- Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation : - Note moyenne : 4.63 /5 (sur 466 votes) La libertĂ© et la justice consistent Ă  rendre tout ce qui appartient Ă  autrui ; ainsi l’exercice des droits naturels de la femme n’a de bornes que la tyrannie perpĂ©tuelle que l’homme lui oppose ; ces bornes doivent ĂȘtre rĂ©formĂ©es par les lois de la nature et de la raison .
Plan de travail 1
NĂ©anmoins la faute n’est pas uniquement imputable Ă  la sociĂ©tĂ© AB Productions, mais Ă  son diffuseur TF1, ainsi qu’à la mentalitĂ© de l’ensemble des acteurs de la tĂ©lĂ©vision française des annĂ©es 90. L’idĂ©ologie rĂ©publicaine universaliste, un certain entre-soi du microcosme des scĂ©naristes, mais aussi un certain racisme larvĂ© ont bloquĂ© toute possibilitĂ© Les paroles de A qui la faute feat. Orelsan de Kery James ont Ă©tĂ© traduites en 1 languesJe voulais faire un film Je lâ€Čai fait, je n'ai pas attendu Canal + Je nâ€Čai pas attendu le CNCJ'en avais marre de voir les mĂȘmes S'emparer de nos rĂ©cits Alors jâ€Čai Ă©crit mon propre scĂ©nario DĂ©peint nos vies Jâ€Čsuis pas restĂ© les bras ballants Je n'ai comptĂ© que sur mon talent Jâ€Čsuis pas un fils de Il n'y a que ma dĂ©termination qui ait le bras long Jâ€Čai dĂ» en faire deux fois plus Que ceux qui ont deux fois moins de talent que moi En France c'est normal pour un Africain Tu me demandes Ă  qui la faute? En ce qui me concerne jâ€Čsuis pas venu au monde Dans le but de bĂątir les rĂȘves d'un autre Je porte mes victoires et mes Ă©checs J'suis pas un esclave Je nâ€Čai pas lâ€ČÉtat français pour maĂźtre Pourtant l'État français continue de vous la mettre Et tu tâ€Čen sors peut-ĂȘtre C'est que des miettes Pour mieux faire croire que si tâ€Čas Ă©chouĂ© c'est que tâ€Čes bĂȘte Parce que la pierre que le bĂątisseur rejette Finira dans la fenĂȘtre Un seul film de Kery James Deux cents faits par des bobos de merde Woh, tu t'en es sorti tout seul Tu vois ce que je veux dire tout seul PauvretĂ©, combien sont sous le seuil Depuis la bonne idĂ©e de l'État de sâ€Čenrichir sur les immigrĂ©s De leur refourguer les quartiers OĂč la classe moyenne se suicidait Mais compare ces quartiers Ă  ce que nos parents ont fuit Le Bois-lâ€ČAbbĂ© c'est le luxe pour quelquâ€Čun qui vient d'HaĂŻti Quand jâ€Čobserve ceux qui ont plus Je me rappelle de ceux qui ont moins D'aussi loin que je me souvienne Je nâ€Čai jamais vu maman se plaindre Sais-tu d'oĂč l'on vient? Moi je mâ€Čen suis sorti tout seul Tâ€Čas bien compris tout seul Hein? PauvretĂ© sous le seuil Les banlieues ne sont pas les seules Campagne Ă  l'abandon La misĂšre est aussi rurale Jâ€Čen connais des petits blancs pour qui la vie est brutale Les blancs souffrent aussi Merci, je voyais pas les news La banlieue porte un gilet jaune depuis vingt ans Tout le monde s'en bat les couilles La France est dans le dĂ©ni MĂ©lange dâ€Čignorance et de mĂ©pris Parle pas d'ethnies Jâ€Čai des oncles qui croient que l'Afrique c'est un pays Je connais les quartiers vus par ceux qui nâ€Čy mettent pas les pieds Qui en parlent Ă  tous les repas Nâ€Čenvisagent mĂȘme pas d'aller voir les faits Jâ€Čai grandi dans "traĂźne pas avec ces gens tu vas te faire agresser" Mythes et lĂ©gendes Ă  la tĂ©lĂ© Faut s'intĂ©grer sans quâ€Čon se mĂ©lange GalĂšre sans contre-exemple, l'avenir sera ton prĂ©sent Pas de colonies sans consĂ©quences, racisme anti-blancs Tant de complaisance Crois-moi je connais cette France Jâ€Čdis pas que tout le monde est mauvais Je dis que peur et nĂ©gligence Rendent une population mĂ©chante Y'a du racisme en France Ă  qui le dis-tu? J'ai Ă©crit Lettre Ă  la RĂ©publique Toi, oĂč Ă©tais-tu? On ne fait pas bouger les choses en dressant seulement des constats Subir ou agir, jâ€Čvais te le dire cash moi La vie est une question de choix Ni de gauche, ni de droite Mais si nos frĂšres ne trouvent pas de taf Quâ€Čest-ce qu'ils peuvent faire À part monter leur propre boĂźte? Tâ€Čobserves le monde avec un strabisme, t'es naĂŻf Tu crois encore Ă  SOS Racisme et aux manifs Jâ€Čsuis pas naĂŻf, j'suis trahi Jâ€Čcrois plus ce qu'on m'a appris Lâ€ČĂ©galitĂ©, la patrie, ah oui? Est-ce que câ€Čest toi qui choisis Montes ta boĂźte, qui s'enrichit sur ton crĂ©dit? Rentre dans le systĂšme ou pĂ©ris Oublie tes rĂȘves dans un hall de mairie Tant quâ€Čils parleront d'Ă©lite Ils disent que tu peux tâ€Čen sortir si tu le mĂ©rites Mais tu mĂ©rites de t'en sortir Câ€Čest qu'une technique L'État veut tâ€Čendormir et jouer les marchands de sommeil Un seul modĂšle de rĂ©ussite Le leur basĂ© sur lâ€Čoseille S'ils aident les jeunes, câ€Čest Ă  devenir des vieux comme eux Tu peux toucher le jackpot Tu battras pas le casino Ă  son propre jeu SystĂšme en pyramide l'argent monte La merde reste en bas Je ne dis pas que tout le monde est dans le complot Je dis que ça ne les dĂ©range pas Jâ€Čai des frĂšres qui sont partis Je vois pas la tĂ©ci en rose Car j'ai poussĂ© parmi les orties Jâ€Čai vu des mecs remplis de vices Fumer un type que leur mĂšre considĂ©rait pourtant comme leur propre fils Balle dans la tĂȘte, mort violente Est-ce l'État qui appuie sur la dĂ©tente? Comme dans les quartiers nord On finit par s'y faire On nâ€Ča jamais eu besoin de lâ€ČÉtat pour remplir nos cimetiĂšres Bavures policiĂšres Pas de filets de sĂ©curitĂ© ContrĂŽle d'identitĂ© Ă  lâ€ČĂąge oĂč tu sais pas qui t'es Finir par glorifier des trucs peu glorieux Grandir dans le feu Yâ€Ča plus d'obstacles Et ils sont plus dangereux Mets ta vie en jeu Trafic de stup Ă  des fils de EnfermĂ©s pour quâ€Čils s'Ă©vadent en soirĂ©e T'es quâ€Čun pion dans leur petit jeu Les politiques, il nâ€Čy a que la gloire qui les motive Comment croire le contraire quand les prĂ©sidents... des meufs du showbiz Dans le showbiz Combien de banlieusards millionnaires Ont banni le mot solidaritĂ© de leur dictionnaire? De l'oseille on en a pris, hein combien? Combien dâ€Čentrepreneurs? Combien de stars la banlieue a produit? Mais le succĂšs les rend amnĂ©siques La peur de perdre ce qu'ils croient possĂ©der paraplĂ©giques Combien? Combien osent monter au crĂ©neau? Combien osent leur faire face quand ils nous salissent dans leurs journaux? À qui la faute? Je nâ€Čessaie pas de nier les problĂšmes Mais je ne compte pas sur l'État, moi Je compte sur nous-mĂȘmes À qui la faute? Cette question appartient au passĂ© Je nâ€Čai qu'une interrogation, moi Qu'est-ce quâ€Čon fait? À qui la faute? À qui la faute? À qui la faute, dis-moi? À qui la faute? À qui la faute? À qui la faute? À qui la faute, dis-moi? À qui la faute?Writers Alix Jules Mathurin, Thibault Maximilien Rapon, Guillaume Mathieu Nestoret, Aurelien Contentin, Lionel Jerome Fabert Lepoint sur l’invasion russe de l’Ukraine . L’offensive russe dans le Donbass (est), qui progresse « lentement », en raison de la rĂ©sistance acharnĂ©e des Ukrainiens, a pris du retard Paroles de la chanson LeĂŻla Ad A Qui La Faute lyrics officiel A Qui La Faute est une chanson en Français Simplement, il faut que je me livre Je ne veux pas qu'on se dise qu'on a juste ratĂ© l'occas' ForcĂ©ment C'est toi qui m'enivres J'ai peur, tu m'attires mais j'veux pas rater l'occas' Je ne ferais jamais de trĂȘve et tant pis si j'en crĂšve Ce genre de sentiment qui pousse Ă  faire des bails sombres Tu m'regardes Ă  peine et mĂȘme pas tu rappelles Faut qu'on s'aime autrement, j'ai plus le temps de faire semblant À qui la faute? Dans le vide je saute Je me raccroche Ă  nous deux, ah J'ai perdu ma santĂ© J'pourrais pas faire sans toi J'me raccroche Ă  nous deux Je suis patiente comme un condamnĂ© J'me contente de ce qu'on me donne Les souvenirs communs qu'on avait S'effaceront et c'est comme d'hab Je suis patiente comme un condamnĂ© J'me contente de ce qu'on me donne Les souvenirs communs qu'on avait S'effaceront et c'est comme d'hab Je ressens comme un vide T'inquiĂštes je vois bien que tu m'Ă©vites C'est chacun sa vida en vĂ©ritĂ© Il faut que je te le dise Avant que quelque chose se brise Je t'aime pour la vida en vĂ©ritĂ© Je ne ferais jamais de trĂȘve et tant pis si j'en crĂšve Ce genre de sentiment qui pousse Ă  faire des bails sombres Tu m'regardes Ă  peine et mĂȘme pas tu rappelles Faut qu'on s'aime autrement, j'ai plus le temps de faire semblant À qui la faute? Dans le vide je saute Je me raccroche Ă  nous deux, ah J'ai perdu ma santĂ© J'pourrais pas faire sans toi J'me raccroche Ă  nous deux Je suis patiente comme un condamnĂ© J'me contente de ce qu'on me donne Les souvenirs communs qu'on avait S'effaceront et c'est comme d'hab Je suis patiente comme un condamnĂ© J'me contente de ce qu'on me donne Les souvenirs communs qu'on avait S'effaceront et c'est comme d'hab c'est comme d'hab Je ressens comme un vide T'inquiĂštes je vois bien que tu m'Ă©vites C'est chacun sa vida en vĂ©ritĂ© Il faut que je te le dise Avant que quelque chose se brise Je t'aime pour la vida en vĂ©ritĂ© Droits parole paroles officielles sous licence Lyricfind respectant le droit d' des paroles interdite sans Leila AdianCopyright BMG Rights Management LesEtats mauresques surnommĂ© (barbaresques) sont des pirates et des corsaires qui opĂšrent principalement Ă  partir des ports de Tunis, Tripoli et Alger en Libye continentale. Cette rĂ©gion est connue en Europe sous l’appellation de “cĂŽte des Barbaresques”, terme dĂ©rivĂ© de “barbare”. Ils agissent dans toute la mer MĂ©diterranĂ©e Ô Mes serviteurs, Je me suis interdis l’injustice Ă  Moi-mĂȘme » Abu Dharr al-Ghifari Ű±Ű¶ÙŠ Ű§Ù„Ù„Ù‡ Űčنه rapporte que le Messager d’Allah ï·ș, parmi les paroles qu’il a relatait de son Seigneur qu’il soit glorifiĂ© a dit Ô Mes serviteurs, Je me suis interdis l’injustice Ă  Moi-mĂȘme et je l’ai rendue interdite entre vous Ne soyez donc pas injustes les uns envers les autres. Ô Mes serviteurs, vous ĂȘtes tous des Ă©garĂ©s sauf celui que Je guide. Demandez-Moi donc de vous guider et Je le ferai. Ô Mes serviteurs, vous ĂȘtes tous affamĂ©s Ă  l’exception de celui que Je nourris. Demandez-Moi donc votre nourriture et Je vous la donnerai. Ô Mes serviteurs, vous ĂȘtes tous nus Ă  l’exception de celui que Je revĂȘts. Demandez-Moi donc de vous vĂȘtir et Je le ferai. Ô Mes serviteurs, vous commettez des fautes la nuit et le jour, et c’est Moi qui pardonne toutes les fautes. Demandez Mon pardon et Je vous l’accorderai. Ô Mes serviteurs, vous ne parviendrez pas Ă  me causer du tort pas plus que vous ne parviendrez Ă  me faire un bien. Ô Mes serviteurs, si les premiers et les derniers d’entre vous, si les hommes et les djinns parmi vous avaient dans le cƓur, toute la piĂ©tĂ© du plus pieux d’entre vous, cela n’ajouterai rien Ă  Mon Royaume. Ô Mes serviteurs, si les premiers et les derniers d’entre vous , si les hommes et les djinns parmi vous avaient dans le cƓur, toute l’impiĂ©tĂ© du plus impie parmi vous, cela ne diminuerait en rien Mon Royaume. Ô Mes serviteurs, si les premiers et les derniers d’entre vous, si les hommes et les djinns parmi vous, se tenaient tous sur une mĂȘme terre, si tous me demandaient quelque faveur et si Je la donnais Ă  tous ceux qui la demandent, cela ne diminuerait en rien ce que J’ai, pas plus que ce que l’aiguille plongee dans la mer en retire. Ô Mes serviteurs, ce ne sont que vos oeuvres que Je compte pour vous. Ensuite, Je vous en rĂ©tribue. Que celui donc qui trouve le bien adresse ses louanges Ă  Allah, mais que celui qui trouve autre chose ne s’en prenne qu’à Lui-mĂȘme » [Muslim]
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Ensuite vous entrez le code, et vous ĂȘtes prĂȘt! Nous avons rassemblĂ© une liste des chansons TikTok les plus accrocheuses qui vous feront certainement chanter. Titre de la chanson. Code. ABBA – Dancing Queen. 4584552904. Ant Saunders – Coeurs jaunes. 4326384848. Bag Raiders – Shooting Stars.
