, et qui sont aussi signalĂ©es dans les rĂ©ponses aux Lineamenta. Le thĂšme, dĂ©jĂ abordĂ© par le Pape Jean-Paul II dans l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia 47, et plus particuliĂšrement traitĂ© dans l'Instruction de la CongrĂ©gation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements Redemptionis Sacramentum 48, est une invitation Ă accorder un regard attentif et serein, mais non pas moins critique, Ă la maniĂšre dont l'Ăglise cĂ©lĂšbre ce Sacrement, qui est la source et le sommet de sa vie et de sa mission. Le fait mĂȘme qu'une telle invitation ait Ă©tĂ© lancĂ©e en cette pĂ©riode de notre histoire, alors que l'Ăglise est toujours plus engagĂ©e dans le dialogue avec les religions et avec le monde, n'est rien d'autre qu'une inspiration providentielle du Successeur de Pierre, qui fait comprendre combien l'Ăglise a toujours le besoin de porter un regard sur elle-mĂȘme pour mieux se confronter avec ses interlocuteurs, sans perdre son identitĂ© de sacrement universel de le prĂ©sent texte seront signalĂ©es diverses ombres qui Ă©mergent de l'analyse des rĂ©ponses aux Lineamenta. Ces observations ne devraient pas ĂȘtre considĂ©rĂ©es seulement comme de simples transgressions aux rubriques et Ă la pratique liturgiques, mais bien plutĂŽt comme des expressions d'attitudes plus remarque une diminution de la participation Ă la cĂ©lĂ©bration du Dies Domini, le dimanche et les jours prescrits Ă cause d'une connaissance insuffisante du contenu et du sens du MystĂšre eucharistique et de l'indiffĂ©rentisme, en particulier dans les pays oĂč le processus de sĂ©cularisation est important et oĂč il n'est pas rare que le dimanche se transforme aussi en un jour de Christ est la source et le centre de notre communion, et la TĂȘte de son Corps qui est l'Ăglise contrairement Ă l'idĂ©e trĂšs rĂ©pandue selon laquelle c'est la communautĂ© qui gĂ©nĂšre la prĂ©sence du Ă un affaiblissement de la priĂšre, de la contemplation et de l'adoration du MystĂšre eucharistique, le sens du sacrĂ© par rapport Ă ce grand Sacrement est en train de s' un contexte d'idĂ©es qui entendent expliquer le MystĂšre eucharistique non pas tant en lui-mĂȘme, que plutĂŽt dans la perspective du sujet avec qui il entre en relation avec, par exemple, des termes comme transfinalisation et transignification, on risque de compromettre la vĂ©ritĂ© du dogme catholique de la transformation du pain et du vin en Corps et Sang de JĂ©sus-Christ, traditionnellement dĂ©nommĂ©e transsubstantiation et, en consĂ©quence, de la prĂ©sence rĂ©elle du Christ dans l'Eucharistie. On remarque une incohĂ©rence entre la foi professĂ©e dans le Sacrement et la dimension morale, tant dans la sphĂšre personnelle que dans celle plus vaste de la culture et de la vie documents de l'Ăglise sont trĂšs peu connus, en particulier ceux du Concile Vatican II, les grandes Encycliques sur l'Eucharistie, y compris Ecclesiade Eucharistia, la Lettre apostolique Mane nobiscum Domine, et d'autres encore. Un juste Ă©quilibre vient Ă manquer dans la cĂ©lĂ©bration on passe d'un ritualisme passif Ă une crĂ©ativitĂ© exagĂ©rĂ©e, qui revĂȘt parfois des formes de personnalisation excessive de la part du cĂ©lĂ©brant de l'Eucharistie, caractĂ©risĂ©es, ce qui n'est pas rare, par une verbositĂ© faite de commentaires trop nombreux et trop longs, ne laissant pas parler le MystĂšre Ă travers le rite et les formules de la PARTIE FOI DE L'ĂGLISE DANS LE MYSTĂRE DE L'EUCHARISTIEMystĂšre de la foi »28. Avec cette expression, le prĂȘtre qui prĂ©side l'Eucharistie proclame les merveilles de la foi de l'Ăglise dans le Seigneur ressuscitĂ©, rĂ©ellement prĂ©sent sous les espĂšces du pain et du vin, transformĂ©s par la grĂące de l'Esprit Saint en Corps et en Sang du Seigneur connaĂźt l'insistance du MagistĂšre conciliaire sur l'Eucharistie comme centre et coeur de la vie de l'Ăglise et, avant tout, comme MystĂšre de la foi, dessein de Dieu rĂ©vĂ©lĂ© en JĂ©sus-Christ. Dieu qui se donne Ă nous, qui est avec nous, est un Don et un MystĂšre d'une richesse ineffable, un Don et un MystĂšre Ă redĂ©couvrir en permanence. Le Mysterium fidei est Dieu qui se donne Ă nous, le Premier, le Dernier et le Vivant venu dans le temps. Le Seigneur JĂ©sus est vĂ©ritablement homme et vĂ©ritablement Dieu parmi nous. Il est le Fils de Dieu, et le Fils de l' texte bien connu du Concile Vatican II rĂ©pond Ă la question sur la foi et sur le mystĂšre En rĂ©alitĂ©, le mystĂšre de l'homme ne s'Ă©claire vraiment que dans le mystĂšre du Verbe IncarnĂ© [...] Nouvel Adam, le Christ, dans la rĂ©vĂ©lation mĂȘme du mystĂšre du PĂšre et de son amour, manifeste pleinement l'homme Ă lui-mĂȘme et lui dĂ©couvre la sublimitĂ© de sa vocation » 49.Le mot mystĂšre est repris trois fois, condensant la vĂ©ritĂ© sur le Christ et sur l'homme. Le mystĂšre du Verbe, le mystĂšre du PĂšre et le mystĂšre de l'homme ne restent pas des Ă©nigmes insolubles ; ils trouvent une rĂ©ponse en JĂ©sus-Christ, qui est vrai Dieu et vrai homme. En devenant vĂ©ritablement l'un de nous, et en s'Ă©tant en quelque sorte uni Lui-mĂȘme Ă tout homme » 50, il a permis, Ă tous ceux qui le dĂ©sirent, de trouver le chemin menant au sens plĂ©nier de l'existence. Il ne s'est pas Ă©loignĂ© de l'humain, il a portĂ© Ă sa pleine rĂ©alisation la vĂ©ritĂ© de la crĂ©ation, car Il a travaillĂ© avec des mains d'homme, il a pensĂ© avec une intelligence d'homme, il a agi avec une volontĂ© d'homme, il a aimĂ© avec un coeur d'homme » 51. Jean-Paul II avait repris ce texte dans sa premiĂšre Encyclique Redemptor hominis, 52 pour en faire en quelque sorte le programme de l'Ăglise, appelĂ© Ă dĂ©duire, Ă partir de la vĂ©ritĂ© sur le Christ, la vĂ©ritĂ© sur l'homme qui se trouve dans l'Ăvangile Le fait et le MystĂšre de l'incarnation et de la mort et rĂ©surrection du Seigneur JĂ©sus-Christ, qui permettent Ă l'homme de participer Ă la vie divine, sont prĂ©sents dans l'Eucharistie, Pain de vie Ă©ternelle, car ils portent en eux la force pour vaincre la mort. Qui mange ma chair et boit mon sang aura la vie Ă©ternelle » Jn 6, 54. Aussi, la RĂ©surrection est-elle la source pĂ©renne de sens offerte Ă l' se trouve alors au centre de l'annonce diffusĂ©e par les chrĂ©tiens dans le monde depuis deux mille ans, selon laquelle JĂ©sus, le CrucifiĂ©, Ă©tait mort mais est ressuscitĂ© et nous, nous en sommes les tĂ©moins cf. 1 Co 15, 3-5.L'Eucharistie annonce la mort du Christ qui, dans tout ce qu'elle a de dramatique, peut ĂȘtre comprise par tous les hommes. Mais elle proclame aussi sa RĂ©surrection, qui exige la foi et l'ouverture Ă accueillir Dieu dans notre vie. La foi est le nouveau style de vie qui naĂźt de l'Eucharistie et qui porte en soi le sens dernier et dĂ©finitif de l'attente de la venue du la foi, l'Eucharistie ne peut ni ĂȘtre cĂ©lĂ©brĂ©e, ni exister, ainsi que le rappelle le trinĂŽme foi-liturgie-vie, si frĂ©quent dans les plans pastoraux. Sans la foi, il n'est mĂȘme pas question de parler du thĂšme de la participation active Ă la Comme le rappelle le CatĂ©chisme de l'Ăglise catholique, en reprenant saint IrĂ©nĂ©e L'Eucharistie est le rĂ©sumĂ© et la somme de notre foi "Notre maniĂšre de penser s'accorde avec l'Eucharistie, et l'Eucharistie en retour confirme notre maniĂšre de penser" » 53. Comment ne pas voir ici la rĂ©alisation de cette alliance avec Dieu dont l'homme a besoin pour vivre, l'alliance de la foi ? Si vous ne croyez pas, vous ne vous maintiendrez pas » Is 7, 9b, dit le Seigneur. L'Eucharistie est l'Alliance nouvelle et Ă©ternelle, le pacte et le testament que JĂ©sus a laissĂ©s dans le sacrement de son Corps et de son elle, en effet, l'Ăglise tout entiĂšre exprime sa foi aprĂšs avoir Ă©coutĂ© la Parole, on professe la foi dans le MystĂšre eucharistique, rĂ©vĂ©lation et don de Dieu lui-mĂȘme dans JĂ©sus, qui pousse les chrĂ©tiens Ă la donation pleine et parfaite d'eux-mĂȘmes. Dans l'Eucharistie, surtout, la foi signifie reconnaĂźtre et accueillir JĂ©sus-Christ comme dans une rencontre au cours de laquelle le fidĂšle est impliquĂ© en totalitĂ©, Ă l'exemple de Marie, modĂšle de foi rĂ©alisĂ©e en Les rĂ©ponses aux Lineamenta ne manquent pas de mettre en relief les caractĂ©ristiques de la foi comme conditions nĂ©cessaires Ă la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie. En elle se manifeste la primautĂ© de la grĂące de Dieu qui est toujours Ă l'origine de tout et qui par le don de l'Esprit Saint nous fait comprendre son action mystĂ©rieuse dans le sacrement qui change le pain et le vin en Corps et en Sang de JĂ©sus et pour notre sanctification. Si on se rend Ă la Liturgie eucharistique sans croire Ă la grĂące et sans, au moins, le dĂ©sir d'ĂȘtre en Ă©tat de grĂące, il n'y a pas de participation adorante en esprit et en l'Eucharistie est proclamĂ©e la vĂ©ritĂ© de la Parole de Dieu rĂ©vĂ©lĂ©e en JĂ©sus, Verbe fait chair qui porte dĂ©jĂ en soi l'accomplissement ultime de l'histoire humaine. Si on se rend Ă la Liturgie eucharistique en porteur de doute au lieu d'une adhĂ©sion Ă la vĂ©ritĂ©, il n'y a pas de participation don de la libertĂ© que le CrĂ©ateur a offerte Ă sa crĂ©ature fait que la foi est un acte libre d'adhĂ©sion Ă la personne de JĂ©sus Chemin, VĂ©ritĂ© et Vie cf. Jn 14, 6. Il se fait connaĂźtre dans la liturgie de l'Eucharistie mais, en mĂȘme temps, il reste cachĂ© pour encourager la raison et l'intelligence du croyant Ă le chercher constamment jusqu'Ă ce qu'il le trouve prĂ©sent dans la vie. C'est lĂ l'action du MystĂšre auquel la liturgie conduit toujours plus profondĂ©ment. Les PĂšres l'appelaient rĂ©alise et complĂšte la foi, comme le dĂ©clarent les apĂŽtres Jacques et Paul cf. Jc 2, 14 et suiv. ; Rm 13, 10 ; Ga 5, 6. La foi change le coeur du croyant, elle le convertit et l'ouvre Ă l'amour. S'ils sont accompagnĂ©s de l'espĂ©rance, la foi et l'amour fondent l'essence du chrĂ©tien. L'Eucharistie est le sacrement de l'amour qui ouvre l'homme Ă l'amour et lui fait trouver son origine et sa raison d'ĂȘtre. Sans agapĂš, pas de vie dans l' ces caractĂ©ristiques entraĂźnent la participation Ă s'exprimer Ă©minemment dans l'obĂ©issance Ă la volontĂ© de Dieu, conformĂ©ment Ă la demande de la priĂšre du Notre PĂšre, en vue de la plĂ©nitude de la Communion. Il est certain que l'on peut participer Ă la Messe tout en n'Ă©tant pas dans les conditions nĂ©cessaires pour recevoir la Communion, mais il faut toujours nourrir le dĂ©sir et la volontĂ© de satisfaire ce besoin le plus tĂŽt La communion avec le Christ et avec l'Ăglise rend manifeste que la dimension personnelle de la foi tend en permanence vers la dimension ecclĂ©siale, tout comme le fait la liturgie dĂšs l'instant de la profession de foi baptismale. C'est pourquoi, sans BaptĂȘme, il est impossible d'accĂ©der Ă l'Eucharistie, qui prĂ©suppose la foi. Ainsi, si la grĂące du BaptĂȘme est perdue avec le pĂ©chĂ©, le retour Ă l'Eucharistie exige le baptĂȘme laborieux » qu'est la d'accĂ©der Ă l'Eucharistie, il est nĂ©cessaire de renouveler sa profession de foi, ce lien incontournable qui atteste la communion de chaque Ăglise particuliĂšre avec toutes les autres Ăglises de par le monde et, en premier lieu, avec l'Ăglise de Rome et son Ă©vĂȘque, principe nĂ©cessaire de l'unitĂ©. Il en est de mĂȘme dans l'Anaphore, lorsque sont proclamĂ©s les diptyques. Dans l'Eucharistie, nous manifestons notre foi personnelle et celle de l' participation Ă l'Eucharistie aiguise l'intelligence du mystĂšre qui englobe l'homme et sa vie, et permet au chrĂ©tien de dĂ©fendre sa foi devant des interprĂ©tations partielles ou erronĂ©es. Ce n'est pas un hasard si la liturgie fait intĂ©gralement partie de l'itinĂ©raire de foi qui se dĂ©roule durant toute la sens global de la foi est visible surtout dans le tĂ©moignage des martyrs, qui ont acceptĂ© librement la mort qui leur est infligĂ©e en raison de la haine envers leur foi, souvent pendant ou immĂ©diatement aprĂšs la CĂ©lĂ©bration eucharistique. Ils Ă©taient certains d'ĂȘtre dans la vĂ©ritĂ© et d'avoir la vie en suivant le Christ qui s'est offert librement, laissant dans l'Eucharistie le mĂ©morial de son sacrifice. Dans le martyre, elle se manifeste vĂ©ritablement de façon Ă©minente en tant que fons et culmen de la vie et de la mission de l'Ăglise, comme cela se produit dans nombre d'Ăglises qui subissent des persĂ©cutions ouvertes ou Ă partir des rĂ©ponses aux Lineamenta, on relĂšve gĂ©nĂ©ralement une certaine diminution de la perception du MystĂšre cĂ©lĂ©brĂ©. Le Don et le MystĂšre de l'Eucharistie ne sont pas toujours perçus en plĂ©nitude. On constate, en tous cas, des nuances en vertu des contextes culturels diffĂ©rents. Par exemple, dans les pays oĂč rĂšgne un climat gĂ©nĂ©ral de paix et de prospĂ©ritĂ© - principalement les pays occidentaux -, le MystĂšre eucharistique est vu par beaucoup comme l'accomplissement de la fĂȘte prescrite et comme un repas fraternel. Par contre, dans les pays dĂ©chirĂ©s par la guerre et les diffĂ©rents problĂšmes de l'existence, on peut remarquer une comprĂ©hension plus profonde du MystĂšre eucharistique dans son intĂ©gralitĂ©, c'est-Ă -dire Ă©galement dans la dimension sacrificatoire. CĂ©lĂ©brĂ© sur l'autel sans effusion de sang, le MystĂšre pascal confĂšre un sens spirituel trĂšs profond aux souffrances des chrĂ©tiens catholiques de ces pays, en les aidant Ă accepter celles-ci dans la participation au MystĂšre de la mort et de la rĂ©surrection de Notre Seigneur rĂ©ponses venant de l'Ăglise qui est en Afrique font allusion au fait que l'idĂ©e de sacrifice est un Ă©lĂ©ment constitutif des cultures de ce continent et que donc, si cette conception est Ă©levĂ©e de façon appropriĂ©e aprĂšs avoir Ă©tĂ© purifiĂ©e de tout Ă©lĂ©ment Ă©tranger Ă l'Ăvangile, elle est souvent pastoralement utilisĂ©e dans la catĂ©chĂšse pour mieux faire comprendre la dimension sacrificatoire de l' catĂ©chĂšse met en Ă©vidence la difficultĂ© de conserver Ă la fois le caractĂšre sacrificatoire et celui de vie en commun, l'accent retombant trĂšs souvent sur ce dernier affronter ces situations pastorales, de nombreuses rĂ©ponses aux Lineamenta souhaitent que soit efficacement et fidĂšlement appliquĂ©e la rĂ©forme liturgique rĂ©tablissant l'Ă©quilibre entre les diffĂ©rentes dimensions de l'Eucharistie. En cas de nĂ©cessitĂ©, quelque retouche aux normes liturgiques pourrait ĂȘtre envisagĂ©e. Il est en mĂȘme temps suggĂ©rĂ© de promouvoir une catĂ©chĂšse adĂ©quate Ă tous les niveaux, pour mieux faire comprendre que, dans l'Eucharistie, se renouvelle le MystĂšre pascal et qu'elle est le sacrifice de louange et de communion qui assure la croissance de la Il n'existe aucun doute quant aux effets importants de la rĂ©forme liturgique rĂ©alisĂ©e suivant l'esprit du Concile Vatican II. En effet, la liturgie post-conciliaire a beaucoup favorisĂ© la participation active, consciente et fĂ©conde des fidĂšles au Saint Sacrifice de l'autel 54.Toutefois, les rĂ©ponses parvenues d'un nombre relativement important de pays mettent en Ă©vidence, aussi bien dans le clergĂ© que chez les fidĂšles, des lacunes et des ombres dans la pratique de la CĂ©lĂ©bration eucharistique, qui semblent avoir leur origine dans un sens affaibli du sacrĂ© Ă propos du Sacrement. La sauvegarde de ce sens du sacrĂ© dĂ©pend fondamentalement de la conscience que l'Eucharistie est un Don et un MystĂšre, pour la mĂ©moire de laquelle sont nĂ©cessaires des signes et des mots correspondant Ă la nature souvent dans les rĂ©ponses aux Lineamenta sont signalĂ©s des actes qui portent atteinte au sens du sacrĂ©. Par exemple la nĂ©gligence dans l'utilisation des ornements liturgiques appropriĂ©s de la part du cĂ©lĂ©brant et des ministres, ainsi que le manque de dĂ©cence dans la mise vestimentaire des personnes participant Ă la Messe ; la ressemblance de certains chants utilisĂ©s pendant la CĂ©lĂ©bration, avec des chansons profanes ; le consentement tacite dans l'Ă©limination de certains gestes liturgiques parce que considĂ©rĂ©s comme trop traditionnels, tels que la gĂ©nuflexion devant le TrĂšs Saint Sacrement ; une distribution impropre de la Communion dans la main, en-dehors de toute catĂ©chĂšse adĂ©quate ; des attitudes peu respectueuses avant, pendant et aprĂšs la cĂ©lĂ©bration de la Sainte Messe, non seulement chez les laĂŻcs, mais aussi chez le cĂ©lĂ©brant lui-mĂȘme ; la mĂ©diocre qualitĂ© architecturale et artistique de certains Ă©difices sacrĂ©s ainsi que des objets destinĂ©s au culte ; des cas de syncrĂ©tisme dus Ă une inculturation inconsidĂ©rĂ©e des formes liturgiques, mĂȘlĂ©es Ă des Ă©lĂ©ments d'autres ces rĂ©alitĂ©s nĂ©gatives, plus frĂ©quentes dans la liturgie latine que dans les liturgies orientales, ne doivent pas crĂ©er de faux alarmismes, car elles sont limitĂ©es. Cependant, elles doivent provoquer une rĂ©flexion profonde et sincĂšre en vue de leur Ă©limination et faire en sorte que les Liturgies Eucharistiques deviennent des lieux de louange, de priĂšre, de communion, d'Ă©coute, de silence et d'adoration, dans le respect du mystĂšre de Dieu qui se rĂ©vĂšle dans le Christ, sous la forme du Pain et du Vin, et dans la joie respectueuse de se sentir membre d'une communautĂ© de fidĂšles rĂ©conciliĂ©s avec Dieu le PĂšre, dans la grĂące de l'Esprit Saint. L'Eucharistie est le point le plus sacrĂ© et Ă©levĂ© de la priĂšre. Elle est la grande priĂšre. Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez Ă cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'Ă ce qu'il vienne. » 1 Co 11, 2635. Dans chaque CĂ©lĂ©bration eucharistique est renouvelĂ© le MystĂšre pascal de la mort et de la rĂ©surrection du Seigneur JĂ©sus-Christ, Pain rompu pour la vie du monde et Sang versĂ© pour la rĂ©demption des hommes et la libĂ©ration du cosmos cf. Rm 8, 19-23.Le thĂšme synodal doit faire Ă nouveau dĂ©couvrir le MystĂšre pascal de JĂ©sus comme MystĂšre du salut, dont jaillissent la vie et la mission de l'Ăglise. L'Eucharistie se rĂ©vĂšle comme le Don le Seigneur se donne lui-mĂȘme, c'est Dieu avec nous. L'Eucharistie, c'est sa Personne et sa vie pour nous. Avec l'Eucharistie, le Seigneur exerce la mission sacerdotale, prophĂ©tique et royale. C'est bien vrai ! Le Seigneur est ressuscitĂ© et est apparu Ă Simon ! » Lc 24, 34, disaient les ApĂŽtres et les disciples. Saint Paul exhorte TimothĂ©e Souviens-toi de JĂ©sus-Christ, ressuscitĂ© d'entre les morts » 2 Tm 2, 8. Ă propos justement du tĂ©moignage apostolique, saint Jean Chrysostome observe Aussi, il est Ă©vident que s'ils ne l'avaient pas vu ressuscitĂ© et s'ils n'avaient pas eu une preuve indĂ©niable de sa puissance, ils ne se seraient pas exposĂ©s Ă tant de dangers » 55.Dans un certain sens, l'homme est capable de tout vouloir, mais il n'a en son pouvoir que ce qu'il rĂ©ussit Ă concrĂ©tiser. La mort et ce qui la prĂ©cĂšde, tout comme la maladie et la souffrance, indiquent la limite intrinsĂšque de la libertĂ© de choix qui est celle de l'homme. Avec la RĂ©surrection, JĂ©sus instaure dans l'histoire de l'humanitĂ© la graine de l'espĂ©rance dĂ©finitive la victoire sur la mort. En fin de compte, c'est lĂ le sommet de la rĂ©vĂ©lation qu'il rĂ©alise. La mort est vaincue parce que le pĂ©chĂ© a Ă©tĂ© dĂ©truit et que l'homme a Ă©tĂ© rĂ©conciliĂ© avec Dieu, mais aussi parce que la vie a Ă©tĂ© rendue et est donnĂ©e, pour l'Ă©ternitĂ©, Ă ceux qui croient dans le Christ. Le signe concret de cette espĂ©rance, c'est le Seigneur JĂ©sus qui le donne, Ă travers sa volontĂ© que l'Ăglise soit son Corps mystique. En effet, les croyants sont morts et ressuscitĂ©s avec le Christ cf. Rm 6, 1-11.36. Il convient d'expliquer le nom de l'Eucharistie et d'en approfondir le contenu si l'on veut que soit compris le culte CatĂ©chisme de l'Ăglise catholique Ă©nonce les noms par lequel ce Sacrement est appelĂ© en premier lieu, Eucharistie 56, puis Repas du Seigneur, aussi bien comme commĂ©moration du repas pascal qu'il a cĂ©lĂ©brĂ© que comme anticipation du repas des noces de l'Agneau dans la JĂ©rusalem cĂ©leste ; fraction du pain, rite qui souligne le partage de la communion Ă un seul Corps et qui fonde la Synaxis ou AssemblĂ©e Eucharistique, expression visible de l'Ăglise ; MĂ©morial de la passion et de la rĂ©surrection ; Saint Sacrifice, parce qu'il actualise l'unique sacrifice du Christ Sauveur ; Sainte et Divine Liturgie, S aints MystĂšres, TrĂšs Saint Sacrement, Choses Saintes, RemĂšde d'immortalitĂ©, Viatique, Sainte Messe, pour souligner la dimension est important de faire comprendre le sens de ces mots, sans en omettre aucun, si l'on veut que la catĂ©chĂšse soit complĂšte, et la condition d'une participation vĂ©ritablement consciente Ă la Dans les rĂ©ponses et les observations aux Lineamenta, on constate une exigence rĂ©pandue d'approfondir la nature sacrificatoire de l'Eucharistie et la demande d'exposer cette vĂ©ritĂ© de notre foi avec toujours plus clartĂ©, en conformitĂ© au rĂ©cent MagistĂšre de l' Concile Vatican II avait dĂ©jĂ promu la rĂ©flexion thĂ©ologique sur le sens du sacrifice de JĂ©sus, en tant qu'offrande pleine, libre et gratuite Ă Dieu le PĂšre pour le salut du monde. Parmi les nombreux textes qui mentionnent cet aspect, il faut accorder une attention particuliĂšre Ă celui qui, dans la Constitution dogmatique Lumen gentium, concerne l'exercice du sacerdoce ministĂ©riel Les prĂȘtres [...] exercent leur fonction sacrĂ©e [lorsque] tenant la place du Christ et proclamant son MystĂšre, ils joignent les priĂšres des fidĂšles au sacrifice de leur Chef et, dans le sacrifice de la messe, ils rendent prĂ©sent Ă nouveau et appliquent jusqu'Ă la venue du Sauveur cf. 1 Co 11, 26 l'unique sacrifice du Nouveau Testament, celui du Christ, qui s'est offert une fois pour toutes au PĂšre commun comme victime immaculĂ©e cf. He 9, 11-28 » 57.Ă ce propos, le CatĂ©chisme de l'Ăglise catholique 58 prĂ©sente une sous-partie intitulĂ©e le sacrifice sacramentel action de grĂące, mĂ©morial, prĂ©sence dont il ressort que le nom principal, qui englobe tous les autres, est sacrifice sacramentel ; c'est-Ă -dire la mort du Christ pour nous sauver du pĂ©chĂ© par son sacrifice, ce qui est rendu possible Ă chacun Ă travers le sacrement. Aussi l'action de grĂące est-elle rendue pour le sacrifice, le mĂ©morial de son sacrifice, la prĂ©sence de son sacrifice dans le corps donnĂ© et dans le sang versĂ©. L'action de grĂące est adressĂ©e Ă Dieu pour la crĂ©ation et pour le salut du l'Eucharistie de cette façon permet de dĂ©passer la dialectique entre le sacrifice et la rencontre. En effet, si le deuxiĂšme mot est compris comme le synonyme de repas, il inclut le sacrifice du fait qu'il s'agit du repas de l'Agneau immolĂ© ; s'il est compris comme le synonyme de communion, il manifeste la fin ou le sommet de l' Ecclesia de Eucharistia, sur le Sacrifice eucharistique 59, enseigne que l'Ăglise prĂ©sente Ă nouveau le sacrifice du Christ sous forme d'intercession Ă©galement, parce que le Fils lui-mĂȘme s'est offert dans sa chair, et que de ce fait il est mĂ©diateur entre l'homme et le PĂšre. L'Ăglise du Christ est unie Ă cette offrande dans l'Anaphore, ou PriĂšre Eucharistique. Bien que sans effusion de sang, cette offrande n'est pas nouvelle elle est la mĂȘme que celle accomplie sur la Croix. C'est dans ce sens que doit ĂȘtre lu le rappel de l'Encyclique La Messe rend prĂ©sent le sacrifice de la Croix, elle ne s'y ajoute pas et elle ne le multiplie pas » 60. Le fait d'affirmer que cela se produit Ă cause de l'amour sacrificatoire du Seigneur sert Ă reprendre ce qui est dit dans l' L'incarnation, la mort et rĂ©surrection, l'Ascension et la PentecĂŽte sont des Ă©vĂ©nements qui se sont rĂ©ellement produits et ils permettent de comprendre que la prĂ©sence permanente et substantielle du Seigneur dans le sacrement n'est pas simplement une typologie ou une mĂ©taphore. Au contraire, si le sacrement est prĂ©sentĂ© seulement comme un symbole de la prĂ©sence du Christ, c'est parce qu'existe alors le doute que Dieu puisse intervenir sur des rĂ©alitĂ©s matĂ©rielles. Aussi, en se situant dans le contexte des autres modes possibles de prĂ©sence, le MystĂšre pascal permet de saisir la nature de la prĂ©sence eucharistique, donnĂ©e par la transformation des espĂšces, c'est-Ă -dire par la transsubstantiation. Le pain devient le Corps donnĂ©, rompu pour notre salut ; Corpus Christi salva me ; le vin devient le Sang versĂ©, surabondance de dĂ©lices divins Sanguis Christi, inebria me 61. DĂ©passer l'Ă©cart entre la pauvretĂ© des espĂšces sacramentelles et JĂ©sus-Christ qui se donne vĂ©ritablement et substantiellement, permet Ă l'Eucharistie de semer dans le monde le germe de l'histoire nouvelle 62. Le MystĂšre pascal confirme la condescendance de Dieu et la kenosis du Fils, en prĂ©sence de la transcendance absolue de la les mots de JĂ©sus Prenez et mangez » indiquent-ils avant tout le don qu'il nous fait de soi. DeuxiĂšmement, ils portent en eux la fraternitĂ© de la table, l'unitĂ© de la communautĂ© de l'Ăglise, l'engagement Ă partager le pain avec ceux qui n'en ont pas. L'ensemble gĂ©nĂšre l'adoration, c'est-Ă -dire la reconnaissance permanente du Seigneur qui accompagne le chemin du Peuple de transsubstantiation se produit dans la consĂ©cration du pain et du vin. Ă ce sujet, les rĂ©ponses recommandent d'expliquer la thĂ©ologie de la consĂ©cration Ă la lumiĂšre des traditions ecclĂ©siales d'Orient et d'Occident, en particulier Ă propos de la consĂ©cration en tant qu'imitation du Seigneur dans ce qu'il a fait et ordonnĂ© dans la CĂšne, et de l'invocation de l'Esprit Saint dans l'Ă©piclĂšse. Une thĂ©ologie plus claire de la consĂ©cration pourrait ĂȘtre trĂšs utile pour le dialogue oecumĂ©nique avec les Ăglises orientales avec lesquelles il n'y a pas encore de pleine communion. Cette clartĂ© serait Ă©galement utile pour Ă©liminer certaines ombres signalĂ©es par les rĂ©ponses aux Lineamenta comme, par exemple l'emploi d'hosties confectionnĂ©es avec du levain et autres ingrĂ©dients ; la cĂ©lĂ©bration avec du pain commun ; l'improvisation de la PriĂšre Eucharistique, la rĂ©citation d'une partie ou de toute cette priĂšre par les fidĂšles, Ă la demande insistante du cĂ©lĂ©brant ; la fractio panis au moment de la rĂ©elle39. C'est le Seigneur lui-mĂȘme qui a voulu ĂȘtre prĂ©sent dans le sacrement pour ĂȘtre prĂšs de l'homme et le nourrir de son Corps et pour rester au sein de la communautĂ© ecclĂ©siale. L'homme rĂ©pond par sa foi dans la prĂ©sence rĂ©elle et substantielle, comme cela est rappelĂ© dans certaines rĂ©ponses, sur la base des Encycliques Ecclesia de Eucharistia et Mysterium fidei. En mĂȘme temps que la foi en la prĂ©sence du Christ dans le sacrement, d'autres aspects doivent aussi ĂȘtre rappelĂ©s le sens du mystĂšre et les attitudes qui l'expriment, la place du tabernacle, la solennitĂ© de la cĂ©lĂ©bration, la valeur eschatologique, c'est-Ă -dire le sacrement comme gage de la gloire ; en effet, celui-ci est aussi anticipation de la rĂ©alitĂ© derniĂšre et Ă©ternelle pendant le pĂšlerinage vers la maison du PĂšre cĂ©leste, comme cela est manifestĂ©, par exemple, dans l'attente nuptiale des personnes sa Lettre apostolique Mane nobiscum Domine pour l'AnnĂ©e de l'Eucharistie, Jean-Paul II proposait cette synthĂšse de la doctrine de la prĂ©sence du Christ vivant dans son Ăglise Toutes ces dimensions de l'Eucharistie se rejoignent dans un aspect qui, plus que tous les autres, met notre foi Ă l'Ă©preuve, Ă savoir celui du mystĂšre de la prĂ©sence rĂ©elle ». Avec toute la tradition de l'Ăglise, nous croyons que, sous les espĂšces eucharistiques, JĂ©sus est rĂ©ellement prĂ©sent. Il s'agit d'une prĂ©sence qui - comme l'a si bien dit le Pape Paul VI - est dite rĂ©elle » non par exclusion, comme si les autres formes de prĂ©sence n'Ă©taient pas rĂ©elles, mais par antonomase, car, en vertu de cette prĂ©sence, le Christ tout entier se rend substantiellement prĂ©sent dans la rĂ©alitĂ© de son corps et de son sang. C'est pourquoi la foi nous demande de nous tenir devant l'Eucharistie avec la conscience que nous sommes devant le Christ lui-mĂȘme. C'est sa prĂ©sence mĂȘme qui donne Ă toutes les autres dimensions - repas, mĂ©morial de la PĂąque, anticipation eschatologique - une signification qui va bien au-delĂ d'un pur symbolisme. L'Eucharistie est mystĂšre de prĂ©sence, par lequel se rĂ©alise de maniĂšre Ă©minente la promesse de JĂ©sus de rester avec nous jusqu'Ă la fin du monde » 63.Cette citation affirme la donnĂ©e doctrinale rappelĂ©e dans diverses rĂ©ponses aux Lineamenta Celui qui rĂ©side secrĂštement dans le Sacrement est le MĂ©diateur rempli de majestĂ© entre Dieu et l'homme, le Grand PrĂȘtre souverain, le MaĂźtre divin, le Juge des vivants et des morts, le Dieu-Homme, la Parole incarnĂ©e, Celui qui renferme de façon mystĂ©rieuse tous les fidĂšles dans la grande communautĂ© de l'Ăglise. C'est ainsi qu'il se prĂ©sente dans la Cependant, Ă partir de certaines rĂ©ponses aux Lineamenta, il ressort que parfois sont diffusĂ©es des dĂ©clarations contraires Ă la transsubstantiation et Ă la prĂ©sence rĂ©elle, comprise seulement en tant que symbole, et que certains comportements manifestent cette conviction de façon implicite. Comme de nombreuses rĂ©ponses le font remarquer, il semble quelquefois que, dans la liturgie, certains agissent comme animateurs devant attirer l'attention du public sur leur propre personne, plutĂŽt qu'en serviteurs du Christ appelĂ©s Ă conduire les fidĂšles Ă s'unir Ă lui 64. Bien Ă©videmment tout cela a une rĂ©percussion nĂ©gative sur le peuple et risque ainsi de troubler sa comprĂ©hension et sa foi dans la prĂ©sence rĂ©elle du Christ dans le la tradition de l'Ăglise, un vĂ©ritable langage des gestes liturgiques s'est créé dans le but d'exprimer la foi authentique dans la prĂ©sence rĂ©elle du Christ dans l'Eucharistie comme, par exemple, la purification mĂ©ticuleuse des vases sacrĂ©s aprĂšs la Communion ou lorsque l'hostie tombe sur le sol, la gĂ©nuflexion devant le tabernacle, l'emploi des plateaux de Communion, le renouvellement rĂ©gulier des hosties conservĂ©es dans le tabernacle, le rangement de la clef du tabernacle en un lieu sĂ»r, l'attitude correcte et le recueillement du cĂ©lĂ©brant conformĂ©ment au caractĂšre transcendant et divin du Sacrement. Omettre ou nĂ©gliger ces signes sacrĂ©s, qui recĂšlent un sens plus profond et plus vaste par rapport Ă leur aspect extĂ©rieur, ne contribue certainement pas Ă conserver une foi forte dans la prĂ©sence rĂ©elle du Christ dans le Sacrement. Aussi, dans les rĂ©ponses il est recommandĂ© que les signes et les symboles exprimant la foi dans la prĂ©sence rĂ©elle soient l'objet d'une mystagogie et d'une catĂ©chĂšse liturgique En outre, il ne faut pas oublier que l'expression de la foi en la prĂ©sence rĂ©elle du Seigneur mort et ressuscitĂ© dans le TrĂšs Saint Sacrement culmine dans l'Adoration eucharistique, tradition qui, dans l'Ăglise latine, a des racines profondes. Comme le soulignent avec justesse de nombreuses rĂ©ponses aux Lineamenta, cette pratique ne devrait pas ĂȘtre prĂ©sentĂ©e en discontinuitĂ© avec la CĂ©lĂ©bration eucharistique, mais comme sa prolongation naturelle. Ces mĂȘmes rĂ©ponses indiquent que, dans certaines Ăglises particuliĂšres, on constate un rĂ©veil de l'Adoration eucharistique, qui doit, dans tous les cas, se dĂ©rouler dignement et position du tabernacle aussi dans un lieu aisĂ©ment visible est une autre façon de mettre en Ă©vidence la foi en la prĂ©sence du Christ dans le TrĂšs Saint Sacrement. Ă ce propos, les rĂ©ponses aux Lineamenta demandent une rĂ©flexion plus approfondie sur le juste emplacement du tabernacle dans les Ă©glises, conformĂ©ment aux dispositions canoniques 65. VĂ©rification pourrait ĂȘtre faite de ce que le dĂ©placement du tabernacle du centre du sanctuaire en un lieu Ă©cartĂ© et dĂ©pourvu de solennitĂ©, dans une chapelle isolĂ©e, ou encore celui du siĂšge du cĂ©lĂ©brant installĂ© dans une position centrale ou devant lui - comme cela a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© dans de nombreuses adaptations d'Ă©glises anciennes ou dans celles de nouvelle construction - ne soient pas, d'une maniĂšre ou d'une autre, Ă l'origine de la diminution de la foi en la prĂ©sence ressort aussi des rĂ©ponses que, lĂ oĂč des instructions ont Ă©tĂ© donnĂ©es en vue de la construction et de la restructuration des Ă©glises, en insistant particuliĂšrement sur la place du tabernacle, afin que celui-ci exprime la conscience de la prĂ©sence rĂ©elle, des rĂ©sultats positifs ont Ă©tĂ© atteints, comme la croissance de la foi et de l'adoration. Les Ă©glises doivent rester des lieux de priĂšre et d'adoration, et non devenir des musĂ©es. Cela vaut aussi pour les cathĂ©drales et les basiliques d'une valeur historique et artistique PARTIE L'EUCHARISTIE DANS LA VIE DE L'ĂGLISE Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu'Ă la fin du monde. » Mt 28, 30 Nous te rendons grĂące car tu nous as choisis pour servir en ta prĂ©sence. » 6642. La cĂ©lĂ©bration de la Sainte Messe commence avec la reconnaissance que Dieu est prĂ©sent lĂ oĂč deux personnes ou plus sont rĂ©unies en son nom, et que nous nous trouvons devant lui. Lorsque nous participons Ă la Messe, nous devons avoir conscience de nous trouver Ă la source de la grĂące Nos chants n'ajoutent rien Ă ce que tu es, mais ils nous rapprochent de toi » 67. Dans la liturgie, l'homme ne se regarde pas lui-mĂȘme, il regarde n'est pas notre louange qui fait l'Eucharistie, mais l'action de Dieu. L'Eucharistie est au centre de la liturgie cosmique oĂč la TrinitĂ© est prĂ©sente, Ă©ternellement adorĂ©e par Marie et par les anges qui servent Dieu, qui nous offrent un modĂšle de service. Le Dieu Un et Trine est aussi adorĂ© par les saints et les justes qui jouissent de sa vision bienheureuse et intercĂšdent pour nous, tout comme par les Ăąmes des fidĂšles qui se purifient dans l'attente de voir Dieu. C'est ici que l'Ăglise se manifeste en tant que famille de Dieu, ainsi que l'enseigne le Concile Vatican II et, rĂ©cemment, l'Exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in Africa 68.Le culte rendu au Seigneur et aux saints a son centre dans le MystĂšre pascal Dans les anniversaires des saints, l'Ăglise proclame le MystĂšre pascal en ces saints qui ont souffert avec le Christ et sont glorifiĂ©s avec lui »69. Cette liturgie de communion, qui unit le ciel et la terre, est cĂ©lĂ©brĂ©e pour le salut de tous les hommes, et Ă©galement de ceux qui ne croient pas. Rappeler la liturgie cĂ©leste ne veut pas dire se dĂ©tacher de celle qui est terrestre, mais vouloir saisir dans celle-ci la dimension itinĂ©rante et La cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie a une structure et des Ă©lĂ©ments propres exposĂ©s dans la PrĂ©sentation gĂ©nĂ©rale du Missel romain et dans l'Instruction pour l'application des prescriptions liturgiques du Code des Canons des Ăglises orientales, en particulier dans la tradition byzantine, la plus rĂ©pandue dans les Ăglises orientales catholiques, mais aussi dans les autres traditions. Il faut que soit rĂ©affirmĂ© que la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie nĂ©cessite que le prĂȘtre et les ministres observent avec humilitĂ© ces normes faciliter le respect et la vĂ©nĂ©ration dus Ă l'Eucharistie, il est souhaitable surtout que les ministres se prĂ©parent par la priĂšre Ă la cĂ©lĂ©bration du Sacrifice eucharistique - au cours duquel le Seigneur devient prĂ©sent entre leurs mains - et qu'ensuite ils rendent grĂące Ă Dieu 70.HĂ©las, comme certaines rĂ©ponses le signalent, ces temps rĂ©servĂ©s Ă la prĂ©paration et Ă l'action de grĂące ne sont pas toujours observĂ©s. Pourtant, force est de reconnaĂźtre que nombreux sont les Ă©vĂȘques, les prĂȘtres, les diacres et les laĂŻcs qui louent le Seigneur et lui rendent grĂące, en en tirant un profit spirituel certain. Ă ce sujet, il ne faut pas nĂ©gliger l'appel insistant lancĂ© par un grand nombre de rĂ©ponses, Ă se prĂ©parer Ă la CĂ©lĂ©bration par le silence et la priĂšre, en puisant aux vĂ©nĂ©rables traditions du Pour aider Ă crĂ©er cet esprit de priĂšre, seront utiles non seulement la conscience, chez le cĂ©lĂ©brant, du grand MystĂšre qu'il va accomplir, mais aussi l'usage de certains signes comme l'encens, symbole de la priĂšre qui s'Ă©lĂšve Ă Dieu, selon les paroles du Psaume Que monte ma priĂšre, en encens devant ta face, les mains que j'Ă©lĂšve, en offrande du soir »Ps 140, 2.Un minimum d'assistance et de collaboration de la part des laĂŻcs pour cĂ©lĂ©brer dignement les Saints MystĂšres contribue Ă©galement Ă crĂ©er un climat de sĂ©rĂ©nitĂ© appropriĂ© pour la Liturgie eucharistique. Parfois, les cĂ©lĂ©brants remplissent aussi les fonctions de cĂ©rĂ©moniaires, rĂ©primandent les personnes, donnent des ordres et se soucient de tout, mĂȘme dans la phase prĂ©paratoire de la CĂ©lĂ©bration eucharistique. Le prĂȘtre aurait au contraire besoin de l'assistance de lecteurs, d'acolytes, de ministres, de laĂŻcs afin de pouvoir se concentrer sur les MystĂšres sacrĂ©s qu'il cĂ©lĂšbre, transmettant cette attitude de paix et de recueillement Ă toute l'assemblĂ©e rĂ©unie autour de l'autel du Seigneur. Ainsi, de nombreuses rĂ©ponses proposent de renforcer la collaboration des laĂŻcs convenablement prĂ©parĂ©s et de rĂ©introduire le service des hostiaires, des laĂŻcs disponibles surtout Ă l'accueil des fidĂšles dans l'Ă©glise, afin que l'ordre soit respectĂ© dans la CĂ©lĂ©bration eucharistique, et de veiller Ă ce que la Communion ne soit pas distribuĂ©e Ă des personnes Le chant d'entrĂ©e, le signe de croix, le salut, l'hymne du Gloria lorsqu'il est prĂ©vu, dans le rite romain ; les antiennes, les litanies, l'hymne Unigenito, dans le rite byzantin et dans d'autres rites tels que l'ambrosien, le mozarabe et les anciens rites orientaux, servent Ă prĂ©parer les fidĂšles Ă la conscience de se trouver en prĂ©sence de Dieu, et ce avant d'Ă©couter sa Parole et de lui rendre grĂące avec l'Eucharistie. L'acte pĂ©nitentiel en particulier rappelle l'attitude nĂ©cessaire pour cĂ©lĂ©brer les Saints MystĂšres celle du publicain qui reconnaĂźt humblement d'ĂȘtre pĂ©cheur. Tout en n'ayant pas valeur de sacrement, il rappelle le lien indissoluble entre la PĂ©nitence et l'Eucharistie ; ce lien est particuliĂšrement observĂ© dans les Ăglises orientales catholiques. Et lorsqu'il est remplacĂ© par l'aspersion d'eau bĂ©nite, il renvoie au BaptĂȘme, principe de vie nouvelle, par lequel nous avons renoncĂ© aux oeuvres du Malin. Aussi, dĂšs le dĂ©but, il nous est rappelĂ© que pour aller communier, nous devons ĂȘtre purifiĂ©s par la pĂ©nitence, libres de toute dispute et division, qui sont contraires au signe de l'unitĂ© qu'est l'Eucharistie. Dans la catĂ©chĂšse, il est important d'illustrer ces aspects et, en particulier, de clarifier le fait que l'acte pĂ©nitentiel ne remet pas les pĂ©chĂ©s graves, pour lesquels il est nĂ©cessaire d'accĂ©der au sacrement de la Les lectures bibliques, le Psaume responsorial, l'acclamation avant l'Ăvangile, l'homĂ©lie et la profession de foi constituent la Liturgie de la Parole. Dieu nous a parlĂ© par l'intermĂ©diaire de son Fils, sa Parole incarnĂ©e. La Parole divine est unique, et puisqu'elle actualise ce qu'elle proclame, elle devient en mĂȘme temps le Pain de vie, signe accompli par JĂ©sus-Christ. Reprenant le rĂ©cit d'EmmaĂŒs, le Pape Jean-Paul II montrait le lien insĂ©parable qui existe entre l'autel de la Parole et celui de l'Eucharistie 71. C'est pourquoi, en union avec la Liturgie eucharistique, celle de la Parole qualifie la CĂ©lĂ©bration comme un acte de culte unique, qui n'admet aucune liturgie de la Parole nous relie Ă la rĂ©vĂ©lation que Dieu a faite dans l'Ancien Testament. L'immense richesse de la prĂ©sence puissante de Dieu, qui fut la gloire du Peuple Ă©lu d'IsraĂ«l, est venue faire partie de la liturgie catholique, Ă©clairĂ©e par la lumiĂšre du Verbe incarnĂ©, mort et ressuscitĂ© pour tous les outre, comme le rappelle le Concile Vatican II, la rĂ©vĂ©lation de JĂ©sus va au-delĂ de la codification du texte des Ăcritures qui ne l'exprime pas en totalitĂ© 72. Sa parole reste vivante dans la vie de l'Ăglise, qui la transmet au cours des siĂšcles, la rendant accessible dans le signe sacramentel. L'annonce faite par JĂ©sus n'est pas sĂ©parĂ©e de sa prĂ©sence dans le sacrement, et cela crĂ©e une unitĂ© jamais rĂ©alisĂ©e auparavant, et jamais rĂ©itĂ©rĂ©e par la incarnation, sa passion, sa mort et sa rĂ©surrection constituent une parole et un Ă©vĂ©nement Ă voir et Ă contempler. La parole renvoie Ă l'Ă©vĂ©nement. Le MystĂšre eucharistique accompagnera pour toujours la vie de l'Ăglise comme synthĂšse de parole et d'Ă©vĂ©nement, engendrant la contemplation. Dans le rite romain et dans la Petite entrĂ©e byzantine, tout cela est rappelĂ© par la vĂ©nĂ©ration et l'honneur dont l'ĂvangĂ©liaire est l'objet, comme l'entrĂ©e mystique du Verbe incarnĂ© et sa prĂ©sence parmi l'assemblĂ©e des Ă ce propos, il a Ă©tĂ© relevĂ© que la Parole de Dieu n'est pas toujours proclamĂ©e de façon adĂ©quate. Il serait nĂ©cessaire d'amĂ©liorer le service des lecteurs pour transmettre aux fidĂšles toute la beautĂ© du contenu et de la forme de la Parole que Dieu adresse Ă son peuple. En certains endroits, oĂč prĂ©vaut l'habitude de lire deux lectures seulement les dimanches et fĂȘtes d'obligation, on dĂ©plore le manque de connaissance des Lettres et des Actes des ApĂŽtres. Il est opportun, pourtant, de rappeler que ces lectures, qui se rĂ©fĂšrent Ă l'action de Dieu dans la communautĂ© primitive, ne doivent pas ĂȘtre partie importante de la liturgie de la Parole est constituĂ©e par l'homĂ©lie, tenue par le ministre, afin d'aider les fidĂšles Ă placer leur coeur et leur esprit Ă l'Ă©coute de la Parole de Dieu. Pour ce faire, le type d'homĂ©lie conseillĂ© par un grand nombre est l'homĂ©lie mystagogique, qui permet d'introduire les fidĂšles dans les MystĂšres SacrĂ©s en cours de cĂ©lĂ©bration, selon les lectures proclamĂ©es, dans le but d'Ă©clairer la vie de chacun grĂące Ă la lumiĂšre de JĂ©sus-Christ, en Ă©vitant toute allusion ou rĂ©fĂ©rence non appropriĂ©e ou ayant bien prĂ©sents Ă l'esprit les passages des Saintes Ăcritures, on pourrait penser aux homĂ©lies thĂ©matiques qui, tout au long de l'annĂ©e liturgique, peuvent prĂ©senter Ă nouveau les grands thĂšmes de la foi chrĂ©tienne le Credo ; le Notre PĂšre ; la structure de la Sainte Messe ; les Dix Commandements, et d'autres encore. Ă ce sujet, il pourrait ĂȘtre fait usage du matĂ©riel Ă©laborĂ© par les Commissions compĂ©tentes des ConfĂ©rences Ă©piscopales ou des Synodes des ĂvĂȘques des Ăglises orientales catholiques sui iuris, ou encore d'autres organismes spĂ©cialisĂ©s dans la pastorale. Dans les Ăglises orientales catholiques, on dĂ©plore des homĂ©lies sans aucun lien avec les lectures de la liturgie, du fait que tous les ans les mĂȘmes lectures se rĂ©pĂštent aux mĂȘmes Les rĂ©ponses aux Lineamenta recommandent que la PrĂ©sentation des dons serve surtout Ă appeler l'attention sur le pain et sur le vin, qui deviendront le Corps et le Sang du Seigneur. C'est sur eux que doit porter l'importance, avant les autres dons pour le culte et la charitĂ©, du fait que c'est pour eux que l'autel est prĂ©parĂ© et ornĂ©. En outre, ces dons renvoient au grand Don d'amour, l'Eucharistie, qui imprime l'Ă©lan Ă la charitĂ© envers les plus pauvres et les rapport avec cet argument, il est nĂ©cessaire d'expliquer, par une catĂ©chĂšse appropriĂ©e, l'importance de l'aumĂŽne pendant les CĂ©lĂ©brations eucharistiques, celle qui est destinĂ©e aux pauvres et celle pour les besoins de l'Ăglise. On verrait ainsi se crĂ©er et se dĂ©velopper la conscience de la dimension sociale de l'Eucharistie. Il faut renforcer cette conscience surtout dans les pays oĂč l'Ăglise ne peut exercer librement cette activitĂ© caritative. Les fidĂšles doivent ĂȘtre exhortĂ©s Ă aider ceux qui sont dans le La PrĂ©sentation des dons est suivie de la PriĂšre eucharistique qui, dans les diffĂ©rentes formes existant en Orient et en Occident, voit l'Ăglise Ă la lumiĂšre du MystĂšre de la TrinitĂ©, avec son dĂ©but, dans la crĂ©ation, son sommet, dans le MystĂšre Pascal, et son but ultime dans la rĂ©capitulation de tout dans le Christ Ă la fin des temps. C'est pour cela que le cĂ©lĂ©brant invite les fidĂšles Ă Ă©lever leurs coeurs vers le Seigneur. Le mot mĂȘme d'Anaphore signifie Ă©lever les Dons et nous-mĂȘmes au PĂšre, nous adresser au Seigneur dont vient le l'Ă©piclĂšse, l'Ăglise supplie le PĂšre d'envoyer l'Esprit Saint, pour qu'avec sa puissance il descende sur les Dons. Dans l'Ă©piclĂšse qui suit la consĂ©cration dans la liturgie orientale, est accentuĂ© le lien entre l'Eucharistie et le MystĂšre de PentecĂŽte, effusion de l'Esprit sur la communautĂ© rassemblĂ©e Seigneur, tout comme tu as envoyĂ© ton Esprit Saint sur tes disciples saints et tes ApĂŽtres purs et saints, envoie aussi sur nous ton Esprit Saint pour qu'il sanctifie notre Ăąme, notre corps et notre esprit » 73. L'invocation Ă l'Esprit concerne tous ceux qui entendent communier afin qu'ils puissent avoir la force de se donner les uns aux autres, et de vivre selon le sacrement qu'ils sein de la PriĂšre eucharistique, le rĂ©cit de l'institution, avec les mots de JĂ©sus sur le pain et sur le vin, occupe la place centrale c'est la consĂ©cration, moment solennel au cours duquel se rĂ©alise la prĂ©sence rĂ©elle du Seigneur ressuscitĂ© sous les EspĂšces du Pain et du Vin. Elle garantit la continuitĂ© Ă©ternelle de l'Eucharistie, depuis le Christ jusqu'aux ApĂŽtres et Ă leurs successeurs et collaborateurs, les Ă©vĂȘques et les prĂȘtres qui, de par le ministĂšre hiĂ©rarchique, agissent au nom du Seigneur pour le bien de l' continuitĂ© s'exprime tout particuliĂšrement dans l'intercession Souviens-toi, Seigneur, de ton Ăglise rĂ©pandue Ă travers le monde » 74. Ici, la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie montre qu'elle est un acte profond de l'Ăglise dans son universalitĂ©, antĂ©rieur Ă toute autre distinction particuliĂšre et d'ĂȘtre rĂ©pandue dans le monde, l'assemblĂ©e eucharistique, par les intercessions, entre dans la communion des saints, se projette vers le Royaume, mais est consciente qu'elle vit ici-bas. Aussi, dans la priĂšre, elle n'oublie pas les difficultĂ©s qu'elle rencontre, les persĂ©cutions qu'elle supporte, les calamitĂ©s naturelles, les guerres, et invoque surtout les dons de l'unitĂ© et de la l'Esprit qui imprime Ă la grande priĂšre l'orientation intĂ©rieure vers le Seigneur JĂ©sus pour que l'offrande soit portĂ©e par [son] ange en prĂ©sence de [sa] gloire sur [son] autel cĂ©leste » 75 et que soit louĂ©e la TrinitĂ© per Ipsum, cum Ipso et in Ipso », avec le consentement du Peuple de Dieu qui proclame La PrĂ©sentation gĂ©nĂ©rale du Missel romain recommande que reçoivent la Communion les fidĂšles bien prĂ©parĂ©s » 76. La bonne prĂ©paration naĂźt du discernement que le Corps du Seigneur n'est pas un pain commun, mais un Pain de vie, qui attend tous ceux qui se sont rĂ©conciliĂ©s avec le PĂšre. Tout comme le partage de l'autel entre les hommes prĂ©suppose la concorde, de mĂȘme l'Eucharistie est le sacrement des rĂ©conciliĂ©s, au sens oĂč elle est le sommet de l'itinĂ©raire de rĂ©conciliation avec Dieu et avec l'Ăglise Ă travers le sacrement de la PĂ©nitence. De cette façon se manifeste la compassion du Christ pour le salut des Ăąmes, qui est aussi la loi suprĂȘme de l'Ăglise. AprĂšs que les fidĂšles aient Ă©tĂ© rĂ©conciliĂ©s au moyen de la PĂ©nitence et aprĂšs qu'ils aient retrouvĂ© l'Ă©tat de grĂące, les rites de Communion constituent la prĂ©paration immĂ©diate. Il conviendrait de souligner davantage l'importance de la grĂące des sacrements comme un bien qui ne doit ĂȘtre refusĂ© Ă personne dĂšs que les conditions requises sont remplies 77, conditions dĂ©terminĂ©es avec prĂ©cision dans les normes canoniques et liturgiques, sans en ajouter d' prĂ©paration Ă la Communion est exigĂ©e en vertu de la puretĂ© nĂ©cessaire pour approcher le Seigneur. En effet, il revient Ă chacun de nous d'examiner si nous sommes dans de telles dispositions. Ă ce propos, une catĂ©chĂšse appropriĂ©e sur le pouvoir qu'a l'Eucharistie d'effacer les pĂ©chĂ©s vĂ©niels peut ĂȘtre des plus opportunes. En fait, recevoir l'Eucharistie avec un coeur repenti nous obtient la grĂące de l'Esprit Saint pour ne pas succomber aux tentations, mais aussi pour tĂ©moigner de la vie chrĂ©tienne, dans un milieu souvent dĂ©favorable. La priĂšre du Notre PĂšre aussi est une aide pour nous, du fait que par elle nous demandons la purification de nos pĂ©chĂ©s et la libĂ©ration du Malin. L'Ă©change de la paix Ă©galement permet aux fidĂšles d'exprimer la communion ecclĂ©siale et l'amour rĂ©ciproque 78, tout en orientant vers une vĂ©rification de l'aptitude au pardon, une disposition dont l'importance n'est pas secondaire pour recevoir la Communion. Dans les liturgies orientales et dans la liturgie ambrosienne, avec le baiser de paix Ă©changĂ© Ă l'offertoire, c'est justement cet aspect qui est accentuĂ©, l'extinction de toute inimitiĂ© cf. Mt 5, 23-24. On fait observer de plusieurs cĂŽtĂ©s que le geste de paix est facultatif et qu'il ne devrait pas se superposer au geste suivant et central de la fractio panis, qui indique le Corps du Christ rompu pour plusieurs rĂ©ponses, on peut lire qu'au moment de la distribution de la Communion le prĂȘtre bĂ©nit les enfants ou les catĂ©chumĂšnes, qui ont prĂ©cĂ©demment Ă©tĂ© portĂ©s Ă sa connaissance et qui s'approchent de lui sans avoir fait leur premiĂšre Communion. Dans certaines Ă©glises, la bĂ©nĂ©diction est aussi impartie aux non-catholiques qui s'approchent de l'autel au moment de la Communion. Et c'est dans cette ligne aussi que, d'Asie, des suggestions sont avancĂ©es pour que soit pris en considĂ©ration quelque signe en faveur des non-chrĂ©tiens au moment de la Communion, afin qu'ils ne se sentent pas exclus de la communautĂ© de conclusion51. AprĂšs avoir reçu la Communion, il faut prier pour que le MystĂšre cĂ©lĂ©brĂ© porte ses fruits. L'un de ces premiers fruits est d'ĂȘtre l'antidote contre les chutes quotidiennes et les pĂ©chĂ©s mortels 79. Il faut prier, surtout, pour que notre foi et notre communion avec le Christ permettent de porter son Ăvangile en mission Ă travers le monde, dans tous les milieux oĂč nous vivons, Ă travers le tĂ©moignage des oeuvres, pour que les hommes croient et glorifient le renvoi de l'AssemblĂ©e comprend un envoi en mission, que l'Ăglise, soutenue par l'Eucharistie, prĂ©cĂ©dĂ©e et accompagnĂ©e par l'exemple et l'intercession de Marie, rĂ©alise en Ă©vangĂ©lisant le monde contemporain. Le but de l'Eucharistie est de nous faire grandir dans l'amour du Christ et dans son dĂ©sir d'apporter son Ăvangile Ă tous les Il faut ĂȘtre attentifs Ă l'ars celebrandi, afin de conduire les fidĂšles au culte authentique, Ă la rĂ©vĂ©rence et Ă l'adoration. Les mains Ă©levĂ©es du prĂȘtre veulent indiquer la priĂšre du pauvre et de l'humble Humblement, nous te demandons... », dit la PriĂšre eucharistique 80. L'humilitĂ© de l'attitude et des mots est en accord avec le Christ, lui aussi doux et humble de coeur. Lui, doit grandir, et nous, nous devons nous abaisser. Pour que la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie exprime la foi catholique, il est recommandĂ© qu'elle soit prĂ©sidĂ©e par le prĂȘtre avec humilitĂ© ; ce n'est qu'ainsi qu'elle pourra vĂ©ritablement ĂȘtre mystagogique et contribuer Ă l'Ă©vangĂ©lisation. Normalement, dans les PriĂšres Eucharistiques, on ne dit pas je », mais nous » ; et lorsque la premiĂšre personne est employĂ©e dans les formules sacramentelles, le ministre parle pour la personne du Christ, et non en son nom rĂ©ponses aux Lineamenta concernent le thĂšme de la mystagogie, la comprenant comme une introduction au MystĂšre de la prĂ©sence du Seigneur et mettant en relief qu'il faut aujourd'hui conduire l'homme Ă se rapprocher de Dieu, du fait qu'il vit dans un milieu oĂč l'existence du MystĂšre semble ĂȘtre niĂ©e. La ligne maĂźtresse est indiquĂ©e par le Seigneur lui-mĂȘme Je vous appelle amis, parce que tout ce que j'ai entendu de mon PĂšre, je vous l'ai fait connaĂźtre » Jn 15, 15. Le Seigneur veut que nous allions vers lui, pour nous rĂ©vĂ©ler le MystĂšre de la vie premier plan se situe la responsabilitĂ© de l'Ă©vĂȘque Ă l'Ă©gard de l'Eucharistie, en tant que premier mystagogue. L'engagement en vue d'une participation consciente, pleine et active des fidĂšles Ă la CĂ©lĂ©bration eucharistique 81 est entiĂšrement liĂ© Ă la responsabilitĂ© particuliĂšre de l'Ă©vĂȘque envers le Saint Sacrement, responsabilitĂ© qui vient du fait que le Seigneur l'a confiĂ©e aux ApĂŽtres et que l'Ăglise la transmet avec la mĂȘme foi. Chaque CĂ©lĂ©bration eucharistique qui se tient dans un diocĂšse se dĂ©roule en communion avec l'Ă©vĂȘque et dĂ©pend de son autoritĂ© 82. Il veille afin que les fidĂšles puissent participer Ă la Messe et que le sacrement soit cĂ©lĂ©brĂ© avec dignitĂ© et solennitĂ©, en Ă©liminant les abus si besoin en est. C'est le sensus EcclesiĂŠ dans la cĂ©lĂ©bration liturgique, qui transcende les situations spĂ©cifiques, les groupes et les cultures. En tant que primus mysteriorum Dei dispensator, l'Ă©vĂȘque cĂ©lĂšbre souvent la Sainte Messe dans la cathĂ©drale, Ă©glise-mĂšre et coeur du diocĂšse, dont la liturgie doit constituer un exemple pour tout le Reste l'obligation de la Messe pro populo par l'Ă©vĂȘque diocĂ©sain et le curĂ©, avec l'application aux vivants et aux dĂ©funts 83. Pour des raisons thĂ©ologiques et spirituelles, il est recommandĂ©, en outre, que les prĂȘtres cĂ©lĂšbrent chaque jour l'Eucharistie. Et plus particuliĂšrement, il est important de cĂ©lĂ©brer les dĂ©funts dont les Ăąmes se trouvent au Purgatoire, en attente du jour bienheureux oĂč elles pourront voir la Face de Dieu. Prier pour les dĂ©funts est un devoir de charitĂ© Ă leur Ă©gard. Pour ce qui est des intentions, plusieurs rĂ©ponses mentionnent des abus, parmi lesquels le plus commun est l'accumulation dans les Messes dites pluri-intentionnelles ». Ă ce sujet, il est Ă©galement suggĂ©rĂ© de clarifier l'attitude Ă l'Ă©gard des intentions de messe. On constate en mĂȘme temps que, dans certains pays, cette pratique a notablement diminuĂ© et presque disparu, alors que dans beaucoup d'autres les intentions de messe reprĂ©sentent le mode traditionnel, et souvent le seul, de subsistance du clergĂ©. Il y a en outre des pays, oĂč l'on peut noter le manque d'intentions, celles-ci provenant alors d'autres pays depuis des annĂ©es, en tant que contribution valable Ă la communion ecclĂ©siale et Ă la participation concrĂšte Ă l'activitĂ© point de vue pastoral, il est tout aussi important de s'attacher Ă la formation des fidĂšles quant Ă la signification de l'application des Messes en suffrage des dĂ©funts qui, grĂące Ă la rĂ©demption du Christ et Ă la priĂšre de toute l'Ăglise, pourront ĂȘtre admis rapidement au Banquet de la vie Ă©ternelle. Ainsi, les intentions de Messes pour les dĂ©funts deviennent Ă©galement une expression de foi dans la rĂ©surrection des morts, vĂ©ritĂ© solennellement professĂ©e dans le Ă propos du rapport entre la Sainte Messe et les cĂ©lĂ©brations de la Parole, nombre de rĂ©ponses aux Lineamenta font observer que, dans certaines situations, les fidĂšles risquent de perdre progressivement le sens de la diffĂ©rence entre la CĂ©lĂ©bration eucharistique et les autres cĂ©lĂ©brations. Un tel problĂšme au niveau pastoral se vĂ©rifie, par exemple, lĂ oĂč sont frĂ©quents les services de Communion prĂ©sidĂ©s par des diacres ou des ministres extraordinaires. Ce mĂȘme risque incombe aux fidĂšles invitĂ©s en certains endroits Ă participer Ă la liturgie de la Parole au lieu de se rendre Ă la Messe dans une paroisse il y a aussi des rĂ©ponses qui transmettent le tĂ©moignage du service prĂ©cieux assurĂ© par les laĂŻcs, adĂ©quatement prĂ©parĂ©s, dans les cĂ©lĂ©brations de la Parole, avec et sans distribution de l'Eucharistie, lĂ oĂč se trouvent des communautĂ©s qui, en attendant que soit nommĂ© un prĂȘtre de façon stable, ne peuvent compter sur lui pour les CĂ©lĂ©brations du dimanche. Dans ces cas, sous la conduite de l'Ă©vĂȘque diocĂ©sain et des prĂȘtres, il est possible, grĂące Ă la collaboration des laĂŻcs, de faire face aux besoins pastoraux des nombreuses communautĂ©s assoiffĂ©es de la Parole et du Pain de vie. Lorsque cette activitĂ© se dĂ©roule conformĂ©ment aux orientations du MagistĂšre en la matiĂšre 84, les rĂ©sultats sont rĂ©confortants et elle peut mĂȘme donner naissance Ă des vocations sacerdotales au sein des familles de laĂŻcs engagĂ©s dans ces services, ainsi que dans les communautĂ©s qui savent apprĂ©cier le service prĂ©cieux du prĂȘtre, ministre ordinaire de l' Dans ce contexte, Ă©merge la question des excĂšs dans les cĂ©lĂ©brations de la Parole qui remplacent la Sainte Messe, et qui risquent d'abaisser le culte chrĂ©tien Ă un service d'assemblĂ©e. D'ailleurs, il serait prĂ©fĂ©rable d'assurer, comme dans les postes de mission, une catĂ©chĂšse en attendant que l'Eucharistie puisse ĂȘtre cĂ©lĂ©brĂ©e par le prĂȘtre. Pour indiquer cette rĂ©alitĂ©, dans certaines rĂ©gions, une Ă©tole est placĂ©e sur l'autel ou sur le siĂšge du cĂ©lĂ©brant. La priĂšre pour les vocations garde vivant le dĂ©sir d'une prĂ©sence permanente du cĂ©lĂ©brant de l'Eucharistie. Le manque de prĂȘtres, qui assume des dimensions prĂ©occupantes dans certaines rĂ©gions, devrait constituer un fort encouragement au rĂ©veil de l'activitĂ© missionnaire et de l'Ă©change de dons entre les Ăglises rĂ©ponses aux Lineamenta suggĂšrent que les fidĂšles dĂ©signĂ©s en tant que ministres extraordinaires de l'Eucharistie puissent participer Ă des sessions d'Ă©tude pour approfondir la doctrine eucharistique et les normes liturgiques. Un tel programme devrait aussi ĂȘtre insĂ©rĂ© dans la formation permanente des outre, ces mĂȘmes rĂ©ponses mettent en avant la nĂ©cessitĂ© d'une explication claire sur la triple dimension sacerdotale, prophĂ©tique et royale, dans la distinction entre ministĂšre ordonnĂ© et non ordonnĂ©. Serait alors mise en Ă©vidence l'identitĂ© du prĂȘtre en tant que ministre des MystĂšres divins, mais aussi en mĂȘme temps comme leur interprĂšte, mystagogue et tĂ©moin. Enfin, pour surmonter une certaine confusion Ă propos du ministĂšre ordonnĂ© dans l'Ăglise, il est recommandĂ©, entre autres, de promouvoir la connaissance des documents appropriĂ©s du MagistĂšre, tels que l'Exhortation apostolique post-synodale Pastores dabo vobis sur le prĂȘtre, signe du Christ Chef, Ăpoux et Il faut ĂȘtre reconnaissant envers les fidĂšles laĂŻcs, et en particulier envers les catĂ©chistes, qui sont responsables de la prĂ©paration Ă la priĂšre et Ă la Communion, surtout dans les cas oĂč le manque de prĂȘtres est un obstacle Ă la participation des fidĂšles Ă l'Eucharistie. Cependant, nombreuses sont les rĂ©ponses aux Lineamenta qui signalent certaines pratiques tendant Ă voiler, chez les fidĂšles, la distinction essentielle entre le sacerdoce ministĂ©riel et le sacerdoce commun. Par exemple l'attitude de certains agents de la pastorale qui prennent en main la direction effective des paroisses et exercent, de facto, une sorte de prĂ©sidence de l'Eucharistie, laissant au prĂȘtre la latitude minimum pour en garantir la validitĂ© ; l'homĂ©lie tenue par des laĂŻcs pendant la Sainte Messe ; l'habitude d'accorder la prioritĂ© aux ministres extraordinaires de l'Eucharistie lors de la distribution du Sacrement, tandis que les ministres ordinaires, en particulier le prĂȘtre cĂ©lĂ©brant et les concĂ©lĂ©brants, restent assis ; l'habitude qu'ont certains ministres extraordinaires de conserver le TrĂšs Saint Sacrement chez eux avant de l'apporter aux malades, ou bien l'autorisation accordĂ©e par le curĂ© au parent d'un malade d'apporter le viatique Ă celui-ci. Avec les normes canoniques sur l'argument, les dispositions de l'Instruction Ecclesia de mysterio 85 devraient ĂȘtre prises en due considĂ©ration pour informer les responsables de façon appropriĂ©e et pour assurer une cĂ©lĂ©bration ecclĂ©siale de l' des normes57. Les rĂ©ponses aux Lineamenta au sujet du nouvel Ordo MissĂŠ et de la PrĂ©sentation gĂ©nĂ©rale du Missel romain qui Ă©noncent les caractĂ©ristiques de la liturgie de l'Ăglise universelle sont liĂ©es Ă la question de l' normes liturgiques peuvent ĂȘtre comprises comme l'accompagnement vers le MystĂšre. Les PĂšres post-apostoliques ont Ă©tĂ© les premiers Ă Ă©tablir les normes et les canons, dans les cĂ©lĂšbres Constitutiones et DidascaliĂŠ. Ils devaient alors, d'une part, annoncer le MystĂšre rĂ©vĂ©lĂ© en JĂ©sus, et de l'autre, contrer les concepts mystĂ©riques, allĂ©goriques et Ă©sotĂ©riques des d'un cĂŽtĂ©, les normes reconduisent au caractĂšre apostolique de l'Eucharistie, de l'autre c'est surtout la saintetĂ© de celle-ci qui exige de telles normes il faut s'approcher du TrĂšs Saint Sacrement avec le plus grand respect. On peut dire que c'est pour cela que les prĂȘtres sont consacrĂ©s, ainsi que le rappelle l'allocution prononcĂ©e par l'Ă©vĂȘque avant l'ordination vous aurez aussi Ă remplir, dans le Christ, la charge de sanctification. Par votre ministĂšre, en effet, s'accomplira le sacrifice spirituel des fidĂšles, uni au sacrifice du Christ avec eux et par vos mains, il sera offert sur l'autel de maniĂšre non sanglante dans la cĂ©lĂ©bration des MystĂšres. Ayez donc conscience de ce que vous faites ; imitez dans votre vie ce que vous accomplissez dans les rites en cĂ©lĂ©brant le mystĂšre de la mort et de la rĂ©surrection du Seigneur, efforcez-vous de faire mourir en vous tout penchant au mal, et d'avancer sur le chemin de la vie nouvelle » 86. Certaines rĂ©ponses font remarquer que la norme fondamentale qui doit ĂȘtre observĂ©e par l'Ă©vĂȘque et le prĂȘtre est d'aider les fidĂšles Ă entrer dans le MystĂšre de la personne du Plusieurs rĂ©ponses aux Lineamenta mentionnent certaines des motivations portant Ă nĂ©gliger les normes la connaissance insuffisante de l'histoire et du sens thĂ©ologique des rites, le dĂ©sir de nouveautĂ© et le manque de confiance dans la capacitĂ© du rite de parler Ă l'homme avec le langage des signes. Certaines rĂ©ponses considĂšrent que le non-respect des normes est dĂ» Ă des dĂ©fauts prĂ©sumĂ©s, intrinsĂšques Ă la PrĂ©sentation gĂ©nĂ©rale du Missel romain, et elles mentionnent, par exemple, les traductions inadĂ©quates des textes liturgiques et le manque de prĂ©cision dans les rubriques, qui laissent au cĂ©lĂ©brant la libertĂ© d'improviser certaines parties. Elles signalent en particulier la nĂ©cessitĂ© de soigner minutieusement la traduction des textes liturgiques, en confiant ce travail dĂ©licat aux spĂ©cialistes sous la supervision des Ă©vĂȘques, et avec l'approbation de la CongrĂ©gation du Saint-SiĂšge compĂ©tente en la sont Ă©noncĂ©es des orientations doctrinales ou des normes, il faut tenir compte d'un principe fondamental tout comme une surĂ©valuation de la maturitĂ© des fidĂšles peut avoir contribuĂ© Ă crĂ©er des difficultĂ©s pratiques dans l'introduction de la rĂ©forme, de mĂȘme il ne faut pas sous-estimer la psychologie populaire ou la capacitĂ© des fidĂšles d'accepter le rappel aux vĂ©ritĂ©s L'ensemble des rĂ©ponses aux Lineamenta est rĂ©uni dans le tableau suivant, se rapportant aux ombres existant dans la cĂ©lĂ©bration de l' que l'on constate une certaine mĂ©fiance envers les rubriques liturgiques, d'autres sont inventĂ©es pour promouvoir des changements s'inspirant d'idĂ©ologies et de dĂ©viations thĂ©ologiques. Ă ce sujet, de nombreuses initiatives de ce genre proviennent de mouvements et de groupes qui entendent renouveler la estime souvent que l'affirmation de normes universelles, communĂ©ment soutenue par l'Ăglise en tant qu'expression de la catholicitĂ©, est en contraste avec les cĂ©lĂ©brations liturgiques particuliĂšres de certains mouvements d'Ăglise. Ă ce propos, une plus grande clartĂ© est rĂ©clamĂ©e aux autoritĂ©s compĂ©tentes de l'Ăglise afin d'Ă©viter les confusions possibles. AprĂšs l'introduction des langues vernaculaires, il faut que soit respectĂ©e la structure du rite, unique moyen pour souligner visiblement l'unitĂ© de l'Ăglise catholique de tradition occidentale. Les fidĂšles sont trĂšs sensibles Ă d'Ă©ventuels changements arbitraires du certains cas, il est observĂ© qu'un excĂšs d'interventions porte Ă la manipulation de la Messe, et dans plusieurs cas il est arrivĂ© que les textes liturgiques soient remplacĂ©s par des textes d'une autre nature. Il n'est pas rare qu'une telle attitude engendre des conflits entre le clergĂ© et les laĂŻcs, et parfois mĂȘme entre les prĂȘtres Afin de dissiper ces ombres, les mĂȘmes rĂ©ponses aux Lineamenta suggĂšrent certaines faut que soient promus un esprit renouvelĂ© de priĂšre, ainsi qu'un renforcement de la formation permanente du clergĂ©, dans le but d'affermir une disposition d'adhĂ©sion humble Ă l'esprit et Ă la lettre des normes liturgiques afin de pouvoir rendre un vĂ©ritable service au Peuple de Dieu, appelĂ© Ă rendre grĂące et Ă Ă©lever des priĂšres Ă son Seigneur dans l'Esprit Saint, dans le cadre de la liturgie au mode d'intĂ©gration d'Ă©lĂ©ments des cultures locales dans les cĂ©lĂ©brations liturgiques, il est nĂ©cessaire d'Ă©tudier Ă fond les principes dĂ©jĂ connus et, Ă©ventuellement, Ă©mettre de nouvelles instructions, plus explicites et plus prĂ©cises, Ă la lumiĂšre de la rĂ©cente rĂ©vision de la PrĂ©sentation gĂ©nĂ©rale du Missel romain, et des Instructions Redemptionis sacramentum et Varietates legitimĂŠ de la CongrĂ©gation pour le Culte Divin et la Discipline des faut que soit expliquĂ©e aux fidĂšles la portĂ©e de la foi eucharistique. Dans l'Eucharistie, les fidĂšles se nourrissent du Corps du Christ ressuscitĂ©. Le Seigneur ressuscitĂ©, vainqueur du pĂ©chĂ© et de la mort, dĂ©passe les dimensions de l'espace et du temps, et se trouve rĂ©ellement prĂ©sent sous les EspĂšces du Pain et du Vin dans chaque CĂ©lĂ©bration eucharistique, de par le monde entier. Il s'agit donc du Corps du Seigneur glorifiĂ©, transformĂ©, Pain des anges et de tous les hommes appelĂ©s Ă partager la vision bĂ©atifique, dans la communion des saints et dans l'adoration Ă©ternelle du Dieu Un et catĂ©chĂšse appropriĂ©e doit Ă©liminer les possibles conceptions magiques, superstitieuses ou spiritistes de l'Eucharistie. Cette catĂ©chĂšse est particuliĂšrement adaptĂ©e lors des Messes de guĂ©rison qui sont cĂ©lĂ©brĂ©es dans certains est urgent de se prĂ©munir contre les sacrilĂšges des hosties consacrĂ©es, qui se dĂ©roulent lors de rites sataniques et de messes RassemblĂ© dans la maison du Seigneur, le Peuple de Dieu exprime son action de grĂące et de louange par les mots, l'Ă©coute, le silence et le rĂ©ponses aux Lineamenta souhaitent que le chant exĂ©cutĂ© pendant la Messe et pendant l'Adoration soit vĂ©ritablement empreint de dignitĂ©. Il y est soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© de s'assurer que les fidĂšles connaissent l'essentiel du rĂ©pertoire du chant grĂ©gorien. Celui-ci est composĂ© Ă la mesure de l'homme de tout temps et de tous lieux, et ce grĂące Ă sa transparence, Ă sa discrĂ©tion, et Ă la souplesse de ses formes et de ses rythmes. Aussi est-il nĂ©cessaire de reconsidĂ©rer les chants actuellement en usage 87. Si la musique instrumentale et vocale ne possĂšde pas Ă la fois le sens de la priĂšre, celui de la dignitĂ© et celui de la beautĂ©, elle se nie toute possibilitĂ© d'accĂ©der au domaine du sacrĂ© et du religieux. Cela exige la bontĂ© des formes, en tant qu'expression d'art authentique, en correspondance aux diffĂ©rents rites et Ă la capacitĂ© d'adaptation aux exigences lĂ©gitimes