Cet article a Ă©tĂ© mis en ligne en mai 2019 puis complĂ©tĂ© en janvier 2020. Un trĂšs important arrĂȘt de la chambre criminelle de la cour de cassation du 14 avril 2021 rend indispensable sa mise Ă  jour et une nouvelle publication. L'article a Ă©tĂ© complĂ©tĂ© le 29 avril 2021. Il arrive souvent que des personnes ayant consommĂ© de la drogue ou de l'alcool commettent une infraction pĂ©nale. Dans de trĂšs nombreux cas, une telle consommation constitue juridiquement une circonstance aggravante de l'infraction, ce qui entraĂźne par voie de consĂ©quence une augmentation de la peine maximale encourue. Cela est frĂ©quent pour les dĂ©lits tout le monde le sait concernant les infractions Ă  la circulation en voiture, mais existe quelques fois aussi pour des crimes. par exemple le viol sous l'emprise d'alcool ou de stupĂ©fiants textes ici. Il faut noter que, pour que la consommation de drogue et/ou d'alcool soit une circonstance aggravante, il importe peu que le consommateur soit conscient de façon prĂ©cise de toutes les modifications de son comportement qu'une telle consommation peut gĂ©nĂ©rer. Dans la loi pĂ©nale, il n'est Ă©crit nulle part, dans les alinĂ©as relatifs Ă  ces circonstances aggravantes, que l'aggravation de peine ne s'appliquera que s'il est dĂ©montrĂ© que le consommateur poursuivi Ă©tait parfaitement avisĂ© des consĂ©quences de cette consommation sur son comportement. La consommation est, en soi et par elle-mĂȘme, une circonstance lĂ©galement aggravante. Cela s'explique d'abord par le fait que tout consommateur de drogue et/ou d'alcool sait fort bien que cela n'est jamais sans effet et que ses capacitĂ©s d'analyse et de rĂ©action vont ou en tous cas risquent d'ĂȘtre rĂ©duites, ensuite parce que si la connaissance des consĂ©quences d'une telle consommation Ă©tait la condition prĂ©alable Ă  l'aggravation de la peine, il suffirait Ă  chaque consommateur de prĂ©tendre, y compris mensongĂšrement, qu'il n'avait pas du tout conscience des effets de la drogue et/ou de l'alcool sur son comportement pour Ă©chapper Ă  cette aggravation. Ce qui serait d'autant plus facile que personne ne pourra jamais aller vĂ©rifier dans la tĂȘte d'un consommateur de drogue et/ou d'alcool ce qu'il sait vraiment des effets de ces produits. En mĂȘme temps, une trĂšs importante consommation de drogue ou d'alcool peut altĂ©rer considĂ©rablement les capacitĂ©s de rĂ©flexion et de contrĂŽle de ses actes de l'auteur de l'infraction. Le discernement de l'intĂ©ressĂ©, c'est Ă  dire sa capacitĂ© Ă  apprĂ©hender son environnement et son Ă©tat, Ă  maĂźtriser ses relations avec les autres, Ă  contrĂŽler ses pensĂ©es et son comportement, est parfois trĂšs fortement rĂ©duit du fait de la drogue ou de l'alcool ingurgitĂ©s. Or, en droit, la diminution des capacitĂ©s de discernement est prise en compte sous certaines conditions. Et cela peut avoir pour effet une minoration de la responsabilitĂ© pĂ©nale avec en consĂ©quence une rĂ©duction de la peine maximale encourue, voire une suppression totale de la responsabilitĂ© pĂ©nale. Autrement dit, la rĂ©duction du discernement est dans certains cas une circonstance attĂ©nuante. D'oĂč la question importante que faire, d'un point de vue juridique, quand la consommation de drogue ou d'alcool, qui est au dĂ©part une circonstance aggravante, entraĂźne une diminution du discernement pouvant sous certaines conditions ĂȘtre une circonstance attĂ©nuante ? Mais pour commencer la discussion, un bref retour en arriĂšre s'impose pour poser le cadre du dĂ©bat. Dans le code pĂ©nal napolĂ©onien, a Ă©tĂ© créé un article 64 prĂ©voyant que "Il n'y a ni crime ni dĂ©lit lorsque le prĂ©venu Ă©tait en Ă©tat de dĂ©mence au moment des faits ou lorsqu'il a Ă©tĂ© contraint par une force Ă  laquelle il n'a pu rĂ©sister". L'idĂ©e Ă©tait simple Une personne dĂ©mente, c'est Ă  dire atteinte d'une pathologie psychiatrique trĂšs grave qui a eu pour consĂ©quence qu'elle Ă©tait hors d'Ă©tat de rĂ©aliser ce qu'elle faisait quand elle a commis l'infraction, ne peut ĂȘtre ni dĂ©clarĂ©e responsable ni punie. Cela n'a aucun sens de poursuivre et de condamner une personne qui en a tuĂ© une autre parce que, au plus profond de son dĂ©lire pathologique, elle a entendu une voix lui dire d'aller tuer un monstre. Ce qui a fait dire pendant longtemps "on ne punit pas les fous". Dans ce cadre juridique il n'y avait pas place pour la nuance. Soit l'auteur de l'infraction Ă©tait considĂ©rĂ© comme dĂ©ment et il Ă©tait jugĂ© pĂ©nalement irresponsable et internĂ© en psychiatrie, soit il n'Ă©tait pas considĂ©rĂ© dĂ©ment, en tous cas pas complĂštement fou, et il Ă©tait poursuivi et condamnĂ© quand bien mĂȘme il pouvait ĂȘtre plus ou moins psychiquement dĂ©sĂ©quilibrĂ©. Les importants progrĂšs de la psychiatrie ont conduit progressivement les professionnels Ă  soutenir que le terme "dĂ©mence" n'Ă©tait plus adaptĂ©, de mĂȘme que le mĂ©canisme du tout ou rien. Les pathologies ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©es, dĂ©crites, spĂ©cifiĂ©es, et leur multiplicitĂ© ainsi que leurs consĂ©quences variables sur le psychisme des individus ont incitĂ© Ă  modifier le cadre juridique. Il a alors Ă©tĂ© inscrit dans le code pĂ©nal les rĂšgles suivantes art. 122-1, texte. ici "N'est pas pĂ©nalement responsable la personne qui Ă©tait atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrĂŽle de ses actes. La personne qui Ă©tait atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant altĂ©rĂ© son discernement ou entravĂ© le contrĂŽle de ses actes demeure punissable ; toutefois, la juridiction tient compte de cette circonstance lorsqu'elle dĂ©termine la peine et en fixe le rĂ©gime." La notion de trouble psychique ou neuro-psychique a remplacĂ© celle de dĂ©mence. Et au cas d'abolition du discernement entraĂźnant l'irresponsabilitĂ© totale de l'auteur a Ă©tĂ© ajoutĂ© le cas intermĂ©diaire de l'altĂ©ration du discernement. Revenons maintenant Ă  la drogue et l'alcool. D'un point de vue physiologique, il n'est pas douteux que la consommation de drogue et d'alcool peut altĂ©rer fortement le discernement. MĂȘme sans en arriver Ă  ne plus se rendre compte de ce qu'il fait, celui qui a consommĂ© de fortes quantitĂ© de drogue ou d'alcool se retrouve parfois dans un Ă©tat second qui lui faire perdre pour partie conscience de la rĂ©alitĂ© qui l'entoure et le contrĂŽle de ses actes. Ces produits toxiques ont pour effet, entre autres, une dĂ©pression du systĂšme nerveux, et/ou une distorsion des perceptions cf. ici. DĂšs lors, s'il est constatĂ© que la consommation de drogue ou d'alcool a entrainĂ© une altĂ©ration du discernement de l'auteur de l'infraction, celui-ci pourrait, en thĂ©orie, exiger le bĂ©nĂ©fice de la rĂ©duction de peine encourue prĂ©vue par le mĂȘme article " Si est encourue une peine privative de libertĂ©, celle-ci est rĂ©duite du tiers ou, en cas de crime puni de la rĂ©clusion criminelle ou de la dĂ©tention criminelle Ă  perpĂ©tuitĂ©, est ramenĂ©e Ă  trente ans. ". Évidemment cela est peu envisageable En droit on ne peut pas, pour un mĂȘme auteur et pour une mĂȘme infraction, retenir la drogue et l'alcool Ă  la fois comme une circonstance aggravante qui augmente la peine encourue, et comme Ă©tant Ă  l'origine d'une altĂ©ration du discernement qui rĂ©duit la peine encourue. Au-delĂ , il est difficile socialement, c'est peu dire, d'admettre que celui qui volontairement consomme de la drogue et de l'alcool puisse par principe bĂ©nĂ©ficier d'un rĂ©gime juridique plus favorable que celui qui n'en consomme pas. C'est alors une autre disposition du mĂȘme texte qui peut ĂȘtre utilisĂ©e " La juridiction peut toutefois .. dĂ©cider de ne pas appliquer cette diminution de peine. " Ainsi, en cas de consommation de drogue et/ou d'alcool ayant entraĂźnĂ© une altĂ©ration du discernement, la juridiction pĂ©nale peut Ă  la fois d'une part constater que la capacitĂ© de discernement de l'auteur de l'infraction Ă©tait bien altĂ©rĂ©e, et d'autre part dĂ©cider d'Ă©carter le bĂ©nĂ©fice de la rĂ©duction de peine parce que l'altĂ©ration du discernement a pour origine une consommation volontaire de drogue ou d'alcool. Le texte permet de concilier constatations mĂ©dicales, cadre juridique, et exigences sociales. Mais c'est plus compliquĂ© pour l'abolition du discernement. Supposons qu'un homme qui n'en a pas l'habitude consomme en soirĂ©e une forte quantitĂ© d'une drogue dure, et que cela dĂ©clenche chez lui un dĂ©lire, des hallucinations, qu'il soit un temps complĂštement en dehors de la rĂ©alitĂ©, qu'il ne se rende plus du tout compte de ce qu'il fait, et que brutalement il agresse et tue une autre personne de la soirĂ©e parce que dans son dĂ©lire il se croit menacĂ©. Le mĂ©decin psychiatre qui va l'expertiser va possiblement conclure que l'Ă©pisode de dĂ©lire hallucinatoire de l'auteur de l'infraction caractĂ©rise une abolition de son discernement au sens mĂ©dico-psychologique du terme. A juste titre de ce point de vue. Mais socialement, une fois encore, peut-on admettre que celui qui se drogue et traverse un moment de dĂ©lire puisse Ă©chapper Ă  toute sanction si pendant sa phase de dĂ©lire il commet une infraction ? Cela serait Ă  l'origine d'une sorte d'impunitĂ© juridique assez difficile Ă  justifier au bĂ©nĂ©fice de ceux qui consomment volontairement des toxiques. Pourtant dans une telle hypothĂšse la justice se heurte Ă  une difficultĂ© juridique Si comme mentionnĂ© plus haut en cas de simple altĂ©ration du discernement l'auteur demeure punissable et le bĂ©nĂ©fice de la rĂ©duction de peine peut ĂȘtre Ă©cartĂ©, en cas d'abolition du discernement c'est tout ou rien. Si l'abolition du discernement est retenue par les psychiatres et supposons pour les besoins du dĂ©bat que ce fait ne soit pas mĂ©dicalement contestable, le juge ne peut qu'en prendre acte. Autrement dit, l'origine de l'abolition du discernement ne change rien Ă  l'existence de cette abolition au moment des faits. Or si le texte prĂ©citĂ© est mis en application, l'intĂ©ressĂ© ne peut pas ĂȘtre poursuivi et encore moins sanctionnĂ©. Quand bien mĂȘme, aussitĂŽt la brĂšve pĂ©riode de crise et de dĂ©lire terminĂ©e, il retrouve son Ă©tat normal et ne relĂšve pas d'une prise en charge psychiatrique. L'impunitĂ© lĂ©gale des consommateurs de drogue et d'alcool traversant une crise de dĂ©lire et ne prĂ©sentant pas d'autre pathologie psychiatrique pouvant difficilement ĂȘtre admise, des solutions ont Ă©tĂ© recherchĂ©es pour permettre l'intervention de la justice pĂ©nale et le prononcĂ© d'une sanction, mais restent en dĂ©bat. - Il pourrait ĂȘtre considĂ©rĂ©, par principe, que puisque la loi a fait de la consommation de drogue et d'alcool une circonstance aggravante de nombreuses infractions pĂ©nales, il ne peut pas, pour se seul motif, ĂȘtre considĂ©rĂ© que cette consommation peut aussi ĂȘtre une circonstance attĂ©nuante par le biais de l'atteinte au discernement. Le constat, suffisant, serait celui de l'incompatibilitĂ© juridique incontournable entre aggravation et attĂ©nuation de la peine pour une mĂȘme infraction. Mais l'alcool et la drogue ne sont pas des circonstances aggravantes de toutes les infractions dans le code pĂ©nal par ex. elles ne le sont pas pour l'homicide volontaire - textes ici. C'est alors par analogie que le mĂȘme principe serait Ă©tendu aux autres infractions. - Certains psychiatres, quand bien mĂȘme ils sont certains que les capacitĂ©s de discernement de l'auteur de l'infraction Ă©taient rĂ©duites au moment des faits, choisissent de ne pas mentionner dans leur rapport une telle atteinte quand celle-ci a pour origine la consommation de drogue et d'alcool. Mais d'un point de vue purement mĂ©dical et s'agissant de la rĂ©alitĂ© du discernement de l'auteur de l'infraction, cela est discutable. Le cadre juridique, au motif qu'il ne serait pas adaptĂ©, ne peut pas aboutir Ă  une dĂ©formation du constat mĂ©dico-psychologique. - Il est parfois proposĂ© cet autre raisonnement Comme le mentionne le texte de rĂ©fĂ©rence, c'est "un trouble psychique ou neuropsychique", qui doit ĂȘtre Ă  l'origine de la minoration ou de la disparition du discernement. Puisque rien ne peut ĂȘtre contestĂ© mĂ©dicalement s'agissant de la rĂ©duction du discernement, il pourrait ĂȘtre jugĂ© que la consommation de drogue ou d'alcool n'entraĂźne pas "un trouble psychique ou neuro-psychique" au sens de ce texte. Autrement dit, en l'analysant et en repartant de l'origine du texte dĂ©crite plus haut, il s'agirait de ne voir dans ces expressions que des pathologies psychiatriques stricto sensu. Et de considĂ©rer que les troubles du comportement liĂ©s exclusivement Ă  une consommation de drogue ou d'alcool ne sont pas des pathologies psychiatriques entrant, seules, dans les prĂ©visions du texte. Si un tel raisonnement semble envisageable, le terrain est glissant. Les composantes des drogues et de l'alcool atteignent le cerveau et ce sont leurs effets sur le cerveau qui rĂ©duisent les capacitĂ©s de discernement. Il n'est pas forcĂ©ment aisĂ© de soutenir de façon convaincante que le dĂ©lire ou les hallucinations mĂȘme induits par la drogue ou l'alcool, ne sont pas des troubles neuro-psychiques. Et certains psychiatres refusent de franchir le pas. Aborder la problĂ©matique sous cet angle est encore plus dĂ©licat quand les psychiatres concluent qu'il existe bien une pathologie psychiatrique antĂ©rieure et qui, au moment des faits, Ă©tait aggravĂ©e par la consommation de drogue et d'alcool. Il faudrait, pour appliquer ce mĂȘme raisonnement, pouvoir faire la part des choses et savoir si, sans la consommation de drogue ou d'alcool, la pathologie psychiatrique aurait pu Ă  elle seule gĂ©nĂ©rer la modification du discernement. - Il pourrait ĂȘtre envisagĂ© d'utiliser, en droit pĂ©nal, un principe gĂ©nĂ©ral du droit selon lequel il est impossible, pour en tirer un bĂ©nĂ©fice, de se prĂ©valoir de sa propre faute. Il serait alors jugĂ© que celui qui, en connaissance de cause, dĂ©cide de consommer de l'alcool ou de la drogue en sachant quels peuvent ĂȘtre les effets de ces produits sur son comportement ne peut pas ensuite se prĂ©valoir de cette modification du comportement pour tenter de bĂ©nĂ©ficier d'un sort plus favorable. On retrouve des traces de ce raisonnement dans certaines dĂ©cisions judiciaires. Mais la chambre criminelle de la cour de cassation ne s'est Ă  ce jour jamais prononcĂ©e, et n'a donc fixĂ© aucun principe fondamental. A chaque fois qu'une dĂ©cision lui a Ă©tĂ© soumise, elle s'est contentĂ©e de vĂ©rifier que la cour d'appel a suffisamment argumentĂ© son choix, dans un sens ou dans l'autre, et s'en est remis Ă  son "apprĂ©ciation souveraine". cf. ici, ici, ici - A dĂ©faut d'autre issue, la solution devrait ĂȘtre lĂ©gislative. Il serait ajoutĂ© dans l'article 122-1 du code pĂ©nal, en complĂ©ment du texte en vigueur non modifiĂ©, que reste pĂ©nalement responsable celui dont le discernement est altĂ©rĂ© ou mĂȘme aboli quand cette minoration de son discernement est la consĂ©quence d'un comportement personnel fautif. La consommation volontaire de drogue et d'alcool en seraient des exemples. mise Ă  jour avril 2021 - La problĂ©matique est finalement arrivĂ©e jusque la chambre criminelle de la cour de cassation Ă  l'occasion d'une affaire des plus mĂ©diatisĂ©es. Et la cour de cassation a le 14 avril 2021 rendu une dĂ©cision de principe texte intĂ©gral ici qu'il faut analyser. Mais une remarque prĂ©alable trĂšs importante s'impose. De nombreux commentateurs de cette dĂ©cision l'ont critiquĂ©e en partant des spĂ©cificitĂ©s de l'affaire transmise Ă  la cour de cassation. Il s'agit lĂ  d'une grave erreur qui vient polluer le raisonnement. La cour de cassation n'a pas rĂ©pondu Ă  la problĂ©matique du dossier dont elle Ă©tait saisie. Elle a rĂ©pondu Ă  une question de principe. Pour comprendre cela, il est prĂ©fĂ©rable de retranscrire ici ce qui est Ă©crit dans le communiquĂ© de presse publiĂ© par la cour de cassation plutĂŽt que les termes de l'arrĂȘt lui-mĂȘme. Ces communiquĂ©s, que la cour de cassation ajoute Ă  ses plus importantes dĂ©cisions, mettent en avant les enjeux essentiels et simplifient la comprĂ©hension des dĂ©cisions. Or il est Ă©crit dans le communiquĂ© sur la dĂ©cision du 14 avril 2021 communiquĂ© intĂ©gral ici "La question posĂ©e Ă  la Cour de cassation Lorsqu’elle est Ă  l’origine d’un trouble psychique, la consommation de produits stupĂ©fiants constitue-t-elle une faute qui exclut l’irresponsabilitĂ© pĂ©nale ?" Et pour expliciter sa rĂ©ponse la chambre criminelle Ă©crit dans ce mĂȘme communiquĂ© "En cohĂ©rence avec la jurisprudence antĂ©rieure, mais pour la premiĂšre fois de façon aussi explicite, la Cour de cassation explique que la loi sur l’irresponsabilitĂ© pĂ©nale ne distingue pas selon l’origine du trouble mental qui a fait perdre Ă  l’auteur la conscience de ses actes. Or, le juge ne peut distinguer lĂ  oĂč le lĂ©gislateur a choisi de ne pas distinguer. .." Autrement dit Puisque la loi française qui mentionne l'abolition du discernement ne prĂ©voit pas du tout que cette abolition mĂ©dicalement constatĂ©e cf. plus haut