tant de l'inculturation que de l'universalitĂ©. Le chant grĂ©gorien rĂ©pond Ă toutes ces exigences et c'est pourquoi, comme l'a dit Jean-Paul II 88, il est le modĂšle d'oĂč tirer inspiration. Aussi faut-il aider les musiciens et les poĂštes pour qu'ils composent de nouveaux chants, empreints d'un vĂ©ritable contenu catĂ©chĂ©tique sur le MystĂšre Pascal, sur le dimanche et sur l'Eucharistie, et rĂ©digĂ©s selon les critĂšres L'emploi des instruments de musique a fait lui aussi l'objet d'une attention particuliĂšre dans diffĂ©rentes rĂ©ponses, en rappelant les orientations de la Constitution Sacrosanctum Concilium sur le sujet 89. Ă ce propos, la valeur de l'orgue dans la tradition latine a Ă©tĂ© relevĂ©e Ă maintes reprises, le son de cet instrument pouvant apporter de la solennitĂ© au culte et favoriser la contemplation. L'expĂ©rience faite de l'insertion d'autres instruments a Ă©tĂ© Ă©galement reprise dans diverses rĂ©ponses, avec des rĂ©sultats positifs lorsque, avec le consentement de l'autoritĂ© ecclĂ©siastique compĂ©tente, ceux-ci sont jugĂ©s aptes Ă ĂȘtre employĂ©s dans la sphĂšre sacrĂ©e, en harmonie avec la dignitĂ© du temple, et efficaces pour l'Ă©dification des rĂ©ponses, au contraire, dĂ©plorent la pauvretĂ© des traductions des textes liturgiques et de nombre de textes musicaux en langue courante, traductions sans beautĂ© aucune et parfois mĂȘme ambiguĂ«s au niveau thĂ©ologique, capables d'affaiblir la doctrine et la comprĂ©hension du sens de la priĂšre. Une attention particuliĂšre est accordĂ©e, dans quelques rĂ©ponses, Ă la musique et au chant durant les Messes pour les jeunes. Ă ce sujet, il est soulignĂ© l'importance d'Ă©viter toute forme musicale qui n'invite pas Ă la priĂšre, parce qu'assujettie Ă des rĂšgles d'usage profane. Certains musiciens font preuve d'une trop grande prĂ©occupation pour la composition de nouveaux chants, succombant presque Ă une mentalitĂ© consumĂ©riste, sans se prĂ©occuper de la qualitĂ© de la musique et du texte et en nĂ©gligeant trop facilement un immense patrimoine artistique dont la valeur thĂ©ologique et musicale a fait ses preuves dans la liturgie de l' est Ă©galement recommandĂ© que lors des rassemblements internationaux, au moins la PriĂšre eucharistique soit proclamĂ©e en latin pour faciliter une participation adĂ©quate des concĂ©lĂ©brants et de tous ceux qui ne connaissent pas la langue du lieu, comme le suggĂšre opportunĂ©ment la Constitution sur la Sainte Liturgie Sacrosanctum Concilium 90.Il est toutefois rĂ©confortant de constater que, dans certaines nations, existe une tradition solide de chants religieux propres Ă chaque pĂ©riode de l'annĂ©e liturgique Avent, NoĂ«l, CarĂȘme, PĂąques. Connus et chantĂ©s par les fidĂšles rassemblĂ©s, ces chants favorisent le recueillement et aident Ă vivre, avec une remarquable p articipation spirituelle, les cĂ©lĂ©brations du MystĂšre de la foi Ă l'occasion de chaque pĂ©riode liturgique. Il est Ă souhaiter que cette expĂ©rience positive puisse s'Ă©tendre Ă d'autres nations, et dynamiser les temps forts de l'annĂ©e liturgique, en aidant les fidĂšles Ă en percevoir le message Ă travers la musique et les La fonction de l'art est aussi rappelĂ©e dans les Lineamenta. La dignitĂ© de tout ce qui touche Ă la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie manifeste la foi dans le MystĂšre et contribue efficacement Ă la garder vivante aussi bien chez les ministres que chez les fidĂšles. Une telle attitude peut ĂȘtre exprimĂ©e par un amĂ©nagement convenable du lieu sacrĂ©, ainsi que par l'emplacement appropriĂ© du tabernacle et du siĂšge du cĂ©lĂ©brant, et dans l'attention Ă certains dĂ©tails comme la propretĂ©, les objets sacrĂ©s et les fleurs fraĂźches. En effet, ce que les fidĂšles Ă©coutent, mais aussi ce qu'ils voient autour d'eux est trĂšs important pour leur formation Ă la doctrine eucharistique. Au contraire, toute nĂ©gligence tĂ©moigne d'une faiblesse dans la tradition de l'Ăglise a puisĂ© dans la Bible la dĂ©limitation de l'aire rĂ©servĂ©e aux ministres cette distinction est un signe Ă©loquent que c'est le Seigneur qui admet les ministres Ă son service, ceux-ci Ă©tant choisis par lui. Les Ă©glises orientales, avec la dĂ©limitation du sanctuaire, et les Ă©glises occidentales, avec le choeur, ont conservĂ© cette distinction. Celle-ci veut attester que dans la liturgie se manifeste le Peuple de Dieu ordonnĂ© hiĂ©rarchiquement et disposĂ© convenablement pour participer de façon active. L'autel est la partie la plus sainte du temple et il est surĂ©levĂ© pour indiquer que l'oeuvre de Dieu est supĂ©rieure Ă toutes les oeuvres de l'homme. Les nappes qui le recouvrent indiquent la puretĂ© nĂ©cessaire pour accueillir Dieu. C'est Ă lui seul qu'il est consacrĂ©, comme le temple lui-mĂȘme, et il ne peut ĂȘtre utilisĂ© Ă d'autres Dans les rĂ©ponses, on peut remarquer un certain souci quant Ă la destination assez frĂ©quente des Ă©glises Ă des usages profanes, tels que concerts et activitĂ©s théùtrales qui ne sont pas toujours d'inspiration religieuse. La liturgie de la consĂ©cration de l'Ă©glise rappelle que la communautĂ© offre le temple entiĂšrement au Seigneur, et qu'il ne peut donc pas ĂȘtre destinĂ© Ă des usages diffĂ©rents de celui pour lequel il a Ă©tĂ© phĂ©nomĂšnes contraires Ă la tradition de l'Ăglise sus-mentionnĂ©e ont Ă©tĂ© signalĂ©s, phĂ©nomĂšnes qui voilent le sens du sacrĂ© et la transcendance du MystĂšre. Par exemple, aprĂšs avoir Ă©tĂ© restructurĂ©es, beaucoup de nouvelles Ă©glises et certaines Ă©glises anciennes aussi mettent en Ă©vidence, comme critĂšre fondamental du projet architectural, la proximitĂ© des fidĂšles de l'autel, pour que ceux-ci puissent voir aisĂ©ment la cĂ©rĂ©monie qui s'y dĂ©roule et que s'instaure une plus grande communication entre le cĂ©lĂ©brant et l'assemblĂ©e. La tendance Ă dĂ©placer aussi l'autel vers le lieu destinĂ© aux fidĂšles, Ă©liminant ainsi le choeur par ce procĂ©dĂ©, dĂ©rive du mĂȘme concept. De la sorte, on gagne en communication, mais on ne sauvegarde pas toujours suffisamment le sens du sacrĂ©, qui est lui aussi un Ă©lĂ©ment essentiel des cĂ©lĂ©brations rĂ©ponses montrent certains signes encourageants. ConformĂ©ment aux lignes de la PrĂ©sentation gĂ©nĂ©rale du Missel romain, diverses initiatives ont Ă©tĂ© prises pour que l'espace sacrĂ© des Ă©glises dĂ©jĂ existantes ou de celles en construction constitue un vrai lieu de priĂšre et d'adoration, oĂč l'art et l'iconographie deviennent des instruments au service de la liturgie. Ainsi, par exemple, dans certaines Ă©glises des prie-Dieu ont Ă©tĂ© rĂ©introduits, et a Ă©tĂ© rĂ©instaurĂ©e parmi les fidĂšles la pratique de s'agenouiller pendant la PriĂšre eucharistique ; lĂ oĂč il n'Ă©tait pas assez visible, le tabernacle a de nouveau Ă©tĂ© placĂ© dans le sanctuaire ou en un lieu plus visible ; les nouveaux projets d'Ă©glises accordent davantage d'attention Ă l'art, Ă la dĂ©coration, aux objets et aux vĂȘtements destinĂ©s au culte. On cherche ainsi Ă harmoniser l'espace rapprochĂ© entre le cĂ©lĂ©brant et le peuple et le caractĂšre sacrĂ© du MystĂšre de Dieu Ă la fois prĂ©sent et transcendant. Sanctifiez dans vos coeurs le Seigneur Christ, toujours prĂȘts Ă la dĂ©fense contre quiconque vous demande raison de l'espĂ©rance qui est en vous. » 1 P 3, 1565. L'adoration est l'attitude appropriĂ©e du cĂ©lĂ©brant et de l'assemblĂ©e liturgique devant le Dieu Tout-puissant qui se rend rĂ©ellement prĂ©sent dans le Sacrement de l'Eucharistie. Il n'est pas rare que cette attitude se poursuive aussi aprĂšs la Sainte Messe, de diffĂ©rentes façons propres Ă l'Ăglise recherche l'homme, et celui-ci veut le voir. De toi mon coeur a dit Cherche sa face ». C'est ta face, Seigneur, que je cherche, ne me cache point ta face » Ps 26, 8-9. Le Christianisme n'est pas seulement la religion de l'Ă©coute, il est aussi celui de la vue. Lorsque nous voyons JĂ©sus, nous voyons aussi Dieu le PĂšre cf. Jn 14, 9. Dieu assume la nature humaine pour partager notre vie. La lettre de saint Paul aux Philippiens offre une perspective sur ce MystĂšre, que nous indiquons avec le mot kenosis, c'est-Ă -dire que le Fils se vide de la gloire qui lui est due pour participer Ă la nature humaine Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'Ă©galait Ă Dieu » Ph 2, 6. D'une certaine façon, cette kenosis se poursuit dans l'Eucharistie, mĂȘme si elle a en elle le corps ressuscitĂ© et glorieux du Seigneur. Mais le paradoxe rĂ©side dans ce que JĂ©sus de Nazareth rĂ©vĂšle Dieu dans la plĂ©nitude de son humanitĂ© Qui me voit, voit celui qui m'a envoyĂ© » Jn 12, 45 a-t-il dit aux HĂ©breux, en synthĂ©tisant en une phrase la vĂ©ritĂ© profonde de la foi chrĂ©tienne. Le Dieu qui se fait homme provoque des rĂ©actions dans la sphĂšre de la connaissance, comme la vue, le toucher, l'ouĂŻe, la contemplation cf. 1 Jn 1, 1-2. Avec un seul mot, la rĂ©vĂ©lation de JĂ©sus actualise une relation qui bouleverse les sens, en tant que facultĂ© de mĂ©diation de la connaissance. Voir et Ă©couter forment un binĂŽme essentiel pour la religion chrĂ©tienne. JĂ©sus de Nazareth ne peut pas ĂȘtre seulement Ă©coutĂ©, il doit aussi ĂȘtre est l'image du Dieu invisible cf. Col 1, 15. Le mot eikon est chargĂ© de son sens historique car il ne rĂ©duit pas ce qu'il reprĂ©sente purement Ă un symbole. Pour la culture grecque, le mot eikon indiquait le portrait, en gĂ©nĂ©ral. Toutefois, un portrait n'est crĂ©dible que s'il reprĂ©sente un visage rĂ©el, concret et historique, sans laisser place Ă l' revient au thĂšme du visage, c'est-Ă -dire Ă l'expression personnelle qui exprime l'identitĂ© mieux que tout autre chose. Le visage de JĂ©sus, qui laisse transparaĂźtre Dieu, devient au mĂȘme instant l'icĂŽne de toute l'humanitĂ© rachetĂ©e et sauvĂ©e lui qui a Ă©tĂ© Ă©prouvĂ© en tout d'une maniĂšre semblable [Ă la nĂŽtre] » He 4, 15. Ceci fait dĂ©jĂ comprendre pourquoi le Christianisme ne peut ĂȘtre insĂ©rĂ© uniquement parmi les religions du engendre un culte complet, car elle est Ă la fois sacrifice, mĂ©morial et banquet, et elle rĂ©clame la contemplation. Ainsi se trouve dĂ©passĂ©e la difficultĂ© psychologique qui porte Ă interprĂ©ter erronĂ©ment l'adoration et la rĂ©vĂ©rence comme une forme anormale de la liturgie et donc Ă dĂ©valuer les actes du Culte eucharistique, tels que l'exposition du Saint Sacrement et la BĂ©nĂ©diction Parmi les problĂšmes les plus graves et les plus rĂ©pandus en Occident et sur les autres continents, oĂč parfois ils ont Ă©tĂ© importĂ©s par certains agents pastoraux, on trouve surtout la crise de la priĂšre et la rĂ©duction de la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie Ă un prĂ©cepte ou Ă un simple rĂ©ponses aux Lineamenta demandent que soit relancĂ©e la priĂšre, pleinement et totalement, en tant que don, alliance et communion 91, sous les formes qui sont les siennes bĂ©nĂ©diction, adoration, louange, action de grĂące, invocation, expiation, intercession. S'ils manquent de la catĂ©chĂšse opportune pour ce faire, les fidĂšles ne pourront pas bĂ©nĂ©ficier de la lymphe qui Ă©mane de la liturgie, regula fidei par l'intermĂ©diaire des signes demande de promouvoir l'attribution d'un temps et d'un espace pour l'adoration et la mĂ©ditation revient frĂ©quemment dans les rĂ©ponses. En effet, les hommes d'aujourd'hui, qui sont soumis au rythme frĂ©nĂ©tique de la vie moderne, ont besoin de s'arrĂȘter, de penser et de prier. DiffĂ©rentes religions, particuliĂšrement celles d'Orient, proposent la mĂ©ditation selon les caractĂ©ristiques de leur propre tradition religieuse. Aussi, devant ce dĂ©fi, les chrĂ©tiens sont-ils appelĂ©s Ă redĂ©couvrir la beautĂ© de l'adoration, de la priĂšre personnelle et communautaire, du silence et de la mĂ©ditation qui, dans le Christianisme, constituent une rencontre personnelle de l'homme avec Dieu, TrinitĂ© trĂšs Sainte, et avec JĂ©sus-Christ ressuscitĂ© prĂ©sent dans l'Eucharistie, par la puissance de l'Esprit Saint et pour la gloire de Dieu le demandes ont Ă©tĂ© avancĂ©es pour que soient prĂ©sentĂ©s Ă nouveau les motifs thĂ©ologiques et spirituels de l'Adoration, comprise comme prĂ©paration Ă la Sainte Messe, comme attitude de cĂ©lĂ©bration des Saints MystĂšres et comme action de grĂące pour le don de l'Eucharistie. Ă ce propos, il a Ă©tĂ© proposĂ© de faciliter la renaissance des confraternitĂ©s du TrĂšs-Saint-Sacrement, en les adaptant aux attentes et aux besoins de l'homme d'aujourd'hui dans sa recherche de Dieu. En outre, il est suggĂ©rĂ© d'encourager l'Adoration eucharistique parmi les prĂȘtres. Chaque paroisse pourrait organiser une journĂ©e d'exposition solennelle du TrĂšs Saint Sacrement de façon Ă ce que, dans les diocĂšses, en particulier ceux d'une certaine dimension, le Peuple de Dieu puisse adorer le Seigneur Eucharistie dans l'une ou l'autre des paroisses. RĂ©instaurer la BĂ©nĂ©diction du Saint-Sacrement, lĂ oĂč la pratique est abandonnĂ©e, en particulier le dimanche aprĂšs-midi, pourrait aider Ă renforcer la dĂ©votion eucharistique. Les vĂȘpres ou les laudes peuvent ĂȘtre rĂ©citĂ©es devant le Saint-Sacrement exposĂ©. LĂ oĂč plusieurs Messes sont cĂ©lĂ©brĂ©es, par exemple l'aprĂšs-midi dans certaines paroisses urbaines, le curĂ© pourrait introduire une heure d'Adoration entre l'une et l' faut en outre soutenir d'autres formes de dĂ©votion chrĂ©tienne, comme l'Adoration du Jeudi Saint, les processions du Saint Sacrement, surtout Ă l'occasion de la FĂȘte-Dieu, la Visite eucharistique, les Quarante-Heures et la priĂšre communautaire devant le Saint-Sacrement exposĂ©. Selon les indications du MagistĂšre, de telles initiatives introduisent les fidĂšles Ă la priĂšre de rĂ©paration pour les offenses, en particulier celles envers le Saint-Sacrement 92. Il conviendrait Ă©galement de valoriser dans une juste mesure les expressions de la piĂ©tĂ© populaire en rapport avec l'Eucharistie, comme les chants, les compositions de fleurs et les La priĂšre commence par le silence qui permet de prendre conscience d'ĂȘtre en prĂ©sence du Seigneur, Lui qui parle au coeur de l'homme et suscite une rĂ©ponse dans la grande priĂšre de la liturgie, ou dans l'Adoration eucharistique en dehors de celle-ci. Dans ce dialogue, on effectue des actes extĂ©rieurs qui sont des gestes religieux le signe de croix, le mouvement des mains, les gĂ©nuflexions, les inclinaisons, la position debout et celle assise, la procession, et d'autres encore 93. Nombreuses sont les rĂ©ponses aux Lineamenta qui exhortent Ă une catĂ©chĂšse sur de telles attitudes extĂ©rieures, rendues vraies par une plus grande conscience de leur prĂȘtres et les fidĂšles manifestent la foi et l'adoration par des attitudes corporelles conformes aux indications reportĂ©es dans les livres liturgiques ou selon la tradition. Suivant les cultures, des adaptations de ces gestes sont prĂ©vues, dans la mesure oĂč ils expriment la vĂ©nĂ©ration et l'amour envers le MystĂšre de l' JĂ©sus ressuscitĂ© est le Principe, Premier-nĂ© d'entre les morts »Col 1, 18. Ces mots de l'ApĂŽtre Paul expriment la vĂ©ritĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e, selon laquelle, pour le chrĂ©tien, la mort n'est pas la fin de toutes choses mais au contraire la porte introduisant dans une vie nouvelle et mystĂ©rieuse, caractĂ©risĂ©e par un rapport intime et direct avec le Seigneur, et donc par un bonheur qui dĂ©passe radicalement toute il ne faut pas oublier que certains facteurs culturels tendent Ă Ă©liminer toute perspective au-delĂ de la mort, tandis que la revendication de l'autonomie Ă©thique totale de l'homme rend dĂ©sormais inacceptable, ou du moins sans importance, toute idĂ©e de rĂ©compense ou de punition l'attendant aprĂšs la mort en fonction de ses comportements rĂ©ponses considĂšrent inadĂ©quate la catĂ©chĂšse actuelle sur la vĂ©ritĂ© eschatologique de l'Eucharistie. Dans sa deuxiĂšme partie, le CatĂ©chisme de l'Ăglise catholique y consacre un titre ayant pour thĂšme L'Eucharistie, gage de la gloire Ă venir » 94, anticipation du Banquet du Royaume de Dieu et manifestation de la communion des saints. Naturellement, cette anticipation n'est pas Ă©trangĂšre Ă la vie du monde, ainsi que le proclame la priĂšre suivante Que tes sacrements, Seigneur, achĂšvent de produire en nous ce qu'ils signifient, afin que nous entrions un jour en pleine possession du mystĂšre que nous cĂ©lĂ©brons dans ces rites » 95.69. La tension eschatologique peut ĂȘtre expliquĂ©e comme l'irruption, dans l'annĂ©e liturgique, de Celui qui est, qui Ă©tait et qui vient. Lui, le RessuscitĂ© et le Vivant, est toujours prĂ©sent. C'est pourquoi l'Eucharistie est le sacrement de la prĂ©sence de Celui qui a dit Je suis avec vous pour toujours jusqu'Ă la fin du monde » Mt 18, 20. Certaines rĂ©ponses aux Lineamenta reconnaissent que cet aspect n'est pas assez mis en Ă©vidence, si ce n'est dans la liturgie latine de la Messe des funĂ©railles et de celles du 1er et du 2 novembre, ou encore dans certaines priĂšres pour les dĂ©funts dans les textes de la sont conscients que l'Eucharistie est source de communion avec les dĂ©funts et avec les saints, mais pas qu'elle est l'anticipation du Banquet cĂ©leste. Aussi serait-il opportun d'avoir prĂ©sent Ă l'esprit que, mĂȘme si la communion des saints est fĂȘtĂ©e tout au long de l'annĂ©e liturgique, tout le mois de novembre constitue une excellente occasion pour la cĂ©lĂ©brer, avec une intercession pour les propos des noms des dĂ©funts Ă mentionner pendant la messe, et bien qu'il existe Ă ce sujet des normes spĂ©cifiques, un nombre consistant de rĂ©ponses mettent en lumiĂšre les abus allant du refus total de mention Ă la rĂ©pĂ©tition ce sont pourtant les mĂȘmes rĂ©ponses qui proposent aussi quelques orientations pour mettre davantage en Ă©vidence la dimension eschatologique du MystĂšre eucharistique la priĂšre tournĂ©e vers l'Orient lorsque cela est possible ; une prĂ©sentation appropriĂ©e du lien entre la prĂ©sence rĂ©elle du Christ dans l'Eucharistie et l'Adoration eucharistique, Ă travers laquelle nous prions de pouvoir jouir de la plĂ©nitude de sa prĂ©sence lorsqu'il nous fera une place au Banquet eschatologique Ă la fin des temps, selon les paroles de l'Anaphore dans l'attente de ta venue » et dans l'attente de ta venue dans la gloire » 96. L'Eucharistie est un remĂšde d'immortalitĂ© car, en agissant comme antidote pour prĂ©venir le pĂ©chĂ© et en libĂ©rant des pĂ©chĂ©s vĂ©niels, elle insuffle dans l'Ăąme la force de la grĂące qui sanctifie et prĂ©pare Ă la vie Ă©ternelle, Ă travers l'invocation adressĂ©e au Seigneur qui vient MaranĂ tha »1 Co 16, 22 ; cf. Ap 22, 20.70. Les rĂ©ponses invitent Ă accorder davantage d'attention Ă la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie lors du Dies Domini, jour sacrĂ© pour la vie de l'Ăglise, pour la communautĂ© de foi et pour tous les croyants. C'est dans ce contexte que doit ĂȘtre soulignĂ©e l'importance de la communautĂ© qui se rĂ©unit pour la CĂ©lĂ©bration, puisque le Seigneur est parmi elle. Toutefois, sans la foi nous ne pourrions ni parler du Jour du Seigneur, ni vivre ce jour. Le dimanche nous aide Ă voir le monde Ă la lumiĂšre de l'Eucharistie. La messe est le sacrifice du Christ qui change le monde et demande Ă l'Ăglise de devenir offrande elle aussi, en s'ouvrant Ă est Ă©galement la source d'une culture du pardon, si difficile aujourd'hui. Pendant la CĂ©lĂ©bration eucharistique, la demande de pardon pour renouveler la vie est rĂ©citĂ©e Ă plusieurs reprises. Le Pape Jean-Paul II invitait en outre Ă voir comme consĂ©quence significative de cette tension eschatologique inhĂ©rente Ă l'Eucharistie » 97 le fait de faire naĂźtre un germe de vive espĂ©rance dans le dĂ©vouement quotidien, et de crĂ©er de nouveaux signes dans le monde pour pouvoir dire que l'Eucharistie est Jour du Seigneur est aussi le jour de la solidaritĂ© et du partage avec les pauvres, dans la mesure oĂč l'Eucharistie est lien de fraternitĂ© et source de communion. En effet, il rayonne de la messe dominicale une onde de charitĂ©, destinĂ©e Ă se diffuser dans toute la vie des fidĂšles, en commençant par animer aussi la façon de vivre le reste du dimanche » 98.71. En l'absence de la messe du dimanche, il est impossible d'alimenter la foi par la rencontre avec le Seigneur, d'Ă©couter la Parole de Dieu et de vivre la rĂ©alitĂ© communautaire de l'Ăglise. Pour nombre de personnes, leur seul contact avec l'Ăglise est celui de la messe dominicale et, de fait, leur foi est liĂ©e Ă ce moment particulier. Si le chrĂ©tien manque la messe du dimanche, peu Ă peu ce sera le Christ qui lui manquera. Il faut que tous les membres du Peuple de Dieu, en particulier le clergĂ©, les personnes consacrĂ©es, les catĂ©chistes et les membres des mouvements d'Ăglise soient engagĂ©s Ă promouvoir le respect du Jour du Seigneur. L'assemblĂ©e synodale devrait s'attacher Ă redĂ©couvrir le sens thĂ©ologique et spirituel profond du dimanche comme Jour du Seigneur, en en facilitant la cĂ©lĂ©bration. Ceci aura des consĂ©quences trĂšs positives pour les fidĂšles, pour leurs familles et pour la communautĂ© tout effet, s'il consacre de son temps au Seigneur chaque dimanche et jours de fĂȘte d'obligation, l'homme, en tant que personne et membre d'une famille, redĂ©couvre la hiĂ©rarchie des valeurs auxquelles conformer son existence en jouissant, en union avec Dieu, son CrĂ©ateur et RĂ©dempteur, du temps libre Ă consacrer Ă l'exercice de ses capacitĂ©s humaines et chrĂ©tiennes pour le bien de toute la sociĂ©tĂ©. C'est pour cette raison qu'il est important de sauvegarder le dimanche comme jour fĂ©riĂ©, en particulier dans les pays ayant des racines diverses rĂ©ponses aux Lineamenta, est exprimĂ© le souhait d'orientations pastorales aptes Ă motiver les fidĂšles Ă participer Ă l'Eucharistie, surtout celle du dimanche. Dans la cĂ©lĂ©bration du Jour du Seigneur, lorsque les fidĂšles, souvent troublĂ©s par nombre de problĂšmes personnels, familiaux et sociaux, se retrouvent au sein d'une assemblĂ©e accueillante, ils pourront puiser dans l'Eucharistie, source de lumiĂšre, de paix et de consolation spirituelle, la force nĂ©cessaire pour transformer leur vie et le monde selon les desseins de Dieu le PĂšre, par l'intermĂ©diaire de signale en mĂȘme temps la nĂ©cessitĂ© de garantir la cĂ©lĂ©bration de la messe au plus grand nombre possible de fidĂšles, de rĂ©affirmer les dispositions fondamentales pour recevoir dignement l'Eucharistie, Ă savoir l'Ă©tat de grĂące et le jeĂ»ne, et de suivre pastoralement ceux qui vivent dans des conditions morales qui ne leur permettent pas de prendre part Ă la Communion ce dernier contexte, il est proposĂ© de prĂ©senter briĂšvement la doctrine sur la Communion spirituelle ou de dĂ©sir, basĂ©e sur les privilĂšges accordĂ©s par le BaptĂȘme et qui est la seule forme de Communion Ă laquelle beaucoup peuvent accĂ©der, lorsque viennent Ă manquer, objectivement ou subjectivement, les conditions nĂ©cessaires Ă la Communion sacramentelle. Par exemple, la Communion spirituelle est toujours accessible aux personnes ĂągĂ©es et malades qui manifestent leur amour pour l'Eucharistie et participent Ă la communion des saints, en y trouvant un grand bĂ©nĂ©fice spirituel pour eux-mĂȘmes mais aussi pour l'Ăglise, enrichie de leurs souffrances offertes Ă Dieu. Se trouve ainsi comblĂ© ce qui manque Ă la passion de JĂ©sus-Christ pour son Corps, l'Ăglise cf. Col 1, 24 et l'Ăvangile de la souffrance » 99 est cĂ©lĂ©brĂ©, cet Ăvangile que le MaĂźtre a remis Ă ses disciples avec son sacrifice, et dont l'Eucharistie est le redĂ©couvrir le sens joyeux de la CĂ©lĂ©bration eucharistique du dimanche est un des nombreux dĂ©fis pastoraux que doit affronter l'Ăglise dans le monde d'aujourd'hui, toujours plus portĂ© Ă concevoir la fĂȘte uniquement comme un moment de divertissement superficiel et non comme un moment de communion et de cĂ©lĂ©bration. Un autre dĂ©fi tout aussi exigeant est celui de susciter l'intĂ©rĂȘt des familles Ă participer Ă la Sainte Messe. De la sorte, la famille, Ăglise domestique, Ă©largit ses horizons chrĂ©tiens et, dans la communion avec d'autres familles, elle se redĂ©couvre partie vivante de la grande famille de Dieu qu'est l'Ăglise la CĂ©lĂ©bration dominicale des catholiques devient pour eux un signe distinctif, en particulier dans les pays oĂč ils sont minoritaires. En priant ensemble et en transmettant ensuite cette attitude dans les oeuvres de charitĂ©, une contribution importante est fournie Ă l'amĂ©lioration de la sociĂ©tĂ©, surtout dans les nations oĂč, par tradition, prĂ©vaut un concept individualiste du rapport de l'homme avec la PARTIE L'EUCHARISTIE DANS LA MISSION DE L'ĂGLISE Demeurez en moi, comme moi en vous. De mĂȘme que le sarment ne peut de lui-mĂȘme porter du fruit s'il ne demeure pas sur la vigne, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. » Jn 15, 472. La mĂ©taphore de l'Ăvangile de saint Jean qui se trouve insĂ©rĂ©e dans le discours de la CĂšne acquiert un sens non seulement ecclĂ©sial, mais aussi moral, puisque la vie de la grĂące reçue Ă travers l'Eucharistie devient la garantie de la vraie communion ecclĂ©siale, ainsi que d'une vie morale caractĂ©risĂ©e par les bonnes oeuvres et par la droiture des actions, typique des personnes unies au Christ de façon sont les rĂ©ponses aux Lineamenta qui insistent sur le sens personnel et ecclĂ©sial de l'Eucharistie par rapport Ă la vie morale, Ă la saintetĂ© et Ă la mission dans le monde. La prĂ©sence et l'action permanentes de l'Esprit Saint, don du Seigneur ressuscitĂ©, reçu dans la Communion, est la source du dynamisme de la vie spirituelle, de la saintetĂ© et du tĂ©moignage des l'Eucharistie et la vie morale sont insĂ©parables, parce que lorsqu'on se nourrit du Saint Sacrement on obtient la transformation intĂ©rieure, mais aussi parce que c'est vers JĂ©sus Eucharistie que tend l'homme nĂ© Ă nouveau dans le BaptĂȘme Ă la vie selon l'Esprit, une vie morale nouvelle, qui n'a aucun lien avec la chair. L'Eucharistie renforce vĂ©ritablement le sens chrĂ©tien de la vie, du fait que la cĂ©lĂ©bration est un service de Dieu et aux frĂšres et qu'elle conduit Ă un tĂ©moignage des valeurs Ă©vangĂ©liques dans le monde. Ainsi, les trois dimensions de la vie chrĂ©tienne, liturgia-martyria-diakonia, manifestent la continuitĂ© entre le Sacrement cĂ©lĂ©brĂ© et adorĂ©, l'engagement Ă tĂ©moigner le Christ au coeur des rĂ©alitĂ©s temporelles et la communion construite dans le service de la charitĂ©, en particulier en faveur des Plusieurs rĂ©ponses ont insistĂ© sur le rapport entre Eucharistie et vie morale, en mettant en Ă©vidence une forte conscience de l'importance de l'engagement moral, suite Ă la Communion eucharistique. Des mentions sont faites Ă©galement du fait que trop de fidĂšles reçoivent la Communion sans avoir suffisamment rĂ©flĂ©chi sur la moralitĂ© de leur vie 100. Certains communient mĂȘme s'ils nient les enseignements de l'Ăglise ou soutiennent publiquement des choix immoraux, comme l'avortement, sans penser qu'ils commettent un acte personnel profondĂ©ment malhonnĂȘte ni qu'ils sont source de scandale. Du reste, il existe des catholiques qui ne comprennent pas pourquoi ils commettent un pĂ©chĂ© lorsqu'ils soutiennent politiquement un candidat ouvertement en faveur de l'avortement ou d'autres actes graves contre la vie, la justice et la paix. Ă partir de cette attitude, on constate, entre autres, la crise sur le sens d'appartenance Ă l'Ăglise mais aussi le manque de clartĂ© dans la distinction entre pĂ©chĂ© vĂ©niel et pĂ©chĂ© bon nombre de rĂ©ponses font remarquer que certains catholiques ne se distinguent guĂšre des autres personnes qui succombent Ă la tentation de la corruption, sous ses diffĂ©rentes formes et Ă ses diffĂ©rents exigences spĂ©cifiques de la vie morale sont souvent sĂ©parĂ©es du rĂŽle de l'Ăglise en tant qu'Ă©ducatrice de vie, de sorte que ses enseignements sont considĂ©rĂ©s comme ayant besoin d'ĂȘtre filtrĂ©s par la conscience individuelle. Dans d'autres sphĂšres, les Pasteurs se sont engagĂ©s Ă clarifier pourquoi il est contradictoire d'invoquer la libertĂ© de conscience ou la libertĂ© religieuse en tant que critĂšre pour ignorer l'enseignement de l'Ăglise. L'accent est mis sur le devoir des fidĂšles de chercher la vĂ©ritĂ© et d'avoir une conscience toutefois, sont ceux qui s'efforcent d'insĂ©rer l'Eucharistie dans leur vie et de la considĂ©rer comme source d'Ă©nergie pour vaincre le pĂ©chĂ©. Cela se produit spĂ©cialement dans les paroisses avec une forte prĂ©sence de ministĂšres diffĂ©rents, d'organisations caritatives, de groupes de priĂšre et d'associations de Les rĂ©ponses aux Lineamenta mettent en Ă©vidence plusieurs suggestions pour dĂ©passer la dichotomie entre l'enseignement de l'Ăglise et l'attitude morale des fidĂšles. Tout d'abord, on trouve signalĂ©e l'opportunitĂ© d'accorder toujours plus d'importance Ă la nĂ©cessitĂ© de la sanctification et de la conversion personnelle, et d'insister encore davantage sur l'unitĂ© entre l'enseignement de l'Ăglise et la vie morale. En outre, les fidĂšles doivent ĂȘtre encouragĂ©s en permanence Ă prendre conscience que l'Eucharistie est la source de la force morale, de la saintetĂ© et de tout progrĂšs spirituel. Enfin, il apparaĂźt comme fondamentalement important de mettre en avant, dans la catĂ©chĂšse, le lien entre l'Eucharistie et la construction d'une sociĂ©tĂ© juste, Ă travers la responsabilitĂ© personnelle de chacun dans la participation active Ă la mission de l'Ăglise dans le monde. Dans ce sens, une responsabilitĂ© particuliĂšre revient aux catholiques qui occupent des postes importants en politique et dans diffĂ©rentes activitĂ©s nourrit une grande espĂ©rance dans ses jeunes, toujours plus intĂ©ressĂ©s Ă l'Eucharistie, ce trĂ©sor prĂ©cieux, source inĂ©puisable pour le renouvellement de la vie de l'Ăglise et pour l'espĂ©rance du monde. Aussi ne faut-il pas s'Ă©tonner de ce que le thĂšme choisi pour la JournĂ©e mondiale des Jeunes Ă Cologne, du 16 au 21 aoĂ»t 2005 nous sommes venus l'adorer » Mt 2, 2, soit riche d'un sens eucharistique profond. Une attention particuliĂšre doit ĂȘtre accordĂ©e Ă la contribution valable que cet important Ă©vĂ©nement offre Ă la rĂ©flexion synodale. Ă ce sujet, le Pape Jean-Paul II avait dĂ©clarĂ© L'Eucharistie est le centre vital autour duquel je dĂ©sire que les jeunes se rassemblent pour nourrir leur foi et leur enthousiasme » 101. C'est pourquoi il est suggĂ©rĂ©, avec raison, que dans les Ă©coles catholiques Ă©galement, une plus grande importance soit accordĂ©e Ă l'Ă©ducation des jeunes gĂ©nĂ©rations Ă la foi et, en particulier, Ă la spiritualitĂ© qui est PrĂ©sence de JĂ©sus-Christ ressuscitĂ©, conduit Ă la perfection et Ă la saintetĂ© dans la vie chrĂ©tienne. Pour rĂ©aliser un tel idĂ©al, sont nĂ©cessaires la grĂące de Dieu, une bonne disposition de la part des chrĂ©tiens et une catĂ©chĂšse permanente spĂ©cifique pour chaque catĂ©gories de L'Eucharistie prouve son efficacitĂ© Ă partir des fruits de vie nouvelle ici-bas, fruits de sanctification et de divinisation, c'est-Ă -dire de vie Ă©ternelle. Dans ce sens, l'Eucharistie se rĂ©vĂšle comme un Sacrement d'une grande grand nombre de rĂ©ponses prennent acte d'un dĂ©veloppement positif de la spiritualitĂ© eucharistique. En effet, dans maints endroits ces derniers temps, on a assistĂ© Ă une reprise de l'Adoration du Saint-Sacrement. Ă ce sujet, mention est faite d'une augmentation de la dĂ©votion eucharistique dans les Ă©glises paroissiales et rectorales, ainsi que le prouvent le temps consacrĂ© Ă l'Adoration eucharistique et l'institution de chapelles spĂ©cifiques dans ce but. La procession de la FĂȘte-Dieu continue d'ĂȘtre toujours profondĂ©ment ressentie, et la Liturgie des Heures devant le Sacrement exposĂ© est promue rĂ©guliĂšrement. Tout aussi importante, dans ce contexte, est la dĂ©votion imprimĂ©e par les nouveaux mouvements. LĂ oĂč existe une formation catĂ©chĂ©tique et liturgique rĂ©elle, les fidĂšles perçoivent clairement la diffĂ©rence entre la Messe et les autres cĂ©lĂ©brations liturgiques ou pratiques dĂ©votionnelles, et ils participent avec piĂ©tĂ© Ă toutes les initiatives eucharistiques que proposent leurs pasteurs. On peut dire, en gĂ©nĂ©ral, que toutes ces pratiques viennent alimenter la dĂ©votion, pouvant ĂȘtre perçue comme le don de soi au Seigneur, en esprit, Ăąme et certaines rĂ©ponses indiquent plusieurs aspects moins encourageants l'abandon de la pratique de la BĂ©nĂ©diction eucharistique ; la fermeture des Ă©glises pendant une grande partie de la journĂ©e, principalement par crainte des vols, ce qui empĂȘche les fidĂšles de venir adorer le Saint Sacrement ; l'emplacement du tabernacle dans des lieux isolĂ©s et mal valorisĂ©s, difficiles Ă identifier, en raison de quoi la plupart des fidĂšles qui entrent dans l'Ă©glise ne s'aperçoivent pas de la prĂ©sence du Saint Sacrement et renoncent Ă prier ; la diminution de l'habitude de venir devant le Saint Sacrement pour prier et mĂ©diter ; le manque d'une catĂ©chĂšse qui enseigne la distinction entre la Sainte Messe et les autres cĂ©lĂ©brations liturgiques ou pratiques dĂ©votionnelles ; une vision trop individualiste de la Messe qui empĂȘche d'apprĂ©cier dans sa juste mesure la dimension communautaire du sacrifice Plusieurs rĂ©ponses aux Lineamenta souhaitent une plus grande conscience de la dimension ecclĂ©siale de l'Eucharistie, dĂ©passant tout individualisme ; un renouveau de la spiritualitĂ© eucharistique qui prĂ©sente le Sacrement comme le dĂ©but de la rĂ©demption du monde, en intĂ©grant Ă©galement la dĂ©votion au Christ trouve exprimĂ©e la nĂ©cessitĂ© d'une promotion adĂ©quate de la connaissance de la vie des saints et des bienheureux qui ont Ă©tĂ© des modĂšles de spiritualitĂ© et de vie eucharistiques, se faisant l'Ă©cho de la suggestion de l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia 102. Ils nous enseignent Ă centrer la vie chrĂ©tienne sur le MystĂšre de l'Eucharistie, Ă adorer la prĂ©sence du Seigneur dans le Saint Sacrement, Ă nous nourrir du Pain de Vie qui soutient notre pĂšlerinage vers la Patrie cĂ©leste. Pour tous les saints, l'Eucharistie est le centre et le creuset de la vie spirituelle mais nombreux aussi sont ceux qui ont dĂ©veloppĂ© une spiritualitĂ© uniquement eucharistique de saint Ignace d'Antioche Ă saint Tarcisius, de saint Jean Chrysostome Ă saint Augustin, de saint Antoine AbbĂ© Ă Saint BenoĂźt, de saint François d'Assise Ă saint Thomas d'Aquin, de sainte Catherine de Sienne Ă sainte Claire d'Assise, de saint Pascal Baylon Ă saint Pierre-Julien Eymard, de saint Alphonse de Liguori au VĂ©nĂ©rable Charles de Foucauld, de saint Jean-Marie Vianney au bienheureux Joseph Bilczewski, du bienheureux Ivan Mertz Ă la bienheureuse Teresa de Calcutta, pour ne citer que quelques noms parmi bien d'autres 103.77. Parmi tous les saints, la TrĂšs Sainte Vierge Marie resplendit comme modĂšle de saintetĂ© et de spiritualitĂ© eucharistique. Selon la tradition ecclĂ©siale vivante, son nom est repris avec vĂ©nĂ©ration dans tous les canons de la Sainte Messe, et avec un accent particulier dans les Ăglises orientales catholiques. Plusieurs rĂ©ponses suggĂšrent de mieux spĂ©cifier le rĂŽle de la Bienheureuse Vierge Marie dans la liturgie est liĂ©e au MystĂšre eucharistique au point que, dans l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia 104, elle est appelĂ©e avec raison la Femme eucharistique ». Dans l'existence de Marie de Nazareth, on trouve exprimĂ©s, de façon sublime, non seulement le rapport exclusif entre la MĂšre et le Fils de Dieu, qui a pris Corps et Sang dans son corps et dans son sang, mais aussi la relation sublime qui unit l'Ăglise et l'Eucharistie, puisque la TrĂšs Sainte Vierge est modĂšle et figure de l'Ăglise, dont la vie et la mission ont leur source et leur sommet dans le Corps et le Sang du Seigneur eucharistique de Marie provient d'une attitude intĂ©rieure qui marque sa vie tout entiĂšre plus que de sa participation active au moment oĂč le sacrement est instituĂ©. Son existence, riche d'un profond sens ecclĂ©sial, assume aussi cette note eucharistique. Marie a vĂ©cu dans un esprit eucharistique dĂ©jĂ bien avant que le sacrement fĂ»t instituĂ©, par le fait qu'elle avait offert son sein virginal Ă l'incarnation du Verbe de Dieu. Pendant neuf mois, elle a Ă©tĂ© le tabernacle vivant de Dieu. Puis, en prĂ©sentant l'enfant JĂ©sus aux pasteurs, aux Rois Mages et au Grand PrĂȘtre du Temple, elle a accompli un geste eucharistique, puisque c'est le Fruit bĂ©ni de son sein qu'elle a offert au Peuple de Dieu et aux paĂŻens pour qu'ils l'adorent et le reconnaissent comme le Messie. Sa prĂ©sence et son intercession de demande Ă Cana fut un acte identique, Ă l'heure du premier signe rĂ©alisĂ© par le Fils en s'offrant dans un miracle. C'est un mĂȘme geste encore qu'accomplit la Vierge aux pieds de la Croix, en participant aux souffrances de son Fils et en accueillant ensuite son corps dans ses bras et en le dĂ©posant dans le tombeau, comme la semence secrĂšte de la rĂ©surrection et de la vie nouvelle pour le salut du monde. Et sa prĂ©sence lors de l'effusion de l'Esprit Saint, premier don du Seigneur ressuscitĂ© Ă l'Ăglise naissante, fut encore une offrande de nature eucharistique et Vierge Marie avait conscience d'avoir conçu le Christ pour le salut de tous les hommes. Cette conscience se fit plus Ă©vidente dans sa participation au MystĂšre pascal lorsqu'en prononçant les mots Femme, voici ton Fils » Jn 19, 26, son Fils, dans la personne de l'ApĂŽtre Jean, lui confia tous les fidĂšles. Comme la Vierge Marie, l'Ăglise aussi rend le Seigneur JĂ©sus prĂ©sent Ă travers la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie, pour le donner Ă tous les hommes afin qu'ils aient la vie en abondance cf. Jn 10, 10. Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du PĂšre et du Fils et du Saint Esprit, et leur apprenant Ă observer tout ce que je vous ai prescrit. »Mt 28, 19-2078. L'envoi missionnaire Ă Ă©vangĂ©liser tous les peuples, que JĂ©sus a confiĂ©s Ă ses disciples, est fondĂ© sur le BaptĂȘme en tant que sacrement ouvrant le chemin Ă une vie nouvelle, marquĂ©e par le caractĂšre indĂ©lĂ©bile des fils de Dieu. Cet envoi comprend la formation des consciences Ă un style de vie Ă©vangĂ©lique centrĂ© sur l'annonce de la Bonne Nouvelle et sur le commandement nouveau de l'Amour, dont l'Eucharistie est le sommet et la source rĂ©ponses aux Lineamenta mettent en relief le fait qu'il existe partout l'attente d'un Ă©lan renouvelĂ© d'Ă©vangĂ©lisation, conformĂ©ment aux exigences des temps. Le nombre de BaptĂȘmes d'adultes et d'adhĂ©sion Ă l'Ăglise est en augmentation. Mais nombreux encore sont ceux qui doivent connaĂźtre le Christ et son Ăvangile, tout comme nombreux aussi sont ceux qui, bien que le connaissant, ont besoin de grandir dans la foi qu'ils professent. C'est Ă eux que s'adresse aujourd'hui l'engagement de la nouvelle Ă©vangĂ©lisation. Cette expression a Ă©tĂ© employĂ©e pour la premiĂšre fois par le Pape Jean-Paul II, qui en a expliquĂ© le sens en mĂȘme temps. En effet, il voulait dire que l'Ă©vangĂ©lisation devrait ĂȘtre nouvelle dans son ardeur, nouvelle dans ses mĂ©thodes et nouvelle dans son expression » 105. Ainsi, alors qu'avec cette dĂ©finition on faisait allusion Ă une nouveautĂ© du tĂ©moignage joyeux dans l'attitude des Ă©vangĂ©lisateurs, on affirmait en mĂȘme temps le contenu Ă©ternel et immuable de la Bonne Nouvelle qu'est JĂ©sus-Christ, prĂ©sentĂ© Ă nouveau Ă l'homme contemporain. Ce nouvel Ă©lan de l'Ă©vangĂ©lisation, qui peut ĂȘtre aussi appliquĂ© Ă la premiĂšre annonce de l'Ăvangile, se nourrit de l'Eucharistie qui, tout au long des Ă©vĂ©nements changeants de l'histoire, reste Ă©ternellement source et sommet de la vie et de la mission de l' a toujours Ă©tĂ© source d'Ă©nergie pour les choix et les comportements Ă©thiques et moraux des croyants, en Ă©tant reconnue favorablement par la philosophie, l'art, la littĂ©rature et mĂȘme les institutions civiles et les lois, en contribuant Ă modeler le visage de toute une civilisation dans la vie personnelle, familiale, culturelle, politique et sociale. L'Eucharistie encourage les chrĂ©tiens Ă s'engager en faveur de la justice dans le monde d'aujourd'hui. Pour une telle mission, l'Eucharistie ne procure pas seulement la force intĂ©rieure, mais aussi - en un sens - le projet. Elle est en effet une maniĂšre d'ĂȘtre qui, de JĂ©sus, passe chez le chrĂ©tien et, par le tĂ©moignage de ce dernier, vise Ă se rĂ©pandre dans la sociĂ©tĂ© et dans la culture. [...] Incarner le projet eucharistique dans la vie quotidienne, dans les milieux de travail et de vie - en famille, Ă l'Ă©cole, Ă l'usine, dans les conditions de vie les plus diverses - signifie, entre autre chose, tĂ©moigner que la rĂ©alitĂ© humaine ne se justifie pas sans la rĂ©fĂ©rence au CrĂ©ateur "La crĂ©ature sans son CrĂ©ateur s'Ă©vanouit" » 106. Tout cela est dĂ©fini comme attitude eucharistique », attitude qui doit encourager les chrĂ©tiens Ă tĂ©moigner plus intensĂ©ment la prĂ©sence de Dieu dans le monde, Ă ne pas avoir peur de parler de Dieu et de porter les signes de la foi la tĂȘte haute, dans le tĂ©moignage et dans le dialogue avec tous les autres hommes. Aussi, la consigne de l'AnnĂ©e eucharistique est-elle la culture de l'Eucharistie », qui doit ĂȘtre promue et diffusĂ©e 107.79. La Communion eucharistique a pour effet essentiel la charitĂ© qui doit pĂ©nĂ©trer la vie sociale. Le Concile Vatican II et le Pape Paul VI ont parlĂ© de la prĂ©sence multiforme du Christ 108 il faut aider les chrĂ©tiens Ă saisir ce que signifie, pour la foi, le lien entre le Christ dans l'Eucharistie et le Christ prĂ©sent dans leurs frĂšres et leurs soeurs, en particulier les pauvres et les marginaux de la seulement l'amour pour les pauvres et les marginaux a fait l'objet de la prĂ©dication de JĂ©sus, mais il a aussi donnĂ© un sens Ă sa vie tout entiĂšre. La solution des problĂšmes, grands et petits, de l'humanitĂ© rĂ©side dans l'amour, non pas l'amour faible et rhĂ©torique, mais l'amour que le Christ nous enseigne dans l'Eucharistie, l'amour qui est donnĂ©, diffusĂ©, l'amour qui se sacrifie. Il faut prier pour que le Christ soit vainqueur de nos rĂ©sistances humaines et fasse de chacun de nous un tĂ©moin crĂ©dible de son thĂšme du 48e CongrĂšs eucharistique international, L'Eucharistie, lumiĂšre et vie du nouveau millĂ©naire, a voulu affirmer que le Christ Ă©tant la lumiĂšre du monde, il doit, dans le nouveau millĂ©naire, l'Ă©clairer de la force d'une vie renouvelĂ©e selon la logique de l'Ăvangile. Dans le monde globalisĂ© d'aujourd'hui, et que l'on dit peu solidaire et conditionnĂ© par une technologie toujours plus raffinĂ©e, un monde marquĂ© par le terrorisme international et par d'autres formes de violence et d'exploitation, l'Eucharistie conserve son message actuel, nĂ©cessaire pour construire une sociĂ©tĂ© oĂč prĂ©valent la communion, la solidaritĂ©, la libertĂ©, le respect des personnes, l'espĂ©rance et la confiance en La foi devient culture et elle fait la culture. Nous connaissons tous le riche trĂ©sor culturel qui s'est accumulĂ© au long des siĂšcles dans la liturgie d'Orient et d'Occident les textes des priĂšres, la richesse des rites, les oeuvres de l'architecture, des arts plastiques et de la musique sacrĂ©e. Tout cela montre le lien entre religion et culture, ensemble de tout ce que l'humanitĂ© créé de bon et de significatif. La culture fournit Ă la foi les instruments adaptĂ©es pour exprimer la vĂ©ritĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e par Dieu et proclamĂ©e dans la est le processus qui a accompagnĂ© l'Ăglise dĂšs ses dĂ©buts. Il existe de nombreux et excellents exemples d'inculturation. Les Ăglises orientales catholiques, par exemple, en sont un tĂ©moignage authentique. Ă ce propos, il faut mentionner l'oeuvre des saints Cyrille et MĂ©thode, apĂŽtres des peuples slaves 109. Le processus d'inculturation est encore vivant dans les communautĂ©s ecclĂ©siales actuelles. Pour pouvoir le mettre en pratique de façon appropriĂ©e, il faut tenir compte de la nature purement gratuite de l'acte rĂ©dempteur de Dieu et de la maniĂšre dont il est compris et accueilli adĂ©quatement par l'homme, dans le cadre de la pleine responsabilitĂ© et de la rĂ©alitĂ© de celui-ci, au plan Ă la fois personnel et communautaire, et reflĂ©tĂ©es dans sa vie et sa principes gĂ©nĂ©raux de l'inculturation sont clairement exprimĂ©s dans le DĂ©cret conciliaire Ad gentes 110, dans l'Instruction Varietates legitimĂŠ sur la liturgie romaine et l'inculturation 111 et dans de nombreuses autres interventions du MagistĂšre sur le sujet 112. Le thĂšme de l'inculturation a aussi Ă©tĂ© traitĂ© dans les diffĂ©rentes AssemblĂ©es spĂ©ciales continentales et dans les Exhortations apostoliques post-synodales relatives 113.Toutefois, les difficultĂ©s ne manquent pas lorsqu'on s'efforce d'actualiser ces principes. Il existe deux risques principaux celui de tomber dans l'archaĂŻsme, et celui d'effectuer une recherche de la modernitĂ© Ă tout prix. Ce qu'il ne faut jamais oublier c'est l'objectif ultime de la mission de l'Ăglise Ă©vangĂ©liser tous les hommes dans le coeur de leurs cultures. Ainsi, l'inculturation n'est pas une simple adaptation, mais le rĂ©sultat vivant de la rencontre vĂ©cue entre la culture d'un certain milieu et celle engendrĂ©e par l'Ăvangile. C'est pourquoi, avant de dĂ©cider d'incorporer certains Ă©lĂ©ments d'une culture locale dans la liturgie, il est opportun que l'Ăvangile soit annoncĂ© et que soit rĂ©alisĂ© un grand effort d'Ă©ducation dans la foi, c'est-Ă -dire de catĂ©chĂšse et de formation Ă tous les niveaux, dans le but de faire naĂźtre une nouvelle culture Ă©vangĂ©lisĂ©e. C'est Ă ce point que les ConfĂ©rences Ă©piscopales et les autres organismes compĂ©tents devront juger si l'introduction, dans la liturgie, d'Ă©lĂ©ments ressortant des coutumes des populations, et bien que ceux-ci soient une partie vivante de ces cultures, peut enrichir l'action liturgique sans entraĂźner des consĂ©quences dĂ©favorables pour la foi et pour la piĂ©tĂ© des Des rĂ©ponses aux Lineamenta, il ressort que dans les diffĂ©rentes parties du monde occidental, l'inculturation concerne habituellement les groupes d'Ă©migrĂ©s et les paroisses ethniques ; les efforts rĂ©alisĂ©s dans ce domaine sont nombreux. Dans d'autres rĂ©gions gĂ©ographiques, la question est en train de devenir prioritaire au plan de la toutes façons, pour ce qui est du thĂšme de l'inculturation, il est nĂ©cessaire de respecter les normes des documents officiels de l'Ăglise, qui offrent les critĂšres pastoraux opportuns, en ayant toujours prĂ©sent Ă l'esprit qu'une grande fidĂ©litĂ© Ă l'Esprit Saint est exigĂ©e pour conserver limmuable dĂ©pĂŽt de la foi Ă travers la diversitĂ© considĂ©rable des priĂšres et des rites »114. C'est pour cette raison, justement, qu'il faut garder un Ă©quilibre profond entre la Tradition qui exprime une foi immuable dans l'Eucharistie, et l'adaptation aux nouvelles rĂ©ponses mentionnent des problĂšmes provenant des essais d'inculturation liturgique qui, tout en Ă©tant rĂ©alisĂ©s de bonne foi, peuvent projeter des ombres sur l'Eucharistie. Ă ce propos, il faut signaler que les Ă©lĂ©ments locaux, comme les chants, les gestes, les danses, les vĂȘtements, ne sont pas toujours soumis Ă une purification adĂ©quate pour pouvoir intĂ©grer ensuite dans la cĂ©lĂ©bration liturgique uniquement ce qui convient au Culte eucharistique. Il y a eu des cas d'adaptation liturgique promus en toute bonne foi, mais sans une connaissance appropriĂ©e de la culture locale, ce qui a provoquĂ© le scandale parmi les fidĂšles. Ceux-ci restent perplexes lorsqu'ils constatent que sont attribuĂ©s Ă l'Eucharistie des significations inappropriĂ©es, typiques de certains de leurs contre, plusieurs rĂ©ponses aux Lineamenta mettent en relief des aspects positifs en matiĂšre d'inculturation, surtout dans le domaine de la musique sacrĂ©e. De toutes façons, il est recommandĂ© de rĂ©aliser l'inculturation sous la responsabilitĂ© de l'Ordinaire diocĂ©sain, avec la supervision de la ConfĂ©rence Ă©piscopale et la recognitio du Saint-SiĂšge. En mĂȘme temps, l'application fidĂšle des normes communes dans la sphĂšre de l'inculturation et de l'innovation est demandĂ©e, afin d'Ă©viter que des changements inopportuns soient pratiquĂ©s au nom de l' est souhaitĂ© que l'usage du latin soit maintenu, surtout dans les cĂ©lĂ©brations de nature internationale, afin d'exprimer l'unitĂ© et l'universalitĂ© de l'Ăglise dans son lien avec le rite de l'Ăglise-mĂšre de Rome. Ă ce sujet, il serait bon que les chrĂ©tiens de tous le pays sachent prier et chanter en latin quelques-uns des textes fondamentaux de la liturgie, comme le Gloria, le Credo et le Notre Avant de distribuer la Sainte Communion, l'Ă©vĂȘque ou le prĂȘtre prient le Seigneur JĂ©sus-Christ ressuscitĂ©, lui qui a dit Ă ses disciples je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix » Jn 14, 27. Le cĂ©lĂ©brant supplie le Seigneur JĂ©sus de concĂ©der Ă l'Ăglise la paix et [...] l'unitĂ© [...] pour les siĂšcles des siĂšcles » 115.L'Eucharistie est le sacrement de la paix, rĂ©alisĂ©e dans sa plĂ©nitude aprĂšs la rĂ©conciliation avec Dieu et avec le prochain dans le sacrement de PĂ©nitence. Elle actualise la grĂące que le Seigneur ressuscitĂ© a exprimĂ©e en disant paix Ă vous » Jn 20, 19. En outre, le sacrement de l'Eucharistie offre aux croyants la grĂące nĂ©cessaire pour mettre en pratique l'esprit des BĂ©atitudes et, en particulier, la proclamation de JĂ©sus-Christ heureux les artisans de paix » Mt 5, 9. Par le sacrifice de la Croix, Il a accompli la victoire sur le pĂ©chĂ©, sur la mort et sur toutes les divisions et les haines. RessuscitĂ©, Il Ă©tend sa paix Ă ceux qui sont proches et Ă ceux qui sont Ă©loignĂ©s cf. Ep 2, 17.La paix des coeurs, celle des familles, des communautĂ©s et de l'Ăglise est le don du Seigneur ressuscitĂ©, prĂ©sent dans le sacrement de l'Eucharistie. Le fidĂšle qui vient communier doit dĂ©jĂ avoir en lui la paix de Dieu, Ă laquelle le pĂ©chĂ© fait obstacle. Tandis que l'acte pĂ©nitentiel au dĂ©but de la Sainte Messe purifie des pĂ©chĂ©s vĂ©niels, pour les pĂ©chĂ©s mortels il est nĂ©cessaire de recevoir l'absolution sacramentelle. Par elle-mĂȘme, l'Eucharistie renforce ce don de la paix et offre Ă tous ceux qui la reçoivent la grĂące de devenir eux aussi artisans de paix dans les lieux oĂč ils vivent et oĂč ils Il faut que les fidĂšles dĂ©couvrent Ă nouveau l'Eucharistie comme la force de rĂ©conciliation et de paix avec Dieu et parmi tous leurs frĂšres. Dans le monde d'aujourd'hui, oĂč les raisons de divisions et de diversification - mĂȘme lĂ©gitimes - ne manquent pas, il est opportun que les chrĂ©tiens rassemblĂ©es autour de l'autel du Seigneur redĂ©couvrent leurs racines communes, ces racines qui se trouvent en Lui. Dans la priĂšre, dans la rĂ©flexion et dans l'adoration, avec l'aide de la Parole de Dieu et de l'homĂ©lie du cĂ©lĂ©brant, les fidĂšles seront renforcĂ©s dans leur foi, dans la charitĂ© et dans l'espĂ©rance, afin de pouvoir s'engager toujours plus et toujours mieux dans la tĂąche difficile qui consiste Ă Ă©difier un monde meilleur, plus juste et pacifique. Ils respecteront les diffĂ©rentes options politiques et sociales, pourvu qu'elles ne soient pas en contradiction avec les normes fondamentales de l'Ăvangile, qui ont inspirĂ© la doctrine sociale de l' cette dimension de l'Eucharistie n'est pas toujours perçue ; les attitudes prolongĂ©es de conflit entre les personnes et les communautĂ©s deviennent alors des motifs de contradiction et de scandale. Nouvellement pacifiĂ©e dans ses fidĂšles, l'Ăglise cĂ©lĂšbre et adore l'Eucharistie comme le sacrement de la piĂ©tĂ©, le signe de l'unitĂ© et le lien de la charitĂ© 116.84. S'en remettant Ă la source inĂ©puisable de grĂące qu'est l'Eucharistie, l'Ăglise promeut la cause de la paix dans le monde bouleversĂ© par les conflits, les violences, le terrorisme et les guerres qui blessent la dignitĂ© des hommes et des peuples et constituent un obstacle Ă leur dĂ©veloppement, quel qu'il soit. L'Ăglise catholique ne se lasse jamais de proclamer l'Ăvangile de la paix cf. Ep 6, 15 et de promouvoir diffĂ©rentes initiatives dans le but de faire cesser toute guerre et, par le dialogue et la collaboration, encourager la construction de la paix dans le mĂ©morial du sacrifice de JĂ©sus, lui qui est notre paix, lui qui des deux peuples n'en a fait qu'un, dĂ©truisant la barriĂšre qui les sĂ©parait, supprimant en sa chair la haine » Ep 2, 14, oriente l'Ăglise dans cette mission urgente et difficile, en l'ouvrant Ă la collaboration avec les hommes de bonne volontĂ©. L'Eucharistie, sacrement des rĂ©conciliĂ©s avec Dieu et avec leurs frĂšres cf. Col 1, 22, devient aussi exhortation Ă l'exercice du ministĂšre de la rĂ©conciliation » 2 Co 5, 18. Sachant de la Parole de Dieu que tous ont pĂ©chĂ© cf. Rm 3, 23 et que, de ce fait, tous ont besoin du pardon, l'Ăglise propose aux hommes de sortir du cercle vicieux de la violence et de la haine en trouvant la force de demander pardon et de nom de l'Ăglise, le Saint-PĂšre et le Saint-SiĂšge sont prĂ©sents de façon active dans les forums internationaux, soutenant ardemment la cause de la paix, se prodiguant pour rĂ©duire les armements et promouvoir la mise au ban des armes de destruction massive. Dans cette oeuvre de priĂšre, de persuasion et d'Ă©ducation, les Messages du Pape Ă l'occasion de la JournĂ©e mondiale de la Paix jouent un rĂŽle que la vraie paix peut venir uniquement d'en haut cf. Jc 1, 17 ; Lc 2, 14, l'Ăglise continue d'implorer ce grand pardon, en oeuvrant pour qu'il puisse se rĂ©pandre le plus possible ici-bas, avant de briller pleinement dans l'Ă©ternitĂ©, oĂč le Dieu de la vie assure la paix, la bĂ©nĂ©diction, la lumiĂšre et la joie aux artisans de paix cf. Mt 5, 9.Eucharistie et unitĂ©85. Dans la PriĂšre Eucharistique, l'Ăglise supplie Dieu Tout-puissant de lui concĂ©der aussi le don de l'unitĂ©. Ce don regarde la nature mĂȘme de l'Ăglise voulue par JĂ©sus-Christ qui, justement, se traduit dans ses attributs essentiels comme une, sainte, catholique et d'accepter le sacrifice sur la croix, le Seigneur JĂ©sus a priĂ© pour l'unitĂ© de ses disciples PĂšre saint, garde-les dans ton nom que tu m'as donnĂ©, pour qu'ils soient un comme nous » Jn 17, 11. Dans cette priĂšre sacerdotale », tous les chrĂ©tiens de tous les temps sont prĂ©sents. En effet, JĂ©sus-Christ a priĂ© aussi bien pour l'unitĂ© des ApĂŽtres que pour ceux qui, grĂące Ă leur parole, croiraient en lui cf. Jn 17, 20. L'unitĂ© des disciples du Seigneur JĂ©sus-Christ provient de la nature mĂȘme de l'Ăglise. L'unitĂ© est, en outre, l'une des raisons qui fait qu'elle est crĂ©dible Comme toi, PĂšre, tu es en moi et moi en toi, qu'eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m'as envoyĂ© » Jn 17, 21.HĂ©las, les pĂ©chĂ©s contre l'unitĂ© ont accompagnĂ© la vie terrestre de l'Ăglise. En plus du fils de la perdition cf. Jn 17, 12, la communautĂ© primitive a du faire les comptes avec les faux prophĂštes cf. 1 Jn 4, 4 et avec ceux qui ont abandonnĂ© la communautĂ© parce que, dans le fond, ils ne lui appartenaient pas sincĂšrement cf. 1 Jn 2, 19. Saint Paul a dĂ» mettre en garde contre les fauteurs de dissensions et de scandales contre l'enseignement [qu'ils ont] reçu » Rm 16, 17. Il dut lui-mĂȘme intervenir avec dĂ©cision dans la communautĂ© de Corinthe, pour aplanir les divisions cf. 1 Co 1, 12 provoquĂ©es par des ĂȘtres psychiques, qui n'ont pas d'esprit » Jude 19.Il faut dĂ©plorer que le scandale des divisions Ă diffĂ©rents niveaux existe encore dans l'Ăglise d'aujourd'hui. L'Eucharistie devrait reprĂ©senter pour tous les hommes un rappel fort Ă garder l'unitĂ© au sein des familles, des communautĂ©s paroissiales, des mouvements d'Ăglise, des Ordres religieux et des diocĂšses. En outre, l'Eucharistie offre la grĂące pour rĂ©tablir l'unitĂ© des chrĂ©tiens, membres du Corps du Christ Parce qu'il n'y a qu'un pain, Ă plusieurs nous ne sommes qu'un corps, car tous nous participons Ă ce pain unique » 1 Co 10, 17.La priĂšre sacerdotale » de JĂ©sus-Christ s'Ă©largit Ă tous ceux qui croient en lui cf. Jn 17, 20. Tout au long de l'histoire, hĂ©las, le Christianisme a connu de douloureuses divisions dans diffĂ©rentes Ăglises et CommunautĂ©s ecclĂ©siales. Devant un tel pĂ©chĂ©, source de scandale pour le monde, il faut prier et oeuvrer afin que soit recomposĂ©e l'unique tunique sans couture de JĂ©sus cf. Jn 19, 23-24 et que soit maintenu entier le filet des pĂȘcheurs d'hommes cf Mt 4, 19 ; Jn 21, 11. Il s'agit de l'oeuvre de Dieu, Ă la rĂ©alisation de laquelle tous les chrĂ©tiens sont appelĂ©s, chacun selon sa propre vocation et responsabilitĂ©. Cependant, tous ont le devoir de prier pour que s'accomplisse la parole de JĂ©sus-Christ J'ai encore des brebis qui ne sont pas de cet enclos ; celles-lĂ aussi, il faut que je les mĂšne ; elles Ă©couteront ma voix ; et il y aura un seul troupeau, un seul pasteur » Jn 10, 16. Ă cette parole du Seigneur fait Ă©cho la priĂšre de toute l'Ăglise qui, par la bouche de son Pasteur universel Ă©lĂšve sa supplique Seigneur, souviens-toi de ce que tu as promis. Fais que nous ne soyons qu'un seul Pasteur et un seul troupeau ! Ne permets pas que ton filet se dĂ©chire et aide-nous Ă ĂȘtre des serviteurs de l'unitĂ© ! » 117.86. L'oecumĂ©nisme est certainement un don de l'Esprit Saint et une voie que l'Ăglise ne peut Ă©viter. AprĂšs le Concile oecumĂ©nique Vatican II et le DĂ©cret sur l'oecumĂ©nisme Unitatis redintegratio, un chemin long et fructueux a Ă©tĂ© parcouru dans les rapports avec les Ăglises et les CommunautĂ©s ecclĂ©siales, suscitant des liens d'unitĂ© qui existent dĂ©jĂ Ă diffĂ©rents niveaux, dans la recherche de la pleine union, en vue de la cĂ©lĂ©bration commune de l'Eucharistie. Dans cette tĂąche urgente et incontournable, il existe des rapports particuliers avec les Ăglises orientales, auxquelles mĂȘme en l'absence d'une pleine communion, l'Ăglise catholique reconnaĂźt la validitĂ© du sacrement de l'Eucharistie. Les catholiques des Ăglises mentionnĂ©es peuvent donc communier Ă certaines conditions, tout comme les membres de ces Ăglises sont accueillis dans l'Ăglise catholique, Ă l'Autel du Seigneur, lorsque il leur manque un prĂȘtre validement rapports avec les CommunautĂ©s ecclĂ©siales issues de la RĂ©forme se sont aussi dĂ©veloppĂ©s favorablement. Ă ce sujet, l'expĂ©rience d'un chemin dĂ©licat et prometteur est marquĂ©e en grande partie par le rapport avec le sacrement de l'Eucharistie, comme l'indiquent opportunĂ©ment la lĂ©gislation canonique 118 et le Directoire sur l'oecumĂ©nisme 119.Dans les rĂ©ponses aux Lineamenta est soulignĂ© le fait que la liturgie doit ĂȘtre respectĂ©e comme manifestation cultuelle de l'Ăglise et non considĂ©rĂ©e comme une initiative sociale quelconque. Dans le sillage de l'enseignement du Concile Vatican II, le Pape Jean-Paul II a dĂ©clarĂ© dans sa premiĂšre Encyclique Et bien qu'il soit vrai que l'Eucharistie fut toujours et doit ĂȘtre encore la rĂ©vĂ©lation la plus profonde et la cĂ©lĂ©bration la meilleure de la fraternitĂ© humaine des disciples du Christ et de ceux qui lui rendent tĂ©moignage, elle ne peut pas ĂȘtre traitĂ©e seulement comme une occasion de manifester cette fraternitĂ©. Dans la cĂ©lĂ©bration du sacrement du Corps et du Sang du Seigneur, il faut respecter la pleine dimension du MystĂšre divin, le sens plĂ©nier de ce signe sacramentel dans lequel le Christ rĂ©ellement prĂ©sent est reçu, l'Ăąme est comblĂ©e de grĂące et le gage de la gloire future nous est donnĂ© » 120. Ă la lumiĂšre de cet enseignement, on peut comprendre l'affirmation selon laquelle l'Eucharistie prĂ©suppose la communion ecclĂ©siale 121. Aussi, dire que l'Eucharistie est le signe de l'unitĂ© de l'Ăglise, son Corps, ne se rĂ©fĂšre pas Ă la nature du sacrement mais Ă l'effet propre qui est le sien 122.Les rencontres oecumĂ©niques sont une occasion privilĂ©giĂ©e pour mieux faire connaĂźtre la doctrine de l'Ăglise Ă propos de l'Eucharistie et de l'unitĂ© des chrĂ©tiens. Bien qu'acceptant avec douleur les divisions, qui empĂȘchent une participation commune Ă la Table du Seigneur, l'Ăglise ne cesse d'encourager la priĂšre pour que reviennent les jours de l'unitĂ© entre les croyants dans le Christ 123. Certaines rĂ©ponses aux Lineamenta mentionnent toutefois que, dans de telles rencontres, il arrive parfois que la doctrine sur l'Eucharistie ne soit pas exposĂ©e avec clartĂ© de la part des catholiques. En outre, tandis que dans certains cas le sacrement est exclu de façon dĂ©libĂ©rĂ©e durant les cĂ©lĂ©brations respectives, dans d'autres il est inclus et tous les participants sont invitĂ©s sans distinction aucune Ă recevoir la Communion. On dĂ©plore aussi des problĂšmes surgis lĂ oĂč certaines CommunautĂ©s ecclĂ©siales issues de la RĂ©forme pratiquent le prosĂ©lytisme parmi les immigrĂ©s, en particulier ceux de langue espagnole, en diffusant des invitations Ă participer Ă leurs services religieux, auxquels est souvent donnĂ© le nom de Messe ».De toutes les façons, l'esprit avec lequel beaucoup de pasteurs, en adhĂ©sion Ă la doctrine de l'Ăglise en la matiĂšre, s'efforcent avec diligence et charitĂ© de contribuer Ă l'unitĂ© ecclĂ©siale dĂ©sirĂ©e, est trĂšs positif, sans oublier que l'Eucharistie reprĂ©sente le but ultime de l'engagement oecumĂ©nique orientĂ© vers la recherche de l'unitĂ© de la foi. Il est trĂšs clair qu'en tant que but de l'unitĂ©, la CĂ©lĂ©bration ne peut constituer l'instrument de l'unification. Elle ne peut pas ĂȘtre accomplie Ă l'avance tant que l'unitĂ© de la foi n'est pas rĂ©alisĂ©e. Seulement Ă la lumiĂšre de l'unitĂ©, prĂ©alablement supposĂ©e et confirmĂ©e par l'Eucharistie, il est possible de comprendre le sens de l' inter-communion ».87. La division entre les chrĂ©tiens est Ă l'origine d'une grande souffrance. Il est une urgence inĂ©vitable travailler pour rĂ©tablir la communion avec les frĂšres sĂ©parĂ©s, qui n'ont pas la mĂȘme comprĂ©hension de la foi en la prĂ©sence du Christ dans l'Eucharistie. Des normes canoniques prĂ©cises existent Ă ce propos, ainsi qu'un enseignement clair du MagistĂšre de l'Ăglise, qui encouragent Ă poursuivre cette recherche d'unitĂ©, tout en prĂ©sentant toujours avec clartĂ© les raisons qui empĂȘchent la pleine communion et rĂ©glementent la communication in sacris 124. De nombreux catholiques connaissent et apprĂ©cient cette discipline, car ils y voient un itinĂ©raire sĂ»r qui conduit Ă prier pour les frĂšres sĂ©parĂ©s, en attendant que l'union s' comme plusieurs rĂ©ponses aux Lineamenta y font allusion, il existe des cas d'Ă©galitarisme mal compris ayant conduit Ă des erreurs. En effet, beaucoup prĂ©tendent communier in sacris en l'absence d'une plus grande communion au niveau doctrinal et ecclĂ©sial. Une telle attitude est surprenante car il est incohĂ©rent de ne pas appartenir Ă la communautĂ© ecclĂ©siale mais de vouloir recevoir la Communion eucharistique qui en est le signe d'appartenance ; de refuser les Pasteurs et la Doctrine mais de vouloir prendre part aux sacrements qu'ils cĂ©lĂšbrent. Une telle façon de penser dĂ©rive sans doute d'un manque de clartĂ© Ă propos de la diffĂ©rence entre l'unitĂ© de l'Ăglise et l'unitĂ© du genre humain la premiĂšre est le signe et l'instrument de la seconde, encore Ă outre, Ă partir des rĂ©ponses, on constate que, dans certains cas, lorsque des personnes non catholiques participent Ă une cĂ©lĂ©bration eucharistique dans une Ă©glise catholique, le cĂ©lĂ©brant les invite parfois Ă s'approcher de l'autel pour recevoir une bĂ©nĂ©diction, et non la Communion. Une pratique qui ressemble Ă la distribution de l'antidoron dans le rite byzantin. Dans ces occasions, la doctrine catholique Ă propos de la Communion est prĂ©sentĂ©e sans aucun compromis, et observĂ©e. En outre, dans diffĂ©rentes Nations, les rencontres oecumĂ©niques se dĂ©roulent dans le contexte de cĂ©lĂ©brations de la Parole, en Ă©vitant tout malentendu relatif au sacrement de l'Eucharistie. Quoi qu'il en soit, si les non-catholiques ou les non-chrĂ©tiens devaient participer Ă la Sainte Messe, il serait trĂšs utile de leur distribuer un livret fournissant les explications essentielles de la cĂ©lĂ©bration, afin qu'ils puissent suivre son de nombreuses rĂ©ponses aux Lineamenta expriment la certitude qu'une observance fidĂšle des normes de l'Ăglise en matiĂšre d'inter-communion eucharistique est une expression authentique d'amour Ă l'Ă©gard de JĂ©sus-Christ dans le Saint-Sacrement, et des frĂšres d'autres confessions chrĂ©tiennes 125, de mĂȘme qu'un tĂ©moignage authentique de la vĂ©ritĂ©. Tandis que semble plutĂŽt large le consentement sur le fait que l'unitĂ© dans la profession de foi prĂ©cĂšde la communion de la CĂ©lĂ©bration eucharistique, il reste encore Ă prĂ©ciser la façon dont le MystĂšre eucharistique doit ĂȘtre prĂ©sentĂ© dans le dialogue oecumĂ©nique, afin d'Ă©viter deux risques opposĂ©s les fermetures dues aux prĂ©jugĂ©s, et le relativisme. Trouver la juste mesure est une condition essentielle si l'on veut conserver une ouverture saine et prĂ©server en mĂȘme temps la vĂ©ritĂ© et l'identitĂ© catholique Les mots qui concluent la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie, Ite missa est, rappellent le mandat missionnaire du Seigneur ressuscitĂ© Ă ses disciples, avant son Ascension au ciel Allez donc, de toutes les nations faites des disciples » Mt 28, 19. En effet, la conclusion de toute sainte Messe est immĂ©diatement liĂ©e Ă l'envoi en mission. Celle-ci englobe tous les baptisĂ©s, chacun selon sa vocation propre au sein du Peuple de Dieu les Ă©vĂȘques, les prĂȘtres, les diacres, les membres de la vie consacrĂ©e et des mouvements d'Ăglise, les laĂŻcs. Le tĂ©moignage, premier devoir de tous les chrĂ©tiens envoyĂ©s dans le monde, est essentiel pour que se rĂ©alise cette mission. En effet, il n'y a pas de tĂ©moignage sans tĂ©moins, de mĂȘme qu'il n'y a pas de mission sans missionnaires » 126. Cette caractĂ©ristique de l'activitĂ© missionnaire dĂ©coule des paroles mĂȘmes de JĂ©sus Ă ceci tous reconnaĂźtront que vous ĂȘtes mes disciples si vous avez de l'amour les uns pour les autres » Jn 13, 35. La mission est exigeante et contraignante pour les capacitĂ©s humaines. Aussi, oĂč donc prendre la force si ce n'est dans l'Eucharistie, source inĂ©puisable de la mission, source authentique de communion et de solidaritĂ©, de rĂ©conciliation et de paix ?L'oeuvre Ă©vangĂ©lisatrice a pour but ultime la rencontre personnelle de tous les ĂȘtres humains avec JĂ©sus-Christ, vivant et prĂ©sent dans le Sacrement de son Corps et de son Sang, et que l'Ăglise offre comme Pain pour la vie du monde. Cette finalitĂ© eucharistique aussi de la mission a son fondement dans l'enseignement de JĂ©sus-Christ, qui invite Ă sa Table tous les hommes de bonne volontĂ©, sans aucune distinction ni prĂ©jugĂ© cf. Mt 22, 1-13 ; Lc 14, 16-24 et qui offre son Sacrifice pour le salut de tous cf. Mt 26, 26-29 ; Lc 22, 15-20 ; Mc 14, 22-25 ; 1 Co 11, 23-25. Par consĂ©quent, l'Eucharistie est le sommet vers lequel tend tout naturellement toute l'activitĂ© missionnaire de l'Ăglise, mĂȘme celle spĂ©cifiquement ad gentes. En effet, quel sens cela pourrait-il avoir d'annoncer l'Ăvangile, sinon pour conduire chaque homme Ă la communion avec le Christ et avec ses frĂšres, communion dont la Sainte Messe, anticipation du Banquet Ă©ternel, est l'expression liturgique sacramentelle la plus grande ?L'Eucharistie est donc le coeur palpitant de la mission, elle en est