n'entraĂźne pas d'irresponsabilitĂ© dans certains cas, notamment en cas de prise volontaire et en connaissance de cause d'alcool ou de drogue, le juge, faute de support juridique, ne peut pas Ă©carter cette irresponsabilitĂ© pĂ©nale quand bien mĂȘme elle provient d'une faute de l'auteur du crime. Ce qui ne veut pas dire que les magistrats de la cour de cassation sont indiffĂ©rents Ă  cette carence de la loi. La difficultĂ© n'est pas lĂ . - Chaque jour de l'annĂ©e, les juges interprĂštent et donnent tout leur sens aux lois qui sont votĂ©es par le parlement et qu'ils doivent appliquer aux affaires dont ils sont saisis. Ils donnent du contenu Ă  des expressions gĂ©nĂ©rales, ils interprĂštent des textes peu clairs oĂč contradictoires entre eux. Ils ne complĂštent pas vĂ©ritablement la loi et ils la modifient encore moins. Ils permettent sa mise en oeuvre. La limite nette et infranchissable de l'action du juge, c'est la clartĂ© de la loi. Les juges doivent appliquer toutes les lois, peu important qu'Ă  titre personnel ou mĂȘme collectivement au sein d'une juridiction ils dĂ©sapprouvent telle loi, ou qu'ils considĂšrent que l'application de telle loi aboutirait Ă  une dĂ©cision judiciaire inadaptĂ©e. Dans un Etat de droit, le juge doit appliquer la loi quoi qu'il en pense. Pour le dire autrement, il s'agit du principe trĂšs important "d'interprĂ©tation stricte de la loi pĂ©nale", comme l'a rappelĂ© la chambre criminelle dans sa "Lettre" du 29 avril 2021 doc. ici 1 Quand le constat est fait que l'application d'une loi gĂ©nĂšre un rĂ©sultat aberrant, c'est au parlement et non au juge de la modifier. Ici s'arrĂȘte le pouvoir d'interprĂ©tation du juge. - Par ailleurs, la chambre criminelle de la cour de cassation ne s'est pas lancĂ©e dans une interprĂ©tation du texte sur le discernement en allant chercher un principe juridique relatif Ă  la faute prĂ©alable de l'auteur d'un dommage. Elle a clairement choisi de laisser le parlement agir, qui, au demeurant, s'est dĂ©jĂ  emparĂ© de cette problĂ©matique. - Il n'est reste pas moins que les consĂ©quences pratiques d'une telle dĂ©cision pourront dans certains cas apparaĂźtre difficilement acceptables socialement. Il faut, pour aller plus loin, une fois de plus oublier l'affaire en cause et revenir au principe gĂ©nĂ©ral pour comprendre les enjeux. Et pour que la rĂ©ponse finale soit acceptĂ© par les citoyens, il faut que toutes les hypothĂšses soient analysĂ©es, et non pas seulement le cas du trouble psychiatrique antĂ©rieur Ă  la prise de drogue. Le dĂ©bat ne doit pas se limiter Ă  cela. Prenons un exemple trĂšs simple. Au cours d'une soirĂ©e un jeune homme de 19 ans voit ses copains consommer de la drogue dure ou un produit de synthĂšse. Et ses copains lui proposent d'essayer, en lui disant toutefois de ne pas en prendre trop car il pourrait "disjoncter". Si le jeune homme, clairement informĂ© des consĂ©quences de la prise de drogue, et qui en consomme volontairement, en prend une petite quantitĂ© et a seulement des troubles qui ne lui font pas perdre tout contact avec la rĂ©alitĂ©, son discernement sera considĂ©rĂ© comme altĂ©rĂ©, et s'il exerce des violences il sera pĂ©nalement responsable. Mais si tout aussi lucidement il dĂ©cide de ne pas suivre le conseil de ses copains et prend une grande quantitĂ© de cette drogue, s'il sombre dans l'hallucination, s'il perd tout contact avec la rĂ©alitĂ©, et s'il exerce des violences mĂȘmes mortelles, son discernement sera mĂ©dicalement considĂ©rĂ© aboli, il sera jugĂ© irresponsable, et il ne sera pas sanctionnĂ© pĂ©nalement. Il rentrera rapidement chez lui et reprendra une vie normale. Et si ce jeune homme reprend une seconde fois le mĂȘme produit cette fois-ci en sachant que ça peut le conduire Ă  tuer, et s'il tue encore, on ne le condamnera pas plus si son discernement est de nouveau aboli au moment des nouvelles violences. Une tel environnement juridique, qui revient Ă  admettre dans ces hypothĂšses lĂ  d'une part que plus on se drogue moins on est pĂ©nalement responsable, et d'autre part que mĂȘme si on est pleinement avisĂ© des risques gĂ©nĂ©rĂ©s par le produit toxique on ne risque rien quoi qu'on fasse en cas de perte de contact avec la rĂ©alitĂ©, est difficile Ă  justifier. Ce sont pourtant les consĂ©quences du cadre lĂ©gal actuel tel que confirmĂ© par la dĂ©cision de la cour de cassation. - Une rĂ©flexion sur les limites actuelles de loi devient indispensable. Quand bien mĂȘme de telles situations sont concrĂštement trĂšs rares 2. Le parlement va devoir trouver une formulation qui Ă©nonce un principe gĂ©nĂ©ral, autour de la notion de faute lucidement commise antĂ©rieurement au trouble psychique mĂ©dicalement constatĂ©. Et qui permette de rĂ©pondre de façon adaptĂ©e, et diffĂ©renciĂ©e, Ă  toute la palette des hypothĂšses qui peuvent se prĂ©senter et qui peuvent ĂȘtre diffĂ©rentes l'une de l'autre. Cette faute, dont les contours seront soit prĂ©cisĂ©s dans la loi soit laissĂ©s Ă  l'apprĂ©ciation des juges, devrait ĂȘtre caractĂ©risĂ©e au moment de la prise du produit toxique non pas par la connaissance mĂ©dicale prĂ©cise des consĂ©quences de cette consommation, ni par la volontĂ© de commettre une infraction, mais par la simple connaissance du risque de changement de comportement et des Ă©ventuelles consĂ©quences nĂ©fastes pour les tiers. AprĂšs, les juges analyseront les problĂ©matiques qui leur seront soumises au cas par cas. Cela sera toujours compliquĂ© quand il y aura, comme dans l'affaire mĂ©diatisĂ©e soumise Ă  la cour de cassation, une pathologie psychiatrique repĂ©rĂ©e avant la prise de toxique. Dans certains cas il pourra ĂȘtre considĂ©rĂ© que la prise de toxique ne dĂ©coule pas d'une dĂ©marche vĂ©ritablement lucide. Et donc qu'elle ne suffit pas Ă  Ă©carter l'irresponsabilitĂ© pĂ©nale. Mais Ă  l'inverse la nouvelle rĂ©daction de la loi doit permettre, contrairement Ă  aujourd'hui, d'Ă©carter cette irresponsabilitĂ© totale et absolue s'il est dĂ©montrĂ© que la prise de toxiques Ă  l'origine de l'abolition du discernement Ă©tait volontaire et pleinement lucide, y compris dans les risques pris. La difficultĂ© majeure va ĂȘtre de dĂ©finir les contours juridiques de l'infraction punissable puisque, c'est peu discutable, celui qui est plongĂ© dans le dĂ©lire et les hallucinations et tue quelqu'un n'a pas l'intention, au sens juridique du terme, d'attenter Ă  la vie de cette personne. Une infraction pour le moins a pourtant Ă©tĂ© commise, et c'est l'usage de stupĂ©fiants textes ici. Car si la prise de drogue est volontaire et lucide, cette luciditĂ© ne disparaĂźt pas postĂ©rieurement et rĂ©troactivement au motif qu'apparaissent, aprĂšs un temps d'assimilation par l'organisme, les consĂ©quences psychiques de cette prise de toxiques. Ensuite, le dĂ©bat pourrait ĂȘtre ouvert notamment sur la comparaison avec l'infraction d'homicide involontaire aprĂšs consommation d'alcool ou de stupĂ©fiants textes ici. Celui qui consomme lucidement de la drogue, qui sait que cela va plus ou moins modifier son Ă©tat gĂ©nĂ©ral et ses capacitĂ©s d'apprĂ©hension de son environnement, et qui dĂ©cide de prendre quand mĂȘme le risque puis cause un dommage Ă  un tiers, se retrouve dans situation semblable Ă  celle de celui qui consomme de l'alcool en grande quantitĂ©, qui prend sa voiture malgrĂ© son Ă©tat, qui s'assoupit au volant de son vĂ©hicule sous les effets de l'alcool, qui n'a plus du tout conscience de ce qu'il fait puisqu'il dort et donc perd tout discernement Ă  cet instant lĂ , et qui ne maĂźtrisant plus la trajectoire de sa voiture Ă©crase et tue quelqu'un parce son vĂ©hicule s'est dĂ©portĂ© sur la gauche au moment oĂč il dort. Ce conducteur n'a jamais eu l'intention de tuer quelqu'un. Mais il va pourtant ĂȘtre sĂ©vĂšrement sanctionnĂ©. 3 La question mĂ©rite d'ĂȘtre posĂ©e sur une Ă©ventuelle application de cette incrimination, ou sur la crĂ©ation d'une incrimination dans le mĂȘme esprit, en cas de perte totale du discernement aprĂšs la consommation de drogue. Il est parfois opposĂ© que si les consommateurs d'alcool en connaissent forcĂ©ment les effets, ce n'est pas le cas de tous les consommateurs de drogue. Se pose alors la question suivante Celui qui dĂ©cide de consommer de la drogue mais qui, volontairement, choisit de ne pas se renseigne auparavant sur les dangers de cette consommation, alors que toutes les infos sont aujourd'hui accessibles en trois clics sur internet, peut-il ensuite prendre prĂ©texte de cette absence de connaissance, qui dĂ©coule uniquement de son choix de ne pas s'informer et de rien d'autre, pour Ă©chapper Ă  sa responsabilitĂ© pĂ©nale ? Quoi qu'il en soit, il ne semble pas possible d'en rester lĂ  oĂč nous sommes aujourd'hui aprĂšs la rĂ©cente dĂ©cision de la cour de cassation. Le dĂ©bat doit ĂȘtre rĂ©-ouvert. Tout l'enjeu va ĂȘtre de trouver une rĂšgle juridiquement fondĂ©e et en mĂȘme temps socialement acceptable. Ce ne doit pas ĂȘtre un dĂ©bat rĂ©servĂ© aux juristes. Mais s'il est dĂ©cidĂ© que celui qui se drogue volontairement en ayant pleinement conscience de ce que cela peut le conduire Ă  faire, qui prend en connaissance de cause le risque d'une perte de luciditĂ© avec toutes ses consĂ©quences, ne doit pas quand mĂȘme pas ĂȘtre puni quoi qu'il fasse aprĂšs la prise de toxiques, alors il faudra le dire clairement aux français. Et leur expliquer les Ă©tapes du raisonnement qui conduisent Ă  cette impunitĂ© lĂ©gale absolue. - 1. Depuis peu les chambres de la cour de cassation publient des "Lettres", destinĂ©es au public, afin de faire connaitre dans des termes simples et accessibles Ă  tous leurs dĂ©cisions les plus importantes accĂšs ici, site cour de cassation 2. Selon le journal Le Monde il y aurait eu 58 cas d'irresponsabilitĂ© pĂ©nale en 2019 article ici 3. C'est un peu le mĂȘme Ă©tat d'esprit avec l'infraction de mise en danger d'autrui texte ici. Ce qui est puni n'est pas l'intention de faire du mal, ce qui peut-ĂȘtre ne se produira pas, mais la prise de risque consciente et volontaire. Celui qui consomme alcool ou drogue choisit lui aussi de gĂ©nĂ©rer en sa personne un risque pour les autres.
Ilvaut mieux se rĂ©fĂ©rer la la thĂšse de doctorat de LeĂŻla Qadr (Les trois visages du Coran) qui est plus prĂ©cise. Reste que le Coran Ă©tait loin d’ĂȘtre finalisĂ© au 8Ăšme siĂšcle et le

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Lecompositeur Alain Bancquart (1934-2022) Ă©tait une figure du monde musical. Il fut connu comme Inspecteur de la Musique au ministĂšre de la Culture, directeur musical de l'Orchestre National de France, producteur Ă  Radio-France, fondateur du CDMC.. La surface institutionnelle de Bancquart aura peut-ĂȘtre Ă©clipsĂ© son oeuvre de compositeur.
En hommage Ă  Sadeq Jalal Al Azm, pionnier de la contestation syrienne 1 Paris – RenĂ© Naba– Basma Kodmani fait l’objet d’une controverse dont la vivacitĂ© tĂ©moigne de l’animositĂ© que suscite la porte-parole de l’opposition syrienne de l’extĂ©rieur et de l’ampleur du dĂ©chirement de la classe politique et intellectuelle arabe Ă  l’égard du drame syrien et des enjeux que sous-tend la conquĂȘte de Damas tant au plan de la stratĂ©gie rĂ©gionale qu’au niveau de l’imaginaire collectif arabe. La mise en ligne, en fĂ©vrier 2012, d’une ancienne Ă©mission tĂ©lĂ©visĂ©e française rĂ©alisĂ©e Ă  l’occasion du salon du livre français en 2008, dont IsraĂ«l Ă©tait l’invitĂ© d’honneur, a fait Ă©clater au grand jour la polĂ©mique, latente depuis l’installation du Conseil national transitoire syrien avec l’aide massive de la BibliothĂšque MĂ©dicis» de la chaĂźne parlementaire Public SĂ©nat», animĂ©e par le trĂšs journaliste sarkozyste Jean Pierre El Kabbache, a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e avec la participation d’écrivains israĂ©liens et d’un ancien prĂ©sident du CRIF, ThĂ©o Klein, en la compagnie exclusive de l’universitaire rĂ©activation, selon toute vraisemblance, paraissait destinĂ©e Ă  discrĂ©diter la porte-parole de l’opposition en suggĂ©rant sa connivence avec IsraĂ«l et le lobby pro israĂ©lien de France. Une caution moderniste Ă  une alliance rĂ©trograde Universitaire Ă  l’expertise reconnue, Basma Kodmani a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un soutien de poids dans cette bataille de l’opinion avec le tĂ©moignage de l’universitaire amĂ©ricano palestinien Rachid Khalid, de l’éditeur franco syrien Farouk Mardam Bey, petit fils d’un chef du combat nationaliste syrien du temps du mandat français, l’ancien premier ministre Jamil Mardam Bey, et de Leila Chahid, ancien dĂ©lĂ©guĂ© de Palestine en France. Le trio a dĂ©noncĂ© la perversité» du procĂ©dĂ© dont l’objectif rĂ©pondait au souci de discrĂ©diter une vraie militante de la cause palestinienne».Auteure d’une thĂšse sur les rĂ©fugiĂ©s palestiniens, Basma Kodmani a collaborĂ© avec des personnalitĂ©s palestiniennes de premier plan, tel Faysal Husseini, Ă  des projets humanitaires et politiques. A son actif figurent notamment le projet de parrainage d’enfants des camps de rĂ©fugiĂ©s palestiniens avec de riches familles arabes de Palestine et d’ailleurs, de mĂȘme que plusieurs pĂ©titions de personnalitĂ©s occidentales en faveur des Palestiniens. Mais la propulsion au poste de porte-parole de l’opposition syrienne de cette chercheuse Ă  l’IFRI Institut Français de Relations Internationales, le fortin atlantiste de la pensĂ©e stratĂ©gique de la diplomatie française, de surcroĂźt ancienne directrice de la branche rĂ©gionale de la Ford Foundation au Caire, et auditrice assidue au Forum de Bilderberg, la plateforme dĂ©cisionnelle des cosmocrates de la trilatĂ©rale Etats-Unis, Europe, Japon a Ă©tĂ© perçue par des franges de l’opinion arabe comme une volontĂ© de confĂ©rer un halo de modernitĂ© Ă  une opposition largement dominĂ©e par les FrĂšres Musulmans». Un effet d’image destinĂ© Ă  gommer dans l’opinion le congrĂšs de juillet 2011, tenu Ă  Paris par les FrĂšres Musulmans, sous l’égide de Bernard Henry Levy, le plus en vue des intellectuels français pro-israĂ©liens, dĂ©sastreux pour la crĂ©dibilitĂ© de l’opposition syrienne. Une opĂ©ration de ravalement cosmĂ©tique Ă  une alliance rĂ©trograde, boudĂ©e d’ailleurs Ă  ce titre par d’authentiques rĂ©sistants de l’intĂ©rieur. Le rĂŽle d’un intellectuel progressiste L’empressement de l’universitaire franco syrien Bourhane Ghalioune Ă  obtenir l’adoubement du prĂ©dicateur islamique Youssef Al-Qaradawi a confirmĂ© cette hypothĂšse, en mĂȘme temps qu’elle discrĂ©ditait le nouveau chef nominal de l’opposition syrienne, en ce que sa renonciation Ă  sa posture laĂŻque antĂ©rieure a signĂ© la marque d’un renoncement. Sa prĂ©cipitation Ă  donner des gages au camp israĂ©lo-amĂ©ricain en annonçant la rupture du ravitaillement stratĂ©gique du Hezbollah libanais en cas de victoire, la marque d’un reniement, plongeant dans la consternation ses parrains par son amateurisme contre-productif et dĂ©couragĂ© bon nombre de ralliement Ă  sa cause. A son indĂ©pendance, la Syrie confiait la direction de son gouvernement Ă  une personnalitĂ© chrĂ©tienne, FarĂšs al-Khoury, indice de sa maturitĂ© politique et du dĂ©passement des clivages ethnico-religieux. Soixante ans plus tard, un intellectuel qui a forgĂ© sa rĂ©putation sur la critique des pratiques religieuses de son pays, fait acte d’allĂ©geance Ă  l’Islam atlantiste et pĂ©trolier, en gage de sa promotion politique, un signe indiscutable de rĂ©gression devoir d’un intellectuel progressiste est de faire conjuguer Islam et progressisme et non de provoquer l’abdication intellectuelle des progressistes devant un islamisme basique, invariablement placĂ© sous les fourches caudines israĂ©lo-amĂ©ricaines. Originaire de la ville de Homs, d’une famille pĂ©trie de dialectique marxiste, l’auteur du malaise arabe» aurait dĂ» se souvenir que ce malaise-lĂ  rĂ©sulte principalement de la dĂ©mission des Ă©lites et de leur embrigadement dans le rĂŽle de caution aux Ă©quipĂ©es impĂ©riales. Fille d’un diplomate syrien ayant Ă©margĂ© sur le budget de l’état syrien tout au long de sa carriĂšre, au parcours acadĂ©mique, sans ancrage sur le terrain, sans tradition de lutte, nullement rĂ©pertoriĂ©e dans les rangs de l’opposition historique au rĂ©gime baasiste, le parachutage de Basma Kodmani au poste stratĂ©gique de porte-parole de l’opposition a Ă©tĂ© perçu comme un passe-droit exorbitant, nullement justifiĂ© par son palmarĂšs oppositionnel, soulignant en filigrane la volontĂ© de la France de placer sous sa tutelle l’opposition syrienne de l’extĂ©rieur. Plaident en ce sens l’opposition du tandem Ă  une intervention publique Ă  Paris, avec la complicitĂ© du Quai d’Orsay, d’un des plus prestigieux opposants syriens, Ă  la lĂ©gitimitĂ© supĂ©rieure Ă  celle du duo, Michel Kilo, emprisonnĂ© Ă  deux reprises par Damas, de mĂȘme que le vĂ©to opposĂ© Ă  un rĂ©sistant authentique de l’intĂ©rieur, Georges Sabra, ancien prisonnier politique et dirigeant du Parti dĂ©mocratique de Syrie, Ă  briguer la tĂȘte de l’opposition syrienne. Au prĂ©texte de sa religion chrĂ©tienne ? De sa qualitĂ© d’homme de gauche? Des deux Ă  la fois?
Un signe d’ouverture?En contrechamp, le pitoyable dĂ©filĂ© d’opposants de la derniĂšre heure, bouffons Ă  l’expression alĂ©atoire, Ă  la pensĂ©e problĂ©matique, se vautrant sur les plateaux de tĂ©lĂ©vision pour le quart d’heure de cĂ©lĂ©britĂ© mĂ©diatique, a offert un spectacle affligeant d’opportunisme indigne de la qualitĂ© du combat des opposants de l’intĂ©rieur et du niveau intellectuel de la sociĂ©tĂ© civile syrienne. Ces trois faits ont posĂ© le problĂšme de la pertinence politique du tandem franco syrien et de leur mentor français et nourri le procĂšs de leurs ambitions en mĂȘme temps que de leur connivence avec l’ancienne puissance un duo qui se veut reprĂ©sentatif de la future Syrie libre, moderne, dĂ©mocratique et indĂ©pendante, son placement sous tutelle de l’ancien pouvoir colonial, un des grands soutiens aux dictateurs arabes dĂ©chus Egypte, Tunisie, artisan du dĂ©membrement de leur pays d’origine, la Syrie, au bĂ©nĂ©fice de la Turquie, par dĂ©tachement du district d’Alexandrette, et, maitre d’Ɠuvre du blocus de Gaza sous la mandature Sarkozy, pouvait difficilement se percevoir comme une marque de gĂ©nie politique, nonobstant les effets corrosifs de cette servilitĂ© sur la crĂ©dibilitĂ© du leadership de l’opposition. Sans charisme, sans relief, sans vĂ©ritable marge de manƓuvre, le noyau français au sein de l’opposition syrienne est apparu, neuf mois aprĂšs son lancement, comme tributaire de ses commanditaires, Ă  la merci de leur agenda diplomatique, oubliant ou feignant d’oublier que la stratĂ©gie occidentale de la derniĂšre dĂ©cennie a visĂ© Ă  sanctuariser IsraĂ«l et Ă  ostraciser l’Iran en vue de consacrer une mise sous tutelle durable du monde arabe Ă  l’hĂ©gĂ©monie stratĂšge, un comble pour une spĂ©cialiste des relations internationales, elle mĂ©sestimera la force d’obstruction de la Chine, de la Russie et de l’Inde, de mĂȘme que l’Afrique du sud, la moitiĂ© de l’humanitĂ©, infligeant le premier revers majeur Ă  la diplomatie occidentale depuis l’effondrement du bloc soviĂ©tique dans la dĂ©cennie 1990. Nicolas Sarkozy, le pivot europĂ©en de l’axe israĂ©lo-amĂ©ricain, Alain JuppĂ©, le ministre gaulliste nĂ©o atlantiste concĂ©dant arbitrairement et unilatĂ©ralement Ă  IsraĂ«l, en pleine bataille de Syrie, le droit de se dĂ©gager de ses obligations internationales concernant les territoires palestiniens de 1967, assurant de surcroit se ranger du cĂŽtĂ© d’IsraĂ«l en cas de guerre rĂ©gionale, la Turquie, l’autre manche de la tenaille qui Ă©trangle, avec IsraĂ«l, leur pays d’origine, l’Emir du Qatar, lartisan de la dĂ©sarticulation de la Libye et Youssef al Qardawi, l’ancienne bĂȘte noire de l’Occident reconverti dans l’honorabilitĂ© par le fait des royalties princiers 
on aurait rĂȘvĂ© meilleure caution morale Ă  une entreprise d’une telle ampleur, la transformation dĂ©mocratique de la Syrie, et, au-delĂ  du Monde aggravante, le prĂ©cĂ©dent gĂ©orgien de SalomĂ© Zoubachvili, binationale franco-gĂ©orgienne, nommĂ©e ministre des Affaires Ă©trangĂšres de GĂ©orgie aprĂšs avoir Ă©tĂ© ambassadeur de France, a pointĂ© la nature hybride du duo et jouĂ© en sa dĂ©faveur en ce qu’elle a posĂ© le problĂšme du bien-fondĂ© d’une dĂ©cision visant Ă  confier la direction de l’opposition syrienne Ă  des membres de la fonction publique française, c’est-Ă -dire Ă  des salariĂ©s de l’ancien pouvoir colonial. Pour rappel Ă  l’ordre, Ă  l’intention du lecteur arabophone, le code de conduite Ă©dictĂ© par Nasser Ă  l’égard des menĂ©es impĂ©rialistes Et pour le lecteur francophone le rĂ©sumĂ© suivantRĂ©pliquant Ă  une menace amĂ©ricaine de lui couper l’assistance financiĂšre, Nasser a proclame Les AmĂ©ricains menacent de nous affamer. Eh bien on mangera quatre jours sur sept, un jour sur deux, un repas sur deux. DĂ©plorable posture en comparaison du glorieux comportement de son lointain prĂ©dĂ©cesseur, Youssef Al Azmeh, ministre de la dĂ©fense, se portant Ă  la tĂȘte de ses armĂ©es pour mener personnellement bataille aux Français pour la dĂ©fense de la partie, Ă  la bataille de Maysaloune, acte fondateur du nationalisme syrien face au pouvoir colonial français. Une plus grande perspicacitĂ© aurait pu rĂ©duire les critiques Ă  leur Ă©gard. Trois personnalitĂ©s de l’opposition, Haitham al-Maleh, Kamal al-Labwani et Catherine al-Telli, ont d’ailleurs dĂ©missionnĂ© du Conseil en signe de protestation contre l’autoritarisme du duo et la lourde tutelle des bailleurs de fonds pĂ©tro monarchique. Gageons que si l’opposition syrienne de Paris avait Ă©tĂ© chapeautĂ©e par une personne de la stature du philosophe Sadeq Jalal Al Azm, une personnalitĂ© majeure de la pensĂ©e politique arabe contemporaine ou de Michel Kilo, voire mĂȘme de Ryad Al Turk, un vĂ©tĂ©ran de la lutte politique syrienne, la visibilitĂ© de l’opposition aurait Ă©tĂ© plus grande, l’adhĂ©sion plus importante, l’effet d’entrainement plus dynamique et la critique moins acerbe. Besoin des Juifs et d’IsraĂ«l Les mots ont un sens et ne constituent nullement une enfilade de paroles verbales pour la satisfaction narcissique d’une exposition mĂ©diatique. La participation d’un arabe Ă  un dĂ©bat avec des IsraĂ©liens est de pratique courante de nos jours. Mais la prĂ©sence de l’universitaire franco syrienne Ă  une manifestation Ă  la gloire d’IsraĂ«l, boycottĂ©e par les intellectuels palestiniens et arabes en signe de protestation contre les guerres de destructions israĂ©liennes au Liban Juillet 2006 et de Gaza 2008 a pu paraĂźtre choquante Ă  bien des Ă©gards en ce qu’elle bravait et les consignes de boycott et la solidaritĂ© militante, confĂ©rant une prime au bellicisme israĂ©lien Ă  Beyrouth et Ă  Gaza, en l’exonĂ©rant par sa en ce que ce salon du livre en l’honneur d’IsraĂ«l a Ă©tĂ© volontairement programmĂ© par Nicolas Sarkozy Ă  deux semaines d’élections municipales aux fins de lui servir de levier auprĂšs de l’électorat juif dans une consultation problĂ©matique, qu’il finira d’ailleurs par perdre par dĂ©magogie. Plus choquante aura Ă©tĂ© sinon la dĂ©sinvolture du moins la passivitĂ© en tout cas la maladresse de cette mĂšre d’enfants palestiniens devant les dolĂ©ances des intervenantes israĂ©liennes, exprimant leurs craintes pour la vie de leurs enfants en service dans l’armĂ©e israĂ©lienne, sans faire valoir, en rĂ©plique, les craintes identiques de mĂšres palestiniennes devant les ravages quasi quotidiens de l’aviation israĂ©lienne, non seulement contre les militaires mais Ă©galement contre les civils palestiniens rĂ©guliĂšrement fauchĂ©s, sans discrimination de sexe ou dĂąges, dans l’indiffĂ©rence quasi gĂ©nĂ©rale des pays occidentaux. Parmi les autres griefs formulĂ©s Ă  son encontre figure son besoin» de Juifs et d’IsraĂ«l qu’elle a exprimĂ© en guise de profession de foi pour favoriser la diversitĂ© culturelle au Moyen besoin» qui aurait pu trouver meilleur Ă©cho et accueil s’il s’était adressĂ© Ă  des pacifistes israĂ©liens, en guise d’encouragement Ă  leur combat, et non Ă  des membres de l’establishment d’un pays qui se vit comme la pointe avancĂ©e du Monde libre» face Ă  la barbarie arabo musulmane, dont le travail de sape permanent a pulvĂ©risĂ© la Palestine, la terre de ses propres enfants, sa population et jusque mĂȘme son identitĂ©, sans la moindre offre de prestation Ă  l’allure d’une reddition intellectuelle et morale Ă  l’imperium colonial. Une insulte Ă  la mĂ©moire de Rachel Corie, pacifiste amĂ©ricaine Ă©crasĂ©e par un bulldozer israĂ©lien dans son combat contre le dĂ©racinement des Palestiniens de Rafah, dans la Bande de Gaza. Une insulte au combat quotidien de prĂšs de quatre millions de Palestiniens empruntant l’humiliant parcours des 700 barrages israĂ©liens pour leur gagne-pain journalier
 et qui se seraient, trĂšs franchement, volontiers, passĂ©s de ce besoin» 2. La rĂ©plique de Doha Shams Doha Shams, sans dĂ©tours, sans ambages, sans le moindre mĂ©nagement pour son ancienne connaissance parisienne, en dĂ©duira que Basma Kodmani est une arabe de service» de la diplomatie française au service des intĂ©rĂȘts stratĂ©giques des Occidentaux. Dans une retentissante tribune publiĂ©e le 27 fĂ©vrier 2012 sur sa page Facebook dans le quotidien Al Akhbar», le journal influent des cercles intellectuels et progressistes arabes, la journaliste libanaise a dĂ©noncĂ© l’activisme belliqueux de Mme Kodmani, sa volontĂ© d’acter le Chapitre VII de la charte des Nations Unies autorisant l’usage de la force», dans tous les documents officiels de l’opposition, en vue de dĂ©blayer la voie Ă  une intervention occidentale en Syrie, sur le modĂšle divorcĂ©e du journaliste palestinien Nabil Darwiche, Basma Kodmani-Darwiche a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un accĂšs privilĂ©giĂ© au leadership palestinien de par ses travaux, certes, mais aussi et surtout de par sa situation matrimoniale en ce que son beau-frĂšre, un officier palestinien assassinĂ© Ă  Rome dans la dĂ©cennie 1980, appartenait Ă  la garde rapprochĂ©e de Yasser Arafat, le chef de l’Organisation de libĂ©ration de la Palestine OLP, lui confĂ©rant le privilĂšge statutaire de famille de martyr». Pour louable qu’elle ait pu ĂȘtre, au-delĂ  de la satisfaction d’un amour propre personnel, sa diplomatie pĂ©titionnaire a abouti Ă  dĂ©douaner Ă  bon compte les Ă©lites occidentales de l’écrasante responsabilitĂ© de leur pays dans le drame palestinien, tant du fait de la dĂ©claration Balfour 1917 que du fait du gĂ©nocide hitlĂ©rien que de la collaboration vichyste, sans pour autant faire progresser la paix, sans refreiner pour autant l’annexion rampante de la Palestine et la dĂ©perdition de sa population. A n’y prendre garde, la frĂ©quentation du monde Ă©thĂ©rĂ© des salons veloutĂ©s de la haute administration française et des forums internationaux peut exposer son auteur Ă  de sĂ©rieuses dĂ©convenues. A sa dĂ©connexion de la en est ainsi de son besoin» d’IsraĂ«l prĂ©citĂ©, que de ses murs Ă  abattre». Pour la crĂ©dibilitĂ© de son auteur, un tel projet supposerait qu’il ne se limite pas au mur de la peur psychologique entre IsraĂ©liens et Palestiniens, mais englober tous les autres murs, sans exception, aussi bien le mur d’apartheid sĂ©parant IsraĂ«l de la Cisjordanie, que le mur de la dictature militaire syrienne, tout comme le mur de la dictature religieuse pĂ©tro monarchique saoudienne, enfin, le mur de la dictature financiĂšre de l’oligarchie occidentale, les deux meilleurs alliĂ©s de la militante franco syrienne pro palestinienne. Le syndrome Ahmad Chalabi Une prĂ©sentation unilatĂ©rale des faits peut prĂȘter Ă  Ă©quivoque. S’il est vrai qu’ en Syrie la propagande est en vigueur Ă  longueur de commentaires», ainsi que le souligne Ă  juste titre Le Monde, en date du 24 fĂ©vrier 2012, il est non moins vrai que l’échafaudage mĂ©diatique occidental sophistiquĂ© s’apparente, par moments, Ă  une entreprise de manipulation de l’opinion. Le journal de rĂ©fĂ©rence de la presse française aurait ainsi Ă©tĂ© plus avisĂ© de mentionner en complĂ©ment de son information, les turpitudes du camp adverse, notamment les nombreuses interceptions de livraisons d’armes opĂ©rĂ©es au Liban dans les zones sous contrĂŽle du clan Hariri, la mise en place d’une plateforme opĂ©rationnelle de la DGST au nord Liban, au mĂ©pris du principe de la souverainetĂ© libanaise, ou encore la rĂ©union parallĂšle des barbouzards de l’Otan, en marge de la rĂ©union de la rĂ©union des amis de la Syrie» Ă  Tunis, le 28 fĂ©vrier dernier, en vue de fomenter un coup d’état Ă  Damas. Réédition d’un scĂ©nario Ă©culĂ©, le dispositif en vigueur Ă  l’encontre de la Syrie est identique Ă  celui mis en place Ă  propos de l’Irak, justifiant une fois de plus le constat de Pierre Bourdieu sur la circulation circulaire de l’information», tant au Qatar, Ă  travers Al Jazira, qu’en France, via le quotidien Ahmad Ibrahim Hilal, responsable de l’information sur la chaĂźne transfrontiĂšre qatariote, agit depuis les combats de Syrie, il y a un an, en couple et en boucle avec son propre frĂšre Anas Al Abda, proche du courant islamiste syrien et membre du CNT, au diapason du tandem parisien formĂ© par Basma Kodmani, porte-parole du CNT et sa sƓur Hala Kodmani, animatrice du cellule oppositionnelle syrienne Ă  Paris et chargĂ©e de la chronique Syrie au quotidien français LibĂ©ration dans une fĂącheuse confusion des genres 3. Cette proximitĂ© pose le problĂšme de la conformitĂ© dĂ©ontologique de l’attelage. AmplifiĂ© en France au niveau arabophone par Radio Orient, la radio du chef de l’opposition libanaise, Saad Hariri, partie prenante au conflit de Syrie, du jamais vu dans les annales de la communication internationale, ce dispositif frappe de caducitĂ© le discours mĂ©diatique occidental au mĂȘme titre que le discours officiel syrien, en ce qu’il est obĂ©rĂ© par le syndrome Ahmad Chalabi».Un Syndrome du nom de ce transfuge irakien qui avait alimentĂ© la presse amĂ©ricaine des informations fallacieuses sur l’arsenal irakien, via sa niĂšce journaliste en poste dans l’une des principautĂ©s du golfe, implosant la crĂ©dibilitĂ© de l’employeur de la journaliste vedette du New York Times, Judith Miller, passĂ©e Ă  la postĂ©ritĂ© comme Ă©tant l’arme de destruction massive de la crĂ©dibilitĂ© du New York Times dans la guerre d’Irak». Une dizaine de journalistes de premier plan ont dĂ©missionnĂ© d’ Al Jazira» en signe de protestation de sa couverture partiale» des Ă©vĂšnements de Libye et surtout de Syrie, emportant avec eux la crĂ©dibilitĂ© de la chaĂźne. Promue dĂ©sormais Ă  la fonction de lanceur d’alerte» de la stratĂ©gie occidentale Ă  lencontre du Monde arabe, Al Jazira a ainsi sinistrĂ©, en l’espace d’un semestre, sa rĂ©putation patiemment construite en quinze ans, et sabordĂ© du coup son monopole sur les ondes panarabes. Par le fait du prince» et de son maĂźtre 4. La bataille de Syrie est une bataille dĂ©cisive dont l’issue va dĂ©terminer la hiĂ©rarchie des puissances dans l’ordre rĂ©gional d’une large fraction du XXI me siĂšcle. Elle se doit de s’afficher comme un combat frontal des dĂ©mocrates contre les imposteurs et les falsificateurs pour la prĂ©servation des intĂ©rĂȘts fondamentaux du Monde arabe. Non un combat contre une dictature pour lui substituer une autocratie plus soft», plus sournoise, plus conforme aux intĂ©rĂȘts occidentaux. Non une gesticulation mortifĂšre d’une coalition hĂ©tĂ©roclite cimentant une alliance contre-nature de faux prophĂštes contre les aspirations profondes du Monde arabe. En un mot, une opĂ©ration de diversion dont l’objectif final n’est rien moins que l’enterrement en catimini de la Palestine
 sous couvert de libertĂ© et de XX me siĂšcle a Ă©tĂ© marquĂ© par l’implantation d’un foyer national juif» Ă  l’intersection des deux versants du Monde arabe, sa rive asiatique et sa rive africaine, rompant le continuum stratĂ©gique de l’ensemble arabe. Le XXI me siĂšcle voit poindre l’emprise israĂ©lienne sur la totalitĂ© du bassin historique de la Palestine et de son arriĂšre-plan stratĂ©gique, avec la complicitĂ© active des pĂ©tromonarchies, sans doute le directoire le plus rĂ©pressif et le plus rĂ©gressif de la planĂšte, l’ idiot utile» par excellence de la stratĂ©gie hĂ©gĂ©monique occidentale sur la zone arabo musulmane en ce qu’il se substitue aux pays occidentaux en crise systĂ©mique pour Ă©radiquer, Ă  ses frais avancĂ©s, sans contrepartie, toute volontĂ© de rĂ©sistance arabe. Le prĂ©cĂ©dent libyen devrait inciter Ă  la prudence au terme d’une sĂ©quence dans laquelle les Arabes auront Ă©tĂ©, dans l’allĂ©gresse, les mercenaires de leur propre perte. L’auteur de ces lignes a vĂ©cu le septembre noir jordanien 1970 et la guerre civile libanaise 1975-1992 pour mĂ©sestimer les ravages des guerres fratricides. Que le combat soit donc menĂ© dans la clartĂ©. Que l’action collective prenne le pas sur les stratĂ©gies personnelles de conquĂȘte du pouvoir, et que surtout, les bourreaux du passĂ© ne soient jamais les bienfaiteurs du futur encore moins leurs parrains. Blanche colombe ou vipĂšre lubrique ? Enfant du Bon Dieu ou canard sauvage ? Dindon de la farce ou paon gorgĂ© de vanitĂ©s? Avant-garde d’une escouade de combattants de la libertĂ© visant Ă  la transformation dĂ©mocratique du Monde arabe ou intrigante nourrie d’une ambition dĂ©mesurĂ©e? Tacticienne hors pair, Arabe de service» ou Idiot utile», pour reprendre la vieille terminologie marxiste toujours d’actualitĂ©? L’histoire, seule, dira ce que Basma Kodmani aura Ă©tĂ© en cette phase charniĂšre de l’histoire arabe. Les exactions des opposants syriens dĂ©noncĂ©es par l’organisation humanitaire amĂ©ricaine Human Right Watch», se superposant aux attentats de djihadistes erratiques d’Alep et de Damas, Ă  la mi-mars 2012, et Ă  ceux de Toulouse et de Montauban, Ă  la mĂȘme date, devraient refreiner les ardeurs belliqueuses des pays occidentaux et rĂ©duire du coup la voilure et la flamboyance de leurs poulains syriens. Solidement adossĂ©e au pouvoir sarkozyste en phase crĂ©pusculaire, particuliĂšrement Alain JuppĂ©, philosioniste nĂ©ophyte, Basma Kodmani, de par ses projections et connections, apparaĂźt toutefois, d’ores et dĂ©jĂ , comme un Ă©lĂ©ment du problĂšme et non de la solution. Mise Ă  jour 18 avril 2012 Le journal libanais Al Akhbar publie le 18 avril 2012 des extraits des Ă©changes Ă©lectroniques entre le duo français de l’opposition syrienne Bourhane Ghalioune Basma Kodmani avec l’administration amĂ©ricaine Pour le lecteur non arabophone Bourhane Ghalioune, chef de l’opposiiton syrienne de l’extĂ©rieur, considĂšre que le Lieutenant colonel Ryad Assaad, le chef de l’ArmĂ©e Libre de Syrie, basĂ© en Turquie, est un homme au comportement autoritariste et animĂ© de grandes ambitions et qu’il importe de mettre en place une direction collective pour le cadrer. Ghalioune assure en outre qu’il ignore le degrĂ© de coopĂ©ration et de rĂ©activitĂ© entre Ryad Al Assaad, le plus haut gradĂ© dissident de l’armĂ©e syrienne et les combattants de l’intĂ©rieur. Il recommande en outre de prendre en considĂ©ration le cas des dissidents syriens basĂ©s dans le Nord de l’Irak. Dans un message de FrĂ©dĂ©ric Hauff; en charge du Proche Orient au dĂ©partement d’état amĂ©ricain conseille au duo de prendre contact en Russie avec Mikail Margalov, l’émissaire spĂ©cial du PrĂ©sident Dimitri Medvedev qui serait, selon le diplmate amĂ©ricain, le diplomate russe leplus proche des thĂšses des amĂ©ricains et du groupe du 14 mars au Liban clan Hariri en ce qui concerne la Syrie ». Arabisant ayant longtemps vĂ©cu au Maghreb, n’appartient toutefois pas au circuit dĂ©cisionnel russe et nous ignorons dans quelle mesure ses promesses l’engagent, avertit l’amĂ©ricain au tandem Ghalioune Kodmani. RĂ©fĂ©rences1- Sadeq Jalal Al Azm, un personnage considĂ©rable de la pensĂ©e politique arabe contemporaine, est l’auteur de trois ouvrages qui ont fait date Nakd al Fikr ad Dini Critique de la pensĂ©e religieuse Edition Dar At-Tali’a» -Beyrouth, Nakd al Fikr Ba’ada al Hazima Critique de la pensĂ©e aprĂšs la dĂ©faire» de 1967 et Zihniyat At Tahrim La mentalitĂ© du tabou». Professeur de philosophie Ă  l’UniversitĂ© amĂ©ricaine de Beyrouth, il sera convoquĂ© Ă  Damas pour y ĂȘtre jugĂ© Ă  la suite de la publication de son premier ouvrage Critique de la pensĂ©e religieuse». Il sera relĂąchĂ© faute de preuves substantielles. Il sera par la suite professeur Ă  l’UniversitĂ© de Princeton Etats-Unis, dans la dĂ©cennie 1970, avant de revenir Ă  Damas pour y enseigner la philosophie europĂ©enne moderne et ses rapports avec l’Islam. Il est titulaire du Prix Erasmus, du Prix LĂ©opold Lucas de l’UniversitĂ© de TĂŒbingen section thĂ©ologie et Docteur Honoris Causa de l’universitĂ© de Hambourg. Ryad Al-Turk, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti communiste syrien, a fait plusieurs sĂ©jours en prison. C’est le doyen des opposants politiques A propos de Rachel Corrie, en guise piqure de rappel, cf la lettre des parents de la jeune fille Ă  l’occasion du neuviĂšme anniversaire de son collaboratrice du dĂ©lĂ©guĂ© de la Ligue arabe Ă  Paris, puis de l’Organisation de la Francophonie, responsable de la rĂ©daction arabe de France 24, Hala Kodmani anime depuis Mai 2011 une structure oppositionnelle Ă  Paris, l’association Sourya Houryia» Syrie LibertĂ©, poste qu’elle cumule avec ses fonctions journalistiques Ă  le lecteur arabophone, ci-joint le lien sur les manipulations d’Al Jazira Ă  propos de la couverture des Ă©vĂšnements de Syrie. Pour complĂ©ment d’information sur la problĂ©matique de l’opposition syrienne de l’extĂ©rieur Si vous avez trouvĂ© une coquille ou une typo, veuillez nous en informer en sĂ©lectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + EntrĂ©e . Cette fonctionnalitĂ© est disponible uniquement sur un ordinateur.