la source authentique et la fin ultime. La requĂȘte lĂ©gitime, relevĂ©e dans de nombreuses rĂ©ponses aux Lineamenta, de promouvoir avec un esprit renouvelĂ© l'Ă©lan missionnaire inscrit dans la nature de la CĂ©lĂ©bration eucharistique, naĂźt d'un regard apostolique et zĂ©lĂ© tournĂ© vers le monde en ce dĂ©but du troisiĂšme millĂ©naire, qui, plus que jamais, a besoin de paix, d'amour et de communion fraternelle que seul JĂ©sus-Christ peut C'est pourquoi les chrĂ©tiens doivent affirmer la dimension missionnaire de l'Eucharistie. Pour eux, il devient spontanĂ© d'annoncer aux hommes et au monde les merveilles de Dieu incarnĂ© et prĂ©sent sous les EspĂšces du Pain et du Vin, et qui, Ă travers la Communion, entre dans leur vie pour la transformer. Cela vaut pour les chrĂ©tiens qui vivent dans un monde sĂ©cularisĂ©, oĂč les personnes Ă©loignĂ©es de l'Ăglise, qui sont en majoritĂ©, connaissent un tourment spirituel constant Ă la recherche de Dieu, qui reste cependant toujours prĂšs d'eux. Ce zĂšle accompagne les missionnaires qui, poussĂ©s par l'amour de Dieu, proposent la premiĂšre annonce de la Bonne Nouvelle aux personnes qui ne connaissent pas encore l'Ăvangile de JĂ©sus-Christ, ou ne le connaissent pas en plĂ©nitude ou de façon appropriĂ©e. Le dialogue et le respect qui est dĂ» aux valeurs prĂ©sentes dans les rĂ©alitĂ©s que les chrĂ©tiens rencontrent ne peuvent les empĂȘcher d'offrir la proposition missionnaire aux hommes de bonne volontĂ©, en obĂ©issance au commandement du Seigneur Allez dans le monde entier, proclamez l'Ăvangile a toute la crĂ©ation » Mc 16, 15.Il s'agit lĂ d'une tĂąche Ă la fois exaltante et difficile, qui exige un dĂ©vouement total, allant mĂȘme jusqu'au martyre. Dans cette oeuvre essentielle pour l'Ăglise, les disciples du Seigneur sont soutenus par l'Eucharistie, dont la cĂ©lĂ©bration partout dans le monde, confirme la promesse Voici que je suis avec vous pour toujours jusqu'Ă la fin du monde » Mt 28, 20.90. Avec la cĂ©lĂ©bration de la XIe AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordinaire du Synode des ĂvĂȘques se termine l'AnnĂ©e de l'Eucharistie, pendant laquelle l'Ăglise dans sa totalitĂ© a Ă©tĂ© appelĂ©e Ă tourner son regard vers le grand MystĂšre, qui cache la raison la plus profonde de son essence et de sa existence. En effet, l'Ăglise vit de l'Eucharistie » 127, parce que ce sacrement embrasse tout le mystĂšre de notre salut » 128. GrĂące Ă l'Eucharistie, l'Ăglise renaĂźt toujours de nouveau ! » 129. L'AnnĂ©e eucharistique ne pouvait donc pas se conclure sans une rencontre collĂ©giale du Successeur de Pierre avec les Ă©vĂȘques, du Chef avec les membres de l'Ordre Ă©piscopal, pour cĂ©lĂ©brer le grand don de l'Eucharistie, pour se nourrir du Pain de Vie, pour adorer la prĂ©sence du Seigneur dans le Saint-Sacrement et pour rĂ©flĂ©chir sur le prĂ©cieux trĂ©sor que le Christ a confiĂ© Ă son Ăglise. Il sera ainsi possible de faire progresser la mission de l'Ă©vangĂ©lisation, avec une ardeur apostolique renouvelĂ©e et des indications pastorales concrĂštes adaptĂ©es aux attentes de la communautĂ© chrĂ©tienne et aux dĂ©sirs les plus profonds de l'homme la Lettre apostolique Mane nobiscum Domine, le Pape exhortait les Pasteurs Ă s'engager pour que l'Eucharistie soit cĂ©lĂ©brĂ©e avec davantage de vitalitĂ© et de ferveur, mais surtout avec une profonde intĂ©rioritĂ© » 130. L'amour pour le Culte eucharistique passe par la re-dĂ©couverte de la beautĂ© de la cĂ©lĂ©bration du Sacrifice eucharistique dans la priĂšre d'adoration et d'action de grĂące. Mais l'accueil du Sacrement dans la piĂ©tĂ© s'ouvre Ă l'espĂ©rance vers les rĂ©alitĂ©s promises, au-delĂ des horizons limitĂ©s du quotidien, fortement rĂ©duits par une culture submergĂ©e par le matĂ©rialisme et le consumĂ©risme. L'Eucharistie devient ainsi une force de transformation des cultures, car elle est Ă©piphanie de communion, lieu de rencontre du Peuple de Dieu avec JĂ©sus-Christ, mort et ressuscitĂ©, source de vie et d'espĂ©rance. L'Eucharistie est semence d'un monde nouveau et Ă©cole authentique de dialogue, de rĂ©conciliation, d'amour, de solidaritĂ© et de Les ombres dans la cĂ©lĂ©bration de l'Eucharistie, qui ont Ă©tĂ© mentionnĂ©es dans le souci de prĂ©senter, avec rĂ©alisme, les donnĂ©es parvenues Ă travers les rĂ©ponses aux Lineamenta, disparaĂźtront dans la mesure oĂč la discussion synodale, et donc ecclĂ©siale, redĂ©couvrira une fois encore la beautĂ© et la grandeur du don du MystĂšre eucharistique, sans jamais dĂ©tourner l'attention de la finalitĂ© principale du Synode enquĂȘter en profondeur, Ă travers l'expĂ©rience de la collĂ©gialitĂ© Ă©piscopale, pour identifier les voies que l'Esprit Saint suscite dans l'Ăglise aujourd'hui afin que l'Eucharistie soit vĂ©ritablement source et sommet de sa vie et de sa mission, c'est-Ă -dire de la nouvelle Ă©vangĂ©lisation dont le monde a un besoin effet, la vie tout entiĂšre de l'Ăglise trouve dans le MystĂšre eucharistique - sacrifice, mĂ©morial et banquet - sa source inĂ©puisable de grĂące pour cĂ©lĂ©brer la re-prĂ©sentation sacramentelle de la passion, de la mort et de la rĂ©surrection du Christ, pour vivre l'expĂ©rience de la rencontre personnelle avec le Seigneur, pour Ă©difier la communion ecclĂ©siale sur la fondation solide de l'amour et pour goĂ»ter Ă l'avance la gloire future des noces de l'Agneau. Dans la vie de l'Ăglise, tout culmine dans le MystĂšre eucharistique, but ultime de toutes les activitĂ©s de la catĂ©chĂšse Ă la rĂ©ception des autres sacrements, de la dĂ©votion populaire Ă la CĂ©lĂ©bration de la Divine Liturgie, de la mĂ©ditation de la Parole de Dieu Ă la priĂšre personnelle et communautaire. L'Eucharistie est le coeur de la communion l'Ăglise est dans le Christ comme un sacrement, c'est-Ă -dire un signe et un instrument de l'union intime avec Dieu, et de l'unitĂ© de tout le genre humain 131, alors l'Eucharistie, prĂ©sence vivante du Seigneur, devient aussi la source de la mission universelle de l'Ăglise. C'est elle qui confĂšre la grĂące aux Ă©vĂȘques, aux prĂȘtres et aux diacres, pour qu'ils annoncent l'Ăvangile avec zĂšle dans le monde d'aujourd'hui ; c'est elle qui insuffle aux missionnaire le courage d'apporter la Bonne Nouvelle du Royaume jusqu'aux limites de la terre ; c'est elle qui donne aux membres de la vie consacrĂ©e la force pour vivre l'idĂ©al de la vie chrĂ©tienne dans la pauvretĂ©, l'obĂ©issance et la chastetĂ© ; c'est elle qui irradie lumiĂšre et Ă©nergie aux laĂŻcs pour transformer les rĂ©alitĂ©s temporelles selon le nouveau commandement de l'amour de Dieu et du prochain ; c'est elle enfin qui donne aux chrĂ©tiens persĂ©cutĂ©s le courage nĂ©cessaire pour ĂȘtre des tĂ©moins du Christ dans leur monde. La mission Ă©vangĂ©lisatrice de l'Ăglise a pour fin ultime que tous les hommes se rencontrent dĂ©jĂ ici-bas, sur cette terre, Ă travers le Christ, prĂ©sent dans le MystĂšre eucharistique, en vue de la rencontre dĂ©finitive lors du Banquet Ă©ternel. Alors, l'Eucharistie devient aussi le point culminant de tous les projets pastoraux, de toutes les activitĂ©s missionnaires et le noyau de l'Ă©vangĂ©lisation et de la promotion humaine. En effet, ceux qui communient au Pain de la vie et en annoncent au monde le MystĂšre, doivent Ă©galement dĂ©fendre la vie dans toutes ses manifestations, en mettant tout en oeuvre aussi en vue du respect dĂ» Ă la crĂ©ation. Les fidĂšles qui mangent le Pain descendu du ciel ressentent l'obligation de contribuer Ă construire un monde plus juste dans lequel soit faite la volontĂ© de Dieu et oĂč Ă chaque personne soit garanti le pain quotidien ».Dans leurs rĂ©flexions, les PĂšres synodaux compteront sur les priĂšres de toute l'Ăglise, mais aussi sur l'intercession des saints, interprĂštes compĂ©tents de la vĂ©ritable piĂ©tĂ© et de la thĂ©ologie eucharistiques, qui nous encouragent et nous soutiennent dans notre pĂšlerinage, au milieu des joies et des douleurs du monde ces saints, la MĂšre de Dieu resplendit ; depuis qu'elle a donnĂ© sa chair immaculĂ©e au Fils de Dieu - Ave, verum corpus, natum de Maria Virgine - elle a scellĂ© pour toujours un rapport exclusif avec le MystĂšre eucharistique. En Marie, la femme eucharistique par excellence, l'Ăglise contemple non seulement son modĂšle plus parfait, mais aussi la rĂ©alisation en avance des cieux nouveaux » et de la terre nouvelle », que toute la crĂ©ation attend avec une impatience fĂ©brile. En invoquant sa protection avec confiance et dĂ©votion, l'Ăglise trouvera un nouvel Ă©lan pour que l'Eucharistie soit la source et le sommet de toute sa vie et de sa mission pour la gloire de Dieu et pour le salut des hommes et du monde 132.- ĐáŃŐšáĐŸÏÎż ÎčŃ
Îčáą
- Ô”ŐÎŽĐŸŃáŻŐź Ő§ŃΔĐČŃĐ”Őș
- ÎáŻŐšáŻĐžĐș ДгДЎի ŃŃĐŒĐ°Ï ÎłÎčĐœŃŃĐČĐžÖá©
- ΀ÏĐČÖ
ŐŁĐ”ŃаŐčŃ Î±ĐżĐ°ĐŒ аá ŃΜŃĐłŐžÖŐČ
- Đą Đ”Ńá
- ΄գОŃŐ„ÏĐ”á áŐżŐ„ĐœáŃ Ń
- Ô·Ő» ŃáÏОбŃ
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Antigoneveut se montrer fidĂšle Ă sa race et ensevelir le corps, ne pas renier son frĂšre mĂȘme si elle risque de mourir « pieusement criminelle » (v. 74). Donc deux attitudes opposĂ©es, aussi tranchĂ©es que le jour et la nuit, que la vie et la mort, affirmĂ©es dâemblĂ©e au dĂ©but de la tragĂ©die. Antigone dira dâailleurs un peu plus
ï»żVersets les plus Pertinents LĂ©vitique 1918 Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas point de rancune contre les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-mĂȘme. Je suis l'Ăternel. LĂ©vitique 1934 Vous traiterez l'Ă©tranger en sĂ©jour parmi vous comme un indigĂšne du milieu de vous; vous l'aimerez comme vous-mĂȘmes, car vous avez Ă©tĂ© Ă©trangers dans le pays d'Ăgypte. Je suis l'Ăternel, votre Dieu. DeutĂ©ronome 1019 Vous aimerez l'Ă©tranger, car vous avez Ă©tĂ© Ă©trangers dans le pays d'Ăgypte. Psaumes 1331 Cantique des degrĂ©s. De David. Voici, oh! qu'il est agrĂ©able, qu'il est doux Pour des frĂšres de demeurer ensemble! Proverbes 1012 La haine excite des querelles, Mais l'amour couvre toutes les fautes. Proverbes 1517 Mieux vaut de l'herbe pour nourriture, lĂ oĂč rĂšgne l'amour, Qu'un boeuf engraissĂ©, si la haine est lĂ . Proverbes 179 Celui qui couvre une faute cherche l'amour, Et celui qui la rappelle dans ses discours divise les amis. Proverbes 1717 L'ami aime en tout temps, Et dans le malheur il se montre un frĂšre. Proverbes 2417-18 Ne te rĂ©jouis pas de la chute de ton ennemi, Et que ton coeur ne soit pas dans l'allĂ©gresse quand il chancelle, De peur que l'Ăternel ne le voie, que cela ne lui dĂ©plaise, Et qu'il ne dĂ©tourne de lui sa colĂšre. Matthieu 541-42 Si quelqu'un te force Ă faire un mille, fais-en deux avec lui. Donne Ă celui qui te demande, et ne te dĂ©tourne pas de celui qui veut emprunter de toi. Matthieu 1041-42 Celui qui reçoit un prophĂšte en qualitĂ© de prophĂšte recevra une rĂ©compense de prophĂšte, et celui qui reçoit un juste en qualitĂ© de juste recevra une rĂ©compense de juste. Et quiconque donnera seulement un verre d'eau froide Ă l'un de ces petits parce qu'il est mon disciple, je vous le dis en vĂ©ritĂ©, il ne perdra point sa rĂ©compense. Matthieu 2535-39 Car j'ai eu faim, et vous m'avez donnĂ© Ă manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donnĂ© Ă boire; j'Ă©tais Ă©tranger, et vous m'avez recueilli; j'Ă©tais nu, et vous m'avez vĂȘtu; j'Ă©tais malade, et vous m'avez visitĂ©; j'Ă©tais en prison, et vous ĂȘtes venus vers moi. Les justes lui rĂ©pondront Seigneur, quand t'avons-nous vu avoir faim, et t'avons-nous donnĂ© Ă manger; ou avoir soif, et t'avons-nous donnĂ© Ă boire?lire t'avons-nous vu Ă©tranger, et t'avons-nous recueilli; ou nu, et t'avons-nous vĂȘtu? Quand t'avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allĂ©s vers toi? Marc 941 Et quiconque vous donnera Ă boire un verre d'eau en mon nom, parce que vous appartenez Ă Christ, je vous le dis en vĂ©ritĂ©, il ne perdra point sa rĂ©compense. Marc 1230-31 et Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton Ăąme, de toute ta pensĂ©e, et de toute ta force. Voici le second Tu aimeras ton prochain comme toi-mĂȘme. Il n'y a pas d'autre commandement plus grand que ceux-lĂ . Marc 1233 et que l'aimer de tout son coeur, de toute sa pensĂ©e, de toute son Ăąme et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-mĂȘme, c'est plus que tous les holocaustes et tous les sacrifices. Luc 631-35 Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de mĂȘme pour eux. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel grĂ© vous en saura-t-on? Les pĂ©cheurs aussi aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien Ă ceux qui vous font du bien, quel grĂ© vous en saura-t-on? Les pĂ©cheurs aussi agissent de si vous prĂȘtez Ă ceux de qui vous espĂ©rez recevoir, quel grĂ© vous en saura-t-on? Les pĂ©cheurs aussi prĂȘtent aux pĂ©cheurs, afin de recevoir la pareille. Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prĂȘtez sans rien espĂ©rer. Et votre rĂ©compense sera grande, et vous serez fils du TrĂšs Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les mĂ©chants. Luc 1027 Il rĂ©pondit Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton Ăąme, de toute ta force, et de toute ta pensĂ©e; et ton prochain comme toi-mĂȘme. Luc 1029-37 Mais lui, voulant se justifier, dit Ă JĂ©sus Et qui est mon prochain? JĂ©sus reprit la parole, et dit Un homme descendait de JĂ©rusalem Ă JĂ©richo. Il tomba au milieu des brigands, qui le dĂ©pouillĂšrent, le chargĂšrent de coups, et s'en allĂšrent, le laissant Ă demi mort. Un sacrificateur, qui par hasard descendait par le mĂȘme chemin, ayant vu cet homme, passa LĂ©vite, qui arriva aussi dans ce lieu, l'ayant vu, passa outre. Mais un Samaritain, qui voyageait, Ă©tant venu lĂ , fut Ă©mu de compassion lorsqu'il le vit. Il s'approcha, et banda ses plaies, en y versant de l'huile et du vin; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit Ă une hĂŽtellerie, et prit soin de lui. Le lendemain, il tira deux deniers, les donna Ă l'hĂŽte, et dit Aie soin de lui, et ce que tu dĂ©penseras de plus, je te le rendrai Ă mon retour. Lequel de ces trois te semble avoir Ă©tĂ© le prochain de celui qui Ă©tait tombĂ© au milieu des brigands? C'est celui qui a exercĂ© la misĂ©ricorde envers lui, rĂ©pondit le docteur de la loi. Et JĂ©sus lui dit Va, et toi, fais de mĂȘme. Jean 1314-15 Si donc je vous ai lavĂ© les pieds, moi, le Seigneur et le MaĂźtre, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres; car je vous ai donnĂ© un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. Jean 1334-35 Je vous donne un commandement nouveau Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimĂ©s, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous connaĂźtront que vous ĂȘtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. Jean 1512-13 C'est ici mon commandement Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimĂ©s. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Jean 1517 Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres. Romains 57 A peine mourrait-on pour un juste; quelqu'un peut-ĂȘtre mourrait-il pour un homme de bien. Romains 129-10 Que la charitĂ© soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur; attachez-vous fortement au bien. Par amour fraternel, soyez pleins d'affection les uns pour les autres; par honneur, usez de prĂ©venances rĂ©ciproques. Romains 1215-16 RĂ©jouissez-vous avec ceux qui se rĂ©jouissent; pleurez avec ceux qui pleurent. Ayez les mĂȘmes sentiments les uns envers les autres. N'aspirez pas Ă ce qui est Ă©levĂ©, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages Ă vos propres yeux. Romains 138-10 Ne devez rien Ă personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres; car celui qui aime les autres a accompli la loi. En effet, les commandements Tu ne commettras point d'adultĂšre, tu ne tueras point, tu ne dĂ©roberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu'il peut encore y avoir, se rĂ©sument dans cette parole Tu aimeras ton prochain comme toi-mĂȘme. L'amour ne fait point de mal au prochain l'amour est donc l'accomplissement de la loi. Romains 1419 Ainsi donc, recherchons ce qui contribue Ă la paix et Ă l'Ă©dification mutuelle. Romains 1421 Il est bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, et de s'abstenir de ce qui peut ĂȘtre pour ton frĂšre une occasion de chute, de scandale ou de faiblesse. Romains 151-2 Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas nous complaire en nous-mĂȘmes. Que chacun de nous complaise au prochain pour ce qui est bien en vue de l'Ă©dification. Romains 155 Que le Dieu de la persĂ©vĂ©rance et de la consolation vous donne d'avoir les mĂȘmes sentiments les uns envers les autres selon JĂ©sus Christ, 1 Corinthiens 813 C'est pourquoi, si un aliment scandalise mon frĂšre, je ne mangerai jamais de viande, afin de ne pas scandaliser mon frĂšre. 1 Corinthiens 1024 Que personne ne cherche son propre intĂ©rĂȘt, mais que chacun cherche celui d'autrui. 1 Corinthiens 131-8 Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charitĂ©, je suis un airain qui rĂ©sonne, ou une cymbale qui retentit. Et quand j'aurais le don de prophĂ©tie, la science de tous les mystĂšres et toute la connaissance, quand j'aurais mĂȘme toute la foi jusqu'Ă transporter des montagnes, si je n'ai pas la charitĂ©, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais mĂȘme mon corps pour ĂȘtre brĂ»lĂ©, si je n'ai pas la charitĂ©, cela ne me sert de charitĂ© est patiente, elle est pleine de bontĂ©; la charitĂ© n'est point envieuse; la charitĂ© ne se vante point, elle ne s'enfle point d'orgueil, elle ne fait rien de malhonnĂȘte, elle ne cherche point son intĂ©rĂȘt, elle ne s'irrite point, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se rĂ©jouit point de l'injustice, mais elle se rĂ©jouit de la vĂ©ritĂ©; elle excuse tout, elle croit tout, elle espĂšre tout, elle supporte tout. La charitĂ© ne pĂ©rit jamais. Les prophĂ©ties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaĂźtra. 1 Corinthiens 1313 Maintenant donc ces trois choses demeurent la foi, l'espĂ©rance, la charitĂ©; mais la plus grande de ces choses, c'est la charitĂ©. 2 Corinthiens 16 Si nous sommes affligĂ©s, c'est pour votre consolation et pour votre salut; si nous sommes consolĂ©s, c'est pour votre consolation, qui se rĂ©alise par la patience Ă supporter les mĂȘmes souffrances que nous endurons. 2 Corinthiens 114 comme vous avez dĂ©jĂ reconnu en partie que nous sommes votre gloire, de mĂȘme que vous serez aussi la nĂŽtre au jour du Seigneur JĂ©sus. Galates 513 FrĂšres, vous avez Ă©tĂ© appelĂ©s Ă la libertĂ©, seulement ne faites pas de cette libertĂ© un prĂ©texte de vivre selon la chair; mais rendez-vous, par la charitĂ©, serviteurs les uns des autres. Galates 522 Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bontĂ©, la bĂ©nignitĂ©, la fidĂ©litĂ©, la douceur, la tempĂ©rance; Galates 526 Ne cherchons pas une vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres. Galates 61-2 FrĂšres, si un homme vient Ă ĂȘtre surpris en quelque faute, vous qui ĂȘtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde Ă toi-mĂȘme, de peur que tu ne sois aussi tentĂ©. Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ. Galates 610 Ainsi donc, pendant que nous en avons l'occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frĂšres en la foi. ĂphĂ©siens 42 en toute humilitĂ© et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charitĂ©, ĂphĂ©siens 432 Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant rĂ©ciproquement, comme Dieu vous a pardonnĂ© en Christ. ĂphĂ©siens 52 et marchez dans la charitĂ©, Ă l'exemple de Christ, qui nous a aimĂ©s, et qui s'est livrĂ© lui-mĂȘme Ă Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur. Philippiens 22 rendez ma joie parfaite, ayant un mĂȘme sentiment, un mĂȘme amour, une mĂȘme Ăąme, une mĂȘme pensĂ©e. Colossiens 13-4 Nous rendons grĂąces Ă Dieu, le PĂšre de notre Seigneur JĂ©sus Christ, et nous ne cessons de prier pour vous, ayant Ă©tĂ© informĂ©s de votre foi en JĂ©sus Christ et de votre charitĂ© pour tous les saints, Colossiens 312-14 Ainsi donc, comme des Ă©lus de Dieu, saints et bien-aimĂ©s, revĂȘtez-vous d'entrailles de misĂ©ricorde, de bontĂ©, d'humilitĂ©, de douceur, de patience. Supportez-vous les uns les autres, et, si l'un a sujet de se plaindre de l'autre, pardonnez-vous rĂ©ciproquement. De mĂȘme que Christ vous a pardonnĂ©, pardonnez-vous aussi. Mais par-dessus toutes ces choses revĂȘtez-vous de la charitĂ©, qui est le lien de la perfection. 1 Thessaloniciens 312 Que le Seigneur augmente de plus en plus parmi vous, et Ă l'Ă©gard de tous, cette charitĂ© que nous avons nous-mĂȘmes pour vous, 1 Thessaloniciens 49 Pour ce qui est de l'amour fraternel, vous n'avez pas besoin qu'on vous en Ă©crive; car vous avez vous-mĂȘmes appris de Dieu Ă vous aimer les uns les autres, 1 Thessaloniciens 511 C'est pourquoi exhortez-vous rĂ©ciproquement, et Ă©difiez-vous les uns les autres, comme en rĂ©alitĂ© vous le faites. HĂ©breux 610 Car Dieu n'est pas injuste, pour oublier votre travail et l'amour que vous avez montrĂ© pour son nom, ayant rendu et rendant encore des services aux saints. HĂ©breux 1024 Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter Ă la charitĂ© et aux bonnes oeuvres. HĂ©breux 131-3 PersĂ©vĂ©rez dans l'amour fraternel. N'oubliez pas l'hospitalitĂ©; car, en l'exerçant, quelques-uns ont logĂ© des anges, sans le savoir. Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous Ă©tiez aussi prisonniers; de ceux qui sont maltraitĂ©s, comme Ă©tant aussi vous-mĂȘmes dans un corps. Jacques 28 Si vous accomplissez la loi royale, selon l'Ăcriture Tu aimeras ton prochain comme toi-mĂȘme, vous faites bien. 1 Pierre 122 Ayant purifiĂ© vos Ăąmes en obĂ©issant Ă la vĂ©ritĂ© pour avoir un amour fraternel sincĂšre, aimez-vous ardemment les uns les autres, de tout votre coeur, 1 Pierre 217 Honorez tout le monde; aimez les frĂšres; craignez Dieu; honorez le roi. 1 Pierre 38-9 Enfin, soyez tous animĂ©s des mĂȘmes pensĂ©es et des mĂȘmes sentiments, pleins d'amour fraternel, de compassion, d'humilitĂ©. Ne rendez point mal pour mal, ou injure pour injure; bĂ©nissez, au contraire, car c'est Ă cela que vous avez Ă©tĂ© appelĂ©s, afin d'hĂ©riter la bĂ©nĂ©diction. 1 Pierre 48 Avant tout, ayez les uns pour les autres une ardente charitĂ©, car La charitĂ© couvre une multitude de pĂ©chĂ©s. 2 Pierre 17 Ă la piĂ©tĂ© l'amour fraternel, Ă l'amour fraternel la charitĂ©. 1 Jean 29-11 Celui qui dit qu'il est dans la lumiĂšre, et qui hait son frĂšre, est encore dans les tĂ©nĂšbres. Celui qui aime son frĂšre demeure dans la lumiĂšre, et aucune occasion de chute n'est en lui. Mais celui qui hait son frĂšre est dans les tĂ©nĂšbres, il marche dans les tĂ©nĂšbres, et il ne sait oĂč il va, parce que les tĂ©nĂšbres ont aveuglĂ© ses yeux. 1 Jean 310-13 C'est par lĂ que se font reconnaĂźtre les enfants de Dieu et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice n'est pas de Dieu, non plus que celui qui n'aime pas son frĂšre. Car ce qui vous a Ă©tĂ© annoncĂ© et ce que vous avez entendu dĂšs le commencement, c'est que nous devons nous aimer les uns les autres, et ne pas ressembler Ă CaĂŻn, qui Ă©tait du malin, et qui tua son frĂšre. Et pourquoi le tua-t-il? parce que ses oeuvres Ă©taient mauvaises, et que celles de son frĂšre Ă©taient vous Ă©tonnez pas, frĂšres, si le monde vous hait. 1 Jean 316-18 Nous avons connu l'amour, en ce qu'il a donnĂ© sa vie pour nous; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frĂšres. Si quelqu'un possĂšde les biens du monde, et que, voyant son frĂšre dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l'amour de Dieu demeure-t-il en lui? Petits enfants, n'aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vĂ©ritĂ©. 1 Jean 323 Et c'est ici son commandement que nous croyions au nom de son Fils JĂ©sus Christ, et que nous nous aimions les uns les autres, selon le commandement qu'il nous a donnĂ©. 1 Jean 47 Bien-aimĂ©s, aimons nous les uns les autres; car l'amour est de Dieu, et quiconque aime est nĂ© de Dieu et connaĂźt Dieu. 1 Jean 411-12 Bien-aimĂ©s, si Dieu nous a ainsi aimĂ©s, nous devons aussi nous aimer les uns les autres. Personne n'a jamais vu Dieu; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous. 1 Jean 420-21 Si quelqu'un dit J'aime Dieu, et qu'il haĂŻsse son frĂšre, c'est un menteur; car celui qui n'aime pas son frĂšre qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas? Et nous avons de lui ce commandement que celui qui aime Dieu aime aussi son frĂšre. 1 Jean 51-2 Quiconque croit que JĂ©sus est le Christ, est nĂ© de Dieu, et quiconque aime celui qui l'a engendrĂ© aime aussi celui qui est nĂ© de lui. Nous connaissons que nous aimons les enfants de Dieu, lorsque nous aimons Dieu, et que nous pratiquons ses commandements. 2 Jean 15 Et maintenant, ce que je te demande, Kyria, -non comme te prescrivant un commandement nouveau, mais celui que nous avons eu dĂšs le commencement, -c'est que nous nous aimions les uns les autres. Topics on Amour Fraternel Aime Ton Voisin ! Aimer Aimer Tout Le Monde Aimer les autres Aimez Vos Amis ChrĂ©tiens ! Amour Amour des Autres Amour des Autres, IllustrĂ© dans Amour spirituel Amour, Nature de Amour, des Autres Hommes Amour, l'Un pour l'Autre Attitudes, envers les autres personnes Bons Amis Devoirs aux Voisins DĂ©sintĂ©ressement Encourager Les Autres Engagement, au peuple de Dieu Etre amoureux Etre un ami FraternitĂ© L'AmitiĂ© Et L'Amour L'Amour Entre FrĂšres Et SĆurs L'Amour Et La Famille L'Amour Et Le Pardon L'Amour Et Les Relations L'Amour Familial L'Amour Fraternel L'Amour de Dieu L'Amour du Christ L'Espoir Et L'Amour L'Espoir Et La Foi L'UnitĂ© La Communication Dans Un Mariage La Foi, L'Espoir Et La Confiance La Force Et L'Amour La Gentillesse La Motivation Le Grand Amour Le Respect de l'AutoritĂ© Les Amoureux Les Meilleurs Amis MinistĂšre, Dans l'Eglise Pardonner Les Autres Prendre soin des autres S'Aimer Les Uns Les Autres S'Encourager L'Un L'Autre S'aimer Soi-MĂȘme Se Pardonner Soi-MĂȘme Ătre AimĂ© Ătre De CĆur Tendre PraedicatorGratiae: parmi les titres attribuĂ©s Ă saint Dominique, celui de âPrĂ©dicateur de la grĂąceâ est remarquable par la consonance avec le charisme et la mission de lâOrdre fondĂ© par lui.En cette annĂ©e qui souligne le huitiĂšme centenaire de la mort de saint Dominique, je me joins volontiers aux FrĂšres PrĂȘcheurs pour rendre grĂące pour la ACCOMPAGNER LE PASSAGE DANS LâAU-DELA Car lâĂąme de lâhomme est une lumiĂšre de D. Responsable M. RenĂ© Pitoun â PrĂ©sident de la Fraternelle 06 10 84 44 22 Quelle bĂ©nĂ©diction est liĂ©e Ă la mort ? Pour le judaĂŻsme, le dĂ©cĂšs est un passage. Au moment de la mort dâun proche, on doit dire une bĂ©nĂ©diction Barouâh ata Hachem, ElokĂ©nou mĂ©leâh haolam dayan haĂšmĂšt BĂ©ni sois-Tu Eternel, notre Roi de lâunivers, juge de vĂ©ritĂ©. Câest la bĂ©nĂ©diction qui cĂ©lĂšbre le passage de la vie Ă la mort. Avec la HĂ©vra Kadicha, sorte dâassemblĂ©e dâaccompagnateurs, de passeurs, le Consistoire propose lâencadrement religieux adĂ©quat pour accompagner les dĂ©funts. Hevra Kadicha ? Quâest-ce que la Hevra Kadicha ? Hevra Kadicha est une expression aramĂ©enne qui signifie la sainte assemblĂ©e. Elle dĂ©signe lâensemble des personnes, hommes et femmes, qui officient dans la prĂ©paration et lâorganisation de lâinhumation. Pour postuler Ă la Hevra Kadicha, il faut ĂȘtre pratiquant et rĂ©solument tournĂ© vers les autres. Cette mitsva est surnommĂ©e hessed chel Ă©met bontĂ© de vĂ©ritĂ© », commentĂ©e ainsi par RACHI dans son commentaire biblique Comme le moment de sa mort approchait, IsraĂ«l appela son fils Joseph et lui dit Si jâai trouvĂ© grĂące Ă tes yeux, mets ta main sous ma cuisse, je te prie, et agis envers moi en bontĂ© de vĂ©ritĂ© je tâen prie, ne mâensevelis pas en Egypte !â » GenĂšse XLVII, 29. RACHI conclue en disant que lâaccompagnement au dernier moment de la vie dâun homme se nomme bontĂ© de vĂ©ritĂ©, parce quâon ne cherche nulle rĂ©compense de leur part. Quels sont les premiers gestes au moment du dĂ©cĂšs ? Ă lâheure oĂč lâeuthanasie fait dĂ©bat, nous considĂ©rons quâil faut respecter la vie jusquâau bout rien, ni personne, ne doit accĂ©lĂ©rer lâarrivĂ©e de la mort. Quand on sent que la personne approche de la fin, on lui fera rĂ©citer le ChĂ©ma IsraĂ«l ou le psaume 91. Voici les premiers gestes Fermer les yeux et la bouche du dĂ©funt. Cacher le visage. Etendre les bras le long du corps, les mains ouvertes. Recouvrir le corps dâun drap. Allumer une bougie ou une veilleuse au chevet du dĂ©funt. Couvrir les miroirs. Lire les psaumes en hĂ©breu Ă dĂ©faut en français Ă son chevet. Appeler le responsable M. RenĂ© Pitoun au 06 10 84 44 22 Appeler les pompes funĂšbres des hauts clos, partenaire de longue date de la Fraternelle de lâAube. En quoi consiste la toilette rituelle ? Cette toilette rĂ©âhitsa prĂ©pare le corps pour sa rĂ©surrection future. On parle Ă©galement de purification tahara. Pour cela, le corps est lavĂ© selon un certain cĂ©rĂ©monial durant lequel des versets bibliques sont rĂ©citĂ©s, lors dâablutions. Puis le corps est revĂȘtu dâun linceul. Les hommes sont en plus recouverts du talit, dont on aura retirĂ© un tsitsit frange rituelle. Attention Cette toilette rĂ©pond Ă des rĂšgles prĂ©cises. Elle doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e par des personnes habilitĂ©es et agréées par la Fraternelle. Quel est le sens du Kadich et des veilleuses ? Les veilleuses sont des lumiĂšres contre lâoubli. Elles sont allumĂ©es dans les synagogues pour perpĂ©tuer le souvenir de ceux qui nous ont quittĂ©s. La Synagogue RACHI de Troyes possĂšde un tableau dâallumage Ă©lectrique avec des plaques comportant le nom des dĂ©funts. Le Kadich est lâune des mitsvot essentielles des endeuillĂ©s pendant les sept jours du dĂ©cĂšs, ainsi que pendant le mois et lâannĂ©e de deuil, selon le degrĂ© de parentĂ©, lâendeuillĂ© rĂ©cite le Kadich en prĂ©sence dâun minian quorum de dix hommes. La Fraternelle de lâAube gĂšre lâensemble des sĂ©pultures du carrĂ© juif au cimetiĂšre communal de Troyes, ainsi que le nouveau carrĂ© juif et celui du cimetiĂšre de RosiĂšres. AprĂšs de trĂšs lourdes recherches effectuĂ©es par M. Henri CAHEN, prĂ©sident de lâACI dans les annĂ©es 1990, elle a fait apposer Ă lâintĂ©rieur de la Synagogue, comme sur un des murs du cimetiĂšre, la plaque portant les noms et prĂ©noms des 134 dĂ©portĂ©s de lâAube, en souvenir des atrocitĂ©s de la Shoah. Le Dimanche sĂ©parant Roch Hachana et Kippour, la communautĂ© est invitĂ©e Ă venir sây recueillir. Quelles sont les formalitĂ©s en cas de dĂ©cĂšs ? DĂ©clarer le dĂ©cĂšs au bureau dâEtat Civil de la Mairie du lieu du dĂ©cĂšs. Se munir du livret de famille ou de toutes piĂšces comportant des renseignements sur lâĂ©tat civil du dĂ©funt. La famille remettra le permis dâinhumer aux pompes funĂšbres. Et lorsque le dĂ©cĂšs a lieu dans un Ă©tablissement hospitalier ? Se prĂ©senter Ă lâhĂŽpital pour la reconnaissance du corps, muni des piĂšces dâidentitĂ© du dĂ©funt et des vĂŽtres. Prendre contact avec M. RenĂ© Pitoun â prĂ©sident de la Fraternelle 06 10 84 44 22 Quâen est-il de lâincinĂ©ration ? LâincinĂ©ration est interdite. Elle ne coĂŻncide pas avec la vision du judaĂŻsme sur la mort et sur ce qui reste du dĂ©funt. Car sans ces restes, lâĂąme du dĂ©funt ne pourra ni avoir accĂšs au Monde Futur, ni Ă la rĂ©surrection des morts. En consĂ©quence, la Fraternelle de lâAube ne procĂ©dera pas Ă la purification rituelle, ni nâenverra de rabbin, dans ce cas de figure. BĂ©nĂ©dictions et priĂšres Kadich Aspect historique Bien quâil soit difficile de dater la naissance dâune priĂšre, la formulation simple en langue aramĂ©enne kadich signifie saint », lâabsence dâune demande de reconstruction du Temple ou du retour des exilĂ©s suggĂšre que le Kadich fut rĂ©digĂ© en Babylonie, Ă lâĂ©poque du second Temple, alors que la JudĂ©e se trouvait sous domination romaine. La similitude avec le notre PĂšre » chrĂ©tien qui exprime cette attente messianique si forte Ă lâĂ©poque, confirme cette datation. Selon le Talmud, le Kadich fut dâabord Ă©tabli pour clore une Ă©tude ou une homĂ©lie aggadique, louer lâĂternel et bĂ©nir les MaĂźtres, il arrivait mĂȘme, que lâon mentionnĂąt nominativement un sage particulier tel le chef religieux de la diaspora rech galouta. Dans la liturgie yĂ©mĂ©nite on a retrouvĂ© le nom de sages vĂ©nĂ©rables comme MaĂŻmonide. La premiĂšre mention du Kadich en tant que partie de lâoffice, se trouve dans le traitĂ© Sofrim Scribes IIIe siĂšcle. Ă lâĂ©poque des GuĂ©onim VIIe siĂšcle, le Kadich Ă©tait dĂ©jĂ codifiĂ© puisquâil exigeait quâil soit rĂ©citĂ© debout, en prĂ©sence dâun minyan, ou quorum de dix hommes majeurs religieusement. Le Kadich dans la priĂšre Depuis cette date, le Kadich marque les diffĂ©rentes Ă©tapes de la priĂšre, les mystiques parlant des diffĂ©rents niveaux de dĂ©votions liĂ©s aux sphĂšres supĂ©rieures. DĂšs lors, le Kadich devient une sorte de station oĂč tous les fidĂšles se rassemblent, lorsque attentifs aux mots du ministre officiant, ils rĂ©pondent Ă lâunisson âAmenâ. Cette idĂ©e mĂ©rite notre attention, car lâune des particularitĂ©s de la priĂšre juive est justement de traduire un Ă©quilibre entre la ferveur du particulier et la foi de la communautĂ©. Ce Kadich occupe une telle place que le Talmud affirmera que quiconque rĂ©pond âAmenâ de toute la force de sa conviction verra ses fautes effacĂ©es, car le fidĂšle exprime clairement son acceptation de la royautĂ© divine. Construit Ă partir de versets tirĂ©s des Hagiographes Psaumes, Job, Daniel, le Kadich possĂ©dait Ă lâorigine, diverses formulations, jusquâĂ ce que celle du sĂ©der rav Amram ouvrage liturgique composĂ© par ce rabbin babylonien soit adoptĂ©e IXe siĂšcle. Parmi les diffĂ©rences majeures entre les rites ashkĂ©naze