LaproblĂ©matique des Ă©lites nous est apparue, au fur et Ă  mesure de notre enquĂȘte, comme le plus petit dĂ©nominateur commun de la comparaison de la question fĂ©minine entre les trois pays, et particuliĂšrement entre le Maroc et la Jordanie. Ce n’est certainement pas un effet du hasard car il s’agit dans les deux cas de monarchies oĂč le souverain est en mesure d’exercer une sorte de

Pour saisir concrĂštement un Juge aux Affaires Familiales, lisez CE BILLET qui rĂ©capitule de façon pratique les diffĂ©rents modes de saisine du JAF. Ce billet a pour objet de vous donner les clĂ©s et principes de base Ă  connaitre avant de passer devant le JAF, pour dĂ©terminer la rĂ©sidence des enfants, en cas de sĂ©paration ou de divorce. Pour les parents qui le souhaitent, les arguments pour demander la mise en place de la RĂ©sidence AlternĂ©e sont aussi dĂ©veloppĂ©s A LA PRÉPARATION ET LE DÉROULEMENT PRATIQUE D'UNE AUDIENCE DEVANT LE JAF 1 le dĂ©lai avant d'obtenir une audience devant le JAF et l'Ă©tat d'esprit avant l'audience il faut savoir qu'en dehors des cas de divorce, pour les questions de rĂ©sidence des enfants et de fixation de pension alimentaire, un dĂ©lai de 3 mois, parfois plus, est assez souvent observĂ© suite Ă  l'envoi de votre requĂȘte au JAF pour les modĂšles de lettre de saisine du JAF relire CE BILLET pour obtenir une audience. Le greffe du JAF vous enverra une convocation Ă©crite prĂ©cisant le jour et l'heure de l'audience. Si votre dossier nĂ©cessite d'ĂȘtre jugĂ© en urgence, une procĂ©dure accĂ©lĂ©rĂ©e, dite de rĂ©fĂ©rĂ©, existe voir les explications et un modĂšle d'assignation en la forme des rĂ©fĂ©rĂ©s DANS CE BILLET. Le dĂ©lai classique d'environ 3 mois peut vous servir Ă  bien prĂ©parer votre dossier mettre en forme vos arguments, rĂ©unir vos documents, justificatifs de revenus, attestations sur vos aptitudes Ă  Ă©lever les enfants, prĂ©parer une rĂ©ponse aux arguments adverses, etc. Beaucoup de personnes et certaines associations, vous prĂ©senteront l'audience Ă  venir comme une guerre oĂč tous les coups sont permis et oĂč il faut un "super-avocat" qui se transformerait pour l'occasion en grand stratĂšge qui vous sauverait des foudres du JAF et des vicissitudes de votre ex. Mais les conseilleurs ne sont pas les payeurs ce n'est pas eux qui paieront les honoraires du "super avocat", ce ne sont pas ces "conseilleurs" qui subiront personnellement les consĂ©quences financiĂšres et psychologiques d'une approche conflictuelle du dossier qui ne pourra que conduire Ă  une surenchĂšre dans la procĂ©dure. S'il est normal de chercher de l'aide ou des conseils, il arrive cependant trop souvent que certaines personnes ou certaines associations, prĂ©tendant "ĂȘtre passĂ©es par lĂ " et disant pouvoir vous aider, vous pousseront en rĂ©alitĂ© Ă  dilapider vos Ă©conomies en vous incitant Ă  une surenchĂšre de procĂ©dure. De tels comportements ne peuvent que conduire Ă  entretenir le conflit avec votre ex, conflit qui sera constamment mis en avant par le JAF, qui vous reprochera certainement de rester dans le conflit au lieu de tourner au plus vite la page de la sĂ©paration, pour reconstruire votre vie de parent sĂ©parĂ© le plus sereinement possible, pour vous et vos enfants. C'est pourquoi, si vous prenez contact avec des associations, relisez CE BILLET pour ne pas tomber dans les griffes de personnes peu scrupuleuses qui, sous le prĂ©texte de vous aider, vont en rĂ©alitĂ© exploiter votre dĂ©tresse de parents sĂ©parĂ©s pour chercher Ă  vous sĂ©duire avec un discours bien rodĂ©, leur but Ă©tant surtout de vous faire passer par leur tiroir caisse en vous vendant une adhĂ©sion et il vont souvent vous inciter trĂšs fortement Ă  prendre leurs avocats de permanence, souvent fort chers, en ventant leurs prĂ©tendus mĂ©rites, alors que ces avocats ne sont en rĂ©alitĂ© pas plus douĂ©s ni talentueux que leurs confrĂšres aux honoraires modĂ©rĂ©s. Si la bataille judiciaire dure, vous constaterez Ă  votre dĂ©triment Ă  quel point il est Ă©puisant de devoir affronter les accusations, contre accusations, expertises, contre expertises, et de voir les consĂ©quences dĂ©sastreuses que ce conflit aura sur vos enfants. Vous pouvez pourtant faire des choix pour une procĂ©dure brĂšve, la moins conflictuelle possible, pour sortir au plus vite de la procĂ©dure judiciaire. Il est d'ailleurs beaucoup plus difficile de tenter de s'extirper du conflit, plutĂŽt que de cĂ©der Ă  la facilitĂ© d'engager une guĂ©rilla judiciaire par avocats interposĂ©s. Pour cela, il peut ĂȘtre utile de vous faire aider par un mĂ©diateur familial, qui pourra vous proposer des solutions de compromis et n'oubliez pas qu'un mauvais arrangement en justice familiale vaut 10 000 bons jugements, axĂ©es sur l'avenir de vos enfants et non sur des procĂ©dures stĂ©riles et destructrices. Alors, tout en dĂ©fendant au mieux vos intĂ©rĂȘts, ne vous laissez pas abuser par les "va-t-en-guerre" qui vont projeter LEURS propres fantasmes guerriers, sur VOTRE sĂ©paration. Ce n'est pas parce que votre ex se montre hyper conflictuel, qu'il vous faudrait Ă  votre tour donner dans la surenchĂšre guerriĂšre. Il est de votre propre intĂ©rĂȘt de vous montrer capable de vous extraire du conflit parental, pour vous recentrer sur l'intĂ©rĂȘt de vos enfants. Et mĂȘme si les blessures liĂ©es Ă  la sĂ©paration sont trĂšs prĂ©sentes, les enfants seraient trĂšs malheureux si vous vous laissez convaincre par les mauvais conseilleurs qui vous pousseront Ă  tenter de couper le lien entre votre ex conjoint et les enfants, sous prĂ©texte d'en tirer des bĂ©nĂ©fices dans la procĂ©dure. Car les bĂ©nĂ©fices procĂ©duraux que l'on croit obtenir en dĂ©nigrant l'autre parent, vous conduiront en rĂ©alitĂ© Ă  bien des dĂ©convenues, financiĂšres et psychologiques, Ă  vivre en permanence dans le conflit, et surtout Ă  nuire Ă  vos enfants qui seront alors les otages de votre conflit d'adultes qui les conduira Ă  vivre coupĂ©s d'une partie de leurs racines familiales, donc coupĂ©s d'une partie d'eux mĂȘmes. 2 les Ă©changes de piĂšces avec votre adversaire avant l'audience le respect du contradictoire comme toute procĂ©dure de justice, la procĂ©dure JAF est contradictoire, ce qui veut dire concrĂštement que les parties doivent se faire connaitre avant l'audience en temps utile, les piĂšces qu'elles entendent produire au juge, et les conclusions c'est Ă  dire les arguments Ă©crits qu'elles comptent dĂ©poser, du moins si elles ont rĂ©digĂ© des conclusions. La procĂ©dure JAF Ă©tant orale -sauf divorce- il n'est pas obligatoire de rĂ©diger des conclusions. Cette remarque est importante il n'est pas obligatoire de rĂ©diger des conclusions Ă©crites, vous pouvez faire le choix de vous prĂ©senter Ă  l'audience et d'exprimer en toute simplicitĂ©, oralement, vos arguments et vos demandes. Votre adversaire exprimera certainement son mĂ©contentement de ne pas avoir reçu de conclusions Ă©crites, mais cet argument ne tient pas la loi prĂ©voit que la procĂ©dure est orale devant le JAF, ce qui implique que si vous n'avez pas rĂ©digĂ© de conclusions, on ne peut pas par dĂ©finition vous en faire le reproche. Si cependant vous rĂ©digez des conclusions Ă©crites, sachez que le caractĂšre oral des dĂ©bats implique que le JAF n'est pas obligĂ© de tenir compte de vos arguments et demandes Ă©crits, sauf si vous indiquez expressĂ©ment oralement le jour de l'audience "que vous reprenez intĂ©gralement Ă  votre compte les arguments et demandes des conclusions Ă©crites que vous dĂ©posez". Et si vous souhaitez communiquer des piĂšces au Juge par exemple, des attestations il faudra d'une part les avoir transmises prĂ©alablement Ă  votre adversaire, et d'autre part ne donner les piĂšces au Juge que lors de l'audience car par respect du principe fondamental du contradictoire, le juge devrait refuser toute piĂšce qui lui serait communiquĂ©e avant l'audience sans avoir Ă©tĂ© dĂ©battue contradictoirement . Les parties ont en effet l'obligation de se communiquer en temps utile les piĂšces sur lesquelles elles vont baser leurs plaidoiries article 15 du code de procĂ©dure civile. Et le Juge a pour rĂŽle, d'aprĂšs la loi article 16 du code de procĂ©dure civile d'observer et faire observer le principe de la contradiction, c'est Ă  dire notamment l'Ă©change des piĂšces avant l'audience. Mais entre la loi et la pratique quotidienne, il y a parfois souvent ? des Ă©carts importants voir ci dessous point 7 les explications sur les "coups tordus" des audiences JAF. Quoi qu'il en soit, si vous voulez laisser des piĂšces ou des Ă©crits au juge lors de l'audience et comme expliquĂ© ci-dessus, le juge devrait refuser par principe de prendre en compte des piĂšces qui lui seraient envoyĂ©es avant ou aprĂšs l'audience, vous devez d'abord les communiquer Ă  votre adversaire. Pour cela, vous devez faire une liste de ces piĂšces, c'est ce qu'on appelle le "bordereau de piĂšces". Si on fait bien les choses, le bordereau est rĂ©digĂ© en double, et un des deux exemplaires de ce bordereau devrait vous ĂȘtre retournĂ© signĂ© par votre adversaire, ce qui prouve alors qu'il a bien eu connaissance de vos piĂšces. Au minimum, il convient de faire la liste des piĂšces que vous communiquez Ă  la fin de vos conclusions Ă©crites, qui doivent elles aussi ĂȘtre communiquĂ©es Ă  votre adversaire, de prĂ©fĂ©rence par lettre recommandĂ©e avec AR pour prouver l'envoi et la rĂ©ception. D'aprĂšs l'article 132 du code de procĂ©dure civile, la production des piĂšces doit ĂȘtre spontanĂ©e, mais la loi ne prĂ©cise pas de dĂ©lai minimum avant l'audience pour envoyer les piĂšces, le texte mentionne simplement "en temps utile". Mais si votre adversaire tarde Ă  vous envoyer ses piĂšces alors que la date de l'audience se rapproche, vous pouvez tenter de montrer sa mauvaise foi dans la communication des piĂšces, en lui Ă©crivant pour lui demander - communication des piĂšces attestations, fiches de paye, etc qu'il entend produire au juge il est obligatoire que ces piĂšces vous soient communiquĂ©es, - et pour demander communication de ses conclusions s'il en a rĂ©digĂ©es il n'en a peut ĂȘtre pas rĂ©digĂ©es car il n'y a pas d'obligation devant le JAF, de rĂ©diger son argumentation par Ă©crit, puisque comme expliquĂ© prĂ©cĂ©demment, la procĂ©dure JAF est orale. Dans tous les cas, il faut savoir que le greffier ou le JAF ne transmettent jamais les piĂšces aux adversaires, et n'ont pas Ă  ĂȘtre destinataires de conclusions ou des piĂšces avant le jour de l'audience. C'est donc Ă  vous et Ă  votre adversaire de vous Ă©changer les piĂšces avant l'audience, normalement suffisamment tĂŽt pour que vous ayez le temps de les analyser le strict minimum Ă©tant au moins 48 heures avant l'audience, et encore faudrait-il expliquer pourquoi vous n'avez pas communiquĂ©, ou pourquoi votre adversaire n'a pas communiquĂ©, ses piĂšces avant ce dĂ©lai. Si votre adversaire tarde Ă  faire connaitre ses piĂšces, n'hĂ©sitez pas Ă  le solliciter ou son avocat s'il en a un sur ce point par courrier recommandĂ© avec avis de rĂ©ception de prĂ©fĂ©rence, au moins deux semaines avant l'audience pour lui demander de vous envoyer l'ensemble des piĂšces qu'il compte utiliser devant le Juge. Si votre adversaire ou son avocat ne rĂ©pondent pas et ne transmettent aucune piĂšce avant l'audience, vous pourrez signaler ce fait au Juge et demander que toutes les piĂšces qui ne vous ont pas Ă©tĂ© prĂ©alablement transmises, soient Ă©cartĂ©es des dĂ©bats, et vous pourrez signaler ce problĂšme au bĂątonnier de l'avocat. Car il faut bien garder Ă  l'esprit que souvent en matiĂšre familiale, votre adversaire tentera de communiquer ses piĂšces au dernier moment, ce qui est contraire au principe de loyautĂ© des dĂ©bats et au principe du contradictoire, mais c'est un "coup tordu" hĂ©las classique. Voir le point 7 ci dessous pour plus d'explications et pour vous prĂ©parer Ă  rĂ©agir en un tel cas. 3 le dĂ©cor le jour J description du cabinet du JAF Les audiences en justice familiale ne sont pas publiques. Vous serez ainsi conduit avec votre ex et vos avocats, sans personne d'autre, dans une salle privĂ©e, qu'on appelle le cabinet du JAF, qui est en rĂ©alitĂ© une salle assez banale rien Ă  voir avec les grandes salles monumentales de justice oĂč se trouve le bureau personnel du juge, celui du greffier, si du moins il y a un greffier. A Paris, les audiences se passent presque toujours sans greffier, ce qui est illĂ©gal mais qui n'emporte aucune consĂ©quence de droit sauf si vous soulevez dĂšs le dĂ©but de l'audience un vice de procĂ©dure du fait de cette absence dans ce cas, le JAF ira certainement immĂ©diatement requĂ©rir un greffier pour rĂ©pondre Ă  l'exigence lĂ©gale, ou fera un renvoi d'audience donc vous n'avez rien Ă  gagner en protestant de l'absence de greffier, tout au plus vous donnerez au JAF l'image d'un procĂ©durier. En face du bureau, quelques chaises sont placĂ©es pour vous et les avocats. Si vous avez pris un avocat, en gĂ©nĂ©ral le JAF ne vous laissera pas parler, puisqu'il considĂšre que votre avocat est lĂ  pour exposer complĂštement la situation et vos demandes, et qu'il parle en votre nom. Tout au plus, si le Juge a une question prĂ©cise, il se pourra qu'il vous interroge malgrĂ© tout briĂšvement. 4 DurĂ©e moyenne d'une audience. Demandeur, dĂ©fendeur, c'est quoi ? DĂ©roulement de l'audience. ReprĂ©sentation en personne, reprĂ©sentation par avocat. celui qui a saisi le juge est le "demandeur" et en gĂ©nĂ©ral il parlera en premier Ă  l'audience. Il faut savoir que les audiences passent trĂšs vite de 20 Ă  30 minutes en moyenne, et que si vous avez un avocat, celui ci vous reprĂ©sente et vous n'aurez donc personnellement que trĂšs peu la parole, ce qui peut ĂȘtre frustrant. Pour les divorces, la procĂ©dure est en grande partie Ă©crite et la tendance actuelle est de rĂ©duire au strict minimum les audiences, et au contraire de dĂ©velopper les Ă©changes Ă©crits, ce qui est d'autant plus frustrant. Lors de l'audience pour parler, demandez la parole et ne coupez pas votre adversaire quand il parle. Le principe est que celui qui a demandĂ© l'audience parle en premier, dit tout ce qu'il a Ă  dire, puis vient le tour de l'autre. Restez toujours clair et simple, parlez de vos enfants et de votre capacitĂ© Ă  les accueillir et les Ă©lever. Ne vous laissez pas entraĂźner dans les querelles liĂ©es Ă  la sĂ©paration lors de l'audience. Recentrez toujours sur les enfants, et comment vous ferez pour les prĂ©server du conflit. PrĂ©parez avant l'audience, quelques points essentiels que vous reprendrez devant le juge, en sachant que si vous avez un avocat, vous n'aurez presque pas la parole puisque c'est votre avocat qui s'exprimera en votre nom. Si vous n'avez pas d'avocat, on dit que vous vous reprĂ©sentez "en personne". Dans ce cas, vous pourrez "plaider" vous mĂȘme tout le long, mais attention Ă  ĂȘtre bien prĂ©parĂ© auparavant et Ă  ne jamais perdre votre calme, mĂȘme lorsque vous entendrez des Ă©normitĂ©s, destinĂ©es justement Ă  vous faire perdre vos nerfs... . SURTOUT ne vous laissez pas entraĂźner par les insinuations et les petits dĂ©tails que va vous lancer votre ex ou son avocat. Restez et recentrez toujours sur le plus important l'intĂ©rĂȘt de vos enfants tel que vous vous le concevez. Et n'oubliez jamais le principe n°1 ne dĂ©nigrez pas votre ex ce qui n'empĂȘche pas de rĂ©futer ses attaques, mais en quelques mots. Tout le long de votre plaidoirie, prĂ©sentez vos arguments de façon ordonnĂ©e, mettez toujours en avant que votre prĂ©occupation est l'intĂ©rĂȘt de l'enfant, montrez concrĂštement ce que vous allez mettre en Ɠuvre pour votre enfant adaptation de vos horaires de travail pour ĂȘtre prĂ©sent le plus souvent possible, mise en place d'activitĂ©s extra scolaires pour l'enfant, amĂ©nagement de sa chambre, etc.. Restez concis mais complet. Tentez de parler sans vous laisser dĂ©border par le stress et vos sentiments qui seront exacerbĂ©s lors de l'audience. Ce n'est pas facile, mais qui pourra mieux que vous parler de vos enfants ? Une fois que le demandeur aura fini de parler, ou si le juge l'interrompt en estimant en avoir assez entendu, ce sera au dĂ©fendeur celui qui n'a pas pris l'initiative de saisir le juge de s'exprimer. Le dĂ©fendeur parle donc en dernier, et en gĂ©nĂ©ral, si vous Ă©tiez le demandeur, mĂȘme si votre adversaire a dĂ©bitĂ© des contre vĂ©ritĂ©s aprĂšs votre plaidoirie et que vous avez envie de rĂ©pondre, pour autant le JAF ne vous redonnera que rarement la parole pour rĂ©pliquer Ă  nouveau. Si cependant vous redemandez la parole, et que la JAF veut bien vous permettre de rĂ©pliquer, en tout cas ne reprenez pas la parole pour rentrer dans des querelles, rĂ©futez en quelques mots les contre vĂ©ritĂ©s que votre ex ou son avocat auront sorties, et recentrez de suite votre discours sur l'intĂ©rĂȘt de vos enfants. Et l'audience sera alors finie ou presque. Dans tous les cas, afin de ne pas indisposer le juge, il faut s'abstenir de faire des rĂ©flexions ou des mimiques lorsque votre ex, ou son avocat, parleront. De toute façon, si vous vous laisser emporter, le juge vous fera vite remarquer que vous n'avez pas la parole et que vous devez laisser parler votre adversaire, sans le couper. Alors que si vous montrez au juge que vous ĂȘtes capable de garder votre calme mĂȘme lorsque votre ex ou son avocat dĂ©bitent des insanitĂ©s, cela sera une bonne dĂ©monstration de votre maĂźtrise de vous mĂȘme. Le pire scĂ©nario, serait que vous vous Ă©nerviez Ă  l'audience en entendant la plaidoirie trĂšs dĂ©nigrante de votre ex Ă  votre encontre le juge pensera certainement que vous ĂȘtes une personne colĂ©rique, et que vous pourriez exercer vos colĂšres sur les enfants... Donc ne vous faites pas avoir, ne vous laissez pas emporter par les paroles vexatoires de votre ex lors de sa plaidoirie ! 5 A la fin de l'audience, et aprĂšs l'audience A la fin de l'audience, lorsque les deux parties ont terminĂ© leurs plaidoiries, c'est le moment de remettre vos conclusions et piĂšces au Juge. Je vous rappelle que le JAF n'est pas obligĂ© de tenir compte de vos arguments et demandes Ă©crits, sauf si vous indiquez expressĂ©ment oralement lors de l'audience "que vous reprenez intĂ©gralement Ă  votre compte les arguments et demandes des conclusions Ă©crites que vous dĂ©posez". Ensuite, le JAF ne rendra pas sa dĂ©cision immĂ©diatement, il va prendre le temps de relire le dossier avant de rendre une dĂ©cision, ce qui peut prendre entre un et plusieurs mois. Habituellement, le juge vous donnera en fin d'audience la date du dĂ©libĂ©rĂ©, c'est Ă  dire la date Ă  laquelle la dĂ©cision sera rendue. Et il faudra souvent attendre encore quelques jours de plus pour connaitre le contenu de cette dĂ©cision, le temps que le greffe vous envoie le jugement. 6 L'avocat est-il obligatoire ou non ? Rappel sur le caractĂšre oral de la procĂ©dure devant le JAF. L'intĂ©rĂȘt de la mĂ©diation familiale. il faut savoir que tous les jours, des parents qui se sĂ©parent hors divorce se prĂ©sentent devant les Juges aux affaires familiales sans avocat, comme la loi le prĂ©voit. Le recours Ă  un avocat n'est pas systĂ©matiquement nĂ©cessaire ni obligatoire la procĂ©dure JAF est par principe orale donc prĂ©vue pour que l'on puisse exprimer ses arguments et demandes oralement, simplement et l'avocat n'est lĂ©galement pas obligatoire pour les questions de rĂ©sidence des enfants et de contribution alimentaire si vous n'ĂȘtes pas mariĂ© ou si vous ĂȘtes divorcĂ©. Pourtant, certaines personnes ou associations prĂ©tendent le contraire, ou tentent de vous faire peur en prĂ©tendant que sans avocat tout se passerait mal. Mais les conseilleurs ne sont pas les payeurs, et la rĂ©alitĂ© est bien plus nuancĂ©e. Rappel le principe rĂ©gissant les dĂ©bats devant le JAF lors d'une sĂ©paration hors divorce est celui de l'oralitĂ©, ce qui veut dire qu'une audience JAF est prĂ©vue pour ĂȘtre simple et orale. L'audience peut se dĂ©rouler sans que vous n'ayez l'obligation de dĂ©poser des conclusions Ă©crites. Vous pouvez simplement devant le JAF dĂ©velopper les raisons de votre demande, vos explications, et fournir Ă  l'appui des piĂšces justificatives. Certains avocats ne dĂ©posent ainsi pas de conclusions Ă©crites pour les audiences JAF. Envisagez toujours d'avoir recours Ă  la mĂ©diation familiale pour essayer d'apaiser le conflit et sachez faire des concessions, mĂȘme "douloureuses" en matiĂšre familiale, l'adage veut qu'un mauvais arrangement vaut dix mille bons jugements. Si vous prenez un avocat, ne vous laissez pas influencer par certaines associations ou amis qui vont vous conseiller leur "super" avocat qui souvent facture Ă  l'heure Ă  un prix exorbitant, au contraire conservez toujours le libre choix de votre avocat, et consultez plusieurs avocats en dehors de l'association avant d'en choisir un, et qui facture selon un forfait d'honoraires modĂ©rĂ©. Payer trĂšs cher ne garantit rien, car il faut bien comprendre que quel que soit le professionnalisme et le talent oratoire de l'avocat, en matiĂšre familiale et pour les questions de rĂ©sidence des enfants, mĂȘme le meilleur des avocats ne peut vous aider que de façon limitĂ©e puisque cette matiĂšre repose sur le critĂšre indĂ©finissable d'intĂ©rĂȘt de l'enfant, critĂšre qualifiĂ© par d'Ă©minents juristes de propre Ă  favoriser l'arbitraire relire CE BILLET sur la notion d'intĂ©rĂȘt de l'enfant pour vous en convaincre. L'intĂ©rĂȘt de l'enfant est en rĂ©alitĂ© apprĂ©ciĂ© en fonction de ce qu'en percevra subjectivement le Juge et lui seul. Et le Juge forgera son opinion pour partie sur ce qu'il retiendra de vous lors des quelques minutes de l'audience vous comprenez pourquoi il est fondamental lors de l'audience d'exprimer avant tout de quelle façon vous allez assurer l'intĂ©rĂȘt de vos enfants, et de surtout ne pas vous laisser entraĂźner Ă  ressasser le conflit parental. Si vous ĂȘtes en situation de divorce, Ă©vitez Ă  tout prix et dans la mesure du possible, les conseils de ceux qui vous prĂ©coniseront la procĂ©dure de divorce pour faute car de trop nombreux parents peuvent tĂ©moigner qu'il s'agit lĂ  des pires procĂ©dures, les plus longues et Ă©puisantes, destructrices psychologiquement pour les parents et les enfants, et trĂšs coĂ»teuses en frais de procĂ©dure. Enfin en ce qui concerne les honoraires, il est important de maĂźtriser les coĂ»ts de la procĂ©dure, qui peut trĂšs vite devenir ruineuse. Si vous prenez un avocat, demandez absolument une convention d'honoraires avec fixation d'un forfait d'honoraires, ce qui veut dire que l'avocat s'engage Ă  vous faire payer un prix fixe et dĂ©fini Ă  l'avance pour l'ensemble de la procĂ©dure que vous lui demandez de suivre. Vous pourrez ainsi maĂźtriser votre budget pour cette procĂ©dure, tout en gardant Ă  l'esprit que si vous voulez exercer les voies de recours appel, pourvoi en cassation des honoraires supplĂ©mentaires importants seront de nouveau Ă  payer. Dans tous les cas, vous avez tout Ă  fait intĂ©rĂȘt de refuser les professionnels qui ne facturent leur intervention qu'au taux horaire une telle facturation est trĂšs coĂ»teuse, car une procĂ©dure familiale peut prendre environ 20 heures pour une sĂ©paration simple par exemple ouverture du dossier et Ă©tude prĂ©alable de l'affaire, puis Ă©tude approfondie du dossier, puis rendez vous de l'avocat avec vous, puis rĂ©dactions des conclusions, puis rĂ©ponse aux conclusions adverses, puis assistance lors de l'audience, puis analyse du jugement, etc. Et si la procĂ©dure devient conflictuelle ce qui peut arriver trĂšs facilement, qu'il y a des renvois d'audience, des incidents d'audience, des demandes d'enquĂȘte sociale ou d'expertise, des plaintes pĂ©nales par exemple pour fausses attestations, pour non reprĂ©sentation d'enfant, etc tout ce temps supplĂ©mentaire vous sera facturĂ©, et la note pourra vite dĂ©passer les 60 heures, voire 100 heures de travail. Avec un taux moyen de 200 Ă  300 euros de l'heure et certains avocats disent facturer jusqu'Ă  800€ de l'heure... , faites le calcul vous mĂȘme.... Il faut aussi savoir que ce n'est pas parce qu'un avocat pratique des honoraires trĂšs Ă©levĂ©s, qu'il est meilleur que ses confrĂšres aux tarifs plus modĂ©rĂ©s. Ainsi, mĂȘme en rĂ©gion parisienne, vous pouvez trouver d'excellents avocats trĂšs motivĂ©s pratiquant des forfaits d'honoraires pour des sommes d'environ 2000€ Ă  2500€ TTC, pour une procĂ©dure classique concernant la rĂ©sidence des enfants avec fixation d'une contribution par exemple. En province, pour le mĂȘme type de procĂ©dures, de bons avocats facturent parfois deux fois moins. Alors, faites jouer la concurrence, et ne vous laissez pas enfermer au sein d'associations aux discours "pro" ou "anti" si au terme de la sĂ©paration, vous espĂ©rez rĂ©ellement que vos enfants auront malgrĂ© tout pu trouver un Ă©quilibre, choisissez vous mĂȘme de vous faire aider par des intervenants, des mĂ©diateurs ou des associations ayant un discours Ă©quilibrĂ©, ce qui n'exclut pas de dĂ©fendre au mieux vos intĂ©rĂȘts, ceux de vos enfants, et de dĂ©crier certaines inĂ©galitĂ©s. 7 les coups tordus Ă  prĂ©voir lors des audiences JAF, les piĂšces produites Ă  la derniĂšre minute par votre adversaire, les demandes de renvoi d'audience Il peut arriver, si l'avocat ou la partie adverse sont peu scrupuleux, qu'ils produisent des piĂšces et documents que vous n'aviez jamais vus au dernier moment, quelques minutes avant l'audience, dans le couloir du JAF... Souvent il s'agira d'attestations de complaisance voire mensongĂšres vous dĂ©peignant comme un mauvais parent, de certificats de psychologues Ă  la dĂ©ontologie douteuse prĂ©tendant que l'enfant Ă©tait paniquĂ© aprĂšs votre droit de visite, de documents financiers, parfois d'accusations plus graves encore... . Il s'agit lĂ  d'une stratĂ©gie destinĂ©e Ă  vous porter un coup psychologique juste avant l'audience. C'est un comportement dĂ©loyal puisque votre adversaire tente ainsi de vous mettre devant le fait accompli de piĂšces qui peuvent ĂȘtre importantes et que vous n'aurez mĂȘme pas le temps de bien analyser. Ne soyez pas dĂ©stabilisĂ© pour autant, et sachez que vous pouvez refuser de prendre ces piĂšces et documents communiquĂ©es au dernier moment, en expliquant votre refus par le fait qu'il vous serait impossible d'analyser ces piĂšces en quelques minutes et que vous allez souligner cet incident devant le Juge. Et lorsque l'audience devant le JAF commencera, vous devrez alors immĂ©diatement signaler au Juge cet incident, Ă  savoir le fait que votre adversaire ou son avocat a tentĂ© de vous remettre des piĂšces dans le couloir, ou la veille de l'audience, ou quelques heures avant l'audience, et que vous ne pouvez accepter cette communication des piĂšces Ă  la derniĂšre minute car vous n'avez pas le temps suffisant pour analyser ces documents et prĂ©parer une rĂ©ponse argumentĂ©e. Vous ajouterez que vous estimez que cette transmission tardive des piĂšces est dĂ©loyale, et constitue une violation du principe fondamental du contradictoire article 15 du Code de procĂ©dure civile qui implique que chaque partie fasse connaitre ses piĂšces et arguments suffisamment de temps avant l'audience pour que l'autre partie ait le temps d'en prendre connaissance et d'y rĂ©pondre si besoin. En conclusion, dans un tel cas vous pourrez demander au Juge - soit de refuser que ces piĂšces de derniĂšre minute soient produites aux dĂ©bats, donc qu'elles ne soient pas discutĂ©es Ă  l'audience et qu'elles soient Ă©cartĂ©es, - ou alors vous pouvez demander au JAF un report de l'audience pour que les piĂšces vous soient transmises rĂ©guliĂšrement, avec un bordereau de communication, et pour que vous disposiez du temps nĂ©cessaire pour les analyser et rĂ©diger vos observations. Si le JAF accepte le report d'audience, cela signifie qu'il va fixer une autre date d'audience parfois un mois ou plusieurs mois plus tard, cette lenteur est regrettable mais ce sont les dĂ©lais de la justice familiale. Parfois, certains JAF refusent d'Ă©carter les piĂšces et refusent aussi d'accorder un report d'audience c'est anormal puisque le rĂŽle premier d'un juge est de faire respecter le principe du contradictoire. Dans de tels cas, demandez au moins au Juge qu'il vous permette de dĂ©poser une "note en dĂ©libĂ©rĂ©" en rĂ©ponse aux piĂšces qui ne vous ont Ă©tĂ© communiquĂ©es qu'au dernier moment cela veut dire que mĂȘme aprĂšs la fin de l'audience, le Juge accepte que vous lui envoyiez par Ă©crit des observations en rĂ©ponse. Sachez que si vous ne demandez pas cette autorisation au Juge de dĂ©poser une note en dĂ©libĂ©rĂ©, la loi interdit par principe au Juge de prendre en compte des courriers qui lui seraient envoyĂ©s aprĂšs l'audience, car ces courriers ne seraient pas dĂ©battus contradictoirement. Enfin, dans le cas oĂč c'est un avocat qui a tentĂ© de vous remettre des piĂšces au dernier moment alors qu'il aurait pu vous les communiquer plusieurs jours avant, il est de votre intĂ©rĂȘt de ne pas accepter de tels comportements dĂ©loyaux, et d'Ă©crire au bĂątonnier de cet avocat indĂ©licat pour signaler que ce comportement vous a paru trĂšs dĂ©loyal, et vous a portĂ© prĂ©judice lors de l'audience devant le Juge. B QUE METTRE DANS VOTRE DOSSIER, LES ARGUMENTS PERTINENTS A METTRE EN AVANT LORS D'UNE AUDIENCE JAF 1 NE JAMAIS DÉNIGRER L'AUTRE PARENT et ce conseil est fondamental a le JAF n'est pas lĂ  pour compter les points entre parents sĂ©parĂ©s D'une part, il faut bien comprendre que le JAF n'est pas lĂ  pour vous permettre de rĂ©gler vos comptes d'adultes, ni pour donner raison Ă  l'un des parents plutĂŽt qu'Ă  l'autre en ce qui concerne les motifs de la sĂ©paration. Exception dans le cas d'un divorce demandĂ© "pour faute", des griefs trĂšs prĂ©cis et Ă©tayĂ©s peuvent ĂȘtre soulevĂ©s pour dĂ©montrer la faute de votre ex, puisque c'est l'objet mĂȘme de ce divorce. Mais mĂȘme dans ce cas, dĂšs que la discussion quittera les motifs du divorce pour revenir sur la rĂ©sidence des enfants, il faut bien comprendre qu'il sera toujours mal vu de prĂ©tendre qu'un mauvais Ă©poux serait un mauvais parent, et c'est en fonction de l'intĂ©rĂȘt de l'enfant que le JAF statuera. Exemple un JAF peut tout Ă  fait confier la rĂ©sidence des enfants Ă  un mari volage qui a trompĂ© sa femme, s'il estime que l'intĂ©rĂȘt des enfants est d'ĂȘtre avec leur pĂšre plutĂŽt qu'avec leur mĂšre. Et l'inverse est tout aussi possible. Le critĂšre principal de dĂ©cision pour un JAF en matiĂšre financiĂšre pour fixer la prestation compensatoire destinĂ©e Ă  l'ex Ă©poux suite Ă  un divorce, c'est la prise en compte des disparitĂ©s que le divorce va engendrer la notion de faute n'est plus prise en compte de nos jours pour apprĂ©cier la prestation compensatoire en cas de divorce, les fautes graves commises pendant le mariage Ă©tant rĂ©parĂ©es par l'octroi de dommages-intĂ©rĂȘts et non pas par une "majoration" de la prestation compensatoire. Il faut donc bien comprendre que pour dĂ©terminer la rĂ©sidence des enfants, que ce soit dans le cadre d'un divorce de personnes mariĂ©es, ou dans le cas de concubins donc non mariĂ©s qui se sĂ©parent, c'est uniquement l'intĂ©rĂȘt de l'enfant que le JAF va prendre en compte. Donc lorsque le JAF statue sur la rĂ©sidence des enfants, les querelles entre parents, les insultes, les manigances pour faire passer un parent pour "mauvais parent", c'est typiquement le type de comportements qui indisposent les JAFs car cela montre que les parents sont incapables de faire le moindre effort pour s'entendre dans l'intĂ©rĂȘt de leur enfant. b Si un parent a montĂ© un dossier trĂšs accusateur fausses accusations et vous calomnie Lorsqu'un des parents adopte un comportement accusateur ou cherche Ă  crĂ©er le conflit contre son ex Ă  l'audience devant le JAF, la meilleure rĂ©ponse est de rĂ©futer briĂšvement les accusations, de faire remarquer au JAF qu'il s'agit lĂ  de calomnies et de propos diffamatoires, et surtout il ne faut pas se laisser entrainer dans une escalade de griefs. Recentrez trĂšs vite le dĂ©bat sur l'intĂ©rĂȘt de vos enfants, l'audience passe trĂšs vite et il serait regrettable que le JAF garde une image uniquement conflictuelle des parents. Le JAF saura faire le tri entre un parent conflictuel, et un parent qui cherche l'apaisement. Et si bien que vous ayez gardĂ© votre calme face Ă  un ex qui vous accuse de tous les maux, la dĂ©cision ne vous est pas favorable, soyez surs que cela aurait Ă©tĂ© pire si vous Ă©tiez rentrĂ© dans le conflit. Une inĂ©galitĂ© lors de l'audience Ă  laquelle il faut se prĂ©parer Si un pĂšre dĂ©nigre une mĂšre, il passera pour un homme conflictuel qui n'a pas su dĂ©passer le conflit parental. De plus, dĂ©nigrer une mĂšre, mĂȘme si elle a fait les pires manigances, cela est toujours TRÈS mal perçu par un JAF. Par contre, et de façon assez Ă©tonnante, une mĂšre qui dira du pĂšre que c'est le pire des hommes, que c'est un personnage pervers ou violent, et autres amabilitĂ©s de ce genre, mĂȘme sans aucune preuve rĂ©elle, sera Ă©trangement plutĂŽt "Ă©coutĂ©e". 