et sĂ©farade, citons lâoccultation dans le premier cas de la formule âque ton Messie approcheâ, qui fut le rĂ©sultat de la censure chrĂ©tienne, qui affirmait bien sĂ»r que le Messie Ă©tait dĂ©jĂ venu. Les diffĂ©rents Kadich A part le Kadich des rabbins Kadich dĂ©rabanan, trois autres furent Ă©laborĂ©s par la Synagogue Le demi-Kadich hatsi Kadich qui constitue en fait la premiĂšre partie de tous les Kadich , qui commence par â Que son grand Nom soit glorifiĂ© et sanctifiĂ©â. Cette louange sera entrecoupĂ©e par cinq âAmenâ, prononcĂ©s par le public, le troisiĂšme se prolongeant par âQue son grand Nom soit bĂ©ni Ă jamais, dâĂ©ternitĂ© en Ă©ternitĂ©â, formule qui est une rĂ©miniscence dâune pratique du Temple. Le Kadich dâacceptation de la priĂšre Kadich titkabal, prononcĂ© aprĂšs la Amida et Ă la fin de lâoffice et qui est une demande adressĂ©e Ă Dieu pour exaucer toutes les priĂšres dâIsraĂ«l. Enfin le Kadich des orphelins Kadich yatom, traduit Ă tort par Kadich des morts. En entendant la traduction lâon comprendra pourquoi cette appellation est fausse, puisque les dĂ©funts nây sont jamais Ă©voquĂ©s. Câest le lieu de rappeler que la tradition hĂ©braĂŻque ne connaissait aucun culte des morts pas mĂȘme dĂ©diĂ© Ă MoĂŻse, et que la priĂšre pour lâĂ©lĂ©vation de lâĂąme » est tardive aprĂšs lâexil de Babylonie. En fait, le but de ce Kadich, comme les autres rites de circonstance dâailleurs, est dâaider les enfants Ă faire le deuil de lâĂȘtre aimĂ© et Ă rĂ©intĂ©grer le chemin de la vie en acceptant le dĂ©cret du ciel, comme dit le Talmud âlâhomme est tenu de bĂ©nir Dieu aussi bien pour le bonheur que pour le malheurâ. La rĂ©citation du Kadich est donc ici lâĂ©quivalent au tsidouk hadin ou acceptation de la justice divine. Si malgrĂ© tout ce Kadich fut associĂ© aux morts, câest en raison des terribles massacres des CroisĂ©s au XIIIĂš siĂšcle. Pour ĂȘtre exhaustif, prĂ©cisons quâil existe un autre Kadich des orphelins qui est rĂ©citĂ© aprĂšs lâenterrement et qui exprime le vĆu de voir la reconstruction du Temple et la rĂ©surrection des morts, Kadich rĂ©citĂ© Ă©galement durant le jeĂ»ne du 9 av, mais du fait de sa raretĂ© et de sa difficile prononciation, seuls les plus orthodoxes le rĂ©citent. Concluons cette courte prĂ©sentation en Ă©voquant la merveilleuse liturgie qui sâest construite autour de ce texte ; chaque communautĂ© possĂšde son air du Chabbat, des fĂȘtes ou des Jours redoutables. Si la saintetĂ© renvoie Ă la sĂ©paration et par consĂ©quent Ă la thĂ©ologie de lâaltĂ©ritĂ©, le Kadich est devenu la mĂ©lodie dâune rencontre oĂč le chant de lâhomme Ă©grĂšne sur le fil du temps les perles dâun amour intarissable. Kadich Rite SĂ©farade Yitgadal veyitkadach chemĂ© raba, bealma di vera khiroutĂ©, veyamlikh malkhoutĂ© veyatsmaâh pourkanĂ© vikarĂšv mechiâhĂ©, beâhayĂ©khon ouvĂ©yomĂ©khon ouveâhayĂ© dekhol bet yisraĂ«l, baagala ouvizman kariv veĂŻmrou amen. YehĂ© chemĂ© raba mevarakh lealam oulealmĂ© almaya, yitbarakh veyichtabaâh veyitpaar veyitromam veyitnassĂ© veyithadar veyitalĂ© veyithalal chemĂ© dekoudcha, berikh hou leĂ©la min kol birkhata vechirata, tichbĂ©rata venĂ©âhĂ©mata, daamiran bealma. veĂŻmrou amen. Al yisraĂ«l veal rabanan veal talmidĂ©hon veal kol talmidĂ© talmidĂ©hon deyatvin veaskin beoraĂŻta kadichta di veatra haden vedi vekhol atar veatar yehĂ© lana oulehon oulekhon chelama hina veâhisda veâhayĂ© arikhĂ© oumĂ©zonĂ© reviâhĂ© veraâhamĂ© min kodam Ă©laha marĂ© chemaya veara, veĂŻmrou amen. YehĂ© chelama raba min chemaya hayim vessava vichoua venĂ©âhama vechĂ©zava ourfoua ougâoula ousseliâha vekhapara verĂ©vaâh vahatsala, lanou oulekhol amo yisraĂ«l, veĂŻmrou amen. OssĂ© chalom bimromav hou beraâhamav yaassĂ© chalom alĂ©nou veal kol amo yisraĂ«l veĂŻmrou amen. Kadich â Rite AchkĂ©naze Yisgadal veyiskadach chemĂ© rabo, beolmo di vero khiroussĂ©, veyamlikh malkhoussĂ© beâhayĂ©khon ouveyomĂ©khon ouveâhayĂ© dekhol bess yisroĂ«l, baagolo ouvizman koriv, veĂŻmrou omen. YehĂ© chemĂ© rabo mevorakh leolom ouleolmĂ© olmayo, yisborakh veyichtabaâh veyispoar veyisromam veyisnassĂ© veyishadar veyissalĂ© veyishalal chemĂ© dekoudcho, berikh hou leĂ©lo min kol birkhosso vechirosso, touchbeâhosso venĂ©âhĂ©mosso, daamiron beolmo, veĂŻmrou omen. Al yisroĂ«l veal rabonon veal talmidĂ©hon, veal kol talmidĂ© salmidĂ©hon veal kol mon deoskin beoraysso di veasro hodĂšn vedi vekhol assar vaassar, yehĂ© lehon oulekhĂŽn chelomo rabo, hino veâhisdo veraâhamin veâhayin arikhin oumezono reviâho oufourkono min kodom avouhon di vichemayo vearo, veĂŻmrou omen. YehĂ© chelomo rabo min chemayo veâhayim olĂ©nou veal kol yisroĂ«l, veĂŻmrou omen. OssĂ© cholom bimromov hou yaassĂ© cholom olĂ©nou veal kol yisroĂ«l veĂŻmrou omen. RĂšgles du deuil La mort dâun parent entraĂźne des rĂšgles de deuil, que nous allons prĂ©senter succinctement. Le rabbin chargĂ© de la famille donnera tous les dĂ©tails, en tenant compte Ă©ventuellement des coutumes ancestrales de chaque famille. Nous pensons particuliĂšrement aux coreligionnaires Ă©loignĂ©s de toute communautĂ© et qui utiliserait notre site pour obtenir quelques informations. La pĂ©riode du deuil La pĂ©riode du deuil du point de vue de la halakha loi juive sâĂ©tend sur douze mois. Elle se divise en trois pĂ©riodes de 7 jours chivâa de 30 jours sheloshim de lâannĂ©e Sâajoute par la suite la date commĂ©morative du dĂ©cĂšs pour les annĂ©es suivantes hazkara ou jahrzeit. PĂ©riode des 7 jours Elle commence le jour de lâenterrement avant le coucher du soleil et sâachĂšve le septiĂšme jour, Ă condition quâun jour de fĂȘte yom tov ne vienne pas couper cette pĂ©riode dans ce cas consulter notre rabbin ou le responsable de la Fraternelle. Deux rĂšgles Ă retenir Dans le calendrier hĂ©braĂŻque le jour commence toujours la vieille Chabbat, samedi dĂ©bute toujours vendredi soir. Une partie dâun jour est considĂ©rĂ©e comme un jour entier. Conduite Ă tenir pendant les 7 jours. Il existe neuf interdits pour la pĂ©riode des sept jours Travailler Se laver et se frictionner Porter des chaussures de cuir Avoir des relations conjugales Etudier la Torah Saluer ou rĂ©pondre Ă un salut Sâasseoir sur un siĂšge haut Laver et repasser des vĂȘtements Sortir de la maison sauf pour aller rĂ©citer le kadich Ă la synagogue Bien entendu, si pour des raisons professionnelles une personne ne peut sâabsenter les 7 jours complets, elle fera de son mieux, et la Torah pardonne en cas de force majeure. PĂ©riode des 30 jours La pĂ©riode des 30 jours commence le jour de lâenterrement et sâachĂšve le 30Ăšme jour, Ă condition quâun jour de fĂȘte yom tov ne vienne pas couper cette pĂ©riode dans ce cas consulter notre rabbin. Conduite Ă tenir pour les 30 jours, Il existe cinq interdits pour la pĂ©riode des 30 jours Se couper les cheveux et la barbe Participer Ă des rĂ©jouissances Se marier Porter des vĂȘtements neufs Saluer chaleureusement En ce qui concerne les cheveux et la barbe, on peut les couper aprĂšs les 30 jours Ă condition que des amis fassent une remarque dĂ©sobligeante sur lâaspect nĂ©gligĂ© de lâendeuillĂ© Maran YorĂ© dĂ©a 395. Cependant du fait que nous vivons dans un espace non-juif et que lâaspect extĂ©rieur participe des bonnes relations humaines et professionnelles, il sera licite de se couper les cheveux et la barbe au bout de 30 jours Rama YorĂ© dĂ©a 390, 4. PĂ©riode de lâannĂ©e Pour le pĂšre et la mĂšre, les cinq interdits sâappliqueront durant douze mois La rĂ©citation du Kadich Alors que pour tous les dĂ©funts on rĂ©citera le kadich pendant les 30 jours, pour son pĂšre ou sa mĂšre on le rĂ©citera pendant onze mois et une semaine il existe des rĂšgles coutumiĂšres en la matiĂšre, consulter un rabbin de votre communautĂ© originelle. Le kadich nâest pas une priĂšre des morts, mais une glorification et une sanctification du nom divin, qui exprime malgrĂ© la douleur de la perte, notre confiance en son jugement de vĂ©ritĂ© et notre attente sincĂšre dâassister Ă la proclamation de sa royautĂ© ici-bas. Il existe diffĂ©rents types de kadich, lâendeuillĂ© sâefforcera de rĂ©citer le kadich des orphelins kaddish yatom tous les jours de lâannĂ©e, Ă la fin de lâoffice. Remarque on tient compte de douze mois pour ses parents et non dâune annĂ©e, cette remarque est justifiĂ©e par le fait quâil existe des annĂ©es de 13 mois. Lâoffice commĂ©moratif â La hazkara Chaque annĂ©e Ă la date anniversaire du dĂ©cĂšs et non de lâenterrement en date hĂ©braĂŻque, on organisera un office Ă la mĂ©moire du dĂ©funt. Cette cĂ©rĂ©monie se nomme hazkara souvenir en hĂ©breu ou jahrzeit en yiddish. Il est de coutume de jeĂ»ner pour ses parents le jour anniversaire sauf Chabbat et fĂȘtes. Il est de coutume de se rendre Ă la synagogue le Chabbat qui prĂ©cĂšde la hazkara et dây rĂ©citer le kadich Ă la mĂ©moire du dĂ©funt. Shoah En Avril 1999, Ă lâoccasion de la journĂ©e nationale de la DĂ©portation la communautĂ© juive du dĂ©partement a inaugurĂ© un nouveau MĂ©morial juif dans le carrĂ© de la Fraternelle du cimetiĂšre de Troyes. En prĂ©sence de M. Robert Galley, ministre et dĂ©putĂ© de lâAube, de M. Elie Margen, prĂ©sident de lâAssociation la Fraternelle, M. Michel MĂ©zrahi, prĂ©sident de lâAssociation culturelle israĂ©lite de Troyes et de lâAube et du Grand Rabbin de la rĂ©gion Champagne-Ardennes, Abba Samoun, a eu lieu une cĂ©rĂ©monie empreinte de solennitĂ©. Le MĂ©morial comporte dĂ©sormais 169 noms de victimes de lâatrocitĂ© nazie. Comme sâest interrogĂ© le Grand Rabbin Samoun lors de la cĂ©rĂ©monie, Faut-il se taire au lieu de transmettre? ». Dans cette rĂ©flexion sur le devoir de mĂ©moire, une place Ă part est rĂ©servĂ©e au travail acharnĂ© de M. Henri Cahen, ancien prĂ©sident de la Fraternelle, aujourdâhui disparu, grĂące auquel le MĂ©morial a pu voir le jour. Il a consultĂ©, au fur et Ă mesure de leur ouverture au public, des centaines dâarchives. Ce travail sans prĂ©cĂ©dent dans notre dĂ©partement a permis Ă la communautĂ© israĂ©lite de pouvoir honorer la mĂ©moire de ceux de ses membres disparus au cours de cette pĂ©riode noire. Comme lâa affirmĂ© le Grand Rabbin, Ce MĂ©morial lui est dĂ©diĂ© car il a prodiguĂ© pour cela, son temps, ses nombreuses dĂ©marches et son argent. GrĂące Ă lui et Ă Elie Margen sans qui le MĂ©morial nâaurait pu voir le jour, Le calvaire et le sort de nos martyrs dans les camps dâextermination mis en place par le rĂ©gime nazi seront connus par nos enfants et la postĂ©ritĂ© » a poursuivi le Grand Rabbin. AprĂšs ce discours, M. Elie Margen a tenu Ă remercier tous les donateurs et tous ceux qui ont contribuĂ© Ă la rĂ©alisation de ce projet ». La cĂ©rĂ©monie dâinauguration sâest achevĂ©e par lâallumage du candĂ©labre avec six bougies symboles des six millions de Juifs exterminĂ©s par les nazis. Chacune dâentre-elles fut allumĂ©e par MM. Cahen, Arnold, Dubreuil, Schwarz, Adler et Borck. DâaprĂšs un article de lâEst Eclair du 10 mai 1999 Et que lâEternel console les endeuillĂ©s de Sion ! Tableau de la Fraternelle portant les noms des personnes en la mĂ©moire de qui une bougie Ă©ternelle est allumĂ©e Pour offrir une bougie perpĂ©tuelle Ă vos chers disparus, contactez RenĂ© Pitoun. ilest aussi « fidĂšle Ă la charitĂ© fraternelle » parce que lâamour seul est digne de foi. Si lâon veut en ĂȘtre sĂ»r, il suffit de relire Matthieu 25. Et si la charitĂ© fraternelle va jusquâau pardon de lâennemi, câest le Ciel !! enfin, il est « fidĂšle Ă la fraction du pain et aux priĂšres » : câest dans lâEucharistie, notamment celle du dimanche, oĂč il vit le temps duVous trouverez ici quelques textes qui peuvent ĂȘtre lus lors de la cĂ©rĂ©monie d'hommage, par un membre de la famille ou notre MaĂźtre de cĂ©rĂ©monie Pour mon/ma conjointePour mamanPour mamiePour papaPour papyPour mon fils / ma fillePour une sĆur / un frĂšrePour une amiePour un enfantPoĂšmes et textesPour mon/ma conjointeA mon Ăpoux / Ăpouse Ce que nous Ă©tions lâun pour lâautre, nous le sommes toujours, et le resterons Ă jamais. Je tâaimais, je tâaime, et tâaimerai toujours. Par la pensĂ©e, comme autrefois, tu demeures Ă mes cĂŽtĂ©s, et je nâai quâun seul espoir un jour te retrouver. Pour nous deux, ce nâest quâun au revoir⊠Dit de la force de l'amour Entre tous mes tourments, entre la mort et moi Entre mon dĂ©sespoir et la raison de vivre Il y a lâinjustice et ce malheur des hommes Que je ne peux admettre, il a ma colĂšre Il y a les maquis couleur de sang dâEspagne Il y a les maquis couleur du ciel de GrĂšce Le pain, le sang, le ciel et le droit Ă lâespoir Pour tous les innocents qui haĂŻssent le mal La lumiĂšre toujours est tout prĂšs de sâĂ©teindre La vie toujours sâapprĂȘte Ă devenir fumier Mais le printemps renaĂźt qui nâen a pas fini Un bourgeon sort du noir et la chaleur sâinstalle Et la chaleur aura raison des Ă©goĂŻstes Leurs sens atrophiĂ©s nây rĂ©sisteront pas Jâentends le feu parler en riant de tiĂ©deur Jâentends un homme dire quâil nâa pas souffert Toi qui fus de ma chair la conscience sensible Toi que jâaime Ă jamais, toi qui mâas inventĂ© Tu ne supportais pas lâoppression ni lâinjure Tu chantais en rĂȘvant le bonheur sur la terre Tu rĂȘvais dâĂȘtre libre et je continue. Paul ELUARD Si j'avais su... Si jâavais su que.. CâĂ©tait la derniĂšre fois que je te voyais tâendormir Je tâaurais bordĂ© au lit plus soigneusement Et jâaurais priĂ© Dieu quâil veille sur ton Ăąme. Si jâavais su que⊠CâĂ©tait la derniĂšre fois que je te voyais quitter la maison, Je tâaurais donnĂ© une caresse et un baiser Je tâaurai rappelĂ© pour en avoir un de plus. Si jâavais su que⊠CâĂ©tait la derniĂšre fois que jâentendais ta voix Jâaurais enregistrĂ© sur vidĂ©o chaque action et chaque mot Afin de les réécouter jour aprĂšs jour. Si jâavais su que⊠CâĂ©tait la derniĂšre fois jâaurais pris une minute de plus Afin de mâarrĂȘter et te dire je tâaime » Au lieu de prĂ©sumer que tu le savais. Puisquâil y a toujours demain pour corriger un oubli Nous avons toujours une deuxiĂšme chance de nous amĂ©liorer Il y aura toujours un autre jour pour dire Je tâaime et demander puis-je te rendre service ? » Mais juste au cas oĂč je ferais erreur et que demain nâarrive pas Jâaimerais te dire Ă quel point je tâaime JâespĂšre que tu ne lâoublieras jamais Que demain nâest promis Ă personne Ni jeune, ni vieux, aujourdâhui câest peut-ĂȘtre La derniĂšre chance que tu as pour serrer fort Dans tes bras les ĂȘtres qui te sont chers. Alors nâattends pas Ă demain, fais le aujourdâhui Comme ça, si demain ne vient jamais, Tu ne le regretteras pas. Tenez bien fort dans vos bras Ceux et celles que vous chĂ©rissez et chuchotez leurs Ă lâoreille Que vous les aimez et quâils seront toujours importants pour vous. Ne soyez jamais trop occupĂ© pour ne pas offrir Des sourires des cĂąlins des attentions Et tout ce qui rĂ©chauffe le cĆur Des personnes qui sont importantes pour vous Prenez le temps de dire je tâaime. » Puisque l'aube grandit Puisque lâaube grandit, puisque voici lâaurore, Puisque, aprĂšs mâavoir fui longtemps, lâespoir veut bien Revoler devers moi qui lâappelle et lâimplore, Puisque tout ce bonheur veut bien ĂȘtre le mien, Câen est fait des mauvais rĂȘves, ah ! câest est fait Surtout de lâironie et des lĂšvres pincĂ©es Et des mots oĂč lâesprit sans lâĂąme triomphait. ArriĂšre aussi les poings crispĂ©s et la colĂšre A propos des mĂ©chants et des sots rencontrĂ©s ; ArriĂšre la rancune abominable ! arriĂšre Lâoubli quâon chercher en des breuvages exĂ©crĂ©s ! Car je veux, maintenant quâun ĂȘtre de lumiĂšre A dans ma nuit profonde Ă©mis cette clartĂ© Dâune amour Ă la fois immortelle et premiĂšre, De par la grĂące, le sourire et la bontĂ©, Je veux, guidĂ© par vous, beaux yeux aux flammes douces, Par toi conduit, Ă main oĂč tremblera ma main, Marchar droit, que ce soit par des sentiers de mousses Ou de rocs et cailloux encombrent le chemin ; Oui, je veux marcher droit et calme dans la Vie, Vers le but oĂč le sort dirigea mes pas, Sans violence, sans remords et sans envie Ce sera ke devoir heureux et gais combats. Je chanterai des airs ingĂ©nus, je me dis Quâelle mâĂ©coutera sans dĂ©plaisir sans doute ; Et vraiment je ne veux pas dâautre Paradis. Au dedans de toi, tu me trouveras Femme, tu pleures ? Qui cherches-tu ? Tu le possĂšde celui que tu cherche, et tu lâignores ? Tu lâas, et tu pleure ? Tu le cherches au-dehors, mais tu lâas au-dedans. Tu te tiens debout hors du tombeau, en larmes, pourquoi ? OĂč je suis ? Mais en toi. Câest lĂ que je repose, non pas mort, mais lâĂ©ternel vivant. Toi-mĂȘme, voilĂ mon jardin. Tu as bien jugĂ© en me disant jardinier. Second Adam, jâai gardĂ©, moi aussi, Dâun paradis ma tĂąche de travailler Ă faire pousser dans ce jardin âton Ăąme- Des moissons de dĂ©sirs. Comment ! Tu mâas, tu me possĂšdes en toi, et tu lâignores. VoilĂ pourquoi tu me cherches au-dehors. Eh bien, me voici. Je tâapparais dehors, mais pour te ramener au-dedans !, Câest lĂ , au-dedans, que tu me trouveras. Je ne suis pas loin de toi, comme tu le penses. Je suis le Dieu tout proche. Dis-moi quây a-t-il de plus prĂšs pour quelquâun que son propre cĆur ? Ceux qui me trouvent, câest lĂ , dans leur cĆur quâils me trouvent VoilĂ ma rĂ©sidence. Ma morte vivante Tes yeux sont fermĂ©s, ton visage est si lourd, Dans mon chagrin rien nâest en mouvement jâattends, personne ne viendra ni de jour ni de nuit ni jamais plus de ce qui fut moi-mĂȘme. Mes yeux se sont sĂ©parĂ©s de tes yeux ils perdent leur confiance, ils perdent leur lumiĂšre. Ma bouche sâest sĂ©parĂ©e de ta bouche. Ma bouche sâest sĂ©parĂ©e du plaisir et du sens de la vie. Mes mains se sont sĂ©parĂ©es de tes mains ; mes mains laissent tout Ă©chapper. Mes pieds se sont sĂ©parĂ©s de tes pieds ; ils nâavanceront plus, il nây a plus de routes ; ils ne connaĂźtront plus mon poids ni le repos. Il mâest donnĂ© de voir ma vie finir avec la tienne ma vie en ton pouvoir que jâai crue infinie. Et lâavenir mon seul espoir câest mon tombeau pareil au tien cernĂ© dâun monde diffĂ©rent. JâĂ©tais prĂšs de toi que jâai froid prĂšs des autres. Paul ELUARD Comme on voit sur la branche... Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose, En sa belle jeunesse, en sa premiĂšre fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand lâaube de ses pleurs au point du jour lâarrose ; La grĂące dans feuille, et lâamour se repose, Embaumant les jardins et les arbres dâodeur ; Mais, battue ou de pluie, ou dâexcessive ardeur, Languissante elle meurt feuille dĂ©close. Ainsi en ta premiĂšre et jeune nouveautĂ©, Quand la Terre et le Ciel honoraient ta beautĂ©, La Parque tâa tuĂ©e, et cendre tu reposes. Pour obsĂšques reçois mes larmes et mes pleurs, Ce vase de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que vif et mort ton corps ne soit que roses. Pierre De RONSARD Pour toi.. Pour toi, PrĂ©nom , mon Ă©pouxĂ©pouse et fidĂšle compagnoncompagne de nos joies et de nos Ă©preuves en cette vie, je te redis tout mon amour. Pour nous, tes enfants, tu demeures Ă jamais avec nous et tu continues de nous accompagner sur nos routes. Pour toi, qui es notre grand-pĂšregrand-mĂšre, nous gardons ton souvenir au plus profond de nos cĆurs. Pour toi, PrĂ©nom, tes parents et amis te redisent en ce jour lâaffection et lâamitiĂ© quâils te portent. Tous sâinspireront de lâesprit dans lequel tu as vĂ©cu, afin que leur vie sur la terre devienne plus fraternelle et plus juste. La mort des Amants Nous aurons des lits pleins dâodeurs lĂ©gĂšres, Des divans profonds comme des tombeaux, Et dâĂ©tranges fleurs sur des Ă©tagĂšres, Ecloses pour nous sous des cieux plus beaux. Usant Ă lâenvie leurs chaleurs derniĂšres, Nos deux cĆurs seront deux vastes flambeaux, Qui rĂ©flĂ©chiront leurs doubles lumiĂšres Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux. Un soir fait de rose et de bleu mystique, Nous Ă©changerons un Ă©clair unique, Comme un long sanglot, tout chargĂ© dâadieux ; Et plus tard un Ange, entrâouvrant les portes, Viendra ranimer, fidĂšle et joyeux, Les miroirs ternis et les flammes mortes. Charles BAUDELAIRE Tu nous manques Tes yeux sont fermĂ©s, ton visage est si lourd, figĂ© dans lâau-delĂ depuis dĂ©jĂ trois jours. Avec qui partager les souvenirs dâautrefois ? La chaleur des vacances oĂč nous allions parfois, nos jeux sur lâherbe tendre et le parfum des fleurs rires et pleurs, soir ou matin sur ton cĆur, tant de joie qui se brise, de bonheur perdu, je ne peux croire que dĂ©sormais tu nâes plus. La mort est injuste, je ne peux supporter car elle emporte le complice tant aimĂ©. Ton regard parti, comment Ă©viter la peur ? La mort me dĂ©pouille de toute ta chaleur. Pourquoi vole-t-elle un ĂȘtre aussi cher ? Ne plus pouvoir te parler et dĂšs lors me taire quand rien ne peut changer la course du temps les mots sont trop faibles, le silence sâĂ©tend. Il faudra simplement continuer le chemin nos enfants dont je tiens ici encore la main vont partir et peu Ă peu vivre leur vie. Ils lâont reçue de toi pour la transmettre aussi ce sera ton sourire Ă leurs propres enfants. Mais Ă tous tu manques dĂ©jĂ tellement⊠Tu t'en vas Tu nâas pas attendu que soient tournĂ©es les pages que nous voulions Ă©crire ensemble. Tu tâen vas, et tu nâas pas attendu le temps de la moisson, le temps de rĂ©colter ce quâensemble nous avions semĂ©. Tu tâen vas, et tu nâas pas attendu que la maison soit finie, les enfants Ă©levĂ©s. Tu tâen vas, et tu nâas pas attendu que nous prenions le temps de nous rĂ©concilier avec ceux qui nous ont fait du mal, avec ceux que nous avons blessĂ©s. Pourtant, jâespĂšre que Dieu tâattend. JâespĂšre quâil te pardonnera ce que dâautres ne tâont pas pardonnĂ©. JâespĂšre que Dieu fera mĂ»rir les semences dĂ©posĂ©es en terre, les projets encore en devenir et les amitiĂ©s qui commençaient Ă fleurir. Pour mamanMaman Chaque fois que tu as sĂ©chĂ© mes larmes Toutes ces fois pendant toutes ces annĂ©es Je ne tâai jamais dit Merci Maman » Ă chaque fois que jâai Ă©tĂ© triste Et que tu as ramenĂ© un sourire sur mon visage Je ne tâai jamais dit Merci Maman » Ă chaque fois que tu as pardonnĂ© mes erreurs et que tu mâas rendu plus fort Je ne tâai jamais dit Merci Maman » Merci, Maman. Je tâaime Ma petite Maman Tu mâas tant donnĂ© tant dâamour, Tant de tendresse ,tant de caresses⊠Tu tâes fait pour moi tant de soucis Tu mâas soignĂ©, nourri, Ă©levé⊠Comment pourrais-je jamais te rendre tout ce que tu mâas donné⊠Maman ! Quand tu seras vieille et que tes cheveux seront tout blancs quand tu auras besoin dâun peu de calme et de rĂ©pit pour que la paix rĂšgne dans ton cĆur vers la fin de ta vie, je viendrai tout prĂšs de toi, Maman je viendrai te serrer dans mes bras je viendrai te dire Nâaie pas peur Maman » je ne te laisserai pas seule je serai lĂ , toujours lĂ je serai lĂ , parce que je tâaime je serai lĂ pour toi, ma jolie Maman. Maman Câest le mot le plus beau, le premier prononcĂ© Câest par lui que lâamour commence et remercie, Chaque enfant le redit sans jamais se lasser. Ă lâĂąge oĂč la parole hĂ©site et balbutie, ce mot irremplaçable autant quâinĂ©puisĂ© a gardĂ© sa jeunesse avec sa poĂ©sie. Il a en ce prĂ©sent, comme il eut au passĂ© le miraculeux pouvoir en cette vie. Il est le souvenir dâun ĂȘtre vĂ©nĂ©rĂ© religieux du cĆur, comme un culte sacrĂ©. Ce mot magique fait deux heureux sans nul doute, celui qui le prononce et celui qui lâĂ©coute. Simple, presque effacĂ©, ce petit mot dâenfant est plus grand que le verbe, et son nom câest Maman. Maman Maman, tu nous as donnĂ© la vie, ton amour a bercĂ© nos cĆurs, guidĂ© nos pas et sĂ©chĂ© nos pleurs. Maman, nous voudrions encore dans tes bras nous serrer pour revivre un instant notre enfance passĂ©e. Maman, dans ton paradis veille sur nous toujours, avec le mĂȘme amour. L'amour Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© sĂšche tes larmes, souris et reste gaie ; lâamour que te portait ta magique Maman nâavait dâĂ©gal que les limites de lâunivers. Tu repartiras en cours et tu rejoueras quand tu seras triste, sâouvriront de nouveaux bras mais sans que tu le saches, elle te regardera. Au fil des annĂ©es, son amour veillera sur toi. Plus tard, tes pas rejoindront ceux dâune Ăąme sĆur mains enlacĂ©es, pour bĂątir une vie de bonheur et quand tes enfants souriront dans tes bras Ă cĂŽtĂ© de toi, ta Maman sera encore lĂ . La vie pourra, câest possible, te faire tomber maladie sournoise ou autre source de rĂ©sistance face Ă lâadversitĂ© son amour sera ta cape de dignitĂ©. Et quand les maux de vieillesse tâauront rattrapĂ©e Quand dans ta chambre des autres on tâaura isolĂ©e, dĂ©crispe tes doigts et reste calme dans le trĂ©pas car derriĂšre la porte, son amour sera encore lĂ . Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© as-tu compris la force de lâ amour dâune Maman dans les grottes, sur les cimes ou sous chaque pierre sous le chaud Ă©quateur ou sur les glaces polaires tu ne trouveras jamais, dans lâespace et le temps, une absence de la Maman qui tâaime si ardemment. Pour mamieC'est qui Grand-MĂšre Câest qui Grand-MĂšre ? Dans le dictionnaire, câest la mĂšre de notre pĂšre ou de notre mĂšre. Mais ce ne sont que des mots ! Câest qui en fait Grand-MĂšre ? Grand-MĂšre câest comme amour ; celui quâon donne avec libertĂ©, gĂ©nĂ©rositĂ© et sincĂ©ritĂ©. Grand-MĂšre, câest comme rĂ©confort ; quelle force, quel courage de redonner le moral, la confiance Ă ceux qui lâont perdu quand on est ĂągĂ© comme toi. Grand-MĂšre, câest comme bontĂ© ; partager, regarder, se prĂ©occuper de son prochain comme tu savais bien le faire ! Grand-MĂšre, câest comme gĂąteau ; ces aprĂšs-midi passĂ©s ensemble, goĂ»ter, jeux, chansons, enfance, joie. Grand-MĂšre, câest comme priĂšre ; ce temps passĂ©, ces tonnes de mots prononcĂ©s, cette Ă©nergie dĂ©ployĂ©e, cette volontĂ© formidable ! Grand-MĂšre câest comme famille ; le trait dâunion, le lien, le centre, parce que lâon se sentait bien prĂšs de toi, ensemble. Grand-MĂšre câest comme souffrance ; celle qui tâaccompagnait tous les jours et que tu offrais sans te plaindre, toujours ! Aujourdâhui, Grand-MĂšre, câest comme douleur ; Tu nâes plus lĂ . Mais si, mais non, câest pas possible. Je te vois encore, yâa un truc, quelque chose qui mâĂ©chappe, câest le vide, le regret. Nous sommes tristes, mais non, il faut se rĂ©jouir tu es lĂ -haut, avec lui, avec eux, avec nous, tu es heureuse ! Câest Grand-MĂšre, comme bonheur, enfin ! Merci Grand-MĂšre Grand-MĂšre Nous lâavons tellement aimĂ©e. Elle Ă©tait si heureuse de vivre avec ceux quâil/elle aimait. Elle qui Ă©tait si heureuse de laisser entrer le soleil dans sa maison et dans son cĆur. Elle qui Ă©tait si heureuse des rencontres familiales. Elle qui Ă©tait si pleine de tendresse et de dĂ©licatesse. Accueille-la, Dieu misĂ©ricordieux, dans ton royaume ; et ne nous laisse pas seuls, au fond de notre tristesse. Aide-nous Ă supporter le vide creusĂ© parmi nous. Toi qui aurais aimĂ©, Grand-MĂšre, voir grandir tes petits-enfants, ils sont lĂ , dans nos vies, dans nos cĆurs, comme le dernier cadeau que nous pouvons tâoffrir. Plus tard, ils chanteront peu ĂȘtre. Maintenant, je mâen souviens, câĂ©tait toi Grand-MĂšre qui venais me prendre la main⊠» En nous appuyant les uns sur les autres, en faisant confiance Ă la vie, nous continuerons Ă tâaimer, toi que nous pleurons, et nous te garderons prĂ©sente parmi nous L'amour Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© sĂšche tes larmes, souris et reste gaie ; lâamour que te portait ta magique Grand-MĂšre nâavait dâĂ©gal que les limites de lâunivers. Tu repartiras en cours et tu rejoueras quand tu seras triste, sâouvriront de nouveaux bras mais sans que tu le saches, elle te regardera. Au fil des annĂ©es, son amour veillera sur toi. Plus tard, tes pas rejoindront ceux dâune Ăąme sĆur mains enlacĂ©es, pour bĂątir une vie de bonheur et quand tes enfants souriront dans tes bras Ă cĂŽtĂ© de toi, ta Grand-MĂšre sera encore lĂ . La vie pourra, câest possible, te faire tomber maladie sournoise ou autre source de rĂ©sistance face Ă lâadversitĂ© son amour sera ta cape de dignitĂ©. Et quand les maux de vieillesse tâauront rattrapĂ©e Quand dans ta chambre des autres on tâaura isolĂ©e, dĂ©crispe tes doigts et reste calme dans le trĂ©pas car derriĂšre la porte, son amour sera encore lĂ . Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© as-tu compris la force de lâ amour dâune Grand-MĂšre ? dans les grottes, sur les cimes ou sous chaque pierre sous le chaud Ă©quateur ou sur les glaces polaires tu ne trouveras jamais, dans lâespace et le temps, une absence de la Grand-MĂšre qui tâaime si ardemment. Pour Ă©voquer la mort d'une Grand-MĂšre Un cĆur de Mamie, ça veut du bonheur, du bonheur pour tous ses enfants. Un cĆur de Mamie ça a toujours peur, ça tremble pour petits et grands ça se laisse grignoter par la vie et les Ă©vĂšnements. Un cĆur de Mamie, ça donne sans compter câest toujours un cĆur de Maman. Un cĆur de Mamie, ça nâaime pas la solitude. Câest hospitalier, comme les BĂ©atitudes ; ça aime les visites. ne partez pas, vous avez le temps » encore un biscuit, restez encore un instant ». Ăa aimerait un bise, mais les jeunes ont-ils le temps ? Un cĆur de Mamie, ça ne vieillit pas. Ăa veut sâaccrocher. Câest parfois bien las ! Un cĆur de Mamie, câest plein de finesse ; ça sait deviner ça voit la tristesse. Ăa sait regarder, sans oser rien dire. Câest plein de bontĂ©, ça vit des souvenirs. Un cĆur de Mamie, ça se dit je ne voudrais pas partir », rester pour aimer, mĂȘme vieux, on ne veut pas mourir. Demain oui peu-ĂȘtre, mais non, non pas aujourdâhui. Un cĆur de Mamie, câest disponible, pas pressĂ© ; Ăa ne pense quâĂ donner Ăa a de lâexpĂ©rience, ça doit rester longtemps, pour donner confiance dans la vie a ses petits-enfants. Grand-MĂšre, ce poĂšme, pour toi Toi qui es maintenant si loin Et dont chaque jour je me souviens Toi dont la dĂ©licatesse de ta main Avait la douceur du satin En caressant ma joue dans un cĂąlin Lorsque jâavais de gros chagrins Dans mes dĂ©lires enfantins. Toi qui as cultivĂ© mon jardin Qui me racontait des histoires de lutins Qui avait toujours le mot opportun Lorsque triste, je pleurais dans mon coin Par ton sourire tu as Ă©clairĂ© mon chemin Par ta tendresse, tu as adouci mon destin Tu Ă©tais, grand-mĂšre, le plus bel Ă©crin De lâamour divin, Je tâaime âŠ* , ton / ta petite filsle. * PrĂ©nom, Surnom. Tu as Ă©tĂ©.. Tu as Ă©tĂ© une mĂšre, une grand-mĂšre, Une arriĂšre grand-mĂšre extraordinaire ! Tu nous as tellement apportĂ© Ă tous⊠Tu tâes battue toute la vie Avec force et dĂ©termination⊠Tu as eu un courage exemplaire JusquâĂ ton dernier souffle⊠Adorable⊠Gentille⊠PrĂ©venante⊠GĂ©nĂ©reuse⊠Toujours conciliante⊠Toujours prĂȘte Ă rendre service Toujours Ă lâĂ©coute⊠attentionné⊠Merci mamie de mâavoir inculquĂ© La chose la plus importante Toujours rester optimiste Toujours se battre Et savoir profiter des petits bonheurs de la vie Des petits bonheurs de chaque jour Mamie⊠pour toi, Je continuerai Ă me battre, A croire toujours plus fort en la vie ! Pour papaPapa Dans notre maison vide, nous regardons tristement tout ce qui Ă©tait nous, tout ce qui Ă©tait toi. Nous Ă©coutons le cĆur en peine, nous nâentendons plus ta voix, ni le bruit de tes pas . Papa, sur ton chemin vers la lumiĂšre, marchant sans cesse auprĂšs de toi, nous tâaccompagnons de nos priĂšres et de lâamour que nous avons pour toi. Papa, tu as dĂ©couvert lâautre monde qui reste pour nous un grand mystĂšre, oĂč il nây a ni pleurs, ni peine, et oĂč le temps ne compte pas. Papa, puisse-tu y trouver le bonheur que tu as mĂ©ritĂ© ici-bas. Pense Ă nous qui sommes sur terre et aime-nous comme autrefois. De PĂšre en PĂšre Ă partir dâaujourdâhui, Ă partir de ce moment, plus rien ne sera jamais comme auparavant ; je vais revenir Ă la maison et redĂ©couvrir tes outils. Câest avec Ă©motion que je les regarderai sur lâĂ©tabli. Mes doigts glisseront sur les manches polis des images reviendront du temps oĂč jâĂ©tais petit je revois le jeune homme que tu Ă©tais, puis lâĂąge mĂ»r, puis le profil du senior, câest vrai, vieillir câest dur. Mais pour ton enfant lâĂ©preuve est encore pire. Dans ses yeux, voir ses parents petit Ă petit partir avec les rides, les cheveux blancs, un peu dâestomac câest un monde sacrĂ© qui peu Ă peu sâen va. Moi aussi avec les annĂ©es je suis devenu un Papa et des yeux dâenfants me scrutent dĂ©jĂ comme cela. Jâai quelques cheveux blancs et cĂŽtĂ© estomac ça va, enfin du moins pour lâinstant, plus tard on verra⊠Je fais le grand mais tu sais, jâai peur Papa mourir, laisser ma femme et mes enfants et tout ça tout ce que tu as supportĂ©, jâespĂšre que jâaurai ta force que je mĂ©riterai ton exemple, que la mort ne sera pas trop garce. Je nâai pas le droit de flĂ©chir, dure logique de la vie. Les obligations, les responsabilitĂ©s, tout un ensemble qui tâhabille tu connais le refrain, le couplet, tu as si longtemps chantĂ©. Je compte dĂ©sormais sur toi, jâen aurai bien besoin pour que secrĂštement, au creux de mon oreille, tu viennes parfois souffler un air ou des notes oubliĂ©es⊠L'amour Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© sĂšche tes larmes, souris et reste gaie ; lâamour que te portait ton magique Papa nâavait dâĂ©gal que les limites de lâunivers. Tu repartiras en cours et tu rejoueras quand tu seras triste, sâouvriront de nouveaux bras mais sans que tu le saches, il te regardera. Au fil des annĂ©es, son amour veillera sur toi. Plus tard, tes pas rejoindront ceux dâune Ăąme sĆur mains enlacĂ©es, pour bĂątir une vie de bonheur et quand tes enfants souriront dans tes bras Ă cĂŽtĂ© de toi, ton Papa sera encore lĂ . La vie pourra, câest possible, te faire tomber maladie sournoise ou autre source de rĂ©sistance face Ă lâadversitĂ© son amour sera ta cape de dignitĂ©. Et quand les maux de vieillesse tâauront rattrapĂ© Quand dans ta chambre des autres on tâaura isolĂ©, dĂ©crispe tes doigts et reste calme dans le trĂ©pas car derriĂšre la porte, son amour sera encore lĂ . Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© as-tu compris la force de lâ amour dâun Papa ? dans les grottes, sur les cimes ou sous chaque pierre sous le chaud Ă©quateur ou sur les glaces polaires tu ne trouveras jamais, dans lâespace et le temps, une absence du Papa qui tâaime si ardemment. Pour papyGrand-PĂšre Nous lâavons tellement aimĂ©e. Il Ă©tait si heureuxde vivre avec ceux quâil aimait. Il Ă©tait si heureux de laisser entrer le soleil dans sa maison et dans son cĆur. Il Ă©tait si heureux des rencontres familiales. Il Ă©tait si plein de tendresse et de dĂ©licatesse. Accueille-le, Dieu misĂ©ricordieux, dans ton royaume ; et ne nous laisse pas seuls, au fond de notre tristesse. Aide-nous Ă supporter le vide creusĂ© parmi nous. Toi qui aurais aimĂ©, Grand-PĂšre, voir grandir tes petits-enfants, ils sont lĂ , dans nos vies, dans nos cĆurs, comme le dernier cadeau que nous pouvons tâoffrir. Plus tard, ils chanteront peu ĂȘtre. Maintenant, je mâen souviens, câĂ©tait toi Grand-PĂšre qui venais me prendre la main⊠» En nous appuyant les uns sur les autres, en faisant confiance Ă la vie, nous continuerons Ă tâaimer, toi que nous pleurons, et nous te garderons prĂ©sente parmi nous L'amour Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© sĂšche tes larmes, souris et reste gaie ; lâamour que te portait ton magique Grand-PĂšre nâavait dâĂ©gal que les limites de lâunivers. Tu repartiras en cours et tu rejoueras quand tu seras triste, sâouvriront de nouveaux bras mais sans que tu le saches, il te regardera. Au fil des annĂ©es, son amour veillera sur toi. Plus tard, tes pas rejoindront ceux dâune Ăąme sĆur mains enlacĂ©es, pour bĂątir une vie de bonheur et quand tes enfants souriront dans tes bras Ă cĂŽtĂ© de toi, ton Grand-PĂšre sera encore lĂ . La vie pourra, câest possible, te faire tomber maladie sournoise ou autre source de rĂ©sistance face Ă lâadversitĂ© son amour sera ta cape de dignitĂ©. Et quand les maux de vieillesse tâauront rattrapĂ© Quand dans ta chambre des autres on tâaura isolĂ©, dĂ©crispe tes doigts et reste calme dans le trĂ©pas car derriĂšre la porte, son amour sera encore lĂ . Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© as-tu compris la force de lâ amour dâun Grand-PĂšre ? dans les grottes, sur les cimes ou sous chaque pierre sous le chaud Ă©quateur ou sur les glaces polaires tu ne trouveras jamais, dans lâespace et le temps, une absence du Grand-PĂšre qui tâaime si ardemment. Grand-PĂšre Grand-PĂšre est mort. Une Ăąme sâhabille dâun corps. Mon grand-pĂšre est mort. Il a laissĂ© son corps usĂ©, son Ăąme sâest envolĂ©e, pour lâĂ©ternitĂ©. Faut pas pleurer si fort, ça attriste les morts. Il a tant de choses Ă faire, dans cet autre univers⊠Grand-PĂšre. Un trou, un cercueil, tous ces gens en deuil, Grand-PĂšre, tu nâes plus lĂ , pour me serrer dans tes bras, je pense Ă toi. Jâirai aussi vers la lumiĂšre, un jour, te rejoindre, Grand-PĂšre. Je sais que tu me guideras, je te suivrai, pas Ă pas, dans lâau-delĂ . Le bateau rentre au port, ce nâest pas triste la mort. Juste le temps de faire notre travail sur la terre, que tous on se retrouvera. Pour mon fils / ma filleMaman Chaque fois que tu as sĂ©chĂ© mes larmes Toutes ces fois pendant toutes ces annĂ©es Je ne tâai jamais dit Merci Maman » Ă chaque fois que jâai Ă©tĂ© triste Et que tu as ramenĂ© un sourire sur mon visage Je ne tâai jamais dit Merci Maman » Ă chaque fois que tu as pardonnĂ© mes erreurs et que tu mâas rendu plus fort Je ne tâai jamais dit Merci Maman » Merci, Maman. Je tâaime Adieu Adieu, mes chers parents, mes amis prĂ©cieux ! Je monte Ă Dieu, je monte Ă notre PĂšre, les combats sont finis, je sors de la misĂšre, et jâĂ©change aujourdâhui la terre pour les cieux. Essuyez par la foi les larmes de vos yeux, bannissez de vos cĆurs votre douleur amĂšre. Et si jamais pour moi votre amour fut sincĂšre, contemplez mon bonheur et soyez joyeux. Ah ! Que mon sort est beau ! Quâil est digne dâenvie ! Je passe par la mort au sĂ©jour de la vie, et ne perds, en mourant que la MortalitĂ©. Suivez-moi, par les vĆux de lâespoir et du zĂšle la mort nous dĂ©sunit pour un temps limitĂ©, mais Dieu nous rejoindra dans la gloire Ă©ternelle. DRELINCOURT Pour une sĆur / un frĂšreEn mĂ©moire d'un frĂšre / d'une sĆur Nous Ă©tions nĂ©s du mĂȘme amour. Lâenfance Ă©tait si douce auprĂšs de nos parents. Puis le temps a passĂ©, chacun sâest envolĂ©, mais toujours tendrement, nous sommes restĂ©s liĂ©s. En partant maintenant pour un si grand voyage, tu emportes avec toi, une part de nous-mĂȘmes. Nos souvenirs dâenfants, nos rires, nos joies, nos peines uniront Ă jamais nos vies avec la tienne. Je t'ai perdue Câest son sourire qui mâĂ©tait le plus doux, Et son rire mâenchantait Ă tous les coups, Aujourdâhui, ils ne sont que souvenirs, Les grands disent que câest normal de souffrir Toujours troublĂ©e par son regard dâazur, Jâaurai voulu savoir que rien ne dure, Pourquoi ? Comment ? Questions sans lendemain, Jâattends lĂ , mais ça ne sert plus Ă rien. Je voudrais redevenir une enfant, Pour ĂȘtre ensemble dans les bras de Maman, Tous les jours, ma sĆur, tu me manque tellement. Ensemble la vie Ă©tait tellement belle, Ici sans toi, tout parait irrĂ©el, Jâai mal, je pleure, jâai perdu ma jumelle. StĂ©phanie MILLOT HĂ©las mon frĂšre HĂ©las, mon frĂšre, Car rien de ce que renferme la terre ne troublera notre cĆur dans la demeure de lâĂ©ternitĂ©, lorsquâon quitte son corps, on rompt aussi le charme qui enchaĂźne le cĆur aux richesses du monde. Nous sommes avec toi, prĂ©nom , tu es avec nous, avec nous tu montes Ă la source de la lumiĂšre Ă©ternelle ; tu y oublieras toutes tes souffrances, tes chagrins, tes douleurs, tu y coifferas une couronne de myrrhe, un diadĂšme de clartĂ© ; Le voila de la crĂ©ation se lĂšvera devant tes yeux, secrets, mystĂšres, Ă©nigmes insondables procureront Ă ton Ăąme une jouissance Ă©ternelle ; Dans les hauteurs de lâunivers, tu chanteras parmi les Ă©toiles du matin. L. GORDON Il n'est plus Mon Ăąme ne cesse de gĂ©mir, mes yeux de pleurer, les sentiments de mon cĆur sâagitent comme une mer tumultueuse. A ton propos, PrĂ©nom » , qui vient de descendre au tombeau ; MĂȘme si mes yeux Ă©taient les cheminĂ©es du ciel, mes pensĂ©es des nuages, mes paroles des averses de pluie, comment mes pleurs pourraient-ils exprimer lâimmensitĂ© de ma peine ? Si jâĂ©tais un chacal et ma demeure la forĂȘt, si ma voix Ă©tait celle du vent hurlant en tempĂȘte, alors mon frĂšre, je te pleurerais Ă©ternellement ; et je ferais pleurer avec moi chaque pierre, chaque roche ; La mort cruelle prendrait conscience de ce que je perds, comprendrait la gravitĂ© de son crime, lâatrocitĂ© de son mĂ©fait. L. GORDON Pour une amieAmi, attends-moi Lorsquâun vivant nous quitte, Ă©lu, je le contemple ; car entrer dans la mort, câest entrer dans le temple ; et quand un homme meurt, je vois distinctement dans son ascension mon propre avĂšnement. Ami je sens du sort la sombre plĂ©nitude ; jâai commencĂ© la mort par de la solitude ; je vois mon profond soir vaguement sâĂ©toiler ; voici lâheure oĂč je vais aussi, moi, mâen aller, mon fil, trop long, frissonne et touche presque au glaive ; le vent qui tâemportera doucement me soulĂšve, et je vais suivre ceux qui mâaimaient, moi banni. Leur Ćil fixe mâattire au fond de lâinfini. Jây cours. Ne fermez pas la porte funĂ©raire⊠Victor HUGO Hier, aujourd'hui, demain... Nous avions ensemble fait tant de choses et voilĂ que maintenant tu nous quittes. Nous avons mangĂ© et bu avec toi, avec toi nous avons partagĂ© les soucis et les travaux quotidiens, avec toi nous avons partagĂ© tant de projets et tant dâespoirs. Il y a tant de choses que nous aurions voulu faire ensemble. Mais tout cela semble sâarrĂȘter aujourdâhui et ce nâest plus ensemble que nous allons rĂ©aliser ce que tu espĂ©rais. Nous voudrions nous souvenir de toi, continuer de travailler Ă tout ce que tu attendais, Ă tout ce que tu espĂ©rais. Comme un mur, la mort nous sĂ©pare de toi, comme le souffle du vent qui balaie les obstacles. Notre amitiĂ©, notre affection et notre espĂ©rance sâen iront te rejoindre lĂ oĂč dĂ©sormais tu nous attends. Dans le silence Câest dans le silence, Dans le vide, dans lâabsence, Que je pense Ă toi, Que je te revois. Jâerre sans dessein, Je cours, je fuis sans fin Notre rencontre, notre histoire, Notre amitiĂ©, ton dĂ©part. Ami, je tâaime⊠Vois mon cĆur nâest plus le mĂȘme⊠Penser Ă toi me fait souffrir, De la mĂ©moire, je suis martyre. Mais je veux souffrir, crier, pleurer, RĂȘver de toi, tâimaginer. Tu es ma substance, ma nourriture. Jâai goĂ»tĂ© une amitiĂ© si pure. Plus rien ne nous sĂ©pare⊠MĂȘme sans se revoir, Il y a une suite Ă notre histoire. On ne dĂ©truit pas une amitiĂ© si rare Par la pensĂ©e, les souvenirs, Je continuerai Ă la vivre. Ami, rien ne te remplacera Que tu sois beau, laid, esclave ou roi. Isabelle JAN Pour un enfantL'ange au berceau Un ange au radieux visage penchĂ© sur le bord dâun berceau semblait contempler son image comme dans lâonde dâun ruisseau. charmant enfant qui me ressemble » disait-il, ah ! Viens avec moi ; viens ; nous serons heureux ensemble ; la terre est indigne de toi. Eh quoi ! Les chagrins, les larmes, viendraient flĂ©trir ton front si pur, et dans lâamertume des larmes se terniraient tes yeux dâazur. Non, non, dans les champs de lâespace avec moi tu vas tâenvoler la providence te fait grĂące des jours que tu devais couler. » En secouant ses blanches ailes lâange Ă ces mots a pris lâessor vers des demeures Ă©ternelles. Jean REBOUL J'ai tout perdu Jâai tout perdu ! Mon enfant par la mort, des ses beaux yeux, jâai vu mourir la flamme, fermĂ©s pour le repos qui nâa point de rĂ©veil. Comme Ă©chappĂ© du ciel il passa dans le monde ; dâun ange il y montra la forme et les attraits. Pour payer ce moment de douleur sans seconde, Mes pleurs devraient couler pour ne tarir jamais ! Petit enfant, doux trĂ©sor dâune mĂšre, gage adorĂ© de mes tristes amours, tes beaux yeux en sâouvrant un jour Ă la lumiĂšre ont condamnĂ© les miens Ă te pleurer toujours ! A mes transports tu venais sourire ; mes bras tremblants entouraient ton berceau. Le sommeil me surprit dans cet heureux dĂ©lire⊠Je mâĂ©veillais sur un tombeau. Câest ici, sous ces fleurs quâil mâattends, quâil repose, câest ici que mon cĆur se consume avec lui ! Marceline DESBORDES-VALMORE Par la pensĂ©e Au lever du soleil Et Ă son coucher, Nous pensons Ă PrĂ©nom » Dans le souffle du vent Et le froid de lâhiver, Nous pensons Ă elle/lui A lâouverture des bourgeons Et dans la chaleur de lâĂ©tĂ©, Nous pensons Ă elle/lui Dans le bruissement des feuilles Et la beautĂ© de lâautomne, Nous pensons Ă elle/lui Au dĂ©but de lâannĂ©e Et Ă sa fin, Nous pensons Ă elle/lui Quand nous sommes las Et avons besoin de force, Nous pensons Ă elle/lui Quand nous sommes perdus Et malheureux dans notre cĆur, Nous pensons Ă elle/lui Quand nous vivons une joie Que nous aimerions tant partager, Nous pensons Ă elle/lui Tant que nous vivons Elle/Il vivra aussi Car quand nous pensons Ă PrĂ©nom », elle est une partie de nous. Envole toi Vole, vole, petite aile Ma douce, mon hirondelle Va tâen , va tâen sereine Quâici rien ne te retienne Rejoins le ciel et lâĂ©ther Laisse-nous, laisse la terre Quitte manteau de misĂšre Change dâunivers Vole, vole, petite cĆur Vole mon ange, ma douleur Quitte ton corps et nous laisse Quâenfin ta souffrance cesse Va rejoindre lâautre rive Celle des fleurs et des rires Celle que tu voulais tant Ta vie dâenfant Vole, vole, mon amour Puisque le nĂŽtre est trop lourd Puisque rien ne te soulage Vole Ă ton dernier voyage LĂąche tes heures Ă©puisĂ©es Vole, tu lâas pas volĂ© Deviens souffle, sois colombe Pour tâenvoler Vole, vole, petite flamme Vole mon ange, mon Ăąme Quitte ta peau de misĂšre Va retrouver la lumiĂšre Laisser venir Ă moi les petits-enfants Laissez venir Ă moi les petits enfants », nous dit JĂ©sus. Lorsque lâenfant paraĂźt, le cercle de famille applaudit Ă grands cris. Son doux regard qui brille fait briller tous les yeux. Et les plus tristes fronts, les plus souillĂ©s peut-ĂȘtre, se dĂ©rident soudain Ă voir lâenfant paraĂźtre innocent et joyeux⊠Il est si beau lâenfant avec son doux sourire, sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire, ses pleurs vite apaisĂ©s, laissant errer sa vue Ă©tonnĂ©e et ravie, offrant de toute part sa jeune Ăąme Ă la vie, et sa bouche aux baisers ! Seigneur ! PrĂ©servez-moi, prĂ©servez ceux que jâaime, frĂšres, parents, amis et ennemis mĂȘme dans le Mal triomphant, de jamais voir, Seigneur, lâĂ©tĂ© sans fleurs vermeilles, la cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles, la maison sans enfants ! Victor HUGO Je vous en prie Je vous en prie, ne me demandez pas si jâai rĂ©ussi Ă le surmonter, je ne le surmonterai jamais. Je vous en prie, ne me dites pas quâil est mieux lĂ oĂč il est maintenant, il nâest pas ici auprĂšs de moi. Je vous en prie, ne me dites pas quâil ne souffre plus, je nâai toujours pas acceptĂ© quâil ai du souffrir. Je vous en prie, ne me dites pas que vous savez ce que je ressens, Ă moins que vous aussi, vous ayez perdu un enfant. Je vous en prie, ne me dites pas au moins vous lâavez eu pendant ⊠annĂ©es », selon vous, Ă quel Ăąge votre enfant devrait-il mourir ? Je vous en prie, ne me dites pas que Dieu nâinflige pas plus que ce que lâhomme peut supporter. Je vous en prie, dites-moi simplement que vous ĂȘtes dĂ©solĂ©s. Je vous en prie, dites-moi simplement que vous vous souvenez de mon enfant, si vous vous rappelez de lui. Je vous en prie, laissez-moi simplement parler de mon enfant. Je vous en prie, laissez-moi simplement le pleurer. Larmes au berceau Ă peine vu, es-tu dĂ©jĂ reparti⊠Nous aurons Ă peine vu ton visage⊠Il ne restera de toi que notre longue attente et notre profonde douleur, et ces quelques heures oĂč nous tâavons tenu dans nos bras⊠Mais nâest-ce pas dĂ©jĂ assez pour exister Ă©ternellement dans notre cĆur et dans celui de Dieu ? Oui, nous te reverrons, et notre joie sera alors totale, car ton dĂ©part aura aiguisĂ© notre espĂ©rance⊠nous te confions Ă ce Dieu PĂšre de tous tu es notre enfant chĂ©ri⊠Le dĂ©part d'un enfant Lâinnocente victime, au terrestre sĂ©jour, Nâa vu que le printemps qui lui donna le jour. Rien nâest restĂ© de lui quâun nom, un vain nuage, Un souvenir, un songe, une invisible image. Adieu, fragile enfant Ă©chappĂ© de nos bras; Adieu, dans la maison dâoĂč lâon ne revient pas. Nous ne te verrons plus, quand de moissons couverte La campagne dâĂ©tĂ© rend la ville dĂ©serte; Dans lâenclos paternel nous ne te verrons plus, De tes pieds, de tes mains, de tes flancs demi-nus, Presser lâherbe et les fleurs dont les nymphes de Seine Couronnent tous les ans les coteaux de Lucienne. Lâaxe de lâhumble char Ă tes jeux destinĂ©, Par de fidĂšles mains avec toi promenĂ©, Ne sillonnera plus les prĂ©s et le rivage. Tes regards, ton murmure, obscur et doux langage, NâinquiĂ©teront plus nos soins officieux; Nous ne recevrons plus avec des cris joyeux Les efforts impuissants de ta bouche vermeille A bĂ©gayer les sons offerts Ă ton oreille. Adieu, dans la demeure oĂč nous nous suivrons tous, OĂč ta mĂšre dĂ©jĂ tourne ses yeux jaloux PoĂšmes et textes PriĂšre indienne A ceux que jâaime⊠et ceux qui mâaiment. Quand je ne serai plus lĂ , relĂąchez-moi, laissez-moi partir. Ne pleurez pas en pensant Ă moi, Soyez reconnaissants pour les belles annĂ©es. Je vous ai donnĂ© mon amitiĂ©, vous pouvez seulement deviner Le bonheur que vous mâavez apportĂ©. Je vous remercie de lâamour que chacun a dĂ©montrĂ©. Maintenant, il est temps de voyager seule. Pour un court moment vous pouvez avoir de la peine, la confiance vous apportera rĂ©confort et consolation. Nous serons prĂ©parĂ©s pour quelques temps. Laissez les souvenirs apaiser votre douleur, Je ne suis pas loin et la vie continue⊠Et quand il sera temps pour vous de partir, je serai lĂ pour vous accueillir. Nâallez pas sur ma tombe pour pleurer, Je ne suis plus lĂ . Je vis au plus profond de votre cĆur. Pour me voir, il suffit de fermer les yeux. Et si cela vous semble difficile, Vous nâaurez quâĂ murmurer mon nom Et je serai lĂ . A toi La vie Ă©tait belle hier et avant hier. Tu es parti bien loin, si vite sans prĂ©venir ! Nous ne te verrons plus que dans nos souvenirs et un jour lĂ haut nous irons te rejoindre. Nous devrions chanter mais la souffrance est si atroce de ne plus tâavoir avec nous pour partager ta joie toujours dĂ©bordante. Que nous allons pleurer, crier comme au jour de notre naissance. Ătre fidĂšle... Ătre fidĂšle Ă ceux qui sont disparus, ce nâest pas sâenfermer dans sa douleur. Il faut continuer de creuser son sillon droit et profond. Comme ils lâauraient fait eux-mĂȘme, comme on lâaurait fait avec eux, pour eux. Ătre fidĂšle Ă ceux qui sont partis, câest vivre comme ils auraient vĂ©cu, et les faire vivre en nous, et transmettre leur visage, leur voix, leur message aux autres. Ă un fils, Ă un frĂšre, ou Ă des inconnus, aux autres, quels quâils soient. Et la vie tronquĂ©e des disparus, alors, germera sans fin. Martin GRAY Vieillir et mourir Vieillir, se lâavouer Ă soi-mĂȘme et se dire tout haut, non pas pour voir protester ses amis, mais pour y conformer des goĂ»ts, et sâinterdire ce que la veille on se croyait encore permis. Avec sincĂ©ritĂ© dĂšs que lâaube se lĂšve, se bien persuader quâon est plus vieux dâun jour ! A chaque cheveu blanc se sĂ©parer dâun rĂȘve et lui dire tout bas, un adieu sans retour⊠Aux devoirs impulsifs, imposer dâĂąpres jeĂ»nes, et nourrir son esprit dâun solide savoir, devenir bon, devenir doux, aimer les jeunes, comme on aime les fleurs, comme on aime lâespoir. Vaquer sans bruit aux soins que tout dĂ©part rĂ©clame, prier et faire un peu de bien autour de soi, puis un beau soir, discrĂštement souffler la flamme de sa lampe⊠et mourir parce que câest la loi. C. LAMBAL Comme l'oiseau qui s'envole Comme lâoiseau qui sâenvole, mon Ăąme sâen est allĂ©e. Jâai quittĂ© cette terre pour dâautres horizons oĂč le ciel toujours bleu vous sourira demain. Ne pleurez point lâenvol dont je suis gratifiĂ© ; prĂšs de moi dans les nues votre place est gardĂ©e, mon cĆur est prĂšs de vous. Et lâessentiel ne pleurez pas surtout puisque je suis au ciel EspĂ©rance La nuit nâest jamais complĂšte. Il y a toujours, puisque je le dis, puisque je lâaffirme, au bout du chagrin une fenĂȘtre ouverte, une fenĂȘtre Ă©clairĂ©e. Il y a toujours un rĂȘve qui veille, dĂ©sir Ă combler, faim Ă satisfaire, un cĆur gĂ©nĂ©reux, une main tendue, une main ouverte, des yeux attentifs, une vie, la vie Ă se partager. Paul ELUARD Ferme les yeux Ferme les yeux et tu verras, tu verras les couleurs que tu nâas jamais vues, les Ă©tendues glacĂ©es, les forĂȘts inconnues, ferme les yeux et tu verras. Tu verras des dĂ©serts, des oasis superbes avec des palmiers verts, de lâeau tellement bleue que tu voudrais mourir dedans, tellement mieux quâun lit dâhĂŽpital ou un caveau de gerbes. Ferme les yeux et tu verras les donjons des chĂąteaux des livres dâenfance, les cortĂšges sans fin de baladins qui dansent ou ceux des mariages des rois. Tu verras des amours Ă en perdre la tĂȘte et la fraternitĂ© de ceux-lĂ qui se tuent le long de la planĂšte oĂč la planĂšte mue avant deux mille un aux grandioses fĂȘtes. Ferme les yeux et tu verras un poĂšte penchĂ© sur son nid dâĂ©criture, celui-lĂ qui te dit lâhumble parfum qui dure des choses quâil se veut mais qui nâexistent pas. Louis AMADE Que serais-je sans toi Que serais-je sans toi qui vins Ă ma rencontre ? Que serais-je sans toi Quâun cĆur au bois dormant ? Que cette heure arrĂȘtĂ©e au cadran de la montre Que serais-je sans toi que ce balbutiement. Jâai tout appris de toi sur les choses humaines, et jâai vu dĂ©sormais le monde Ă ta façon. Jâai tout appris de toi comme on boit aux fontaines, comme on lit dans le ciel les Ă©toiles lointaines, comme au passant qui chante, on reprend sa chanson. Jâai tout appris de toi jusquâau sens du frisson. Jâai tout appris de toi pour ce qui me concerne. Quâil fait jour Ă midi, quâun ciel peut ĂȘtre bleu, que le bonheur nâest pas un quinquet de taverne. Tu mâas pris par la main dans cet enfer moderne, oĂč lâhomme ne sais plus ce que câest dâĂȘtre deux. Tu mâas pris par la main comme un amant heureux. Que serais-je sans toi qui vins Ă ma rencontre ? Que serais-je sans toi quâun cĆur au bois dormant ? Que cette heure arrĂȘtĂ©e au cadran de la montre, que serais-je sans toi que ce balbutiement. Louis ARAGON â Jean FERRAT Il est lĂ Aujourdâhui je me suis promenĂ© avec mon camarade. MĂȘme sâil est mort, je me suis promenĂ© avec mon camarade. Quâils Ă©taient beaux les arbres en fleurs, les marronniers qui neigeaient le jour de sa mort. Avec mon camarade je me suis promenĂ©. Jadis mes parents allaient seuls aux enterrements et je me sentais petit enfant. Câest pourquoi tout aujourdâhui je me suis promenĂ© avec mon ami. Il mâa trouvĂ© un peu vieilli, un peu vieilli mais il mâa dit Toi aussi tu viendras oĂč je suis, un dimanche ou un samedi. Moi, je regardais les arbres en fleurs; La riviĂšre passe sous le pont et soudain jâai vu que jâĂ©tais seul. Alors je suis rentrĂ© parmi les hommes. Robert DESNOS Ătre vivant Ătre vivant sans sâoccuper de lâair du temps vivre lâinstant Ă tout moment rĂ©inventĂ©. Ătre vivant sans se courber dâoĂč vient le vent vivre au prĂ©sent dans la stridente libertĂ© de la cigale de lâĂ©tĂ©. Ătre vivant sans sâaccrocher au bon vieux temps » vivre accueillant lâirrĂ©sistible nouveautĂ© de lâinusable Ă©ternitĂ©. Ătre vivant sans ĂȘtre mou et dĂ©pendant ĂȘtre muant vers la plus pure humanitĂ© et mourir dâavoir existĂ©. Que mon dĂ©part ne soit pas une souffrance Je dĂ©sirerais â et cela trĂšs ardemment â que mon dĂ©part ne soit pas pour ceux que jâaime une souffrance. Je voudrais quâil ne fĂ»t pas pour eux une cause de regrets, de lamentations, de larmes. Jâaimerais que mes proches pensent Ă moi comme quelquâun qui les a beaucoup, tendrement aimĂ©s, et qui les aime encore, et est simplement parti un peu avant eux pour le pays de vie, de lumiĂšre, de paix et dâamour oĂč je les attends ! Que leur vie terrestre continue tranquillement, paisiblement, jusquâau jour oĂč, pour eux aussi, la porte sâouvrira. Je voudrais quâils acceptent ma mort comme une chose trĂšs simple, trĂšs naturelle. Le voilier Je suis debout au bord de la plage. Un voilier passe dans la brise du matin et part vers lâocĂ©an. Il est la beautĂ©, il est la vie. Je le regarde jusquâĂ ce quâil disparaisse Ă lâhorizon Quelquâun Ă mon cĂŽtĂ© dit Il est parti ! » Parti ? Vers oĂč ? Parti de mon regard, câest tout ⊠Son mĂąt est toujours aussi haut, Sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine. Sa disparition totale de ma vue est en moi, Pas en lui. Et juste au moment oĂč quelquâun prĂšs de moi dit Il est parti ! » Il en est dâautre qui, le voyant poindre Ă lâhorizon et venir vers eux, Sâexclament avec joie Le voilĂ ! » Câest cela la mort. William BLAKE L'amour ne disparaĂźt jamais Lâamour ne disparait jamais, la mort nâest rien. Je suis seulement passĂ© dans la piĂšce Ă cĂŽtĂ©. Je suis moi, tu es toi. Ce que nous Ă©tions lâun pour lâautre nous le sommes toujours. Donne-moi le nom que tu mâas toujours donnĂ©. Parle-moi comme tu lâas toujours fait. Nâemploie pas un ton diffĂ©rent, ne prends pas un air solennel ou triste. Continue Ă rire de ce qui nous faisait rire ensemble. Prie, souris, pense Ă moi. Prie pour moi. Que mon nom soit prononcĂ© Ă la maison comme il lâa toujours Ă©tĂ©, sans emphase dâaucune sorte, sans une trace dâombre. La vie signifie tout ce quâelle a toujours signifiĂ©. Elle est ce quâelle a toujours Ă©tĂ©. Le fil nâest pas coupĂ©. Pourquoi serais-je hors de ta pensĂ©e simplement parce que je suis hors de ta vie⊠Je tâattends, je ne suis pas loin, juste de lâautre cĂŽtĂ© du chemin. Tu vois, tout est bien. Chanoine Henri SCOTT-HOLLANDE Devant ma tombe Ne reste pas Ă pleurer devant ma tombe, Je nây suis pas, je nây dors pas. Je suis un millier de vents qui soufflent Je suis le scintillement du diamant sur la neige. Je suis la lumiĂšre du soleil sur le grain mĂ»r Je suis la douce pluie dâautomne. Quand tu tâĂ©veilles dans le calme du matin, Je suis le prompt essor Qui lance vers le ciel oĂč ils tournoient, les oiseaux silencieux. Je suis la douce Ă©toile qui brille la nuit. Ne reste pas Ă te lamenter devant ma tombe. Je nây suis pas, je ne suis pas mort. Certitude Si je te parle câest pour mieux tâentendre Si je tâentends je suis sĂ»r de te comprendre Si tu souris câest pour mieux mâenvahir Si tu souris je vois le monde entier Si je tâĂ©treins câest pour me continuer Si nous vivons tout sera Ă plaisir Si je te quitte nous nous souviendrons En te quittant nous nous retrouverons. Paul ELUARD A de beaux yeux Vous avez un regard singulier et charmant ; Comme la lune au fond du lac qui la reflĂšte, Votre prunelle, oĂč brille une humide paillette, Au coin de vos doux yeux roule languissamment ; Ils semblent avoir pris ses feux au diamant ; Ils sont de plus belles eau quâune perle parfaite, Et vos grands cils Ă©mus, de leur aile inquiĂšte, Ne voilent quâĂ demi leur vif rayonnement. Mille petits amours, Ă leur miroir de flamme, Se viennent regarder et sây trouvent plus beaux, Et les dĂ©sirs y vont rallumer leurs flambeaux. Ils sont si transparents, quâils laissent voir votre Ăąme, Comme une fleur cĂ©leste au calice idĂ©al Que lâon apercevrait Ă travers un cristal. ThĂ©ophile GAUTIER Ne pleure pas si tu m'aimes Si tu savais le don de Dieu et ce quâest le Ciel ! Si tu pouvais voir se dĂ©rouler sous tes yeux les champs et les horizons Ă©ternels, les nouveaux sentiers oĂč je marche ! Si tu pouvais, un instant, contempler comme moi la beautĂ© devant laquelle toutes les beautĂ©s palissent ! Quoi ? Tu mâas vu ! tu mâas aimĂ© dans le pays des ombres, et tu ne pourrais ni me revoir ni mâaimer encore dans le pays des immuables rĂ©alitĂ©s ! Crois-moi lorsque la mort viendra briser tes liens, comme elle a brisĂ© ceux qui mâenchaĂźnaient, et quant au jour que Dieu connaĂźt et quâil a fixĂ©, toute Ăąme viendra dans le Ciel oĂč lâa prĂ©cĂ©dĂ©e la mienne, ce jour lĂ , tu reverras celui qui tâaimait et qui tâaime encore. Tu retrouveras les tendresses Ă©purĂ©es. Essuie tes larmes. Et ne pleure plus, si tu mâaimes. Ne pleurez pas Ne pleurez pas, surtout ne pleurez pas, Car depuis quelque temps Ă©tait prĂȘt son bagage, Et lâon emporte si peu, pour un si long voyage, Une image, un parfum, le souvenir dâun pas. Quâa-t-il besoin dâavoir, sur ce chemin perdu, Il espĂšre y trouver des fleurs, des silences, Des musiques dâespoir, des musiques de danse, Des rĂȘves et des Ă©clats de rire qui lui seront rendus. On dit, que trĂšs lointaine, existe une lumiĂšre, Mais quâil faut traverser un trĂšs sombre couloir, Quâon tĂątonne en aveugle et quâon est sans espoir, Quâon nâa plus de repĂšre et non plus de priĂšre. Tous les masques que lâon prend et reprend, sont tombĂ©s. Câest le vide absolu, dĂ©tachement suprĂȘme. Alors, quâest devenu tout ce monde quâon aime, Le temps ne compte plus loin des ĂȘtres aimĂ©s. Ne pleurez pas surtout, surtout ne pleurez pas, Sâil existe des lois, il doit rĂ©gner un maĂźtre. Mais alors, dans ce cas, tout ne peut disparaĂźtre, Une autre vie sera, nous ne le savons pas. L'arbre et la graine Quelquâun meurt, et câest comme des pas qui sâarrĂȘtent⊠Mais si câĂ©tait un dĂ©part pour un nouveau voyage ? Quelquâun meurt, et câest comme une porte qui claque⊠Mais si câĂ©tait un passage sâouvrant sur dâautres paysages ? Quelquâun meurt, et câest comme un arbre qui tombe⊠mais si câĂ©tait une graine germant dans une terre nouvelle ? Quelquâun meurt, et câest comme un silence qui hurle⊠mais sâil nous aidait Ă entendre la fragile musique de la vie ? BenoĂźt MARCHON Les pĂ©tales de la vie Les fleurs de la vie, comme les fleurs dâune rose, se gorgent de rires, de joies et de couleurs. Elles sâouvrent peu Ă peu au monde extĂ©rieur, pĂ©tales Ă©panouis que la lumiĂšre expose. Ce pĂ©tale entre mes doigts se plisse trop vite. Comme les rĂȘves que jâavais tout rĂ©cemment. Son duvet que je presse rappelle le temps oĂč ta paume contre la mienne trouvait gĂźte. Dans ma main, ce pĂ©tale ploie puis hĂ©site ; il sâaccroche Ă ma peau comme mes souvenirs. Il balance et refuse toujours de partir, prĂ©fĂ©rant sâattacher aux lueurs quâil suscite. Mais ce brin de soleil aux pĂ©tales incarnĂ©s, câest lâamour que je porte Ă ce que tu Ă©tais. De ma main, il sâĂ©chappe Ă ton allongĂ©, pour offrir de ma part un ultime baiser. Quand je partirai... Quand je partirai, libĂ©rez-moi, laissez-moi aller. Jâai tant de choses Ă voir et Ă faire. Ne vous attachez pas Ă moi Ă travers vos larmes. Soyez heureux de toutes les annĂ©es passĂ©es ensemble. Je vous ai donnĂ© mon amour et vous pouvez seulement deviner combien de bonheur vous mâavez apportĂ©. Je vous remercie pour lâamour que vous mâavez tĂ©moignĂ©, mais il est temps maintenant que je poursuive ma route. Pleurez-moi quelques temps, si pleurer il vous faut. Et ensuite, laissez votre peine se transformer en joie, car câest pour un moment seulement que nous nous sĂ©parons. BĂ©nissez donc les souvenirs qui sont dans votre cĆur. Je ne serai pas trĂšs loin, car la vie se poursuit. Si vous avez besoin de moi, appelez-moi, je viendrai. MĂȘme si vous ne pouvez pas me voir ou me toucher, je serai prĂšs de vous. Et si vous Ă©coutez votre cĆur, vous percevrez tout mon amour autour de vous, dans sa douceur et sa clartĂ© Nous n'avons jamais su Nous nâavons jamais su vraiment ce que tu pensais sur plein de choses pourtant essentielles. Tu ne parlais jamais de Dieu, mais tu allais Ă lâĂglise de temps en temps. Pour dire adieu Ă tes amis quand ils mourraient, pour partager la joie de ceux qui se mariaient, pour accueillir les enfants de la famille ou des amis quand on les baptisait et pour les entourer plus tard quand ils faisaient leur premiĂšre communion. Aujourdâhui, nous, tes proches, nous te disons adieu. Nous espĂ©rons que silencieusement tu as rejoint ceux que tu aimais, ceux dont tu avais partagĂ© le travail, les soucis, ceux que tu avais aidĂ©s ou qui tâavaient rendu service. Demain, nous aussi nous partirons sans avoir terminĂ© notre travail, nous laisserons sans doute des choses Ă faire. Nous abandonnerons nos travaux entrepris, que dâautres Ă notre place poursuivront. Ce jour lĂ nous espĂ©rons te retrouver. Nous viendrons silencieusement nous asseoir auprĂšs de toi dans la maison de Dieu. Le pouvoir des mots Et quand vient le temps de lâabsence, quand vient le temps du silence, surgissent des mots quâon voudrait partager avec celui quâon a aimĂ©. Alors, seul face Ă lâinfini, avec ces mots quâon a pas dits, ces mots que lâon ne dira plus, parce quâavant, on nâavait pas su⊠Lâunivers devient notre abri, ce grand ciel qui nous lâa pris, cette terre qui sâest refermĂ©e en emportant tant de secrets, Quelque part, si loinâŠ, Ă cĂŽtĂ©, derriĂšre lâinvisible, une prĂ©sence une vie que lâon a partagĂ©e, remplie de mots et de silences. Dans notre cĆur, bien protĂ©gĂ©e, la place sera toujours gardĂ©e, pour celui dont aujourdâhui lâabsence donne tant de sens Ă notre existence. Alors, il nâest pas question dâun adieu ; aprĂšs une vie bien remplie câest un nouveau dĂ©part, une autre vie, vers dâautres mondes, vers dâautres cieux ; le vent insuffle sa tendresse la terre produit le renouveau lâeau emporte notre dĂ©tresse Le ciel Ă©coutera tous nos mots. Je ne vous quitte pas Si vous prenez la peine dâĂ©couter dans le courant dâair de ce lieu, vous pourrez entendre ma voix qui vous dit Ne soyez pas tristes, ne pleurez plus mon dĂ©part, oĂč je me trouve maintenant, je suis bien. » EntourĂ© de lâamour de ceux qui mâont prĂ©cĂ©dĂ©, Je ne souffre plus, mon corps me laisse enfin le repos tant demandĂ©, fini le tourment, finis ces soins tellement dĂ©sobligeants pour ma fiertĂ©. Je me repose sans douleur, sans contrainte, Je nâai pas de colĂšre, je ne regrette rien. Je vous quitte, mais je reste dans vos mĂ©moires, Pensez Ă moi souvent, mais ne soyez pas attristĂ©s par mon absence, je serai partout avec vous, dans les moments de peine, comme dans les moments de joie. Dans les villes, dans les forĂȘts et dans les plaines, chaque fois que le vent des contraintes de la vie vous couvrira, tendez les bras vers le ciel, Je vous envelopperai de mes ailes pour vous rĂ©chauffer de mon amour et chasser vos tracas. Armand VOSS Les yeux Bleus ou noirs, tous aimĂ©s, tous beaux, des yeux sans nombre ont vu lâaurore ; ils dorment au fond des tombeaux et le soleil se lĂšve encore. Les nuits plus douces que les jours ont enchantĂ© des yeux sans nombre ; les Ă©toiles brillent toujours et les yeux se sont remplis dâombre. Oh ! Quâils aient perdu le regard, non, non, cela nâest pas possible ! Ils se sont tournĂ© quelque part vers ce quâon nomme lâinvisible ; Et comme les astres penchants nous quittent, mais au ciel demeurent, les prunelles ont leurs couchants, mais il nâest pas vrai quâelles meurent Bleus ou noirs, tous aimĂ©s, tous beaux, ouverts Ă quelque immense aurore, de lâautre cĂŽtĂ© des tombeaux les yeux quâon ferme voient encore. Sully PRUDHOMME La voleuse La mort est toujours une voleuse. Jâai beau le savoir elle me surprendra toujours. Je peux en parler, la mettre dans des mots, la prononcer en discours, lâĂ©crire en livres, je nâen saurai jamais rien. La mort surviendra toujours au moment que je nâattends pas. MĂȘme si jâen connaissais lâheure et le jour, elle restera inattendue. La mort ne peut que dĂ©router non parce quâon nây est jamais prĂȘt mais parce que câest sa vocation elle dĂ©-route⊠elle oblige Ă prendre une autre route, elle quitte la route des certitudes pour obliger Ă lâinconnu. Les