2 SE MONTRER NON CONFLICTUEL ET SOUCIEUX DU SEUL INTÉRÊT DES ENFANTS Pour demander une RA ou la rĂ©sidence des enfants, il faut rĂ©ellement adopter une attitude qui vous place en dehors du conflit parental, et surtout montrer que l’on ne s'intĂ©resse qu'Ă  l'intĂ©rĂȘt des enfants. L'esprit c'est "MON EX s'inscrit dans un conflit parental qui n'est pas le mien, mĂȘme si je le subis. Ma prĂ©occupation c'est l'intĂ©rĂȘt de mes enfants, qui passe nĂ©cessairement par une relation stable et Ă©quilibrĂ©e auprĂšs de ses DEUX parents. Et contrairement Ă  mon ex, je m'inscris dans une dĂ©marche constructive et non conflictuelle, afin d'apporter aux enfants l'Ă©quilibre qu'ils doivent trouver auprĂšs de leurs parents". Et ce n'est pas du pipeau si on veut rĂ©ellement que les enfants grandissent sereinement, on DOIT garder une image positive de leur deux parents, mĂȘme si de son cĂŽtĂ© votre ex fait plein de coups tordus. Dites vous que les enfants vous remercieront plus tard de les avoir prĂ©servĂ©s du conflit. 3 LES CONDITIONS A RÉUNIR POUR UNE RA RĂ©sidence AlternĂ©e Pour mettre tous les atouts en vue de la RA dĂ©jĂ  demander au JAF, s'il est incertain, au moins une pĂ©riode d'essai de 6 mois mais il n'est pas obligĂ© de l'accorder, mĂȘme pour un essai. Se montrer CONCRET, bien argumenter de façon simple et concise, montrer que les enfants ne seront pas "trimballĂ©s ni coupĂ©s en deux", mais qu'au contraire vous avez tout prĂ©vu pour que tout se passe sans histoires ni problĂšmes Bien insister sur le fait que - vos domiciles sont proches - votre disponibilitĂ© attestation employeur travail mi temps par exemple, - vous vous ĂȘtes toujours bien occupĂ© des enfants ATTESTATIONS DE PROCHES A PRODUIRE A L'APPUI SUR CE POINT, mais pas d'attestations pour dĂ©nigrer votre ex, - prĂ©parez un calendrier prĂ©visionnel sur 6 mois ou un an que vous remettrez au JAF avec les pĂ©riodes de rĂ©sidence une semaine chez l'un, une semaine chez l'autre, pour que le JAF se dise que tout est bien prĂ©vu, clairement. On peut mĂȘme prĂ©parer un planning sur un calendrier pour que le Juge voit que votre organisation concrĂšte est bien prĂ©parĂ©e - montrer par des tĂ©moignages que les enfants sont heureux avec vous mais pas de tĂ©moignages contre votre ex, je le rappelle, - rappeler que vous avez refait paisiblement votre vie et que les enfants sont heureux de retrouver un nouveau foyer avec Ă©ventuellement leurs jeunes petits frĂšres ou sƓurs - rappeler que votre discours n'est pas nĂ©gatif envers votre ex et que donc de votre cĂŽtĂ© vous respectez l'autre parent 4 SE PRÉPARER A ENTENDRE ET RÉPONDRE A CE GENRE DE PONCIFS Les Ăąneries que l’on entend sont connues, mais on doit se prĂ©parer Ă  rĂ©pondre Ă  ce type de rĂ©flexions - de toute façon, je n'accorde pas de RA avant 6 ans sinon c'est trĂšs nocif pour les enfants entendu d'un JAF - vous demandez une RA pour ne pas payer de pension - les enfants seront perturbĂ©s par ces allĂ©es et venues - le deuxiĂšme est trop petit pour une RA et on ne peut sĂ©parer une fratrie - les enfants sont fatiguĂ©s avec toi, tu t'en occupes mal - les domiciles sont trop Ă©loignĂ©s - il faut une enquĂȘte mĂ©dico sociale / une expertise mĂ©dico psy pour statuer car il y a conflit ... Une petite liste de questions rĂ©ponses sur la rĂ©sidence alternĂ©e est jointe en fin de billet, pour vous aider Ă  rĂ©pondre Ă  ces poncifs. 5 SI VOTRE EX VOUS DIFFAME LORS DE L'AUDIENCE OU DANS SES CONCLUSIONS ÉCRITES demander ceci au Juge de l’audience, ou insĂ©rez ce type de mention dans vos conclusions, EN EXPLIQUANT POURQUOI VOUS ESTIMEZ QU'ON VOUS DIFFAME OU CALOMNIE Au vu des propos calomnieux et diffamatoires qui viennent d’ĂȘtre prononcĂ©s, ...sanctionner en application de l'art 41 al 4 de la loi du 29 juillet 1881, et de l'article 24 du Code de procĂ©dure civile, ces propos calomnieux et diffamatoires qui visent Ă  me dĂ©nigrer personnellement et gratuitement, et prononcer en application de ces textes, la condamnation de l'auteur de ces propos au versement de XXX € de dommages intĂ©rĂȘts; et ordonner la suppression des Ă©critures calomnieuses ». Il n'est pas sur du tout que le JAF veuille accĂ©der Ă  votre demande, sauf propos trĂšs injurieux portĂ©s contre vous, mais au moins vous aurez marquĂ© le coup ». 6 LES VOIES DE RECOURS SI LA DÉCISION DU JAF NE VOUS SATISFAIT PAS a l'appel devant la Cour d'appel Si le jugement rendu vous parait injuste, ou ne rĂ©pondant pas Ă  votre argumentation, et si vous estimez que votre vie et celle de vos enfants ne peut se satisfaire d'une dĂ©cision prise aprĂšs un entretien de quelques minutes devant le JAF, sachez que vous pouvez faire appel de cette dĂ©cision. La Cour d'appel procĂ©dera Ă  un nouvel examen de la situation. Cependant, l'appel pour ĂȘtre recevable nĂ©cessite que l'on paie 225€ de timbres fiscaux car depuis janvier 2015 un dĂ©cret vous oblige pour que la procĂ©dure soit recevable, Ă  payer 225€ en timbres fiscaux les timbres amendes. ConcrĂštement votre avocat obligatoire devant la Cour d'appel depuis le 1er janvier 2012 avec la suppression des offices d'avouĂ© doit rĂ©gler cette somme lorsqu'il introduira la procĂ©dure d'appel. Et ne vous faites pas trop d'illusions la tendance devant les Cours d'appel est dans 80% Ă  90% des cas de confirmer les dĂ©cisions des JAFs. Mais au moins si vous allez en appel vous aurez fait tout votre possible pour dĂ©fendre votre cause et votre conception de l'intĂ©rĂȘt des enfants. Il faut en effet savoir que devant la Cour d'appel, depuis le 1er janvier 2012, la reprĂ©sentation par avocat est dĂ©sormais obligatoire alors qu'il il n'Ă©tait pas obligatoire de prendre un avocat avant le 31 dĂ©cembre 2011, seul l'avouĂ© Ă©tait obligatoire, et les honoraires des avouĂ©s Ă©taient rĂ©glementĂ©s ce qui veut dire que quel que soit l'avouĂ© que vous choisissiez, vous aviez Ă  payer la mĂȘme somme. Donc le coĂ»t d'une procĂ©dure d'appel dĂ©pend dĂ©sormais des honoraires que vous facturera votre avocat, qui peuvent aller de 1500€ Ă  plus de 5000€, les honoraires Ă©tant fixĂ©s librement par l'avocat. Alors qu'avant le 1er janvier 2012, les coĂ»ts d'une procĂ©dure d'appel pour un litige liĂ© Ă  la rĂ©sidence des enfants avec fixation d'une pension alimentaire, Ă©tait d'environ 1000 Ă  1500€ HT pour l'avouĂ© qui seul Ă©tait autrefois obligatoire. Et si vous preniez aussi un avocat en plus de l'avouĂ©, les honoraires de l'avocat s'ajoutaient Ă  cette somme. Si vous perdez votre procĂšs en appel, il est possible que la Cour mette Ă  votre charge, en plus de vos propres frais, une partie des frais et honoraires exposĂ©s par votre adversaire ce qui peut se chiffrer assez vite Ă  environ 1500, 2000 voire 3000€ de plus. A l'inverse, si vous gagnez, la Cour peut vous octroyer le remboursement d'une partie de vos frais et honoraires. DĂ©lai pour interjeter appel le dĂ©lai est habituellement d'un mois Ă  partir du moment oĂč vous avez pu prendre connaissance de la dĂ©cision du JAF qui doit vous ĂȘtre signifiĂ©e par huissier, sauf si le JAF en a dĂ©cidĂ© autrement et a fait procĂ©der Ă  une notification de la dĂ©cision par lettre recommandĂ©e avec AR envoyĂ©e par son greffe comme prĂ©vu art. 1142du CPC. S'il s'agit d'une ordonnance suite Ă  un "vrai" rĂ©fĂ©rĂ© ou suite Ă  une saisine du JAF "en la forme des rĂ©fĂ©rĂ©s", le dĂ©lai pour faire appel est de 15 jours Ă  compter du moment oĂč la dĂ©cision vous a Ă©tĂ© signifiĂ©e par huissier l'art. 1142 du CPC ne permet pas au JAF de faire envoyer une dĂ©cision prise sous forme d'ordonnance par notification LRAR du greffe, mais parfois les JAFs se trompent et le font quand mĂȘme dans un tel cas, on peut considĂ©rer qu'une notification par LRAR Ă©tant irrĂ©uliĂšre, elle ne fait pas courir le dĂ©lai d'appel, mais il y a trĂšs peu de jurisprudence pour le moment sur ce sujet. Pour plus de prĂ©cisions sur la procĂ©dure d'appel, vous pouvez contacter un avocat qui soit un ancien avouĂ©, ce sont des experts de la procĂ©dure devant la Cour et certains anciens avouĂ©s acceptent, si vous avez rĂ©digĂ© vous mĂȘme vos conclusions, de dĂ©poser vos conclusions Ă©crites et de les remettre Ă  la Cour en fonction de vos indications pour des honoraires modĂ©rĂ©s. b le pourvoi en cassation pour comprendre et analyser dans quels cas il peut ĂȘtre utile d'envisager un pourvoi devant la Cour de cassation, lisez CE BILLET consacrĂ© Ă  l'utilitĂ© d'aller jusqu'Ă  la Cour de cassation en matiĂšre familiale. 7 EN CONCLUSIONmĂȘme si la procĂ©dure judiciaire est une Ă©tape importante, envisagez toujours des solutions alternatives, essayez de trouver des solutions amiables pensez Ă  la mĂ©diation familiale, car en matiĂšre familiale plus que dans toute autre, l'adage "un mauvais arrangement vaut 10 bons jugements" a tout son sens. Et ne soyez pas abattu si malgrĂ© tous vos efforts, le JAF ou la Cour d'appel rejettent vos arguments d'un revers de manche. En effet pour les questions de rĂ©sidence des enfants, la loi repose sur le critĂšre arbitraire d'intĂ©rĂȘt de l'enfant, intĂ©rĂȘt de l'enfant qui sera apprĂ©ciĂ© en fonction de ce qu'en percevra le Juge et lui seul. Or, chaque JAF ou chaque Cour d'appel a une conception bien particuliĂšre de "l'intĂ©rĂȘt de l'enfant". Attention encore une fois si votre ex ou son avocat tentent d’entraĂźner votre dossier vers le conflit, ne vous attardez pas car cela vous empĂȘcherait de consacrer le temps limitĂ© de l'audience, Ă  parler de l'essentiel votre projet pour vos enfants... Essayez donc toujours d'Ă©viter d'entrer ou de rĂ©pondre au conflit. Montrez vous au dessus des querelles incessantes et interminables, et mĂȘme si parfois il faut rĂ©pondre Ă  des arguments de pure mauvaise foi, voire Ă  des mensonges, ne perdez pas de vue que ce qui intĂ©resse le Juge c'est de comprendre quelle conception vous avez de l'intĂ©rĂȘt de vos enfants, et de voir si vous ĂȘtes capable de vivre avec vos enfants sans les rendre tĂ©moins de vos querelles avec votre ex. Si vos ressources sont limitĂ©es, ou si vous voulez aller sans avocat Ă  l'audience devant le JAF, c'est possible si vous n'ĂȘtes pas mariĂ© ou une fois divorcĂ©. En effet, pour les personnes non mariĂ©es ou divorcĂ©es, pour des questions de fixation de rĂ©sidence des enfants, et de pension alimentaire, la loi n'oblige pas d'avoir un avocat et pour au final dire Ă  un JAF qu'un enfant a besoin de ses deux parents, et que vous voulez continuer Ă  vous occuper rĂ©guliĂšrement de vos enfants comme vous le faisiez avant la sĂ©paration, il n'y a pas nĂ©cessairement besoin d'intermĂ©diaires. Et enfin dites vous bien que le plus important est aussi de vous prĂ©server car le temps, l'Ă©nergie et l'argent consacrĂ©s aux procĂ©dures viennent bien souvent - altĂ©rer votre santĂ© - vous conduire Ă  perdre votre emploi - vous conduire Ă  perdre vos ressources financiĂšres , ce qui peut vous amener dans la spirale des emprunts, etc... pour payer vos frais de procĂ©dure et de justice, d'enquĂȘtes, d'expertises... LE PLUS IMPORTANT reste qu'Ă  tout moment, malgrĂ© la sĂ©paration, vos enfants doivent pouvoir continuer de disposer d'un papa et d'une maman qui tiennent debout, lucides, combatifs pas l'un contre l'autre mais vraiment pour assurer l'avenir de leurs enfants. Et certainement pas d'un papa ou d'une maman qui pour s'ĂȘtre engluĂ©s dans des procĂ©dures destructrices, se retrouvent diminuĂ©s, criblĂ©s de dettes, avec des problĂšmes de santĂ©, de dĂ©pression, d'alcoolisme... C'est bien cette premiĂšre image Ă  donner Ă  un enfant, pas celle d'un pĂšre ou d'un mĂšre Ă  la dĂ©rive perdus dans leur conflit d'adultes et qui n'ont plus rien d'autre Ă  apporter Ă  leurs enfants que leur mal vĂ©cu. Dans une procĂ©dure, il y a bien souvent celui qui veut faire plier l'autre, mais aussi celui qui s'engage vraiment dans l'intĂ©rĂȘt de l'enfant. Qu'est ce qui compte pour vous ? C Questions RĂ©ponses sur la RĂ©sidence alternĂ©e Voici quelques arguments bien rĂ©alisĂ©s tirĂ©s des sites et Depuis le 4 mars 2002, la rĂ©sidence alternĂ©e est lĂ©gale. Vous pouvez donc faire une demande de modification des mesures concernant vos enfants pour les faire bĂ©nĂ©ficier d'une rĂ©sidence alternĂ©e. Une telle demande n'impose pas de prendre un avocat, et peut ĂȘtre faite par simple envoi de votre requĂȘte motivĂ©e au tribunal de grande instance du domicile de rĂ©sidence habituelle actuelle de l'enfant. La rĂ©sidence alternĂ©e, ou rĂ©sidence paritaire suscite encore un certain nombre d'interrogations. PrĂ©jugĂ©s, rĂ©flexes conservateurs, idĂ©es toutes faites , et gĂ©nĂ©ralement mal faites, argumentation psychologisante, il ne manque pas de questions sincĂšres ou orientĂ©es sur cette rĂ©sidence alternĂ©e paritaire. La RĂ©sidence alternĂ©e une idĂ©e nouvelle ? Question RĂ©ponse La RĂ©sidence alternĂ© est-elle une nouveautĂ© ? NON ! Toute dĂ©cision de justice accordant une rĂ©sidence principale et un droit de visite Ă  l'autre parent instaure une rĂ©sidence alternĂ©e !... ... Mais pas paritaire. A titre d'exemple, pour une rĂ©sidence classique 1-3-5 avec rĂ©partition des vacances par moitiĂ©, on arrive Ă  - 28% du temps passĂ© chez le parent non gardien - 28% des repas pris chez ce dernier. La RĂ©sidence alternĂ© Paritaire est-elle une nouveautĂ© ? NON ! C'est sa lĂ©galisation qui est nouvelle. Le partage du temps de l'enfant entre ses deux parents Ă©tait dĂ©jĂ  appliquĂ© par bien des parents soucieux du bien-ĂȘtre de leurs enfants. Et parfois, il faut bien le dire, en cachette du juge qui le leur interdisait au nom de la loi ! A propos des enfants Question RĂ©ponse Un enfant ne peut tout de mĂȘme pas dormir dans un lit diffĂ©rent chaque semaine ; il a besoin de repĂšres. Le grand classique de la psy de comptoir ! Qu'un enfant ait un lit Ă  la maison et un Ă  la crĂšche, ou Ă  la maternelle, un la nuit, un le midi, pas de problĂšme. Qu'un enfant ait un lit Ă  la maison et un chez papi Mamie le week-end, pas de problĂšme. Qu'un enfant ait un lit Ă  la maison et un en colo, pas de problĂšme. Mais un lit chez Papa et un chez Maman, tout de mĂȘme, c'est dĂ©stabilisant, non ? Pour la rĂ©ponse, cherchez l'erreur ! A propos des parents Question RĂ©ponse La ne peut ĂȘtre envisagĂ©e que si les parents sont d'accord. FAUX - Au contraire, en cas de conflit sĂ©rieux entre les parents, il y a toutes les chances pour que l'enfant devienne l'enjeu du conflit qui se cristallise autour de l'obtention de sa "garde", entraĂźnant touts les coups bas que l'on sait accusations mensongĂšres, procĂ©dures interminables ou Ă  rĂ©pĂ©tition, enquĂȘtes diverses... - La mise en place dĂšs la sĂ©paration ou le divorce d'une supprime l'enjeu de la "garde", contribuant ainsi Ă  pacifier l'aspect rĂ©sidence de l'enfant, qui en est principal Ă©lĂ©ment de conflit. celui qui entraĂźne le plus de contestations et de demande de rĂ©visions de dĂ©cisions de justice - Une dĂ©cision du JAF de Pontoise TGI Pontoise, 28 fĂ©vrier 2008 RG 06/07776 montre qu'une RA peut ĂȘtre mise en place malgrĂ© le trĂšs important conflit entretenu par l'ex conjoint, Extrait du jugement "Si la garde alternĂ©e suppose une entente entre parents, il n’en demeure pas moins que de refuser ce mode de garde au seul motif de l’existence d’un conflit conjugal peut avoir Ă©galement pour effet d’inciter le parent rĂ©fractaire Ă  alimenter ce conflit afin de faire Ă©chec Ă  la mise en place d’une garde alternĂ©e. DĂšs lors que les conditions matĂ©rielles et affectives sont rĂ©unies, la garde alternĂ©e peut Ă©galement inciter les parents Ă  s’entendre dans l’intĂ©rĂȘt de leur enfant et de leur faire prendre conscience de la nĂ©cessitĂ© de reconnaĂźtre la place de l’autre auprĂšs de l’enfant." La mĂ©diation familiale est un bon moyen d'aboutir Ă  une OUI et NON. OUI si les parents sont de bonne volontĂ©, et cherchent en mĂ©diation Ă  trouver un arrangement sincĂšre. NON, si le parent "gardien" s'accroche Ă  son pseudo privilĂšge de rĂ©sidence habituelle. Une mĂ©diation n'a de bonnes chances d'aboutir que si les deux opposants sont sur un pied d'Ă©galitĂ©. Si la discussion s'Ă©tablit sur une base inĂ©galitaire, la nĂ©gociation devient impossible car il suffit au parent le plus agressif de faire capoter la mĂ©diation pour conserver ses "privilĂšges" au mĂ©pris de l'intĂ©rĂȘt de l'enfant, naturellement. La ne peut se pratiquer que si les parents habitent Ă  proximitĂ©, car l'enfant ne peut pas changer d'Ă©cole tous les 15 jours ! FAUX DĂšs que les rĂ©sidences des parents ne permettraient pas Ă  l'enfant de frĂ©quenter une seule Ă©cole, l'alternance doit se faire sur une durĂ©e multiple de l'annĂ©e scolaire on peut trĂšs bien mettre en place une alternance de 1 ou 2 ans chez Papa / 1 ou 2 ans chez Maman. Cette question intĂ©resse principalement le parent dont l'enfant a Ă©tĂ© "dĂ©mĂ©nagĂ©" par l'autre parent, et Ă  qui on oppose la distance comme argument . La va dans le sens du droit des femmes Ă  la paritĂ© au plan professionnel. VRAI. Pour les mĂšres qui passent de la "garde classique" Ă  l'alternance, la libĂšre du temps pour qu'elles puissent s'investir dans le domaine professionnel. A contrario, les pĂšres qui n'avaient les enfants que les 1-3-5, et donc tout loisir de s'investir professionnellement, connaitront avec la les mĂȘmes contraintes que leur ex. L'Ă©galitĂ© homme / femme sur le plan professionnel passe donc par la La est plus Ă©panouissante qu'une "rĂ©sidence habituelle" pour le parent "gardien". VRAI Bien des parents "gardiens" en situation de foyer monoparental se plaignent d'ĂȘtre dĂ©bordĂ©s, de n'avoir pas un instant Ă  eux, d'assumer seuls les charges financiĂšre, morale, affective et Ă©ducative de l'enfant. Dans la les parents partagent toutes les charges relatives Ă  l'enfant Ă  Ă©galitĂ© A chacun son temps de prĂ©sence auprĂšs de l'enfant, mais aussi son temps disponible pour soi, et pourquoi pas refaire sa vie. A propos des questions matĂ©rielles Question RĂ©ponse La ne pose pas plus de problĂšmes d'organisation matĂ©rielle qu'une rĂ©sidence habituelle chez l'un des parents. VRAI MĂȘme dans une rĂ©sidence avec hĂ©bergement principal, les deux parents doivent disposer de tout ce qu'il faut pour accueillir l'enfant ; l'un Ă  titre principal et l'autre au titre du droit de visite et d'hĂ©bergement, mais chacun doit disposer d'une chambre, d'une armoire, de vĂȘtements .... Rappelons tout simplement qu'une rĂ©sidence dite classique est de toute maniĂšre une rĂ©sidence alternĂ©e, mais pas paritaire. La impose aux enfants de transporter des cartables Ă©normes Ă  chaque changement de domicile pour pouvoir faire leurs devoirs Ă  la maison. FAUX - pour l'Ă©cole Ă©lĂ©mentaire, il est interdit de donner des devoirs Ă  la maison. Il suffit de rappeler cette rĂšgle aux professeurs et aux directeurs d'Ă©cole. - pour les autres classes, nous sommes Ă  l'Ă©poque du cartable Ă©lectronique et de la communication par internet, l'Ă©poque des cartables Ă©normes est en passe de se terminer... Vous demandez la rĂ©sidence alternĂ©e pour ne pas payer de pension alimentaire FAUX une Pension alimentaire peut ĂȘtre versĂ©e mĂȘme en cas de rĂ©sidence alternĂ©e, de nombreuses dĂ©cisions de JAFs le dĂ©montrent. Un autre argumentaire tirĂ© du site Pour la rĂ©sidence alternĂ©e ou pour la rĂ©sidence monoparentale ? Vrais ou faux, rationnels ou idĂ©ologiques, scandaleux ou raisonnables, cette page rĂ©sume les principaux arguments entendus en faveur d'un mode de garde ou l'autre. Les tenants de la rĂ©sidence monoparentale dĂ©fendent en fait, la plupart du temps, la rĂ©sidence chez la mĂšre. Arguments relatifs Ă  l'enfant Pour la rĂ©sidence alternĂ©e Pour la rĂ©sidence monoparentale L’enfant est attachĂ© dĂ©s les premiers mois Ă  son pĂšre et Ă  sa mĂšre. Tout en diffĂ©renciant parfaitement ses deux parents, il Ă©prouve des sentiments similaires de sĂ©curitĂ© en prĂ©sence de papa ou en prĂ©sence de maman et d’angoisse Ă  la sĂ©paration. Cela n’est scientifiquement plus discutable. Selon les psys des annĂ©es 1960, l’enfant – surtout petit – est exclusivement attachĂ© Ă  sa mĂšre ou, du moins, bien plus attachĂ© Ă  sa mĂšre qu’à son pĂšre. Ce dernier ne doit pas sĂ©parer la mĂšre et l’enfant. Cela perturberait la mĂšre et l'enfant. Dans la vie rĂ©elle, les enfants ne sont pas perturbĂ©s par un double domicile. D’ailleurs, on ne se pose pas la question pour les enfants qui alternent entre parents et grands-parents ou entre parents et assistante maternelle. L’enfant est perturbĂ© par la sĂ©paration d’avec son papa ou sa maman. Son Ă©quilibre psychique est mieux prĂ©servĂ© en rĂ©sidence alternĂ©e. Des psychiatres disent que l’enfant est perturbĂ© par l’absence de repĂšre gĂ©ographique fixe. L’alternance entre deux chambres et deux domiciles le rend instable. L’enfant en rĂ©sidence alternĂ©e trouve un meilleur Ă©quilibre Ă©ducatif en bĂ©nĂ©ficiant de ses deux parents. De plus, chacun d'eux est, pendant sa pĂ©riode de rĂ©sidence bien plus disponible et plus attentif pour son enfant, ayant rĂ©glĂ© ses autres activitĂ©s pendant le temps de non-rĂ©sidence. L’éducation de l’enfant ne peut ĂȘtre fait que par une seule personne. Si les deux parents ont des options diffĂ©rentes, l’enfant en rĂ©sidence alternĂ©e suit deux Ă©ducations distinctes. La rĂ©sidence alternĂ©e est, pour l’enfant d'un couple sĂ©parĂ©, ce qui se rapproche le plus possible de sa famille unie. Il est cruel et inutile de dĂ©truire ses liens affectifs avec son papa ou avec sa maman. La rĂ©sidence monoparentale oblige l’enfant Ă  faire le deuil de son ancienne famille unie. Il faut qu’il s’habitue Ă  sa nouvelle vie avec un seul de ses deux parents et renonce dĂ©finitivement Ă  sa famille unie. Un enfant a, dĂ©s le plus jeune Ăąge, besoin de la prĂ©sence de son pĂšre et de sa mĂšre. Homme et Femme ne sont pas interchangeables mais complĂ©mentaires. La carence de l’un ou l'autre a des rĂ©percutions nĂ©gatives sur son dĂ©veloppement. L'enfant, surtout en bas Ăąge, est mieux auprĂšs de sa mĂšre Il a principalement besoin de sa mĂšre. Le rĂŽle du pĂšre est secondaire. En cas de conflit entre les parents, la rĂ©sidence monoparentale transforme l’enfant en otage de l’un des protagonistes. Il est alors la premiĂšre victime du conflit. A l’inverse, voir ses deux parents Ă  Ă©galitĂ© lui permet de ne pas prendre partie et de conserver des rapports parent-enfant indĂ©pendants du conflit pĂšre-mĂšre. En cas de conflit entre les parents, la rĂ©sidence alternĂ©e place l’enfant au cƓur du conflit. La rĂ©sidence monoparentale permet de le mettre en dehors. Le temps de transport entre deux domiciles est un inconvĂ©nient bien moindre que la perte d’un parent. Beaucoup d’enfants ruraux font plusieurs heures de transport scolaire. Pourquoi est-ce plus difficile entre ses deux domiciles qu’entre un domicile et l’école ? Si les deux domiciles sont Ă©loignĂ©s, on ne peut demander Ă  l’enfant de passer son temps en transport. L'enfant doit garder la mĂȘme Ă©cole. La rĂ©sidence alternĂ©e doit s’organiser pour cela. Mais rien n’empĂȘche d’alterner l’école par annĂ©e si les deux domiciles sont Ă©loignĂ©s. Pourquoi serait-ce plus perturbant que pour les enfants du voyage, que pour les enfants de militaires mutĂ©s tous les deux ans, que pour les enfants de parents professionnellement trĂšs mobiles ? L'enfant doit garder la mĂȘme Ă©cole. La rĂ©sidence alternĂ©e obligerait l’enfant Ă  aller dans deux Ă©coles. On connaĂźt – hĂ©las – les effets destructeurs de la rĂ©sidence monoparentale. Alors que la rĂ©sidence alternĂ©e ne produit aucun effet nĂ©gatif connu. Le principe de prĂ©caution veut que l’on privilĂ©gie la rĂ©sidence alternĂ©e. On ne connaĂźt pas les effets de la rĂ©sidence alternĂ©e. Il ne faut pas faire des expĂ©rimentations sur les enfants. Le principe de prĂ©caution veut que l’on s’en tienne Ă  la classique rĂ©sidence monoparentale. L’enfant a besoin principalement de ses deux parents. L’enfant a besoin principalement de sa mĂšre. Arguments relatifs aux parents Pour la rĂ©sidence monoparentale Pour la rĂ©sidence alternĂ©e Un homme est intrinsĂšquement incapable de s’occuper d’un jeune enfant. Une femme a un instinct et une compĂ©tence naturelle que n’aura jamais un homme. Le rapport mĂšre-enfant est magique. C'est une question d'hormone. Hommes et Femmes sont tous deux compĂ©tents pour Ă©lever un enfant. Et ils sont tous deux nĂ©cessaires. En dehors de l’allaitement, aucune prĂ©disposition de l’un ou l’autre sexe n’a jamais Ă©tĂ© scientifiquement Ă©tablie. L’attribution des rĂŽles selon le sexe repose uniquement sur des conventions sociales dĂ©passĂ©es. Le rapport privilĂ©giĂ© de la mĂšre Ă  son enfant est un droit naturel imprescriptible. Il ne faut pas sĂ©parer une femme de son enfant si elle ne s'y sent pas prĂȘte. C’est elle qui l’a portĂ© et pas le pĂšre. Cela lui donne des droits sur son enfant. Les bĂ©bĂ©s doivent en rĂ©alitĂ© ĂȘtre "portĂ©s" par la mĂšre deux, trois, quatre ans... Les discriminations basĂ©es sur le sexe sont d’une autre Ă©poque. Sommes nous encore au moyen Ăąge ? L’enfant ne doit pas ĂȘtre sacrifiĂ© Ă  la mĂšre. L’intĂ©rĂȘt de l’enfant qui est d’ĂȘtre Ă©levĂ© par ses deux parents doit prĂ©valoir sur le dĂ©sir d’exclusivitĂ© de la mĂšre. La rĂ©sidence alternĂ©e est un prĂ©texte pour supprimer la pension alimentaire versĂ©e Ă  la femme. Elle rĂ©duit les ressources financiĂšres des femmes en les privant de pension, d'allocations familiales, de rĂ©duction d’impĂŽt, de logement social, d'aide sociale. Un enfant n'est pas une tirelire! L’équilibre de l’enfant ne doit pas ĂȘtre sacrifiĂ© aux intĂ©rĂȘts matĂ©riels et financiers de la mĂšre. La rĂ©sidence alternĂ©e est difficile Ă  gĂ©rer. Elle impose des contraintes matĂ©rielles et pratiques aux parents. La rĂ©sidence monoparentale et les droits de visite sont difficiles Ă  gĂ©rer. Ils imposent au parent "non gardien" des contraintes matĂ©rielles et pratiques strictes. La rĂ©sidence alternĂ©e permet de partager les contraintes comme les droits. La rĂ©sidence alternĂ©e dĂ©gage du temps et permet Ă  chaque parent de s'Ă©panouir Ă  la fois dans sa profession et dans sa famille. La rĂ©sidence alternĂ©e oblige les parents Ă  rester gĂ©ographiquement proche. Elle rĂ©duit leur libertĂ© de dĂ©mĂ©nager. La rĂ©sidence monoparentale oblige le parent "non gardien" Ă  rester proche de l’autre. Elle rĂ©duit sa libertĂ© de dĂ©mĂ©nager. Elle le rend gĂ©ographiquement dĂ©pendant du bon vouloir de l’autre. Si les parents ne s’entendent pas, la rĂ©sidence alternĂ©e ne fonctionne pas. La rĂ©sidence alternĂ©e ne doit pas ĂȘtre imposĂ©e Ă  un parent qui n’en veut pas. Si les parents ne s’entendent pas, la rĂ©sidence monoparentale ne fonctionne pas. La rĂ©sidence monoparentale et la privation partielle ou totale des droits parentaux ne doivent pas ĂȘtre imposĂ©es Ă  un parent qui n’en veut pas. La rĂ©sidence alternĂ©e est perturbant pour la mĂšre qui se sent dĂ©possĂ©dĂ©e de ses prĂ©rogatives de mĂšre. Une mĂšre souffre plus qu'un pĂšre. La rĂ©sidence monoparentale est perturbant pour le parent "non gardien" qui se sent dĂ©possĂ©dĂ© de ses droits et devoirs de parent. Socialement, il est inconvenant qu’une mĂšre ne soit pas dĂ©vouĂ©e Ă  ses enfants et il est inconvenant qu’un pĂšre dĂ©laisse ses activitĂ©s professionnelles et sociales pour " torcher un mĂŽme ". Il est archaĂŻque d’attribuer des rĂŽles sociaux rigides en fonction du sexe. Les femmes du XXIĂšme siĂšcle ont des activitĂ©s professionnelles et sociales. Les hommes du XXIĂšme siĂšcle assument leurs responsabilitĂ©s familiales et paternelles. les femmes s'occupent davantage des enfants, avant ou aprĂšs la sĂ©paration. Leur donner la rĂ©sidence et les privilĂšges associĂ©s n'est pas une injustice mais la reconnaissance de leur rĂŽle. Les hommes ne souhaitent pas s’occuper de leurs enfants. Ils sont contents d’abandonner l’éducation des enfants Ă  la mĂšre. Les hommes sont poussĂ©s Ă  abandonner leurs devoirs parentaux. Beaucoup veulent assumer leurs responsabilitĂ©s affectives et Ă©ducatives. Un parent peu impliquĂ© avant la sĂ©paration devient, une fois face Ă  face avec son enfant, plus motivĂ© et impliquĂ©. Quand aux parents homme ou femme peu motivĂ©s, l'intĂ©rĂȘt de l'enfant est qu'on les motive davantage et non qu'on les exclue. Il faut protĂ©ger les femmes de leur ex-compagnon. Les hommes qui demandent la rĂ©sidence alternĂ©e veulent surtout embĂȘter leur ex-femme. C’est un moyen pour faire pression sur elle. Celui des deux parents qui a la rĂ©sidence exclusive peut Ă  loisir spolier et humilier l'autre parent. L'enfant est utilisĂ© comme une arme de vengeance. Il faut protĂ©ger les enfants des prĂ©tentions abusives d’un parent contre l’autre. La femme est supĂ©rieure, en droit et en compĂ©tence, Ă  l'homme. L'homme et la femme sont Ă©gaux en droit en en devoir vis Ă  vis de leur enfant.

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Simplement, il faut que je me livre– Simply, I have to give myselfJe veux pas qu’on se dise qu’on a juste ratĂ© l’occas’– I don’t want people to think we just missed the opportunity.’Forcement, c’est toi qui m’enivres– Of course, you’re the one who gets me drunkJ’ai peur, tu m’attires mais j’veux pas rater l’occas’– I’m scared, you attract me but I don’t want to miss the opportunity’J’ferais jamais de trĂȘve et tant pis si j’en crĂšve– I would never have a truce and too bad if I die of itCe genre de sentiment qui pousse Ă  faire des bails sombres– That kind of feeling that drives to do dark bailsTu me regardes Ă  peine et mĂȘme pas tu rappelles– You barely look at me and not even you rememberFaut qu’on s’aime autrement, j’ai plus le temps de faire semblant– We have to love each other differently, I don’t have time to pretend anymoreÀ qui la faute?– Whose fault is it?Dans le vide je saute– In the void I jumpJe me raccroche Ă  nous deux– I’m hanging on to both of usJ’ai perdu ma santé– I lost my healthJe pourrais pas faire sans toi– I couldn’t do without youJe me raccroche Ă  nous deux– I’m hanging on to both of usJe patiente comme un condamné– I’m waiting like a convictJe me contente de ce qu’on me donne– I am content with what I am givenLes souvenirs communs qu’on avait– The common memories we hadS’effaceront et c’est comme d’hab’– Will fade and it’s as usual’Je patiente comme un condamné– I’m waiting like a convictJe me contente de ce qu’on me donne– I am content with what I am givenLes souvenirs communs qu’on avait– The common memories we hadS’effaceront et c’est comme d’hab’– Will fade and it’s as usual’Je ressens comme un vide– I feel like a voidT’inquiĂšte, je vois bien que tu m’évites– Don’t worry, I can see that you’re avoiding meC’est chacun sa vida en vĂ©rité– It is each his vida in truthIl faut que je te le dise– I have to tell youAvant que quelque chose se brise– Before something breaksJe t’aime pour la vida en vĂ©rité– I love you for the vida in truthJe ferais jamais de trĂȘve et tant pis si j’en crĂšve– I would never make a truce and too bad if I die of itCe genre de sentiment qui pousse Ă  faire des bails sombres– That kind of feeling that drives to do dark bailsTu me regardes Ă  peine et mĂȘme pas tu rappelles– You barely look at me and not even you rememberFaut qu’on s’aime autrement, j’ai plus le temps de faire semblant– We have to love each other differently, I don’t have time to pretend anymoreÀ qui la faute?– Whose fault is it?Dans le vide je saute– In the void I jumpJe me raccroche Ă  nous deux– I’m hanging on to both of usJ’ai perdu ma santé– I lost my healthJe pourrais pas faire sans toi– I couldn’t do without youJe me raccroche Ă  nous deux– I’m hanging on to both of usJe patiente comme un condamné– I’m waiting like a convictJe me contente de ce qu’on me donne– I am content with what I am givenLes souvenirs communs qu’on avait– The common memories we hadS’effaceront et c’est comme d’hab’– Will fade and it’s as usual’Je patiente comme un condamné– I’m waiting like a convictJe me contente de ce qu’on me donne– I am content with what I am givenLes souvenirs communs qu’on avait– The common memories we hadS’effaceront et c’est comme d’hab’ c’est comme d’hab’– Will fade and it’s like hab’ it’s like hab’Je ressens comme un vide– I feel like a voidT’inquiĂšte, je vois bien que tu m’évites– Don’t worry, I can see you’re avoiding meC’est chacun sa vida en vĂ©rité– It is each his vida in truthIl faut que je te le dise– I have to tell youAvant que quelque chose se brise– Before something breaksJe t’aime pour la vida en vĂ©rité– I love you for the vida in truth
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