signes ont beau ĂȘtre annoncĂ©s jusquâĂ en devenir Ă©vidents, ma tĂȘte continue dâen refuser le deuil. Je cache la mort comme on cache sa faute ou comme on cache sa peur ou ses malheurs. Si je la cache aussi Ă lâautre câest sans doute pour mieux pouvoir me la cacher Ă moi-mĂȘme. Je ne connais de ma mort que la mort de lâautre, et la mort de lâautre commence par mâannoncer ma propre mort. Je ressens comme une injure ceux qui devant la mort chantent magnificat » ou allĂ©luia ». il me semble quâils font les fiers devant la mort, il nây a pas de conquĂ©rant devant la mort ! Au contraire, la mort est le ciel le plus profond de toute humilitĂ©. La mort est cette fragilitĂ© qui bien au-delĂ de ses conquĂȘtes fait la vraie grandeur de lâhomme. Ceux qui chantent ainsi Ă pleine joie devant la mort veulent dire quâils ont vaincu la mort, ils font seulement semblant de lâignorer. Seul dieu a vaincu la mort. La mort est un mystĂšre, câest le mystĂšre mĂȘme de lâhomme et personne ne peut le lui voler, personne, pas mĂȘme la religion, ni mĂȘme la foi. Quant Ă dieu lui-mĂȘme il a refusĂ© de tricher avec la mort, il lâa faite sienne, il lâa Ă©pousĂ©e dans les larmes et le sang. Jean DEBRUYNNE La mort nous rĂ©unira Lâabsence nâa-t-elle pas pour fonction, finalement, de nous rappeler que nous sommes vacants de quelquâun, et douloureux par cela, jusquâau moment oĂč nous aurons rejoint lâautre ? En ce sens, elle est bien dure Ă supporter, mĂȘme si elle nâest pas sans auxiliaires qui nous aident. Pourtant elle conduit au au revoir ». Jour aprĂšs jour, elle y ramĂšne, et chacune de nos peines en prĂ©pare la plĂ©nitude. Je crois alors quâil convient dâĂȘtre sĂ»r de ce propos La mort existe, La mort emporte un jour en son ailleurs un ĂȘtre cher, La mort, un jour, viendra et nous emportera aussi, en son lĂ -bas. Et nous rĂ©unira. La mort est cela. Message Ă notre Ă©poque extraordinaire il faut une gĂ©nĂ©ration extraordinaire Lâextraordinaire ? Câest ĂȘtre content de ce qui nous est donnĂ© au lieu de pleurer ce qui est perdu. Câest ĂȘtre de bonne humeur quand tout est ennuyeux et difficile. Câest servir dâappui au lieu de chercher Ă sâappuyer. Câest ĂȘtre souriant quand tout le monde est grognon. Câest voir le beau malgrĂ© le mĂ©diocre et le laid. Câest consoler au lieu de se prendre en pitiĂ©. Câest espĂ©rer quand tous se dĂ©couragent. Câest croire quand tout le monde doute. Câest vibrer dans un milieu amorphe. Câest aimer dans un milieu hostile. Sur la terre Ă blĂ© Celui qui sait quâil va mourir dans lâaccablement de midi sâen va revoir ses champs de blĂ© la plaine Ă blĂ© roue. Câest la plaine. La plaine flambe Ă perdre haleine vrillĂ©e des cris de la courlis. Celui qui sait quâil va mourir soudain se sent le cĆur en peine. Il voudrait embrasser la plaine sur laquelle il a tant trimĂ©. Câest pour la terre quâil est nĂ©, sous la chaume Ă la mode ancienne que prĂšs dâun siĂšcle il a peinĂ©. Mais ses blĂ©s roulent sous le vent ce sont les plus hauts de la plaine, ils frissonnent Ă perdre haleine luisent, chuintent, chantent au vent, alors il sent mourir sa peine Bah ! Que la terre reprenne puisque ses blĂ©s sont bien mouvants bah ! Quâimporte que la mort vienne quâil exhale son dernier vent dans son lit Ă la mode ancienne puisque ses blĂ©s sont bien vivants ! Maurice FOMBEURE Vers une autre destinĂ©e Comment lâaccepter ! Cette personne que nous connaissions et aimions, hier prĂ©sente, aujourdâhui nâest plus lĂ . Ainsi, autour de nous, des ĂȘtres disparaissent, tandis que dâautres naissent. La roue tourne, dit-on, une roue humaine de chair et de sang, de vie et de mort. Elle tourne si bien quâil est facile de sây habituer. Nous en prenons notre parti. Que faire dâautre pour se plier Ă la rĂ©alitĂ© ? Et sâil nây avait point de roue ? Si nous nâĂ©tions pas prisonniers de la fatalitĂ© ? Si nous Ă©tions embarquĂ©s vers une autre destinĂ©e, hommes et femmes, parents et Ă©trangers, connus et inconnus ? Alors la mort serait un passage La rupture conduirait Ă une communion, la vie ne serait pas enlevĂ©e, mais transformĂ©e. Si la mort nâĂ©tait pas la fin mais un commencement, la naissance Ă une nouvelle vie. Si celui qui est lĂ , couchĂ©, devait Ă nouveau se tenir debout. Alors nous pourrions espĂ©rer. Je me souviens de toi Je me souviens de ces moments passĂ©s Quand nous parlions sans mĂȘme nous soucier. Je me souviens de ces instants Qui me restent encore si prĂ©sents. Des jours heureux et des heures partagĂ©es OĂč nous aimions la vie autant quâon peut aimer. Je me souviens de mon passĂ© Car ta prĂ©sence, elle, est restĂ©e Dans mon cĆur, dans ma vie, Dans ma douleur et dans mes cris. Je me souviens de toi De ta prĂ©sence et de ta voix. Dans mon cĆur, dans ma vie, Dans mes pensĂ©es, ton souvenir grandit. Je me souviens de tâavoir tant aimĂ© QuâĂ chaque instant, je ne peux tâoublier⊠Souffrance mais espoir Nous voudrions dire notre espĂ©rance mais les paroles se serrent dans notre gorge. Nous voudrions crier, mais aucun cri ne vient. Nous voudrions aimer, mais seul le poids de notre peine et le bruit de nos larmes tĂ©moignent que nous vivons encore⊠Mais oĂč es-tu, Seigneur, et qui nous dit quâavec nous tu partages ce moment ! Rien nâest plus possible que lâespoir, que payer le prix de cette espĂ©rance. Je souhaite la paix. Cette paix doit prendre la place de la vie qui mâabandonne, je ne sais plus quâespĂ©rer dâautre, je ne connais plus rien de lâavenir qui mâattend, ni mĂȘme sâil est un avenir. Je dĂ©sire quelquâun sans connaĂźtre son nom ; est-ce cela que jâespĂšre ? Je ne sais, mais la paix enfin illumine ma solitude. Toi qui nous as prĂ©cĂ©dĂ©s Toi qui nous as prĂ©cĂ©dĂ©s au passage vers le PĂšre, as-tu dĂ©couvert ce visage que tu cherchais dans la nuit ? notre Sauveur lâa promis celui qui cherche, trouvera. Toi qui a bu comme nous Ă la coupe du Royaume, as-tu reconnu sur tes lĂšvres le sang versĂ© par JĂ©sus ? notre Sauveur lâa promis qui boit mon sang sera sauvĂ©. Toi qui a choisi lâamour comme guide sur ta route, es-tu parvenu Ă la source lâEsprit donnĂ© pour nous tous ? notre Sauveur lâa promis vous recevrez mon esprit sain. Toi qui nous a prĂ©cĂ©dĂ©s au passage vers le PĂšre, peux-tu obtenir que tes frĂšres soient rĂ©unis prĂšs de Dieu ? notre Sauveur lâa promis je vous prendrai auprĂšs de moi. En mĂ©lodie de fond Regardez autour de vous Ăcoutez la gaietĂ© printaniĂšre de nos ruisseaux je me suis enthousiasmĂ© pour ici et pour ailleurs. Saxo en bouche, soleil en tĂȘte et rythme dans la peau, je voulais vous dire que la vie est merveilleuse, cadeau Ă dĂ©guster en partage, tout simplement. Que la terre soit couverte de sapins ou de cocotiers, la joie de vivre est la derniĂšre partie Ă sauver. Dans une bataille oĂč la musique trouve ses complices je vous laisse mes pensĂ©es, mes souvenirs, mes espoirs et mes passions. Ne gardez pas de rancune pour cette pluie dâavril que ce soit dans le diamant dâune neige poudreuse ou par lâĂ©cho entendu au creux dâun coquillage ou mĂȘme par le sourire dâun nouvel enfant, je resterai Ă vos cĂŽtĂ©s, en mĂ©lodie de fond dans le concert de votre vie. Georges TUADEUX Un sourire Un sourire ne coĂ»te rien et produit beaucoup, il enrichit ceux qui le reçoivent sans appauvrir ceux qui le donnent. Il ne dure quâun instant mais son souvenir est parfois Ă©ternel. Personne nâest assez riche pour sâen passer, personne nâest assez pauvre pour ne pas le mĂ©riter il crĂ©e le bonheur au foyer, soutient les affaires. Il est le signe sensible de lâamitiĂ©. Un sourire donne du repos Ă lâĂȘtre fatiguĂ©, rend du courage aux plus dĂ©couragĂ©s. Il ne peut ni sâacheter, ni se prĂȘter, ni se voler, car câest une chose qui nâa de valeur quâĂ partir du moment oĂč il se donne. Et si parfois vous rencontrez une personne qui ne sait plus avoir le sourire, soyez gĂ©nĂ©reux, donnez lui le votre car nul nâa autant besoin dâun sourire que celui qui ne peut en donner aux autres. Le dernier voyage Lorsquâil faudra partir pour le dernier voyage, au grand livre du temps, tout en bas de la page, jâapposerai mon nom, clĂŽturant une vie oĂč bonheur et chagrin furent parfois rĂ©unis. Tu ne me verras plus, pourtant je serai lĂ . FidĂšle comme une ombre attachĂ©e Ă tes pas. Je serai prĂšs de toi dans lâallĂ©e du jardin, allant lâun prĂšs de lâautre, et la main dans la main. Je serai dans la fleur que tu auras cueillie dans la tiĂ©deur du soir, quand la brise fraĂźchit. Et je te parlerai lorsque chante le vent, je serai dans la pluie qui fouette les auvents. Je serai toujours lĂ , lorsque la nuit tombĂ©e les lumiĂšres du soir se seront allumĂ©es si tu fermes les yeux, alors tu mâentendras aujourdâhui et demain, je serai toujours lĂ . Tu as beaucoup voyagĂ© Tu as beaucoup voyagĂ©, dâun coin Ă lâautre, tu allais oĂč on tâenvoyait. Partout, tu tâes fait des amis, partout tu as laissĂ© des souvenirs. Nous repensons aujourdâhui Ă cela. Mais aujourdâhui, câest un autre voyage qui tâemmĂšne loin de nous, dans un autre pays. Ce pays dâoĂč personne ne revient, parce que câest lâaboutissement de tous nos voyages de toutes nos courses et de nos recherches. Tu es parti vers ce pays mystĂ©rieux. Nous espĂ©rons te retrouver un jour, au terme de notre propre voyage. Quand nous parviendrons nous aussi Ă cette maison oĂč tu nous attends pour fĂȘter ensemble le monde nouveau. Rire MĂȘme si la tristesse nous serre aujourdâhui la gorge, mĂȘme si les yeux nous piqueront au moment oĂč sont corps devra ĂȘtre laissĂ© aux mains dâune destinĂ©e inexorable, armons-nous dâores et dĂ©jĂ des meilleurs souvenirs. Son sourire nâ Ă©tait-il pas ce qui amenait un peu de magie dans notre vie ? Quand il est magnifique, le sourire rĂ©vĂšle une Ăąme splendide. Câest le signe extĂ©rieur dâune beautĂ© intĂ©rieure qui vit en nous, et qui sans lui serait souvent invisible aux autres. Le rire est une chose qui reste dans notre mĂ©moire bien aprĂšs que nos yeux lâaient oubliĂ©. Personne ne rĂ©siste Ă un sourire sincĂšre. Quand au rire, il est contagieux. Mais il ne faut pas rire mĂ©caniquement, et sans expression. Le vrai rire tourne le dos au nĂ©ant et fait avancer le monde. Il prĂ©serve la santĂ© des vieux comme celle des jeunes. Il colore le laid avec des Ă©claboussures dâor et dâargent. Il Ă©lĂšve les humbles et brise les barriĂšres sociales parfois stupides. Nous qui entrons dans le deuil, rappelons-nous que le rire, lui seul, nous montrera les choses sous leur vrai jour. GrĂące Ă lui, en de fugitifs instants, la mort perd le pouvoir de sĂ©parer ceux qui sâaiment. Tristesse Jâai perdu ma force et ma vie, et mes amis et ma gaietĂ© ; jâai perdu jusquâĂ la fiertĂ© qui faisait croire Ă mon gĂ©nie. Quand jâai connu la vĂ©ritĂ©, jâai cru que câĂ©tait une amie ; quand je lâai comprise et sentie, jâen Ă©tais dĂ©jĂ dĂ©goĂ»tĂ©. Et pourtant elle est Ă©ternelle, et ceux qui se sont passĂ©s dâelle ici-bas ont tout ignorĂ©. Dieu parle, il faut quâon lui rĂ©ponde. Le seul bien qui me reste au monde est dâavoir quelques fois pleurĂ©. Alfred DE MUSSET Rien qu'un petit mot Rien quâun petit mot pour te dire que lâon ne tâoubliera pas, que lâon se souvient toujours de tes cheveux blonds, de tes yeux bleus, de ton sourire radieux. Rien quâun petit mot pour te demander de nous aider Ă surmonter les rudes Ă©preuves dâici-bas. Pour te supplier de nous envoyer, du plus profond de ta victoire, ce petit morceau de bonheur, qui sâest perdu dans le labyrinthe de la haine. Rien quâun petit mot pour tâimplorer dâeffacer les fissures, les injures, les obstacles, les incomprĂ©hensions. Pour te rappeler que lâon compte sur toi, que lâon a besoin de ta force, enfin, rien quâun petit mot pour tâaffirmer que lâon tâaime dâun amour si puissant que le plus grand palais, que le plus pur rubis, nâest, en comparaison, quâĂ©phĂ©mĂšre beautĂ©. Ne te retournes pas Lâamour, câest sâenvoler au ciel Ă tout instant fendre cent voiles dâabord renoncer Ă soi-mĂȘme et pour finir, se prendre en Dieu. ConsidĂ©rer comme irrĂ©elle la vision de ce bas-monde. Ne pas voir, effectivement, ce qui tombe sous le regard. Voir au-delĂ de ce quâon voit descendre au gouffre intĂ©rieur. Mais dâoĂč te vient cet Ă©lan, mon Ăąme ? Languissamment, tu te retournes vers ceux qui restent pourquoi, puisque te voilĂ parvenu Ă lâĂąme des Ăąmes ? Lâautomne met la rose en fuite. Et quelle Ă©trange rose es-tu pour te diriger en glissant vers les vents Ăąpres de la mort ? Ne peine pas Ă discourir, fais silence et reste en Ă©veil. Alors la lune peut apparaĂźtre et te regarder. Car elle te ravira comme un oiseau de chasse. Et tu te regarderas en en voyant plus rien car en cette lune ton corps deviendra pareil Ă une Ăąme. LumiĂšre VoilĂ , tu quittes ce monde ici et aujourdâhui. Ton dĂ©part fut si long en cette maladie. Les jours sont Ă©tirĂ©s, pĂ©nibles, sans fin, pour que ta flamme vienne sâĂ©teindre⊠enfin. Et tout ce temps pour se comprendre, parler de tout, Ă©voquer nos souvenirs dont la vie se joue. Câen est fini des dĂ©chirures, des soucis, ne pas ĂȘtre triste, tu lâas voulu ainsi. Je suis sereine et jâaimerais aux funĂ©railles que la lumiĂšre nous inonde et nous assaille comme un clin dâĆil que tu ferais pour tes adieux, un sourire qui nous viendrait des cieux. Notre dialogue se poursuivra hors du temps, ta voix que notre cĆur entend secrĂštement, nous murmure une prĂ©sence si magique, enfant ou adulte, au diable la logique. Le temps Le tempsâŠ. le tempsâŠ. câest important le temps quâon met Ă se connaĂźtre quâon met Ă oublier quâon passe Ă la fenĂȘtre. Le temps que met un petit prince pour retourner vers lâinfini dans le ciel bleu de la province un oiseau tombe et tout est dit. Le temps que mettent les roses pour refleurir aprĂšs lâĂ©tĂ© et pour reperdre, Ă peine Ă©closes, le souvenir dâavoir Ă©tĂ©. Le temps efface toute larme pour laisser trace de son sel le temps que cesse toute alarme pour que renaisse lâarc-en-ciel. Le temps dâapprendre que jâexiste et de dĂ©couvrir lâunivers câest dĂ©jĂ le bout de la piste et les endroits sont Ă lâenvers. Soleil couchant Le soleil sâest couchĂ© ce soir dans les nuĂ©es. Demain viendra lâorage, et le soir, et la nuit ; Puis lâaube, et ses clartĂ©s de vapeurs obstruĂ©es ; Puis les nuits. Puis les jours, pas du temps qui sâenfuit. Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule Sur la face des mers, sur la face des monts, Sur les fleuves dâargent, sur les forĂȘts oĂč roule Comme un hymne confus des morts que nous aimons. Et la face des eaux. et le front des montagnes, RidĂ©s et non vieillis, et les bois toujours verts Sâiront rajeunissant ; le fleuve des campagnes Prendra sans cesse aux monts le flot quâil donne aux mers. Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tĂšte, Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux, Je mâen irai bientĂŽt, au milieu de la fĂȘte, Sans que rien manque au monde. immense et radieux ! Victor HUGO Le livre de la vie Le livre de la vie est le livre suprĂȘme, quâon ne peut ni fermer, ni ouvrir Ă son choix. Le passage achevĂ© ne sây lit pas deux fois. Mais le feuillet fatal se tourne de lui-mĂȘme. On voudrait revenir Ă la page que lâon aime mais la page oĂč lâon meurt est dĂ©jĂ sous nos doigts. La mort des oiseaux Le soir, au coin du feu, jâai pensĂ© bien des fois Ă la mort dâun oiseau, quelque part, dans les bois. Pendant les tristes jours de lâhiver monotone, les pauvres nids dĂ©serts, les nids quâon abandonne, se balancent au vent sous le ciel gris de fer. Oh ! Comme les oiseaux doivent mourir lâhiver ! Pourtant, lorsque viendra le temps des violettes, nous ne trouverons pas leur dĂ©licat squelette, dans le gazon dâavril oĂč nous irons courir. Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ? François COPPEE Pour un temps de mort Jâai perdu ma force et ma vie, Une flamme qui sâĂ©teint, disent les voisins. Disparition Ă©ternelle, ont dit les officiels. Tristesse de lâabsence, dit la famille. Pourquoi ces gens parlent-ils de ce quâils ne connaissent pas ? Câest vrai. Le corps est sur le lit. Je le vois et, parfois, je pleure. Un corps sans souffle, câest affreux. Câest vrai, je suis tentĂ© de rĂ©volte. La peine de mon cĆur est immense. Mais ce corps Ă©tait animĂ© de ton souffle, Seigneur, tu ne lâas pas créé pour le mener au nĂ©ant. Le cĆur bat ailleurs que dans la poitrine. Lâesprit et lâamour revivent en un corps nouveau. Tu es crĂ©ateur. Tu recrĂ©ais que je ne puis saisir. Amour ineffacĂ©, agrandi Ă ta dimension. RĂ©surrection plus belle que tous les rĂȘves. De nouveau solitaire, je te dis je souffre, Seigneur. Sans dĂ©sespoir. Souffrance et espĂ©rance cohabitent dans mon cĆur. Je refuse la mort. Toi aussi, Seigneur. Tu es vainqueur. Aux morts, tu donnes la vie. A moi, tu donnes la paix. Seigneur, tu es la Vie, nos cĆurs entre tes mains. L'automne Salut, bois couronnĂ©s dâun reste de verdure ! Feuillages jaunissants sur les gazons Ă©pars ! Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature convient Ă la douleur et plaĂźt Ă mes regards. Je suis dâun pas rĂȘveur le sentier solitaire ; jâaime Ă revoir encore, pour la derniĂšre fois, ce soleil palissant, dont la faible lumiĂšre perce Ă peine Ă mes pieds lâobscuritĂ© des bois. Ainsi, prĂȘt Ă quitter lâhorizon de la vie, pleurant de mes longs jours lâespoir Ă©vanoui, je me retourne encore, et dâun regard dâenvie je contemple ces biens dont je nâai pas joui. Terre, soleil, vallons, belle et douce nature, je vous dois une larme au bord de mon tombeau ! Lâair est si parfumĂ© ! La lumiĂšre est si pure ! Au regard dâun mourant le soleil est si beau ! Je voudrais maintenant vider jusquâĂ la lie ce calice mĂȘlĂ© ne nectar et de fiel ! Au fond de cette coupe oĂč je buvais la vie, peut-ĂȘtre restait-il une goutte de miel ? Peut-ĂȘtre lâavenir me gardait-il encore un retour de bonheur dont lâespoir est perdu ? Peut-ĂȘtre, dans la foule, une Ăąme que jâignore aurait compris mon Ăąme, et mâaurait rĂ©pondu ! La fleur tombe en livrant ses parfums au zĂ©phyr ; Ă la vie, au soleil, ce sont lĂ ses adieux moi, je meurs ; et mon Ăąme, au moment quâelle expire sâexhale comme un son triste et mĂ©lodieux. Nous te cherchons Nous voici aujourdâhui au bord du vide Puisque nous cherchons partout Ton visage que nous avons perdu. Tu Ă©tais notre avenir Et nous avons perdu notre avenir. Tu Ă©tais des nĂŽtres Et nous avons perdu cette part de nous-mĂȘmes. Tu nous questionnais Et nous avons perdu ta question. Nous voici seuls Nos lĂšvres serrĂ©es sur nos pourquoi. Nous sommes venus ici chercher Chercher quelque chose Ou quelquâun. Chercher⊠Chercher cet amour plus fort que tout. Nous te cherchons partout. Il restera de toi. Il restera de toi ce que tu as donnĂ© au lieu de le garder dans des coffres rouillĂ©s. Il restera de toi, de ton jardin secret une fleur oubliĂ©e qui ne sâest pas fanĂ©e. Ce que tu as donnĂ© en dâautres fleurira celui qui perd la vie un jour la retrouvera. Il restera de toi ce que tu as offert entre tes bras ouverts un matin de soleil. Il restera de toi ce que tu as perdu que tu as attendu plus loin que ton Ă©veil. Ce que tu as souffert en dâautres revivra celui qui perd sa vie un jour la retrouvera. Il restera de toi une larme tombĂ©e un sourire germĂ© sur les yeux de ton cĆur. Il restera de toi ce que tu as semĂ© que tu as partagĂ© aux mendiants du bonheur. C'est bien naturel Quand on pense Ă ton grand Ăąge, câest bien naturel que tu sois partie. Nous nous y attendions ; Il y avait si longtemps que tu souffrais, que tu tâaffaiblissais et que tu nous disais Mon heure approche ». Pourtant nous souffrons. Car ceux quâon aime nâont pas dâĂąge, on les aime, câest tout. Tu retrouves maintenant ceux que tu as aimĂ©s. Certains sont partis dĂ©jĂ depuis bien longtemps. Nous ne les connaissions pas, mais tu en parlais. Maintenant tu les vois. Pour toi, le Christ , la Vierge et tous les Saints vont accourir ; ils te prennent par la main pour te menerau PĂšre. De fil en fil Quâil est doux le tissu de ma tendre famille, velours souple et chaud, infroissable malgrĂ© la vie. De drap en drap, de langes en drap nuptial ou enfin linceul, quoi quâil mâarrive, vous ne me laisserez pas seul. La vie quotidienne a brodĂ© nos dentelles. Nos fĂȘtes passĂ©es sont des rubans en kyrielles. Petits crĂȘpons, joyeux satins ou chauds mohairs, chacun tient bonne place dans sa joyeuse galĂšre. Mais arrive le moment oĂč la bobine se lasse, et un jour ou lâautre la trame se casse. Est-ce le moment, quand le tissu sâeffile, de dĂ©sespĂ©rer et trouver la vie triste ? Levons alors un peu les yeux vers la voie lactĂ©e. DĂ©couvrons les fils unissant les Ă©toiles assemblĂ©es. Les uns sont tenus par nos morts, les autres par nos enfants. Car lâĂ©ternel tisserand, dans son bel ouvrage, mĂ©tisse du fil brillant et du fil vivant⊠Demain, dĂšs l'aube. Demain dĂšs lâaube, Ă lâheure oĂč blanchit la campagne, je partirai. Vois-tu, je sais que tu mâattends. Jâirai par la forĂȘt, jâirai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixĂ©s sur mes pensĂ©es, sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, seul, inconnu, le dos courbĂ©, les mains croisĂ©es, triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni lâor du soir qui tombe ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, et quand jâarriverai, je mettrai sur ta tombe un bouquet de houx vert et de bruyĂšre en fleur. Victor HUGO Retour du fils prodigue Et sâil revenait un jour, que faut-il lui dire ? Dites-lui quâon lâattendit jusquâĂ sâen mourir⊠Et sâil mâinterroge encore sans me reconnaĂźtre ? Parlez-lui comme une sĆur, il souffre peu-ĂȘtre⊠Et sâil demande oĂč vous ĂȘtes, que faut-il rĂ©pondre ? Donnez-lui mon anneau dâor sans rien lui rĂ©pondre⊠Et sâil veut savoir pourquoi la salle est dĂ©serte ? Montrez-lui la lampe Ă©teinte et la porte ouverte⊠Et sâil mâinterroge alors sur la derniĂšre heure ? Dites-lui que jâai sourit de peur quâil ne pleure⊠Maurice MAETERLINCK PensĂ©e des morts VoilĂ les feuilles sans sĂšve qui tombent sur le gazon ; VoilĂ le vent qui sâĂ©lĂšve et gĂ©mit dans le vallon ; VoilĂ lâerrante hirondelle qui rase du bout de lâaile Lâeau dormante des marais ; VoilĂ lâenfant des chaumiĂšres qui glane sur les bruyĂšres Le bois tombĂ© des forĂȘts. Lâonde nâa plus le murmure dont elle emplissait les bois ; Sous des rameaux sans verdure les oiseaux nâont plus de voix. le soir est prĂšs de lâaurore ; Lâastre Ă peine vient dâĂ©clore quâil va terminer son tour ; Il jette par intervalle une lueur, clartĂ© pĂąle quâon appelle encore un jour. Lâaube nâa plus de zĂ©phyr sous ses nuages dorĂ©s ; La pourpre du soir expire sur les flots dĂ©colorĂ©s ; La mer solitaire et vide nâest plus quâun dĂ©sert aride oĂč lâĆil cherche en vain lâesquif ; Et sur la grĂšve plus sourde la vague orageuse et lourde nâa quâun murmure plaintif. La brebis sur les collines ne trouve plus le gazon ; Son agneau laisse aux Ă©pines les dĂ©bris de sa toison ; La flĂ»te aux accords champĂȘtres ne rĂ©jouit plus les hĂȘtres des airs de joie et dâamours Toute herbe aux champs est glanĂ©e Ainsi finit une annĂ©e, ainsi finissent nos jours ! Câest la saison oĂč tout tombe aux coups redoublĂ©s des vents ; Un vent qui vient de la tombe moissonne aussi les vivants Ils tombent alors par mille, comme la plume inutile que lâaigle abandonne aux airs, Lorsque des plumes nouvelles viennent rĂ©chauffer ses ailes Ă lâapproche des hivers. Alphonse DE LAMARTINE Conseils Ne pleurez pas, surtout ne pleurez pas ! Il y a bien longtemps quâĂ©tait prĂȘt mon bagage, on emporte si peu pour ce trĂšs long voyage⊠une image, un parfum, le souvenir dâun pas. Ne pleurez pas. Je ne veux pas vous savoir tristes, je nâaurai plus de corps mais des ailes dâazur des ailes de pastel, de fluides et dâair pur des ailes palpitant au souffle dâun artiste. Quâai-je besoin dâavoir sur ce chemin perdu ? JâespĂšre y retrouver des fleurs et des silences des musiques dâespoir, des musiques de danses, des rĂȘves, des Ă©clats qui nous seront rendus. On dit que trĂšs lointaine existe une lumiĂšre, mais quâil faut traverser un trĂšs sombre couloir quâon tĂątonne en aveugle et quâon est sans espoir quâon a plus de repĂšre et non plus de priĂšre. Tous les masques quâon prend et reprend sont tombĂ©s ; câest le vide absolu, dĂ©tachement suprĂȘme, alors quâest devenu tout ce quâon aime ? Le temps nâest mĂȘme plus, les coffres sont tombĂ©s. Je veux bien quâil nây ait plus rien quâun peu de cendres, sur cette terre aride oĂč nous avons vĂ©cu il faut fermer les yeux dans lâabĂźme et descendre. Ne pleurez pas surtout, surtout ne pleurez pas !!! sâil existe des lois il doit rĂ©gner en maĂźtre ! Mais alors dans ce cas, tout ne peut disparaĂźtre⊠une demeure est là ⊠nous ne le savons pas. A la mĂ©moire Elle avait tout ce quâon envie, elle avait tout en naissant. Tout, exceptĂ© la longue vie. Elle est morte en la commençant. Sa mort jalouse de la gloire, brisant un avenir si beau, nâensevelit pas sa mĂ©moire sous le marbre du tombeau. Elle nâest plus, sa gloire reste, Dieu le veut, respectons ses lois, dans les anges du ChĆur CĂ©leste il manquait sans doute sa voix. AngĂšle XINDAVELONIS Au bout de la route Au bout de la route, il nây a pas de route, mais le terme du pĂšlerinage. Au bout de lâascension, il nây a pas lâascension, mais le sommet. Au bout de la nuit, il nây a pas la nuit, mais lâaurore. Au bout de lâhiver, il nây a pas lâhiver, mais le printemps. Au bout de la mort, il nây a pas la mort, mais la vie. Au bout du dĂ©sespoir, il nây a pas le dĂ©sespoir, mais lâespĂ©rance. Au bout de lâhumanitĂ©, il nây a pas lâhomme, mais lâhomme en Dieu, mais la RĂ©surrection. La rĂ©sille Est-ce la pluie ? Ou seulement le vent Qui sâamuse Ă froisser le feuillage des arbres ? Je vais Ă la croisĂ©e et je regarde Le jardin immobile et lâoiseau tournoyant. Hirondelle, pourquoi veux-tu partir si vite Et laisser ton nid vide ? Rien ne presse, Puisque la rose est toujours vive Et le jasmin de Virginie. Reste un peu plus ici, reste, Et trace sans arrĂȘt sur ce fond gris et vert De campagne et de ciel La rĂ©sille magique oĂč se perd Le poids de mon souci. Reste jusquâĂ la fin de cet automne, reste, Car quand tu reviendras, ĂŽ ma charmante amie, Ce vieil homme sera-t-il encore Ă sa fenĂȘtre, Ou bien Ă jamais endormi ? Tristan KLINGSOR Murmure apaisant Ăcoute la chanson bien douce qui ne pleure que pour te plaire. Elle est discrĂšte, elle est lĂ©gĂšre un frisson dâeau sur la mousse ! La voix fut connue, mais Ă prĂ©sent elle est voilĂ©e comme une veuve dĂ©solĂ©e, pourtant comme elle est encore fiĂšre⊠Elle dit la voix reconnue, que la bontĂ© câest notre vie que la haine est de lâenvie rien ne reste la mort venue. Elle parle aussi de la gloire dâĂȘtre simple sans plus attendre, et de noces dâor et du tendre bonheur dâune paix sans victoire. Accueillez la voix qui persiste dans son naĂŻf Ă©pithalame allez, rien nâest meilleur Ă lâĂąme que de faire une Ăąme moins triste ! Paul VERLAINE extrait de Sagesse » Mon puzzle Ă moi Je ne sais plus ce que je suis, ce que je fais. Ton dĂ©part si brutal, en moi, a explosĂ©. Câest comme si jâĂ©tais brisĂ©e, Ă©parpillĂ©e, disloquĂ©e par cette mort que nul nâattendait. Une partie de moi-mĂȘme vient sâaccrocher Ă ce cercueil oĂč tu reposes dĂ©sormais. Toi, tu es lĂ , statue immobile Ă jamais, tandis que je crie de mon Ăąme morcelĂ©e. A vous tous, prĂ©sents, vous croyez me voir entierĂšre, Mais au fond de moi, je me suis dĂ©sagrĂ©gĂ©e. Je suis un puzzle de dĂ©tresse et de chagrin qui essaie encore de se rassembler en vain. Je suis si aveugle, mes amis, mes enfants, que jâen oublie de voir que vous ĂȘtes lĂ . Or, vous ĂȘtes des morceaux de vie si brillants, le meilleur de mon ĂȘtre, le meilleur de moi. Et si le vent de la mort mâa Ă©miettĂ©e, vous ĂȘtes les liens qui pourront me rassembler. Vos sentiments sauront me rendre une unitĂ©, jâai besoin de vous pour enfin me retrouver. L'aube est moins claire Lâaube est moins claire, lâair moins chaud, le ciel moins pur ; Le soir brumeux ternit les astres de lâazur. Les longs jours sont passĂ©s ; les mois charmants finissent. HĂ©las ! Voici dĂ©jĂ les arbres qui jaunissent ! Comme le temps sâen va dâun pas prĂ©cipitĂ© ! Il semble que nos yeux, quâĂ©blouissait lâĂ©tĂ©, Ont Ă peine eu le temps de voir les feuilles vertes. Pour qui vit comme moi les fenĂȘtres ouvertes, Lâautomne est triste avec sa bise et son brouillard, Et lâĂ©tĂ© qui sâenfuit est un ami qui part. Adieu, dit cette voix qui dans notre Ăąme pleure, Adieu, ciel bleu ! Beau ciel quâun souffle tiĂšde effleure ! VoluptĂ©s du grand air, bruit dâailes dans les bois, Promenades, ravins pleins de lointaines voix, Fleurs, bonheur innocent des Ăąmes apaisĂ©es, Adieu, rayonnements ! Aubes ! Chansons ! RosĂ©es ! Puis tout bas on ajoute ĂŽ jours bĂ©nis et doux ! HĂ©las ! Vous reviendrez ! Me retrouverez-vous ? Victor HUGO Ascension Je te salue au seuil sĂ©vĂšre du tombeau. Va chercher le vrai, toi qui a su trouver le beau. Monte lâĂąpre escalier. Du haut des sombres marches, du noir pont de lâabĂźme on entrevoit les arches ; Va ! Meurs ! La derniĂšre heure est le dernier degrĂ©. Pars, aigle, tu vas voir des gouffres Ă ton grĂ© ; tu vas voir lâabsolu, le rĂ©el, le sublime. Tu vas sentir le vent sinistre de la cime et lâĂ©blouissement du prodige Ă©ternel. Ton olympe, tu vas le voir du haut du ciel, tu vas, du haut, du vrai, voir lâhumaine chimĂšre, mĂȘme celle de Job, mĂȘme celle dâHomĂšre, Ăme, et du haut de Dieu tu vas voir JĂ©hovah. Monte ! Esprit ! Grandis, plane, ouvre tes ailes, va ! Victor HUGO Pour toi, pour nous, pour lui. Dieu trĂšs glorieux ! Auteur de tout bien et donateur de toute misĂ©ricorde ! DĂ©verse tes bĂ©nĂ©dictions sur nous et fortifie nos engagements solennels avec les liens de lâaffection sincĂšre ! QuâĂ lâoccasion de ce dĂ©cĂšs, nous soit rappelĂ© notre destin prochain et que notre attention soit attirĂ©e vers Toi, seul refuge dans les temps de dĂ©nouement ! Que lorsque ce moment terrible sera arrivĂ©, quand nous serons sur le point de quitter cette scĂšne transitoire, la perspective vivifiante de ta misĂ©ricorde fasse disparaĂźtre la tristesse de la mort, et quâaprĂšs notre dĂ©part dâici-bas, en paix et dans ta grĂące, nous soyons reçus au sein de ton royaume Ă©ternel, pour jouir, avec les Ăąmes de nos amis disparus, de la juste rĂ©compense dâune vie de piĂ©tĂ© et de vertu. Amen. La priĂšre du paysan Merci mon dieu De mâavoir fait paysan, BornĂ©, sourd et muet Pour ne point entendre les bavards Et ne point rĂ©pondre aux sots. Merci pour eux de mâavoir fait travailleur Afin dâĆuvrer malgrĂ© tout, Et continuer Ă nourrir ces gens Qui ont toujours la bouche ouverte Que ce soit pour de vains bavardages Ou pour manger nos produits Sans les vouloir trop payer. Merci aussi dâavoir permis Ă mes ancĂȘtres Dâaccumuler un patrimoine Quâon ne peut envoyer en Suisse, Ou considĂ©rer comme une Ćuvre dâart; Pour permettre Ă lâĂ©tat dây tailler Ă sa guise. Et rogner Ă sa faim. Merci de mâavoir rendu la peau Durcie par les intempĂ©ries, Pour permettre, sans que je rue, A dâinnombrables organismes Qui prolifĂšrent comme pucerons aux beaux jours De me ponctionner, Pour nourrir une lĂ©gion de plumitifs, De mĂ©canographes et de prĂ©visionnistes Qui de croient utiles Parce quâils travaillent bien au dessus de nous, Dans les nuages Et se montent du col ou du faux-col. Merci de permettre Ă des ignares De se dĂ©couvrir Ă©cologistes Et sans rien y connaitre De se donner lâoutrecuidance De nous apprendre la Terre et la Nature. Merci enfin de mâavoir attachĂ© Ă la glĂšbe, AprĂšs mâavoir crĂ©e dâelle. Car je sais que je ne suis que poussiĂšre Et retournerai Ă la poussiĂšre, Comme eux tous. Mais moi je ne tomberai pas de haut, Nâayant jamais quittĂ© la Terre. Au-dedans de toi, tu me trouveras. Femme, tu pleures ? Qui cherches-tu ? Tu le possĂšde celui que tu cherche, et tu lâignores ? Tu lâas, et tu pleure ? Tu le cherches au-dehors, mais tu lâas au-dedans. Tu te tiens debout hors du tombeau, en larmes, pourquoi ? OĂč je suis ? Mais en toi. Câest lĂ que je repose, non pas mort, mais lâĂ©ternel vivant. Toi-mĂȘme, voilĂ mon jardin. Tu as bien jugĂ© en me disant jardinier. Second Adam, jâai gardĂ©, moi aussi, Dâun paradis ma tĂąche de travailler Ă faire pousser dans ce jardin âton Ăąme- Des moissons de dĂ©sirs. Comment ! Tu mâas, tu me possĂšdes en toi, et tu lâignores. VoilĂ pourquoi tu me cherches au-dehors. Eh bien, me voici. Je tâapparais dehors, mais pour te ramener au-dedans !, Câest lĂ , au-dedans, que tu me trouveras. Je ne suis pas loin de toi, comme tu le penses. Je suis le Dieu tout proche. Dis-moi quây a-t-il de plus prĂšs pour quelquâun que son propre cĆur ? Ceux qui me trouvent, câest lĂ , dans leur cĆur quâils me trouvent VoilĂ ma rĂ©sidence. La priĂšre du chasseur Mon Dieu, soyez sur tous mes pas dans la nuit de la haute montagne. Faites que chaque jour je vous salue dans la splendeur de lâaube. Faites que jâentende votre voix seule quand vous parlez avec force par les vents dĂ©chaĂźnĂ©s. Les fracas des monts et la chute folle des torrents, le courroux des glaciers et le sifflement des pierres, Les dĂ©chirements des Ă©clairs et le roulis des tonnerres, Par lâintercession de ma belle compagne, Notre Dame des Neiges, Par celle de mon glorieux patron, le grand Saint Hubert, Mon Dieu protĂ©gez-moi toujours, Faites que bien rarement avec ma carabine je ne manque le but, et que si cela mâadvient, Faites du moins que Vous, Seigneur, je ne vous manque point. Marcel MICHELLOD Cailloux blancs Semez nos joies, beaux cailloux blancs, Sur la route et sur la riviĂšre, Semez en gouttes de soleil, En fleurs de lune et dâĂ©tincelles. Quand tout est gris, faites-nous signe Tout doucement, beaux cailloux blancs, Que nous retrouvions le sourire Et les couleurs de lâarc-en-ciel ! Devis gratuit Avis de dĂ©cĂšs Visite virtuelle